jeudi 24 octobre 2024

classesaltern uneSelon le rapport statistique mensuel de l'Education en situation d'urgence (ESU), en fin février 2024, le nombre d'établissements scolaires fermés est de 5 336 contre 5 365 en fin janvier 2024. Les élèves affectés passent de 833 818 en fin janvier 2024 à 823 340 en fin février 2024 ; les enseignants touchés par la crise passent de 23 308 en fin janvier 2024 à 24 158 en fin février 2024. Ainsi, pour assurer la continuité éducative des élèves déplacés internes dans les zones à forts défis sécuritaires et les zones de repli, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a annoncé au Conseil des ministres du 20 mars 2024 l’instauration des Classes alternées d’urgence (CAU). Que faut-il comprendre par classes alternées d'urgence ? Dans une interview accordée à Radarsburkina.net, Tahirou Traoré, coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), en parle.

Radars Info Burkina: Que pensez-vous de l'instauration des classes alternées d'urgence au profit des élèves déplacés internes ?

Tahirou Traoré : Je pense que la mesure concernant les classes alternées a été précédée d'un processus. Il y a eu d'abord des ateliers sur la question. Elle permettra aux nombreux enfants déplacés internes qui sont dans les camps ou des écoles d'accueil cohortes de poursuivre les études et comme il y a assez d'enseignants, cela permettra de les occuper à prendre en charge ces enfants. La mesure permettra un encadrement beaucoup plus efficace des élèves déplacés internes qui sont en difficulté suite à la crise sécuritaire. Elle permettra aux enseignants d'avoir un effectif réduit et d'offrir un enseignement qualitatif aux élèves.

classaltern 2Radars Info Burkina : Que faut-il entendre par classes alternées d'urgence ?

Tahirou Traoré : Ce sont des classes avec des effectifs pléthoriques. Les classes alternées d'urgence sont autrement appelées classes à double flux. C'est une classe constituée de deux groupes, c'est-à-dire deux cohortes : l’une vient le matin et l'autre le soir avec des emplois du temps différents. Ça peut être le même enseignant ou ça peut être deux enseignants. Il y a deux systèmes à cet effet : le 112 et le 212.

Lorsqu'il s'agit d'un seul enseignant, cela corrrespond au système 112 : un enseignant-une classe-deux groupes (cohortes). Dans ce cas, l'enseignant tient un premier groupe le matin et le soir, il prend l'autre groupe.

Mais avec le système 212, il s'agit de deux enseignants-une classe-deux cohortes. Là, un enseignant tient une cohorte le matin et l'autre enseignant s'occupe du deuxième groupe le soir puis les deux alternent.

Radars Info Burkina : Comment cette mesure pourrait être mieux exploitée avec ces systèmes ?

Tahirou Traoré: Dans la pratique, si les infrastructures existent, ce qui serait intéressant, c'est de faire en sorte que pendant que le premier groupe est en classe le matin avec le maître, le second groupe puisse être occupé par un autre enseignant à des activités pratiques. Puis le soir, lorsque le second groupe sera en classe, le premier groupe, lui, vaquera à des activités pratiques.

Dans le cas présent, ça dépendra de la situation réelle des écoles et des enseignants, effectivement, et le nombre d'élèves. L'organisation pratique permettra à chaque école de penser le système qui conviendra le mieux à sa situation. De plus, les enseignants qui doivent encadrer les élèves doivent être mis à jour et accompagnés.

Radars Info Burkina : Si le processus de mise en application des CAU doit débuter pendant l'année scolaire en cours, serait-il bénéfique pour les élèves quand on sait qu'on est à quelques pas des vacances ?

Tahirou Traoré : C'est vrai que nous sommes à la fin du deuxième trimestre, que nous tendons vers le troisième trimestre et qu’il ne reste qu'un ou deux mois de cours pratiquement, mais mieux vaut tard que jamais. Donc la mesure où il serait plus efficace à partir de la rentrée à venir, mais ça peut être un apport pour l'année en cours pour les élèves PDI en classe d'examen, parce que si les élèves de la classe sont répartis en groupes et qu’on a plusieurs enseignants, les élèves seront mieux encadrés.

Propos recueillis par Flora SANOU

jeunedrepa uneLe jeûne du Ramadan constitue l'un des cinq piliers de l'islam. C’est donc une obligation pour les musulmans qui sont aptes à l’observer. Cependant, certains fidèles dans l’optique d’accomplir leur devoir, même s’ils ne sont pas bien portants, jeûnent sans prendre conscience des conséquences et des dangers auxquels ils s’exposent. C'est le cas de certaines personnes atteintes de la drépanocytose. Rihanata Belem, AS, s'y est essayée ; elle nous fait le témoignage. Gaston Nana, infirmier au Centre médical urbain (CMU) au secteur 15 de Ouagadougou, parle des éventuelles conséquences que peuvent subir les drépanocytaires qui jeûnent.

En effet, Rihanata Belem, âgée de 20 ans cette année et ayant appris depuis son enfance que le jeûne est une obligation, a décidé de se prêtée à l’exercice, sans tenir compte du fait qu'elle était drépanocytaire de type hétérozygote SC. Elle confie avoir frôlé la mort.

« J'avais décidé de jeûner cette année mais j'ai failli mourir le premier jour même. Mes crises ont déclenché ce jour. Heureusement pour moi j'étais à la maison et il y avait des gens à côté pour me secourir » a-t-elle expliqué en ajoutant qu'elle « voulait juste essayer pour voir à quel point elle pouvait résister à la soif et la faim mais cet essai m'a servi de leçon ».

Les drépanocytaires, en jeûnant, peuvent se créer d'énormes problèmes, selon l’agent de santé, Gaston Nana.

jeunedrépa 2De ses explications, «la drépanocytose est par avance une maladie génétique qui favorise la déshydratation". Or "le jeûne entraîne une déshydratation et perturbe également le processus de réhydratation nécessaire » dit-il.

Donc « un drépanocytaire qui jeûne, peut s’exposer à des crises sévères, pouvant nécessiter des transfusions sanguines répétées » et le mieux serait de s'abstenir de cette privation.

Aussi, « le drépanocytaire ne doit pas jeûner, car il a des règles d’hygiène de vie primordiale pour sa survie à respecter notamment boire au moins 3 à 4 l d’eau par jour, avoir une alimentation saine et variée, éviter d’exposer son corps à de rude épreuve, etc. », indique-t-il.

Cependant, pour les drépanocytaires qui n'ont pas de crises, de difficultés particulières, peuvent jeûner, a-t-il précisé, soulignant que tout dépend du degré de la drépanocytose.

Ainsi, pour les personnes de cette catégorie qui désirent jeûner, il leur est recommandé d’éviter de le faire tous les jours, de pratiquer un jeûne alterné en observant une pause de deux jours par exemple.

Flora SANOU

plaqdim uneDes individus s’adonnent aux pratiques de faux et usage de faux en titres de transport et plaques d’immatriculation. En 2021, plus de 1000 engins à deux et trois roues et plus de cent (100) véhicules à quatre (04) roues ont été mis en circulation sur le territoire national sur la base de faux documents. En avril 2018, plus de 230 cartes grises, 155 certificats de mise en circulation, 210 plaques minéralogiques et 95 dossiers frauduleux devant servir à établir des cartes grises et des plaques d’immatriculations ont été saisis, etc. Pour lutter contre cette fraude documentaire et la falsification des plaques d'immatriculation, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a procédé au lancement d'un site d'authentification des immatriculations provisoires et permanentes, www.dgttmverif.bf, ce jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou.

 

Cette plateforme a pour objectif de permettre à chaque usager de vérifier la validité de sa plaque d'immatriculation ou de son immatriculation provisoire. Ce système devrait permettre d’assainir le secteur des transports en mettant un coup d'arrêt aux tentatives de fraude en matière de plaques d'immatriculation.

Selon le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Anûuyirtole Roland SOMDA, "s’il est vrai que les forces de défense et de sécurité gagnent du terrain sur l'ennemi (les terroristes), malheureusement, nous constatons des pratiques dans nos cités, qui pourraient être qualifiées de terrorisme".

plaqdim 2Ce n'est pas exagéré en ce sens que certains s'adonnent à des pratiques de faux, usage de faux en matière de documents de titres de transport, dit-il.

Ainsi, "ces mauvaises pratiques doivent prendre fin". D'où la mise en place de ce "dispositif accessible, sûr et efficace pour la vérification des cartes grises et des plaques d’immatriculations provisoires et définitives".

La commande, la vente et la pose des plaques doivent suivre un processus rigoureux, consigné dans un cahier des charges, dont les termes sont précisés par l’arrêté conjoint n° 2017-0091/MTMUSR/MINEFID du 08 juin 2017, a-t-il rappelé.

De sa conviction, " ce site web sera un outil puissant, pour donner à chaque citoyen les outils de vérification de l’authenticité de sa plaque d’immatriculation, définitive ou provisoire".

Par ailleurs, il a souhaité qu'au plus tard le lundi 25 mars prochain, les spots publicitaires puissent commencer à être diffusés en plusieurs langues pour toucher le maximum de personnes qui sont innocemment victimes de cette arnaque.

Pour le Directeur général des transports terrestres et maritimes (DGTTM), le Colonel Kanou COULIBALY, ces fraudes mettent à mal le système d'immatriculation, la sécurité nationale en général et la sécurité routière en particulier.

plaqdim 3Pour être promoteur de lendemains meilleurs, il faut être sain. Et dgttmverif.bf devrait "contribuer amplement à assainir le sous-secteur du transport routier, en donnant un coup d'arrêt aux tentatives de fraude des plaques d'immatriculation", a-t-il soutenu.

Comment marche le processus de commande et de pose des plaques ?

À en croire le directeur général de la DGTTM, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de modernisation et de sécurisation des titres de transport, l'État a concédé à la société Supernet Technologie Holding (STH) le volet sécurisation des plaques.

plaqdim 4"Quand un concessionnaire de plaques obtient son agrément du ministre chargé des Transports, il se fait enregistrer à la société STH qui lui crée un compte sur la plateforme dédiée. Ce compte contient les informations du promoteur et celles de son ou ses fournisseur(s) de plaques. Avec le compte STH, le concessionnaire de plaques peut faire la commande de plaques, la commande d'hologramme et la pose Informatique", a-t-il expliqué.

Les citoyens sont invités à explorer le site web, à faire part de leurs commentaires et suggestions.

Flora SANOU

aanet unePlusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest subissent une forte perturbation de l'internet depuis quelques jours dont le Burkina Faso. Internet étant un élément indispensable dans ce monde du numérique, cette situation n'est pas sans conséquences. Plusieurs domaines d'activités sont  affectés dont le e-commerce. Radars Info Burkina a échangé avec certains webmarketeurs qui relèvent un rendement peu reluisant.

Moussa Yaro, responsable du restaurant Garba chez Mousco (spécialisé dans la vente d'attiéké et de poisson thon), confie se servir de l'internet dans sa stratégie  marketing et communication.

 Il "représente 80% de ma stratégie marketing et communication", donc cette perturbation a "lourdement impacté mon activité en baissant la rentabilité", a-t-il notifié.

"D’environ 150 plats vendus par jour, on est passé à 50-70 plats, soit une baisse d'environ 2/3 des commandes ", nous informe-t-il.

La stratégie marketing étant essentiellement basée sur le digital, Sieur Yaro a décidé d'échanger avec quelques clients par appel téléphonique pour leur assurer que le restaurant reste ouvert et disponible en dépit de la crise.

Compaoré/Ouattara Edwige Leuticia Isis, promotrice de la boutique Isis Shop (vente d'articles homme et femme) et du savon  corporel Bain de pluie, elle, affirme que la perturbation de l'internet n'a pas été sans inconvénients sur ses activités, surtout qu'elles se mènent avec la connexion.

"D'abord je dirai que cette défaillance nous a déconnectés de nos clients. Nos ventes ont baissé de plus de 80%. En moyenne on vendait 12 articles par jour mais depuis le vendredi 15 mars 2024, le samedi 16 et le lundi 17, la baisse a été brusque. On vend à peine 3 ou 4 articles par jour.

aanet 2Ensuite, nous avons essuyé des pertes financières sur les publicités qui tournaient déjà. Arrêter une publicité qui a atteint son sommet n'est pas conseillé. D’ailleurs, comment le faire si on n'a pas de connexion Internet ? De plus nous avons constaté une régression de la portée de notre page après ces jours d'inactivité", a-t-elle déploré.

Elle entend se tourner vers d'autres alternatives, notamment les communiqués à la radio et/ou télé, les prospects directement avec les potentiels clients, pour poursuivre son activité.

Selon Mme Ouédraogo,  responsable de "Dame karité naturel+", la forte perturbation de l'internet a un impact majeur sur son activité qui consiste en la commercialisation des beurres, huiles et poudres naturels pour les soins corporels et les cheveux  tels que le beurre de karité, cacao, mangue.   

aanet 3Selon ses dires, l'internet est un outil indispensable pour " promouvoir efficacement" ses produits et services en ligne. De ce fait, "la baisse de la connectivité  rend plus difficile la diffusion de mes publications, le délai de réponse de mes clients  est rallongé, et du coup, la vente est limitée", a-t-elle indiqué.

Mais pour assurer la continuité de son activité, elle confie avoir d'autres alternatives, notamment la communication à travers les appels téléphoniques et les SMS, afin de rester en contact avec ses clients, en attendant le rétablissement complet de l'internet.

Flora SANOU

nouvopresifuturbYacouba Barro, vice-président de la Fédération nationale des acteurs du transport routier (FNAT), a été porté, à l’unanimité, à la tête de la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), le samedi 9 mars 2024, pour un mandat de quatre ans. Dans cette interview accordée à Radarsburkina.net, M. Barro s’exprime sur les défis à relever et les perspectives au cours de son quadriennat à la tête de la FUTRB. Mais avant, il revient sur les raisons ayant présidé à la création de la faîtière en 2020, ainsi que sur les acquis engrangés après quatre années d'existence.

 

Radars Info Burkina : Qu'est-ce qui a motivé la création de la FUTRB ?

Yacouba Barro : Le transport, d'une manière générale, évolue dans l'informel. Il fallait donc qu'on l'organise, sinon il risque de disparaître. Et ce serait un éternel recommencement, ce qui ne serait pas une bonne chose. C'est pourquoi l'idée de la faîtière est née en 2015. Quand bien même ce ne serait pas une structure étatique, l'idée de sa création émane de l'État en vue d'un bon fonctionnement du secteur des transports, et cela, dans l'intérêt de la nation. Après l'insurrection populaire de 2014, le gouvernement de transition, particulièrement notre ministère de tutelle, a convoqué une rencontre en 2015 avec les transporteurs et nous avons, à l'époque, exposé nos difficultés. Après un temps de réflexion, c'est finalement en 2020 que le gouvernement d'alors a décidé de la création de la faîtière.

Radars Info Burkina : Vous avez été le premier vice-président au cours du mandat passé. En termes d'acquis, que peut-on retenir ?

Yacouba Barro : J'étais le vice-président chargé des activités et de la cohésion entre les membres. Tout début est difficile, mais bien que la structure soit jeune, les résultats ne sont pas mauvais. La priorité était de rendre professionnelle l'activité de transport en instituant une réglementation. Nous avons pu mettre en place des bureaux dans toutes les treize régions du Burkina. Des représentants ont également été placés dans les quatre ports où nous travaillons, à savoir Lomé, Cotonou, Tema et Abidjan. En termes d’acquis également, la banque des transporteurs a été renouvelée grâce à une prime à la casse. L’engagement de tous les transporteurs a permis jusque-là d'assurer le ravitaillement efficace de notre pays malgré le contexte d'insécurité. Nous allons davantage travailler à la maturation de la faîtière et à la rendre plus forte.

Radars Info Burkina : En tant que premier responsable de cette faîtière, quels sont, d’après vous, les défis à relever par celle-ci pour atteindre cette maturation ?

Yacouba Barro : Ce n'est pas un hasard si l'idée de création de la faîtière a émané des premiers responsables du pays ; c'est eu égard aux difficultés auxquelles le secteur des transports est en proie. Selon moi, jusque-là on travaille de façon désordonnée, donc on doit veiller à mettre de l'ordre dans notre secteur. C'est cela qui permettra de se développer. Mon souhait est que d'ici la fin de mon mandat, tous les transporteurs qui n’ont qu’un camion puissent en avoir plusieurs et que ceux qui en possèdent déjà beaucoup arrivent aussi à accroître leur parc. Or, cela n’est pas possible sans le travail bien fait. Nous sommes des transporteurs, mais on rend service à la nation. C'est le service bien rendu qui porte des fruits. Tout mon travail sera orienté vers cela. Je veux qu'on travaille de façon professionnelle dans ce secteur.

Radars Info Burkina : Quelles sont les perspectives pour votre faîtière ?

Yacouba Barro : Nous allons continuer à solliciter l'accompagnement de la presse pour sensibiliser nos membres à tous les niveaux, parce que c'est une activité à risques permanents que nous exerçons. Nous allons les sensibiliser pour minimiser ces risques. Si tout marche bien, on est tous gagnants.

Radars Info Burkina : En quoi consistent ces risques ?

Yacouba Barro : Dans le secteur des transports, le risque est à tous les niveaux. Quand un chauffeur démarre avec son camion pour un trajet, il ne sait pas s'il arrivera à bon port : il y a le risque de pannes, d'accidents (certains accidents sont dus à des erreurs humaines), etc. Pour minimiser le plus possible tous ces risques, l'attention et la vigilance des chauffeurs sont primordiales. En plus, de nos jours, vu le contexte d'insécurité, les transporteurs sont exposés. Tous les jours, nos membres se sacrifient pour pouvoir ravitailler les populations sur l'ensemble du territoire, y compris celles des zones dites rouges. Ils travaillent nuit et jour comme des soldats, même s’ils n'ont pas d'armes pour se défendre. Il faut qu'ensemble, nous priions pour que la paix revienne dans notre pays.

Propos recueillis par Flora SANOU

garagesao uneLes véhicules électriques sont de plus en plus utilisés par certains Burkinabè. Au cours de son séjour à Tenkodogo, dans le cadre du 8-Mars, le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la création d'une entreprise de production de véhicules électriques. Ainsi, tous les véhicules du gouvernement seront remplacés par ces types de véhicules pour permettre d’économiser le carburant. Quels sont les avantages et les inconvénients d'un véhicule électrique au Burkina ? Des acteurs du domaine de l'automobile se prononcent sur le sujet.

Pour Youssouf Moudassir, directeur de Steamotors BF, garage et centre de formation qui travaille sur les véhicules électriques, « un véhicule électrique fonctionne à 100% à base du courant électrique. Composé d'un moteur à bobine, de batterie et de capteurs pour jauger la vitesse, il est rechargé à l'aide du courant électrique consommé par les ménages. Il a une batterie à haute tension et celle-ci varie en fonction des marques de véhicules ».

Sur la question de l'autonomie d'un véhicule chargé à 100%, M. Moudassir explique que l'autonomie est déjà connue à la fabrication après des tests ainsi que la distance que le véhicule peut parcourir.

Selon Ali Ouédraogo, président-directeur général du garage Sao auto-services, il n'y a pas de distance précise pour l'autonomie de ces types de véhicules. Tout dépend du poids, du modèle et de la distance à parcourir.

"Si un véhicule électrique doit rouler avec la climatisation, il consommera inévitablement plus d'énergie qu'un même type de véhicule qui roule sans la climatisation. S'il y a peu de passagers, le véhicule va consommer moins d'énergie, mais la consommation va augmenter si le nombre de passagers augmente, ou quand il y a des bagages ou encore s'il y a beaucoup de vent au cours du déplacement", a-t-il déclaré.

Avantages d'un véhicule électrique au Burkina

Youssouf Moudassir affirme que ce que tous les consommateurs de l'automobile ainsi que les adeptes et les passionnés doivent savoir, c'est qu'avec le véhicule électrique, on ne change pas d'huile et il n'y a pas de maintenance à faire comme les maintenances traditionnelles qu'on connaît avec les véhicules à moteur thermique.

En plus, la voiture électrique participe à la nécessaire transition écologique.  En effet, à en croire le directeur de Steamotors BF, "avec le réchauffement climatique, les véhicules électriques pourront être une solution pour diminuer l'émission du CO2. Ces véhicules électriques ne polluent pas (0% de CO2), alors qu'un véhicule à essence émet environ 888000 g de CO2 par litre. Si vous multipliez ça par mois avec le nombre de véhicules qui circulent, imaginez la quantité de CO2 libérée dans l'environnement dans l’année !"

garagesao 2« Notre planète est en train d’être détruite. Peut-être qu'on ne s'en rend pas compte, mais d'ici 15 à 25 ans, la situation sera grave. Il y a tellement de sécheresses et les effets du réchauffement climatique sont tellement importants que l'Afrique aussi doit mettre la main à la pâte. Grâce aux véhicules électriques, qui fonctionnent avec des énergies dites propres, on pourra avoir une planète plus saine pour les générations à venir », a-t-il affirmé.

Inconvénients et suggestions

Youssouf Moudassir, citant des experts, souligne que les véhicules électriques ne pourront pas remplacer les véhicules à moteur thermique (véhicules à essence/ diesel) parce que les matières premières telles que la bauxite, le cobalt, servant à la fabrication les batteries de ses véhicules ne sont pas disponibles en quantité suffisante.

L'autre inconvénient également, selon lui, c'est la disponibilité des pièces de rechange lors des réparations en cas de panne.

Excepté ces aspects, le véhicule électrique est une solution à la détérioration du climat, a-t-il soutenu.

C'est pour cela qu’il dit saluer l’initiative des premières autorités visant à produire des véhicules électriques et qu’il les exhorte ainsi que l'opinion publique à s'intéresser à cette technologie.

À cet effet, le gouvernement pourrait faire le choix. "On peut avoir des véhicules qui fonctionnent à base de panneaux solaires pour la recharge des batteries. Les véhicules électriques les plus répandus dans le monde sont ceux qui se chargent à l'énergie électrique", a-t-il fait savoir.

Pour Ali Ouédraogo, "le véhicule électrique serait coûteux pour le Burkina parce qu'on ne produit pas d'électricité. Ainsi, le P-DG du garage Sao auto-services suggère qu'en lieu et place du véhicule électrique, le Burkina promeuve l’utilisation du véhicule solaire. garagesao 3" On a beaucoup de soleil. Donc je préfère qu'on utilise des véhicules hybrides solaires, au lieu de véhicules 100% électriques, pour que lorsqu'il n'y aura pas d'énergie dans les batteries, le moteur thermique puisse fonctionner".

À noter que Steamotors BF est une entreprise américaine basée au Burkina dans le cadre de la formation des jeunes aux nouvelles technologies liées aux véhicules électriques et hybrides, à tout ce qui se rapporte à l'informatique automobile.

Quant au garage Sao auto-services, il est spécialisé dans le diagnostic, le dépannage, la vente des pièces détachées, le tuning et la mécanique.

Flora SANOU

xxsig uneLe secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat, Delwendé Maxime Tiendrebeogo, a lancé ce mardi 12 mars 2024 à Ouagadougou, une plateforme numérique de collecte de données sur les parcelles et les logements acquis auprès des ex-promoteurs immobiliers privés. L’objectif de cette opération est de faire un audit du passif immobilier de la promotion immobilière privée de 2008 à nos jours afin d'avoir un point exact de ce qui a été fait comme aménagement.

Selon le secrétaire général, c'est après avoir recueilli des informations auprès de l'administration publique et auprès des promoteurs immobiliers, ainsi que des coopératives d'habitat, que le comité interministériel regroupant les acteurs de gestion du foncier urbain du ministère de l’Urbanisme, celui de l’Economie et celui en charge de l’Administration territoriale a décidé de récolter les informations auprès des bénéficiaires des biens immobiliers, d'où la nécessité de la mise en place de cette plateforme.

De ses dires, elle "permettra à terme de faire une contradiction et s'ensuivra une audition des promoteurs immobiliers en vue d'avoir la situation réelle sur le terrain".

Aussi, à l'issue de la collecte, "les données ou débats contradictoires que nous aurons, vont nous permettre de juger de la fiabilité des informations fournies par l'une ou l'autre des parties. Ce qui va nous permettre d’avoir les meilleures statistiques possibles pour éclairer l’autorité pour les décisions à prendre ", a-t-il indiqué.

xxsig 2La plateforme numérique concerne toute personne ayant acquis une parcelle ou un logement avec un promoteur immobilier précédemment agréé ou une coopérative d’habitat.

A partir de ce jour 12 mars 2024, jusqu’au vendredi 22 mars 2024, à 24 heures 00 minute, les acquéreurs sont invités à fournir toutes informations relatives à l’acquisition de leurs parcelles ou logements sur la plateforme en se connectant sur le lien suivant :  www.passif-immobilier.bf.

Il leur est demandé d'apporter des informations relatives aux documents de la parcelle ou du logement, à la superficie, au coût de la parcelle ou du logement, au nom de la société de promotion immobilière ou de la coopérative  d'habitat, à l'état de viabilisation du site, notamment l'ouverture et le rechargement des voies d'accès, l'adduction en eau potable, en électricité, l'éclairage public.

xxsig 3Une préoccupation a été soulevée sur le délai d'inscription des acquéreurs, qui semble être très court. À cet effet, M. Tiendrebeogo a notifié que des dispositions techniques ont été prises. "Nous avions travaillé à ce que 2000 acquéreurs puissent simultanément être connectés pour renseigner", a-t-il dit.

Selon lui,  à ce jour, un millier de personnes sont déjà inscrites sur la plateforme.

Aussi, une cellule d'assistance en ligne a été mise en place pour accompagner les acquéreurs qui auront des difficultés à renseigner la plateforme dont les numéros sont entre autres : 78756757, 50555378, 86875726, a-t-il ajouté.

De ce fait, tous les acquéreurs sont invités au respect de ce délai, pour ne pas être exclus  du traitement futur, a insisté le secrétaire général du ministère des Affaires foncières.

Par ailleurs, depuis l'entrée  en vigueur de la loi portant promotion immobilière en juin 2023, tous les agréments des promoteurs immobiliers sont devenus caduques, a souligné le représentant du ministère des Affaires foncières.

Ainsi, "pour exercer officiellement une activité de promotion immobilière, il faut faire une nouvelle demande. À partir d'aujourd'hui, toute personne désirant exercer l'activité peut déposer sa demande auprès du ministère pour traitement", a-t-il annoncé.

 Flora SANOU

plmb unePour construire une maison, nombreux sont les experts qui apportent leur grain de sel dans la mise en place de l’édifice dont le plombier. Il joue un rôle crucial dans l’installation de la robinetterie, des appareils sanitaires et de chauffage d’un bâtiment. Ce 11 mars 2024, est célébrée la journée mondiale de la plomberie. A cette occasion Radars Info Burkina a échangé avec certains professionnels du domaine sur les tâches de plombiers. Des consommateurs ont également donné leurs appréciations sur les travaux réalisés par des plombiers dans leur résidence.

 

Le plombier, encore appelé chauffagiste, monteur en installations sanitaires, monteur en équipements thermiques ou monteur en ventilations, installe tout ce qui se rapporte à l'alimentation en eau, à son utilisation, à son évacuation (équipements, robinetterie...), nous dit Alain Nana, qui pratique ce métier depuis 14 ans. A l’en croire, comme dans tout métier, les difficultés ne manquent pas. « Il y a des pannes auxquelles nous sommes parfois confrontés, liées aux évacuations bouchées et aux fuites d’eau. Elles sont causées soit par la pose incorrecte des tuyaux, la corrosion de ces derniers, soit une pression d’eau excessive ou des joints usés », a-t-il confié.

De ses explications, il ressort aussi que dans ce contexte de vie chère où le matériel est coûteux, il est difficile parfois de s’accorder avec le client. « Souvent tu fais ton devis, il peut dire que c’est trop cher alors que c’est du matériel de qualité que tu proposes. Dans ce cas, tu ne peux que reprendre le devis en proposant du matériel qui coûte moins cher. Après l’installation, des problèmes surviennent et il vient t’accuser encore d’avoir fait un mauvais travail », a-t-il expliqué.

Tout compte fait, « même si certains font mal le travail, ce qui ternit d’ailleurs notre image, la plomberie reste un noble métier à respecter », a-t-il lancé.

plmb 2Son collaborateur, Aristide, lui, s’est prononcé sur les outils nécessaires pour réaliser un bon travail de plomberie. Selon lui, un plombier professionnel doit avoir en sa possession plusieurs outils indispensables, selon le type de chantier et les travaux à effectuer. Il s’agit de la cisaille qui a pour rôle de découper avec précision les grandes surfaces. Le pistolet à mastic utilisé lors des installations sanitaires, permet de réaliser les joints en silicone. A cela s’ajoute la scie à trépan, qui, agencée à une perceuse, permet d’obtenir des trous de précision. Par ailleurs, le kit déboucheur de canalisations constitué d’un tuyau et d’un jet d’eau à haute pression, désengorge les conduites et simplifie le travail du plombier.

Comment les travaux des plombiers sont appréciés des consommateurs ? Les avis diffèrent d’un consommateur à l’autre, chacun en fonction de son expérience.

Pour Yannick Bationo, certains sont des bricoleurs, mais parfois ils arrivent à mieux faire le travail que les professionnels. « J’ai déjà fait recours à un plombier pour régler un problème de fuite d’eau d’un robinet externe, il y a de cela plus d’une année. Il a pu gérer sans soucis, et ce qui m'a étonné c'est qu'il n'a pas fait une école de formation professionnelle. Mais le travail était satisfaisant et jusqu’à présent je n’ai pas de problème », a-t-il confié.

plmb3Cependant, ce n’est pas le cas, chez Issouf Tapsoba qui relève une mauvaise foi de ces plombiers. « S’il y a des tuyaux qui passent sous les carreaux, tu risques de venir tout casser pour reprendre parce qu’il y a trop de fuites d’eau après la carrosserie. Il y a des plombiers qui sont très mauvais. J’ai été contraint de faire reprendre les installations de mes toilettes. Donc les carreaux ont été cassés ce qui revient à une double dépense ! Ce n’est pas sérieux de leur part », a déploré M. Tapsoba.

Face à la modernisation, la plomberie reste indispensable dans la construction des bâtiments. De ce fait, les professionnels de ce domaine sont invités à plus de professionnalisme et de responsabilité. Les consommateurs pourraient aussi faire preuve d’indulgence et de compréhension dans certaines circonstances.

Flora Sanou

bbsprtf uneDisponible depuis juillet 2023 et officiellement lancé au mois de décembre de la même année, la Lonabet, le tout premier site de paris sportifs burkinabè de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) au profit des "amoureux" du football, semble ne pas encore occuper une place de choix dans les habitudes des amoureux de ce jeu de hasard. Certains d’entre eux disent être, pour le moment, méfiants. D’autres par contre, qui ont fait l’expérience de ladite plateforme, nous ont fait la confidence de quelques difficultés qu’ils qualifient de « limites ».

 

Les paris sportifs sur la plateforme Lonabet paraissent ne pas réjouir certains amateurs qui s'y sont essayés. « Personnellement, j'ai créé un compte avec l'application Lonabet. J'ai parié quelques fois seulement et je n'ai pas gagné ma mise. Le problème avec cette plateforme, c'est que lorsque tu échoues, le coupon disparaît. Ça ne s'affiche pas. Tu n’as plus la possibilité de voir ça. Pourtant quand tu échoues, tu dois en principe pouvoir vérifier le match qui t’a fait perdre », a confié L.P. Ainsi, il estime qu’il y a des paramètres qui manquent chez ce bookmaker, notamment ceux où s’affichent les résultats, comparativement aux autres plateformes comme le 1xbet, Betwinner, Melbet. De ses explications, on retient que « lorsque tu fais des coupons, tu peux parier sur plusieurs matchs parmi lesquels un seul peut te faire perdre. Dès que tu perds ta mise, avec 1xbet, par exemple, tout s’affiche : les matchs gagnés tout comme celui perdu ».

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Cependant, « sur Lonabet, j’ai remarqué que le coupon disparaît. Pour savoir que tu as perdu, il faut te rappeler les différents matchs sur lesquels tu avais parié pour ensuite chercher à vérifier les résultats, alors que si tu avais beaucoup de coupons dans ton compte, il te serait difficile de te rappeler. Je ne sais pas s’il y a un manque de serveur pour enregistrer les données, mais c’est moins bon », a-t-il déploré.

« L'application est nulle. Je n’arrive pas à faire un simple retrait de 1000 F depuis longtemps. Donc imaginez s’il s’agissait d’une somme de 500 000 ou 1000 000 F », a martelé sans langue de bois Y.S., qui dit d’ailleurs être à deux doigts de tirer un trait sur la plateforme Lonabet.

bbsprtf 3De plus, au dire d’autres parieurs, les retraits via les mobiles money sont quasi impossibles. « J’ai l'impression que ça ne marche pas », dira N.B. Et son ami de renchérir : « Ça ne marche pas ; je veux retirer mon argent depuis environ trois semaines, mais impossible de le faire. Ce n’est pas sérieux ».

G.S. est de ceux qui se méfient de tenter leur chance sur cette plateforme. « Je n’ai pas confiance, donc je ne me donne même pas la peine d’y parier », affirme-t-il tout en relevant qu’il est pour le « consommons local ».

Certains de nos interlocuteurs estiment par ailleurs que la LONAB devrait revoir sa plateforme Lonabet pour en faciliter et accroître l’accès, car pour le moment « elle ne peut pas être utilisée au-delà du Burkina Faso, contrairement aux autres plateformes du genre ».

Ayant contacté la structure susmentionnée dans un souci de traitement équilibré de l’information, jusqu’au moment où nous couchions ces lignes, nous n’avions pas eu de suite à notre requête.

Flora Sanou

jrncult uneLe gouvernement burkinabè de transition a décidé, lors du Conseil des ministres du mercredi 6 mars 2024, de consacrer le 15 mai de chaque année journée nationale des traditions et des coutumes. Objectifs : réaffirmer la laïcité de l’Etat, renforcer l’équité dans le traitement des expressions religieuses et offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et des pratiques ancestrales. Cette décision semble la bienvenue pour nombre de Burkinabè, qui estiment que c’est l’affirmation de notre identité réelle, une autre manière de combattre l’impérialisme.

Pour Lianhoué Imhotep Bayala, coordinateur national du cadre « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », doctorant en étude culturelle africaine, cette décision est un acte historique et courageux. « C'est un acte de justice rendu à soi-même, à notre mémoire immatérielle collective parce que c'était complètement incompréhensible que nous nous soyons permis ce qui ne l'est pas pendant plus de cent (100) ans : le mépris de nous-mêmes, de nos us et coutumes », dit-il.

Pour lui, le fait que le président Ibrahim Traoré et ses hommes, faisant montre d’une clairvoyance politique, aient enfin compris « la nécessité de reconnaître en nous-mêmes, en notre histoire et en notre mémoire collective la dignité d'être consacrés, respectés, honorés et valorisés est un pas vers la souveraineté. C'est une importante victoire sur notre échec à mettre en avant nos us et coutumes ».

Selon lui, on ne peut pas proclamer une souveraineté creuse, parce qu’il faut qu'elle marche sur un contenu avéré. Il faut qu’elle fonctionne « sur des attitudes qui nous remettent au centre de nous-mêmes et que nous cessions d'être cette périphérie sur laquelle on jetait toutes les railleries publiques, sur laquelle toutes campagnes de dénigrement des courants religieux coloniaux se sont projetées de façon humiliante pendant toute une série d'années », soutient-il.

A en croire Lianhoué Imhotep, cet acte « solennel et historique » doit être marqué à la hauteur de ce qui lui a été consacré. C’est pourquoi, pour réussir la célébration de cette journée, il faut faire en sorte qu'elle soit célébrée sur tout le territoire national et que les acteurs de premier plan soient mis en avant.

« Il faut confier cette promotion aux gardiens de nos traditions, notamment aux chefs de terre qui sont des officiers de la religion africaine, des us et des coutumes. jrncult 2Le 15 mai de chaque année, il faut qu'il y ait une cérémonie dans chaque village pour honorer, prier nos ancêtres et leur adresser nos bons vœux afin qu'ils veillent sur la communauté. Que le poulet ou le mouton ou encore le bœuf qui sera sacrifié aux ancêtres le 15 mai, comme le bélier qui est égorgé pour la Tabaski, soit une occasion de prière, de rencontre et de convivialité. Même si c'est avec des plumes de poulet ou un œuf de poulet, il faudrait qu’une telle journée soit une réalité dans chacun de nos hameaux de culte », a-t-il suggéré.

Par ailleurs, il estime que cette journée serait l'occasion d'inviter les croyants des autres religions « à venir enlever l'habit des préjugés qu'ils ont sur les religions traditionnelles, à venir découvrir que ce sont des religions d'amour, de partage, de paix. Il n'y a rien de plus beau que d'être adepte de cette croyance qui est d'ailleurs la première croyance universelle au monde ».

Jean-Baptiste K. Badiel, citoyen burkinabè, par ailleurs président exécutif national de l’Association TRIGONE Burkina Faso (association engagée, entre autres, dans la promotion de la culture, de la cohésion sociale), lui, affirme qu’une « journée consacrée à nos coutumes et à nos traditions est une affirmation de notre existence africaine ».

« Nul ne peut renier sa propre culture sans se détruire soi-même, sans détruire son âme.  Nous devons conserver nos valeurs, notre culture, notre identité africaine malgré notre diversité », déclare-t-il.

Flora Sanou

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