Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), célèbre le 12 juin de chaque année la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants (JMTE). Cette année, la commémoration de la JMTE est placée sous le thème « Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants ».
Selon le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, ce thème est interpellateur car en ratifiant les deux (02) conventions fondamentales de l’OIT sur le travail des enfants, les Etats membres se sont engagés, entre autres, à mettre en œuvre des programmes d’action pour éliminer le travail des enfants sous toutes ses formes.
Ainsi, le Burkina Faso, conformément à ses engagements, a entrepris plusieurs actions en vue de mettre fin au travail des gosses, dont l’adoption et la mise en œuvre de deux (02) référentiels majeurs durant la dernière décennie.
Il s’agit du Plan d’Actions National 2011-2015 de lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants (PAN-PFTE) et de la Stratégie Nationale 2019-2023 de lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants (SN-PFTE).
À cela s’ajoute le renforcement du cadre juridique à travers notamment la prise du décret portant détermination de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants, décret traduit dans cinq (05) langues nationales. L’on note aussi l’arrêté portant dérogation à l’âge minimum d’admission à l’emploi et fixation des conditions et modalités d’exercice des travaux légers par les enfants de 13 à 16 ans, qui intègre la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 à 16 ans.
Ces mesures ont permis d’engranger de nombreux acquis dans la réduction du travail des enfants au fil des ans, à en croire le ministre Bassolma Bazié.
Les résultats de l’Enquête Nationale sur le Travail des enfants (ENTE) réalisée en 2022 montrent que la prévalence des enfants économiquement actifs est passée de 41,1% en 2006 à 40,3% en 2022. L’incidence du travail des enfants à abolir est, elle, passée de 39,3% en 2006 à 31,9% en 2022. Quant à celle des formes dangereuses du travail des enfants, elle a considérablement baissé en passant de 35,8% en 2006 à 18,6% en 2022.
Pour préserver ces acquis et mettre fin aux Pires formes de travail des enfants (PFTE), le ministre d’Etat annonce, entre autres, l’élaboration d’un nouveau référentiel de lutte contre le travail des enfants qui tiendra compte du contexte sécuritaire.
De ce fait, il invite l’ensemble des actrices et des acteurs de la promotion et de la protection des droits de l’enfant à « redoubler d’efforts et à rester mobilisés face à notre défi commun, celui de l’élimination des PFTE au Burkina Faso ».
La marque NESCAFÉ® célèbre plus de 15 années de soutien aux artistes musiciens du Burkina Faso, à travers les KUNDE. Cette célébration s’est tenue au siège de Nestlé Burkina Faso, à l’occasion de la remise de chèque au lauréat du prix KUNDE 2024 de la « révélation de la musique ». Cette année c’est DJ DOMI qui repart avec le chèque d’une valeur de 1 million. Il rejoint la prestigieuse liste de célébrités qui ont raflé ce prix au fil des années.
« Cette remise est désormais une tradition chez Nestlé Burkina », a indiqué Lionel Sankara, responsable de la Marque Nescafé. « Après plus de 15 ans, notre fierté est de voir que les artistes qui ont raflé ce prix spécial sponsorisé par NESCAFÉ® aux KUNDE, finissent par devenir de grands noms de la musique africaine. C’est justement cette mentalité de gagneur que la marque NESCAFÉ® promeut : nous pouvons tous commencer en Force et Finir en Force. »
Comme pour les années précédentes, DJ DOMI, lauréat 2024 du KUNDE de la révélation, sera la tête d’affiche pour des prestations rémunérées au cours de diverses animations et concerts lors des activations de la marque NESCAFÉ®.
« En offrant cette opportunité de participer aux évènements publics de la marque, notre objectif est de promouvoir les talents locaux. Dans la musique, les arts, l’entreprenariat, ou dans tout autre secteur d’activité, nous croyons au potentiel de la jeunesse », à indiquer Sidiki Diawara, Administrateur Général de Nestlé Burkina Faso. « Nous travaillons à inspirer les jeunes qui croient en leurs rêves et qui se battent pour les réaliser. », a-t-il rajouté.
DJ DOMI, a exprimé sa reconnaissance à la marque NESCAFÉ® pour cet engagement dans la promotion des talents locaux. Plusieurs artistes de renommée sont venus spontanément exprimer leur gratitude à la marque NESCAFÉ® lors de cette remise de chèque. Il s’agit de ELTY, KAYAWOTO et AMZY, ancien lauréat du prix NESCAFÉ® en 2009 et désigné meilleur artiste du Burkina (KUNDE D’OR 2024).
Vous aimerez en savoir plus sur Nescafé et l’entrepreneuriat
Dans le secteur de l’entreprenariat, plus de 1000 sont aussi accompagnés par NESCAFÉ® à travers le programme MYOWBU. Nestlé leur offre la possibilité de lancer leurs propres affaires en devenant vendeurs directs ou promoteurs d’un réseau de vendeurs de boissons chaudes.
Ces jeunes sont équipés en matériels et produits NESCAFÉ® et bénéficient d’un encadrement au niveau de la gestion financière, des règles d'hygiène et de sécurité de base. En outre, Nestlé Burkina Faso a annoncé cette année sa participation à la première télé-réalité exclusivement dédiée à l'entrepreneuriat en Afrique francophone, intitulée "Pépites d'Entreprises".
Cette initiative de la chaîne de télévision BF1 bénéficiera désormais de l’apport des experts de Nestlé. Pour savoir plus lire : Nestlé aux côtés des jeunes candidats à l’entreprenariat au Burkina Faso | Nestlé (nestle-cwa.com)
Notre histoire avec les KUNDE et la catégorie KUNDE de la révélation
Au Burkina, NESCAFÉ® soutient depuis sa création l’organisation des KUNDE. Puisqu’avec NESCAFÉ® on « Commence en Force », la marque offre chaque année un chèque de 1 000 000 FCFA pour soutenir la catégorie KUNDE de la Révélation qui prime les artistes ayant sorti leur première œuvre. Cette dotation fait de cette catégorie, le 2e KUNDE le plus prestigieux en termes de récompense financière.
Outre ce prix, NESCAFÉ® offre des prestations à ses ambassadeurs au cours de ses activités, leur permettant ainsi de se promouvoir encore plus.
Contact media: Omaro KANECette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Etant donné que les médecins sont confrontés à plusieurs cas de maladies, ils ont souvent besoin de se référer à un guide de traitement et de diagnostic. Ainsi, David Pascal Pawindtaoré Ouédraogo a mené une étude qui a consisté à développer un outil d’aide à la décision en mode copilote pour permettre aux médecins de diagnostiquer efficacement les maladies. Il a défendu son travail de recherche, dont le thème était « Prédiction des pathologies sur la base des symptômes des patients : cas du Burkina Faso », en vue de l'obtention du diplôme de master en sciences de données. Il a obtenu la note de 17/20.
Selon l’impétrant, l'idée initiale était de comprendre comment se fait le diagnostic pathologique au Burkina Faso et de concevoir un outil regroupant la quasi-totalité des pathologies courantes, permettant aux médecins de poser un diagnostic rapide. Un diagnostic rapide et fiable pourrait en effet améliorer l’efficacité des soins.
L’objectif principal, selon lui, était de créer un système capable de représenter un guide pour les médecins. Plus précisément, il s’agissait de développer un modèle d’intelligence artificielle, un outil intelligent pouvant diagnostiquer les maladies et accessible à tous les agents de santé via une plateforme.
David Ouédraogo a identifié deux principaux défis en matière de santé au Burkina Faso. Le premier est l'absence d'un guide de traitement des pathologies uniformisé. Il explique qu'auparavant, le ministère de la Santé du Burkina Faso avait mis en place un guide de traitement pour les agents de soins dans les centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Cependant, depuis 2009, il n’y a plus eu de guide global, pour des raisons inconnues. Actuellement, seuls des guides spécifiques pour certaines maladies courantes, telles que le paludisme et la tuberculose, existent. Ces anciens guides, bien que complexes à assimiler, regroupaient les maladies les plus courantes et facilitaient le travail des agents de santé sur le terrain.
« Actuellement, ce sont les guides de traitement fournis par Médecins sans frontières qui sont utilisés par les agents de santé sur le terrain, en plus de quelques nouveaux guides mis en place par le ministère de la Santé », précise-t-il.
Le second défi qu'il a identifié est la non-numérisation systématique des registres de consultation. Ces registres sont numérisés de façon partielle, ce qui signifie que toutes les informations pertinentes, telles que les symptômes des patients, l’histoire de leurs maladies et leurs professions, ne sont pas toujours enregistrées.
Ginfohealth, l’outil assistant des agents de santé pour le diagnostic des maladies
Comme solution aux défis susmentionnés, David Pascal Pawindtaoré Ouédraogo propose de mettre en place des systèmes informatisés pour enregistrer quotidiennement les informations des patients et disposer de dossiers patients numériques, ce qui facilitera leur prise en charge.
Ainsi, lorsqu’un patient se présentera à l’hôpital, le médecin pourra simplement consulter son dossier pour connaître son historique médical, ce qui aidera à poser un diagnostic précis, explique-t-il.
C’est pourquoi il recommande l'implantation de ce type de système au Burkina Faso pour faciliter et améliorer l’offre de soins. Avec de tels systèmes en place, les solutions d'intelligence artificielle que nous mettrons en œuvre pourront être plus performantes.
Tout compte fait, M. Ouédraogo précise que l'ambition de l'intelligence artificielle n'est pas de remplacer le médecin, mais de l'assister.
« Il s’agit d’assister le médecin dans le diagnostic des pathologies. L'avantage de l'intelligence artificielle est de réduire le recours à la télé-expertise. Certaines maladies sont difficiles à diagnostiquer pour un nouveau médecin, qui devra consulter d'autres médecins. Si ces derniers ne sont pas disponibles, le traitement sera retardé. Avec Ginfohealth, le besoin de télé-expertise diminue et les soins sont prodigués plus rapidement. Notre solution ne se contente pas de fournir un résultat, mais explique également au professionnel de santé le raisonnement de l'IA », a-t-il précisé.
Aussi, après le diagnostic, l'application recommande au médecin un traitement adapté à l’âge et au sexe du patient, laissant au médecin la décision finale. Ce volet est en phase de test et de validation, a-t-il ajouté.
Selon David Pascal Ouédraogo, lorsqu’un patient se présente, le médecin recueille ses symptômes. En cas de vomissements, de pâleurs ou de maux de tête, ces informations, ainsi que l’âge et le sexe du patient, sont saisies dans l’application. Ensuite, le système Ginfohealth propose une pathologie probable, mais la décision finale revient au médecin, car la fiabilité du système n'est pas absolue.
En outre, cette plateforme permet de réaliser des diagnostics en présence du patient ou à distance, à condition que celui-ci communique ses symptômes au médecin.
Par ailleurs, à la question de savoir si Ginfohealth est adaptée aux réalités du Burkina au regard de la qualité de la connexion internet, David Pascal Pawindtaoré Ouédraogo a répondu par l’affirmative.
« Nous l’avons conçu pour le Burkina Faso et l’Afrique de l’Ouest. Bien que la question de la connexion Internet se pose, nous y travaillons. En solution de base, nous prévoyons de déployer une application accessible aux médecins via leurs téléphones ou le réseau interne des centres de santé pour effectuer les diagnostics. L'application nécessitera des mises à jour régulières afin de récupérer et de conserver les données des diagnostics déjà réalisés. »
Il convient de noter que la science des données est une discipline interdisciplinaire qui utilise des méthodes scientifiques telles que les mathématiques, les statistiques et l'informatique pour exploiter de vastes ensembles de données. L'objectif est d'extraire des connaissances et de développer des modèles d'intelligence artificielle à partir de grandes quantités de données provenant de divers domaines, tels que la médecine, la finance, entre autres.
Depuis plus d’un an, Téïsson déclame un texte de Clément Zongo sur des scènes de spectacle. Selon l’écrivain, c’est depuis mars 2023 que l’intéressé déclame à merveille un de ses textes intitulé « Notre école ne fait plus école », lequel a été publié pour la première fois dans le quotidien d'État burkinabè Sidwaya, précisément dans le numéro 8336 du 3 février 2017. Ladite production écrite est a été diffusée sur la radio Pulsar à Ouagadougou et déclarée au Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA).
Cependant, dans aucune des vidéos, l’interprète ne cite le véritable auteur de ce texte. « Je constate avec amertume et même déception que dans aucune de vos vidéos vous ne citez le véritable auteur de ce texte. Je suis l'auteur du texte intitulé " Notre école ne fait plus école " », explique l’écrivain Clément Zongo.
Selon ses dires, il avait apprécié la première fois la qualité d’artiste de Téïsson, mais il a été déçu de n’avoir pas été cité et cela se répète dans les prestations du susnommé.
« Au début, quand j'ai vu vos déclamations sur mon texte j'ai apprécié vos qualités d'artiste pour la mémorisation d'un texte aussi dense. Mais j'ai aussi été offusqué, parce que nulle part dans la prestation vous ne citez l'auteur du texte. Quand je vous ai vu dans une autre vidéo sur scène en spectacle, de surcroît avec ce texte, je suis tombé des nues. Je vous demande d'arrêter de poursuivre dans cette lancée avec mon texte » a-t-il confié.
C’est pourquoi l’auteur de « Notre école ne fait plus école » lui enjoint « d'arrêter d'utiliser son texte comme objet de prestation publique » et espère qu’il prendra « les dispositions nécessaires pour rendre à César ce qui est à César ».
« S'il vous plait, dites à ceux qui vous suivent que ce texte est de Clément Zongo, cela n'enlève en rien vos talents d'artiste.
(…) Je vais déposer une plainte au BBDA afin que le Burida soit saisi en Côte d'Ivoire pour suite à donner », a-t-il lancé.
A noter que “Téïsson”, Albert Kpan à l’état civil, est un acteur (qui a joué dans la série « Ma famille » en 2002), comédien et interprète ivoirien né en 1956 dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Il est spécialisé dans l’imitation.
Né le 17 février 1977, à Bobo-Dioulasso, Clément Zongo est écrivain journaliste-chroniqueur à Radio Pulsar et au quotidien d'Etat Sidwaya. Il est engagé pour la cause des faibles et des pauvres. « Moah le fils de la folle » est son premier roman qui a remporté le premier prix du Grand Prix national des arts et des lettres (GPNAL) de la 19e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) en 2018.
Il est titulaire d'un baccalauréat série A5 et d'une maîtrise en Communication d'entreprise et Relations publiques. Diplômé de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM), il est conseiller des affaires culturelles.
L’Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) a procédé au renouvellement de son bureau exécutif le samedi 11 mai 2024 à Ouagadougou. Le bureau sortant dirigé par le fondateur des Éditions LeFaso, Dr Cyriaque Paré, a passé le témoin à un nouvel exécutif de 12 membres présidé par Amidou Kabré, Directeur de publication de Toute Info et précédemment Secrétaire général.
La mise en place du nouveau bureau exécutif des médias en ligne du Burkina Faso est intervenue ce samedi 11 mai 2024 à l’issue d’une assemblée générale ordinaire à Ouagadougou. Les douze membres qui composent désormais le nouveau bureau ont été élus à l’unanimité des participants.
L’Assemblée générale a également passé en revue le bilan moral et financier du mandat écoulé et procédé à la relecture des textes de l’association. Tout en évoquant quelques difficultés rencontrées, le président sortant s’est réjoui des acquis engrangés dont l’ancrage institutionnel de l'association, la contribution constante des membres aux débats, décisions et propositions de lois dans le domaine de l’information et de la communication dans notre pays. Toutefois, il a estimé qu’un travail immense restait à faire dans le sens de la professionnalisation des médias en ligne qui font face à de nouveaux défis liés aux évolutions technologiques comme l'intelligence artificielle. D’où un appel lancé aux membres à demeurer mobilisés en vue de relever efficacement les challenges qui ne manquent pas. Les participants à l’assemblée générale ont félicité le bureau sortant pour la qualité du travail accompli. Dr Cyriaque Paré reste membre actif de l’association en qualité de Président d’honneur.
Au terme de l’Assemblée générale du samedi 11 mai 2024, le nouveau bureau exécutif de l’Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) se compose comme suit pour un mandat de 3 ans :
Président : Kabré Amidou
Secrétaire général : Grégoire Bazié
Secrétaire général adjoint : Abdoul Karim Ouédraogo
Trésorière : Fatoumata Ouattara
Trésorier adjoint : Siaka Gow
Secrétaire à l’organisation : Jérôme Kaboré
Secrétaire adjoint à l’organisation : Morin Yamongbé
Secrétaire chargé des questions d'éthique et de déontologie : Richard Tiéné
Secrétaire chargé de la professionnalisation et du renforcement de capacités : Albert Nagréongo
Secrétaire chargée de la communication : Cécile Sirima
Secrétaire adjoint chargé de la communication : Marcus Kouaman
Secrétaire chargé des relations extérieures et de la coopération: Paul Tiemtoré
Association des Éditeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML). Secrétariat général, contact : 70339659
En 2014, une étude de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a révélé qu'au Burkina Faso, plus de 33 % des enfants issus de couples divorcés étaient déscolarisés. Aujourd’hui, ce phénomène semble largement ignoré, alors qu'à Ouagadougou, le nombre de divorces augmente de façon alarmante, compromettant l’avenir de nombreux enfants.
Ouagadougou, la capitale burkinabè, ploie sous le poids de la chaleur en ce mois de mars 2024. Sur les trottoirs de l’avenue Bassarwarga, un groupe de petites silhouettes s'activent. K. Salimata, à peine 12 ans, est debout depuis 5h du matin. A son âge, elle est déjà aux prises avec la nécessité de gagner de l’argent pour payer ses cours de la classe de CM1 (Cours moyen 1ère année) à la rentrée scolaire prochaine. Aperçue avec des fruits (pommes et raisins) en main, l’adolescente se faufile entre les véhicules et les motocyclettes pour présenter ses marchandises aux potentiels clients.
Depuis la séparation de ses parents, Salimata et ses frères vivent avec leur mère au quartier Samandin, à proximité de la localité cité AN II et de Bilbalogho et peinent à s’offrir les trois repas par jour. « Ma mère est lavandière et c’est de ce métier que nous vivons. Il y a des jours, pour avoir à manger, c'est difficile, surtout quand maman n'a pas eu d'habit à laver. Cette année, elle dit qu'elle n'a pas d'argent pour payer nos scolarités. J’ai donc commencé par aider une dame à vendre des fruits aux usagers de la route toute la journée. Le soir, je peux avoir 1000 FCFA et je donne à maman pour économiser », raconte-elle, le visage vidé de toute expression.
La situation difficile de Salimata est une illustration du quotidien de nombreux enfants de Ouagadougou, privés du droit à l'éducation de base en raison de la séparation de leurs parents. K. Félix, 11 ans, subit le même sort. Il n’a jamais bénéficié de chaleur paternelle. « Je ne connais pas mon papa. Ma mère m'a dit que papa est parti en voyage quand elle était enceinte de moi. Il n'est plus revenu ». Alors qu’il devrait passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) cette année scolaire 2023-2024, l’adolescent ne prendra pas le chemin de l’école par manque de moyens financiers.
« J'ai 11 ans, je devrais passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) cette année. Mais ma mère dit qu’elle n’a pas d’argent pour que je parte à l’école. Elle vendait de la salade. Mais elle est tombée gravement malade et maintenant, elle ne fait rien. Elle dit que ses économies sont finies dans les soins », relate-t-il. Pour Félix, pas question de mendier, car sa mère s’est toujours battue pour chercher leur pain quotidien et c’est cette valeur qui lui a été inculquée.
Ainsi, Félix a décidé d’affronter la vie malgré son jeune âge. Il fait des travaux de soudure dans un atelier dans lequel il perçoit une prime journalière qui varie entre 500 et 750 FCFA en fonction des recettes du jour de son « maitre ». Avec ce revenu, il espère retourner à l’école pour obtenir son certificat d’étude primaire. « Quand je vais avoir mon CEP, je vais aller à l’école de formation de la soudure pour mieux me former et avoir un diplôme. Je rêve aussi d’avoir un atelier comme mon patron », s’est-il courageusement exprimé.
Echecs scolaires
Au Burkina Faso, les données du Tribunal de grande instance Ouaga I, révèlent que 1590 divorces ont été prononcés en 2022 pour la seule ville de Ouagadougou. Même s’il n’existe pas de statistiques officielles sur l’impact scolaire de ces ruptures, des cas sont bien réels. Congo Habibou, 42 ans est mère de 09 enfants et divorcée depuis 2019. Elle réside dans une des maisons construites en banco, à « non-lotis », une banlieue de Ouagadougou. Son époux a quitté la maison pour le village, l’abandonnant avec les enfants.
Désormais, Habitou fait face toute seule aux charges familiales (loyer, nourriture, santé, scolarité des enfants) avec un salaire mensuel de 30.000 francs qu’elle perçoit en tant qu’agent d’entretien. « Je n’ai personne qui m’aide à part Dieu », lâche tristement dame Congo. La plupart de ses enfants ont arrêté l’école. Les plus grands, des jumeaux âgés de 19 ans, qui devraient faire la classe de 3e en cette année scolaire 2023-2024, ont été insérés dans les métiers de l’informel.
Calme, les yeux baissés, elle raconte : « L’un des jumeaux est dans la menuiserie et l’autre dans une boulangerie. Le troisième enfant est une fille de 16 ans. Elle s’est arrêtée au CM2 après plusieurs échecs à l’examen du CEP. Aujourd’hui, elle apprend la couture dans un atelier. Seuls les plus petits en classe de CE1 et CM2 partent à l’école, mais le rendement n’est pas reluisant ».
Ceux, en classe de CE1 (des jumeaux également), s’en sortent difficilement selon dame Congo. « Le départ de leur père les affecte beaucoup parce que c’est lui qui les incitait à étudier. je n’avais pas d’argent, ils ont fait une année blanche en 2020-2021. Finalement, c’est à la rentrée scolaire 2021-2022 qu’ils ont repris la route de l’école pour faire à nouveau la classe de CP1 et cette année 2023-2024 ils sont en 3e année cours préparatoire. Leur maitre m’a dit qu’ils ont un faible rendement et je ne sais plus comment faire.Ils risquent de ne pas terminer l’année scolaire parce que je suis à bout de souffle » explique la quadragénaire.
Elle ajoute que son jeune garçon en classe de CM2 (cours moyen 2e année) avait de meilleurs résultats à l’école lorsque son père était encore à leurs côtés. Mais, poursuit-elle, toute inquiète : « depuis qu’il nous a abandonnés, mon fils fait partie des derniers de sa classe. Moi, je n’ai pas étudié donc je ne connais rien. S’il tient son cahier, pour moi, il étudie. C’est quand on m’appelle à l’école pour me parler de ses résultats que je me rends compte qu’il ne travaille pas bien. J’espère que son enseignant pourra le préparer particulièrement à obtenir au moins le CEP cette année ».
Depuis le départ de leur père, le troisième enfant de Traoré Kadi, autrefois brillant à l’école, n’a plus le même rendement. « Je ne comprends plus rien. Il redouble les classes, sinon cette année il serait en 5e. Mais il est toujours au CM1. En plus, il est devenu très maladif. Récemment, nous étions à l’hôpital. Mais je n’ai pas pu payer les produits prescrits sur l’ordonnance », témoigne la quadragénaire.
Son fils aîné, 18 ans, a laissé les études pour le métier d’apprenti-chauffeur tandis que le deuxième, âgé de 14 ans, a également quitté les bancs pour assister un commerçant au grand marché de Ouagadougou. Avec le métier de lavandière, la mère de six enfants, fait désormais face, toute seule, aux responsabilités familiales pour assurer l’avenir de ses enfants. « Le jour où je ne perçois pas de revenu, nous dormons affamés. Ma plus grande inquiétude est l’avenir de mes enfants » confie-t-elle.
L’histoire de Kadi n’est pas un cas isolé. Maïmouna Ouédraogo explique que sa fille Aminata (nom d’emprunt), 10 ans, a quitté le rang des meilleurs élèves pour être parmi les derniers de sa classe, au fil des ans. Après leur divorce, le père de la fillette s’est remarié et a décidé de sa garde lorsqu’elle a eu 7 ans, conformément aux dispositions juridiques sur le code de la planification et de la famille.
Aminata rejoignait son père lorsqu’elle était au cours élémentaire deuxième année (CE2). « Elle était très brillante à l’école, toujours parmi les 5 premiers de sa classe. Mais depuis sa présence chez son père, elle a commencé à régresser. Son père n’est pas toujours présent, car en mission de travail à l’étranger la plupart du temps. En classe de CM1 au dernier trimestre de l’année scolaire 2022-2023, elle a été dernière de sa classe. J’ai voulu qu’elle revienne chez moi continuer ses études, mais son père a opposé un refus catégorique », se désole Kadi.
Aujourd’hui, élève au Cours moyen deuxième année (CM2), « l’enseignant de ma fillette confie qu’elle risque d’échouer à l’examen de fin d’année si rien n’est fait. L’enfant est traumatisé et passe son temps à pleurer à chaque fois que j’appelle pour avoir de ses nouvelles », raconte-t-elle.
Avenir incertain
Docteur Rasmata Nabaloum/Bakiono, Psychologue et enseignante-chercheure à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, observe de près les perturbations psychologiques qu’entraine le divorce sur les enfants. « C’est sûr que le divorce est quelque chose de très difficile pour les enfants, surtout ceux qui sont en bas âges puisque n'ayant aucune compréhension des problèmes d'adultes. On a vu beaucoup d’enfants qui ont eu des problèmes de comportement, d’autres ont eu des difficultés au niveau de la scolarité. C’est une pression incroyable pour ces innocents dont on parle peu », s’alarme-t-elle.
Dieudonné Tankoano, sociologue/enseignant et écrivain, explique que les enfants issus des divorces ont moins de chance de réussir dans la vie que les autres enfants, car selon lui, les compétences socio-affectives sont un facteur fort de réussite scolaire. « Lesenfants présentant des difficultés de socialisation et un manque de contrôle affectif ont davantage de difficultés à s’entendre avec leurs pairs et avec leurs enseignants. Cet état de fait les amène à vivre l’échec scolaire. Ce qui conduit à des problèmes scolaires et sociaux plus tard, et finalement à un abandon précoce des études » précise-t-il.
Selon le sociologue, les résultats de recherches menées en région parisienne, ont montré que les caractéristiques des écoles, ainsi que celles des individus, « permettent de prédire l’abandon scolaire. Donc, les enfants caractérisés par l'effet de divorce ont moins de chance de réussite ». Il ajoute que les facteurs contextuels observés chez les familles des étudiants, dans les écoles, dans la communauté et dans leur famille expliquent à 50% la réussite ou l'échec des apprenants : « la situation de divorce cause une certaine inégalité d'accès à l'école, des troubles dans le processus d'apprentissage, et des échecs dans la réussite scolaire globalisée » soutient-il.
Défenseurs des droits de l’enfant au créneau
Au Burkina Faso, selon la constitution, l’éducation et l’instruction constituent des droits sociaux que l’Etat doit œuvrer à promouvoir. Au niveau international, cet engagement a été matérialisé par l’adoption, en septembre 2015, des Objectifs de développement durable (ODD) dans le cadre de l’agenda 2030 des Nations Unies. Les ODD dans son objectif 4 reconnaissent le rôle crucial d’une éducation inclusive et équitable de qualité dans l’édification d’un monde meilleur et plus égalitaire.
Malgré tout, la déscolarisation des enfants issus de divorces passe encore sous silence. Rencontrée le 25 août 2023, Suzanne Ilboudo, la Coordonnatrice de l'Association des femmes divorcées et des femmes et enfants en difficulté (AFDEF), confie que plus de 200 enfants sont victimes de cette situation. « Psychologiquement, les enfants sont touchés. L'idéal serait qu’ils soient avec leur père et leur mère. Mais quand il y a une séparation, cela les traumatise. Nous avons eu beaucoup de cas. Les filles surtout, ne supportent pas la séparation de leurs parents », explique la coordinatrice de l’AFDEF.
Sur le terrain, l’association bénéficiait de financements du ministère de l’Action sociale pour un appui scolaire (bourses scolaires, matériels didactiques, vélos…) à ces enfants du CP1 au CM2 même pendant les vacances. Mais ce n’est plus le cas. Désormais, poursuit la Coordonnatrice de l’AFDEF, l’association sensibilise les femmes divorcées sur les droits de leurs enfants, mais invite l’Etat à assumer son rôle de garant des droits humains.
A l’association des parents d’élèves d’un lycée privé de la ville de Ouagadougou, la question n’en demeure pas moins. Des cas d’échecs scolaires liés au divorce sont parfois signalés. « Il y en a certains qui échouent à l'école à cause de la séparation de leurs parents. D’autres disjonctent et se retrouvent dans la drogue, la cigarette, l'alcool. Il n’y a plus de suivi. Étant en classe, ils ont l’esprit ailleurs et cela se solde par l’échec scolaire », explique Assamiyou Compaoré, le président de l’association. Il suggère, par ailleurs, aux autorités burkinabè des systèmes plus rigoureux pour récupérer les enfants victimes en mettant surtout l'accent sur l'éducation morale et psychologique.
Quid de l’application des lois ?
A la question de savoir pourquoi les droits à l’éducation des enfants issus du divorce reste encore piétinés alors qu’il existe une panoplie de textes juridiques, le directeur de la justice juvénile, Mathieu Lompo, répond que « c’est tout simplement une fuite de responsabilité des parents.Chacun doit contribuer financièrement et matériellement pour l’éducation et la scolarisation des enfants. Le code des personnes et de la famille le dit clairement ».
A chaque décision de justice sur la prise en charge des enfants après le divorce, beaucoup de parents s’en plaignent et ces cas sont récurrents, soutient le magistrat. « Parfois, celui qui n’a pas la garde pense que l’argent qu’il envoie à l’autre parent pour les besoins des enfants n’est pas utilisé à bon escient. Pour cela, il décide de ne pas payer la pension alimentaire. Ce sont des faits réels auxquels nous faisons face », témoigne-t-il.
Il précise que malheureusement, « après la désignation du parent qui aura la charge du ou des enfants à l’issue du divorce, la justice juvénile ne suit pas les familles pour vérifier l’application des textes ». Avec notre interlocuteur, nous n’avons pas obtenu d’exemples concrets sur des cas de sanctions pour la non prise en charge des enfants après le divorce.
Une source judiciaire nous a par ailleurs confié que les décisions du tribunal sur ce type de cas, sont rarement publiées. Mais en poursuivant nos recherches, nous avons pu obtenir un exemple. Les faits remontent au 20 octobre 2023 où A. Ouédraogo a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour des faits de non-exécution d’une décision de justice relative à la prise en charge des enfants après le divorce.
En effet, en février 2023, il avait été condamné, par le même Tribunal, à prendre en charge la pension alimentaire de deux enfants qu’il a eu avec demoiselle N. X. Il devait ainsi verser mensuellement la somme de 35 000 FCFA à celle-ci, qui, par ailleurs, vit chez ses parents. Après neuf (9) mois de non-paiement de la pension alimentaire des enfants, il a été condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont six (06) fermes et à une amende 300 000 FCFA avec sursis.
Ce manque d’informations concernant les cas de sanctions à l'égard des parents divorcés qui abandonnent leurs enfants soulève la question de l'application rigoureuse des lois au Burkina Faso. Qu'ils soient en rupture ou non, aucun individu au monde ne devrait être privé de ses droits fondamentaux. Malheureusement, de nombreux enfants, comme Salimata et Félix, continuent chaque année à être privés de leur droit à l'éducation.
Enquête réalisée par Kafounon Irène Flora Sanou
Encadré
Au Burkina Faso, le taux d'accès à l'éducation est en régression en raison de l'insécurité d’après les données statistiques du ministère de l'Éducation nationale. Sur la situation d'urgence, plus d'un million cinq cent mille enfants, au cours de l'année scolaire 2021-2022, n'avaient toujours pas la chance d'aller à l'école et environ 840 mille sont toujours en attente.
Interrogé, le Coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), Tahirou Traoré explique que « la crise sécuritaire a eu un effet assez négatif sur le respect du droit à l'éducation. Des efforts ont été faits et aujourd’hui ». Pour pallier le problème, le gouvernement a mis en place une stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence (SN-ESU) qui prévoit la prise en charge psychosociale des enfants et des enseignants.
Des spécialistes sont formés dans le domaine. En outre, dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, il est prévu la formation des enseignants sur la prise en charge des enfants traumatisés pour permettre à ceux-ci de participer aux activités d'apprentissage. Cependant, pour faute de moyen, cela n'est pas totalement une réalité.
En ce qui concerne le taux d'achèvement du cursus scolaire (pourcentage d'enfants qui débutent le CP1 et atteignent la classe de CM2, 6e à la 3e et de la seconde à la terminale), en 2022, ce taux était de 62%. Sur 100 enfants inscrits au CP1, 62 ont atteint la classe de CM2.
Au post-primaire, sur 100 enfants inscrits en 6e, 33% sont arrivés en 3e donc environ 70% n'y sont pas parvenus. S'agissant du secondaire, sur 100 enfants inscrits en 2nd, environ 19% arrivent à atteindre la classe de terminale.
Au regard de ces résultats, il reste beaucoup à faire, précise le coordonnateur national de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous au Burkina Faso (CNEPT-BF), Tahirou Traoré. Il faut travailler à améliorer la qualité des apprentissages pour permettre aux enfants d’acquérir les connaissances et mieux réussir, suggère-t-il.
Dans une lettre ouverte en date du 7 mai 2024 adressée au président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, l’Unité d’Action Syndicale « élève une vive protestation contre l’interdiction abusive et discriminatoire de la marche du 1er mai 2024 ». Selon l’UAS, les arguments avancés par le PDS « manquent totalement de pertinence » car, elle « n’est pas concernée par la suspension des activités des OSC et partis politiques annoncée par le communiqué du MPSR2 ».
Elle dénonce également des irrégularités dans la gestion de sa correspondance par le PDS :
🛑la volonté d'interdire la marche a conduit à édicter de nouvelles règles qui n'existent pas dans la loi , portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ;
🛑la réропsе de la délégation spéciale a d'abord été annoncée par le ministère chargé de la Fonction publique et du Travail alors qu’elle devait se fonder uniquement sur les dispositions réglementaires ;
🛑 la réponse est intervenue en dehors des heures de service et même un jour non ouvrable.
Lire la lettre ouverte de l’UAS
Le 26 avril 2024, conformément à la loi 22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique, l’UAS vous a adressé une lettre d'information par laquelle elle portait à votre connaissance l’organisation d'une marche-meeting le 1 mai 2024.
A noter que la correspondance a été envoyée une première fois parce que vos services ont posé de nouvelles exigences à savoir les copies des pièces d'identité de nos organisateurs et un timbre de 300.
Le comité d'organisation a renvoyé la correspondance en se conformant aux nouvelles exigences et elle a été réceptionnée. Jusqu'au 30 avril 2024, en l'absence de réaction de la mairie, le comité d'organisation s'est donné la peine d'approcher vos services pour avoir la suite de la correspondance. Il lui a été répondu que la réponse était sur votre table pour signature.
Jusqu'à 16H, heure de descente officielle, nous n'avons pas reçu ladite réponse.
Curieusement, vers 19h, le Président de mois a reçu un appel de Monsieur Mohamed SAVADOGO, directeur de cabinet du ministre d'Etat, ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection sociale l’informant que l’UAS devait recevoir une note de la délégation spéciale interdisant la marche.
Par conséquent, le gouvernement se proposait de venir à la Bourse de Travail pour réceptionner la plate -forme revendicative ! Un peu plus tard, vers 20H, un membre du comité d'organisation a reçu un appel d'un agent de la mairie l’informant qu'il détenait une correspondance destinée à IUAS.
Cette correspondance datée du 30 avril 2024 est ainsi parvenue à la Bourse du Travail le 1er mai 2024 à 7H30.
Par la présente l’UAS élève une vive protestation contre l’interdiction abusive et discriminatoire de la marche du 1 mai 2224. Les arguments avancés par la délégation spéciale se réfèrent au communiqué N3 du MPSR 2 du 30 septembre 2022 suspendant les activités des partis politiques et des OSC et la situation sécuritaire. Ces arguments manquent totalement de pertinence
En effet :
- 🛑Vous faites une confusion grave en assimilant les organisations syndicales à des organisations de la Sociétés Civile (OSC). Nous vous renvoyons à la loi 064 portant liberté d'association pour vous instruire. C'est dire que l’UAS n’est pas concernée par la suspension des activités des OSC et des partis politiques annoncée par le communiqué du MPSR2.
🛑A preuve, depuis le coup d'Etat du MPSR1, elle a toujours mené ses activités dans le cadre des lois et règlements. Par exemple, l’UAS a organisé une marche an direction du ministère en charge du Trail le 1 mai 2023 alors que ce communiqué existait déjà. Il vous souviendra que la Plate-forme revendicative de ce 1 mai 2023 avait été réceptionnée par une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Me Apollinaire Joachim KYELEM de Tambèla ;
- 🛑Le communiqué n°3 du MPSR2 signé le 30 septembre 2022 au moment où la constitution était suspendue devient caduque avec le rétablissement de celle-ci at l’adoption de la charte de la transition qui garantissent les libertés individuelles et collectives y compris la liberté de manifester Tout en visant le communiqué N°3 du MPSR 2 et la situation sécuritaire, vous concluez en ces termes : « … Je ne peux pas accéder à votre requête ».
🛑Sauf votre respect, nous n'avions formulé aucune requête à votre endroit. Nous avons simplement fait ce que la loi exige en pareille circonstance, l’envoi d'une lettre d'information sur l'organisation d’une marche (et non une demande d'autorisation de marche). Vous devez vous conformer à l’esprit et à la lettre de la loi qui considère que les organisateurs de manifestations n'adressent pas aux autorités une demande d'autorisation mais une lettre d’information dans un délai de trois jours devant permettre à celles-ci de prendre toutes dispositions utiles pour un bon déroulement de la manifestation.
- 🛑Régulièrement des organisations de la société civile, notamment celles qui sont nées pour soutenir la transition, en supposant même qu'elles soient toutes légalement reconnues, organisent régulièrement dans le même contexte sécuritaire, des manifestations sur la voie publique avec occupation de l'espace public. Ainsi, dans le même contexte sécuritaire, des organisations soutenant la transition ont organisé une manifestation le 3 mai 2024 devant l’ambassade des USA qui a bénéficié d'un encadrement des forces de sécurité.
Monsieur le Président de la délégation spéciale,
🛑Votre fonction de président d'une délégation spéciale vous impose de donner l’exemple en matière de respect des textes et leur application impartiale.
🛑Or de nombreuses irrégularités entachent votre gestion de notre correspondance.
🛑 D’abord, la volonté d'interdire la marche, a conduit à édicter de nouvelles règles qui n'existent pas dans la loi 22/97/II/AN du 21 octobre 1997, portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique.
🛑Ensuite, la réponse est intervenue en dehors des heures de service et même un jour non ouvrable.
🛑Enfin, la réроnsе de la délégation spéciale a d'abord été annoncée par le ministère en charge de la Fonction publique et du Travail alors qu’elle devrait se fonder uniquement sur les dispositions règlementaires.
🛑Dans l’histoire des marches organisées par l’UAS il n’y a pas un seul exemple de débordement et de trouble à l'ordre public. C’est un aspect à prendre en compte.
🛑Par-dessus tout, l’UAS vous invite à vous départir des considérations et méthodes partisanes et à inscrire vos prises de position et actions dans le cadre de l'Etat de droit en les fondant uniquement sur les textes ».
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a reçu en audience, dans la matinée du mardi 7 mai 2024, une délégation de l’Institut africain pour le développement de la diaspora (ADDI). A cette délégation, le chef de l’État a réaffirmé la résistance et la résilience du Burkina à la guerre qui lui est imposée.
Il a également appelé à l’union des peuples africains pour fédérer les forces face aux impérialistes.
« Aujourd’hui notre combat, c’est de pouvoir nous unir parce que unis, nous sommes forts. Divisés, on est faible. Ils (impérialistes) ont toujours travaillé à nous diviser. Je vous exhorte à passer le message pour que l’Afrique puisse s’unir.
Nous, nous avons la chance ou la malchance de vivre la guerre depuis quelques années. Et à un moment donné il fallait dire que c’est assez. Nous en avons marre.
Nous avons pris nos responsabilités et nous nous rendons compte aujourd’hui plus que jamais que nous avons eu raison de prendre nos responsabilités, parce que ces armées qui étaient installées ici n’ont jamais pu en aucun moment surveiller notre territoire avec tous les moyens qu’ils avaient, pour voir les terroristes qui venaient nous tuer et repartir.
Lorsque nous leur avons demandé de partir, aujourd’hui nous avons pu acquérir un bon nombre de moyens, qui nous permet de faire notre guerre et d’éloigner la menace ; de l’endiguer, je dirai.
Nous avons pu équiper nos forces et reconstituer nos armées. Ça ne leur plaît pas. Forcément, ils vont créer d’autres schémas. Mais nous sommes là et nous tiendrons grâce à vous qui êtes loin et qui nous soutenons.
Nous tiendrons toujours débout parce que l’Africain, c’est la résilience. Nous avons assez souffert. La première chose que vous pourrez faire pour l’Afrique, c’est de passer le message positif.
Assez de pillage, assez de morts. Il est temps qu’on s’unisse et qu’on travaille. Nous ne demandons qu’à vivre, à vivre dignement, à vivre libres.
Passez le message pour éveiller les consciences.
Certains gouvernants essaient d’endormir leur peuple toujours. Ils continuent de piller leur peuple au profit de l’Occident.
Il faut que ça cesse ! Qui mieux que vous pour passer ce message aux différents peuples ! L’Afrique doit se réveiller, les jeunes doivent se réveiller et ne plus permettre que la même politique continue. Ce n’est pas possible ».
Extrait du discours du président Ibrahim Traoré face à l’ADDI.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 30 avril 2024, la signature d’un accord de prêt avec les autorités maliennes en vue d'apporter 120 millions de dollars de fonds d'urgence.
En effet, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mme Wenjie Chen, s’est rendue à Bamako du 21 au 26 avril 2024.
C'est à l'issue de cette visite que Mme Chen a annoncé que "l’équipe du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord portant sur un prêt au titre du guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide du FMI".
Ainsi, "sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante du FMI et le Conseil d’Administration du FMI, le Mali recevra environ 120 millions de dollars (0,6 % du PIB)", a-t-elle précisé.
"Les principaux risques (pour l'économie malienne) incluent les coupures de courant, les défis en termes de sécurité, la stabilité financière, un besoin grandissant de financements publics, la volatilité des prix des matières premières au niveau mondial, le resserrement des conditions financières mondiales et le réchauffement climatique", a indiqué la cheffe de mission du FMI au Mali Wenjie Chen.
Par ailleurs, "l’absence persistante de soutien budgétaire extérieur, combinée à des conditions de financement plus strictes dans l’ensemble de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a augmenté les coûts d’emprunt et créé une contraction des financements".
Ainsi, "les ressources mobilisées par le Mali sur le marché financier régional ont été inférieures aux attentes en 2023".
A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale du travail, célébrée chaque 1er mai, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a fait le bilan des actions du gouvernement de la transition.
Selon le ministre Bassolma Bazié, le 1ᵉʳ mai, au-delà de son caractère apparemment festif, reste dans le fond une journée de souvenirs, d’honneur, de bilan et de renouvellement de l’engagement du Travailleur à poursuivre la défense de sa liberté et de sa dignité dans le travail.
Cette journée, loin d’être une simple occasion de souvenirs, doit être une opportunité offerte à l’ensemble des acteurs du monde du travail, de mener les réflexions nécessaires pour poursuivre le renforcement de la promotion du bien-être au travail, indique Bassolma Bazié.
De sa conviction, le Burkina connait une crise de recolonisation contre laquelle le Peuple mène une guerre de libération et de souveraineté.
Cette crise sécuritaire a ébranlé le tissu économique et engendré de nombreuses situations désastreuses, notamment les déplacements des laborieuses populations qui, fuyant les attaques des groupes terroristes armés, ont tout quitté pour sauver leurs vies.
« L’ampleur de cette situation dramatique s’est rapidement imposée du fait que les pratiques néocolonialistes ont détruit à l’avance tout pilier de l’Etat surtout à travers les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS).
À cet effet, les ressorts économiques, sécuritaires et socio-culturels ont été tous saccagés à travers des orientations politiciennes suicidaires, déclare le ministre d’Etat, ajoutant qu’il est un devoir pour lui de réitérer ses félicitations au peuple burkinabè pour sa haute résilience et son esprit de sacrifice.
Bilan des actions du gouvernement
Au plan politique : le départ des Forces étrangères d’occupation du Burkina Faso, revendication existante depuis les années des indépendances formelles (1960), grande victoire d’étape pour la souveraineté nationale ; l’engagement des grandes Réformes constitutionnelles ; le vote de la loi sur le renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique (pendante depuis 1999) ; etc.
Au plan sécuritaire : le recrutement, la formation et la dotation d’au moins 52 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), 16 000 militaires, 3 000 Gendarmes, 1 000 Policiers, 3 000 Agents des Eaux et Forêts, la mise en place de vingt-cinq (25) Bataillons d’Intervention Rapide (BIR), une dizaine de Groupements des Unités Mobiles d’Intervention (GUMI), trois (03) Bataillons d’Interventions Aéroportés (BIA), six (06) Légions de Gendarmerie, six (06) Régions militaires, l’équipement des forces de défense et de sécurité en matériels de pointes, la réouverture de plusieurs écoles (plus de 1 295 structures éducatives rouvertes) et centres sanitaires fermés depuis des années, le retour de milliers de Personnes Déplacées Internes dans leur localité, etc.
Au plan économique : le démarrage de la construction d’un complexe textile dénommé IRO-TEXBURKINA à Sourgou dans la région du Centre-Ouest, la réalisation d’une usine de transformation de la tomate, d’un complexe industriel Textile des forces armées du Burkina Faso (TEXFORCES-BF) dans la région des Hauts-Bassins, d’une usine de traitement du minerai, de Brasserie du Faso (BRAFASO) dans la région du Centre, le lancement de plusieurs travaux de bitumage pour le désenclavement, la relecture du Code minier pour augmenter les parts de l’Etat, le lancement de l’offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique, etc. A cela s’ajoute l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) pour le financement des entreprises communautaires par Actionnariat Populaire, l’élaboration d’un guide de sécurisation des sites d’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), etc.
Au plan social : le règlement du dossier (pendant depuis 1990) des 548 Personnels des ex-garderies populaires ; le règlement du dossier (pendant depuis 2019) de 517 agents de la commune de Ouagadougou ; la prise des décrets sur les permanents syndicaux ; le check-off et la retenue pour fait de grève (tous pendants depuis août 2000) ; le remboursement des salaires abusivement coupés ; l’organisation des examens professionnels de la santé et de l’éducation bloqués depuis 2019 ; la prise des six décrets d’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) ; la diminution des frais de dialyse, de scanner et de l’IRM ; la relecture de la loi sur le foncier ramenant la surface foncière accordée à tout au plus 5 ha. En outre, nous pouvons ajouter l’opération « casier vide » dans la gestion des actes de carrière dans les ministères à gros effectifs, notamment au Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), l’adoption de vingt-six (26) textes d’application des lois portant régime de sécurité sociale dans le public et le privé, l’adoption d’un décret fixant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 45 000 F CFA le mois, etc.
Au plan culturel : le retour à nos sources et valeurs authentiques par l’instauration de la journée du 15 mai comme Journée de nos Coutumes et Traditions, grande victoire pour la reconstruction, la sauvegarde et la promotion de notre identité culturelle, source de production d’Hommes de dignité, d’intégrité, d’honneur et de parole.
Au plan de la gouvernance : la suppression de certaines institutions en vue d’une réorganisation, l’internalisation des plateformes e-concours de la fonction publique pour renforcer la transparence, l’égalité de chance et un recrutement sain des Ressources humaines de l’Etat, la diversification des partenaires, la réouverture des tribunaux de grande instance de Dori et de Kongoussi, etc.