vendredi 6 décembre 2024

immb unePour rendre opérationnelle la nouvelle loi sur la promotion immobilière, le gouvernement burkinabè a annoncé que les promoteurs immobiliers doivent désormais déposer une caution de 250 millions de F CFA dans un compte qui va être destiné essentiellement à l’aménagement des sites réservés à l’activité de promotion immobilière pour obtenir un agrément dont la durée de validité est de 5 ans. Comment cette nouvelle est accueillie par certains Burkinabè à Ouagadougou ? Que dit l’association des promoteurs immobiliers du Burkina à ce propos ?

 

Etienne Kaboré, résident d’une cité construite par une société immobilière, pense que c’est là une très belle initiative. Il soutient que c’est une garantie qui couvre certains engagements des promoteurs immobiliers. « On va utiliser les 250 millions de francs CFA pour aménager les voies, les canaux d’évacuation des eaux, disponibiliser l’eau courante et l’électricité dans un espace restreint de 5 ha. Cela est compréhensible d’autant plus que l'agrément est payant et renouvelable. Les promoteurs seront donc obligés d’honorer leur contrat avant l’échéance fixée ».

D’après une citoyenne ayant requis l’anonymat, cette mesure gouvernementale sonne « la fin de la promotion immobilière, mais cette caution devrait même être revue à la hausse et portée à 400, voire 500 millions de francs, car ces promoteurs ne sont pas à 250 millions près ». Et d’ajouter : « Je pense que c’est là un début de solution au problème de logement auquel nous, les pauvres, sommes confrontés ».

immb 2Pour Issouf Tapsoba, par contre, il faut proposer un système de lotissement complètement différent  de ceux appliqués jusque-là, car « toutes ces lois ne vont pas permettre aux citoyens lambda d'avoir un logement décent… Elles risquent de promouvoir plutôt les non-lotis, qui sont en train de pousser un peu partout »

Lassina Belem, quant à lui, souhaite que l’Etat interdise carrément aux promoteurs immobiliers de vendre des terrains dans les zones rurales et, mieux, qu’il récupère même les espaces acquis et parcellés par ces derniers et cela, dans un souci de préservation du climat social.

Dans un souci d’équilibre du traitement de l’information, nous avons cherché à rencontrer l’association des promoteurs immobiliers du Burkina pour recueillir son avis sur le sujet, mais jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, notre démarche était restée infructueuse.

Flora Sanou

commerceouaga uneDe plus en plus, le commerce semble devenir une pratique de presque tous les citoyens burkinabè. Sur les réseaux sociaux, pour les ventes en ligne, dans les villes, les boutiques de vente poussent un peu partout, les mini-marchés se créent çà et là. Salariés du public ou du privé, étudiants, ils sont nombreux à vendre quelque chose à Ouagadougou et dans plusieurs autres villes du Burkina. Le commerce est-il devenu la mode pour les Ouagavillois ou plus généralement pour les Burkinabè ? Une équipe de Radars Burkina a échangé avec quelques citoyens à ce propos.

 

« Pour les étudiants, on peut comprendre : s’ils n’ont pas encore eu quelque chose à faire, c’est compréhensible qu’ils fassent cela comme activité en attendant. Mais les fonctionnaires dans les services, dont la majorité sont des femmes, qui font le commerce bloquent nos affaires, parce que nous, les commerçants, on ne peut plus vendre, on n’est vraiment pas content », déclare un commerçant ayant requis l’anonymat.

Tout en reconnaissant que le commerce est une activité libérale et que quiconque en a les moyens peut s’y essayer, notre interlocuteur semble ne pas digérer la pratique du commerce par les fonctionnaires. « Tout le monde est devenu commerçant. Tu ne peux travailler dans un service et faire le commerce. Deux choses à la fois, ce n’est pas possible, c’est pour gâter le nom des commerçants. Moi, je suis vraiment contre ».  

commerceouaga 2Selon Yacouba Kaboré, étudiant entrepreneur dans la vente de compléments alimentaires, c’est le commerce qui fait le monde aujourd’hui au regard des réalités qui s’imposent. Donc, il estime que c’est normal pour un fonctionnaire de pratiquer cette activité connexe, car « ce n’est pas facile de joindre les deux bouts avec le salaire. De nos jours, tout a augmenté alors qu’il n’y a pas mal de responsabilités à gérer ».

Arnaude Tapsoba, journaliste dans un média privé, concilie activité professionnelle et commerce, chose qu’elle trouve difficile mais elle dit que c’est la réalité des choses qui l’impose. « Faire à la fois le commerce et travailler, ce n’est pas simple. Mais de nos jours, le salaire ne suffit pas, on sait que l’argent ne peut pas suffire mais ce qu’on perçoit à la fin du mois ne nous permet pas de couvrir nos dépenses. C’est pourquoi je jongle avec le commerce pour arrondir mes fins de mois. C’est pour ne pas rester à la maison sans rien faire, sinon ce qu’on gagne à la fin du mois au travail, ce n’est pas grand-chose », a-t-elle expliqué.

Mais, selon elle, même ceux qui peuvent atteindre la fin du mois avec leur salaire vendent aussi quelque chose. « Tout le monde est devenu commerçant à Ouagadougou. Tes clients d’aujourd’hui sont tes concurrents de demain. C’est devenu un phénomène répandu, au point qu’on ne sait pas comment l’expliquer. Faire du commerce est peut-être la nouvelle tendance au Burkina, la mode », a-t-elle déclaré.

commerceouaga3Nafisiatou Kaboré, secrétaire dans une structure privée de la place, abonde dans le même sens que Mme Tapsoba. « Le salaire seul ne peut pas couvrir mes besoins donc je vends les boucles d’oreilles et d’autres accessoires pour compenser », a-t-elle indiqué.

Lors de la commémoration de la Journée internationale de la jeunesse le 12 août 2023 à Ouagadougou, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a encouragé les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat. « N’ayez pas peur du risque. Initiez quelque chose. Nous vous accompagnerons. Même ceux qui ont de l’emploi, chercher à investir », a-t-il lancé. Certainement les jours ou les années à venir, l’on constatera un nombre plus élevé de commerçants puisque c’est l’entrepreneuriat qui semble le plus simple à réaliser, selon nombre de nos interlocuteurs.

Cependant la question que l’on est tenté de se poser, est la suivante : si tout le monde devient commerçant, finalement qui achètera les articles de qui, puisque ceux qui exercent le métier vendent pratiquement les mêmes choses ?

Flora Sanou

doc nikiémaAu Burkina Faso, plus de 8 000 cas suspects de dengue ont été enregistrés depuis le début de l’année 2023, dont environ 3 000 cas probables avec 31 décès, selon le Comité national de gestion des épidémies (CNGE).  Le ministère de la Santé a par ailleurs donné l’alerte sur une flambée anormale des cas de dengue ces dernières semaines, essentiellement dans les régions des Hauts-Bassins et du Centre. Les populations ont ainsi été invitées à observer des mesures individuelles et collectives de protection. Quelles sont ces mesures de prévention ? Le Dr Alice Nikiéma, médecin généraliste, apporte des éléments de réponse dans cette interview qu’elle a accordée à Radars Burkina.

 

Radars Burkina : Qu’est-ce que la dengue ?

Dr Alice Nikiéma : C’est une infection virale qu'on retrouve généralement dans les zones tropicales.

Radars Burkina : Qu’est-ce qui provoque cette maladie ?

Dr Alice Nikiéma : Elle est causée par un micro-organisme appelé virus de la dengue qui se transmet à l’être humain, principalement par la piqûre d'un moustique de genre Aedes albopictus, encore appelé « moustique tigre ». C'est un moustique qui pique généralement dans la journée, contrairement aux moustiques transmettant le paludisme qui, eux, piquent le plus souvent la nuit. Le virus peut, de manière plus rare, être transmis par transfusion ou lors d’une greffe (d’organes ou de cellules). Il n'y a pas de contamination d'humain à humain.

Radars Burkina : Quels sont les symptômes de la dengue ?

Dr Alice Nikiéma : On peut avoir la dengue pendant un temps donné sans manifester de symptômes. L’intervalle de temps entre la piqûre du moustique et la manifestation de la maladie dans l’organisme est généralement de 3 à 14 jours (4 à 7 jours en moyenne). Pendant cette période, l’on a le virus de la dengue dans l’organisme mais qui ne se manifeste pas encore.

Lorsque la dengue commence à se manifester, le premier élément, c’est la fièvre. C’est une forte fièvre accompagnée d’autres signes tels que les douleurs au niveau des yeux lorsqu’on fait des mouvements oculaires, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires généralisées (courbatures, grande sensation de fatigue), des nausées, des vomissements et des saignements dans les cas extrêmes.

Radars Burkina : Il est conseillé d’éviter l’automédication. Qu’est-ce qu’il faut comprendre par là ? Est-ce à dire qu’il ne faut pas boire de décoctions (feuilles de papaye bouillies, citron), puisque certains s’en servent en cas de dengue ?

Dr Alice Nikiéma : Il faut éviter l’automédication en cas de dengue parce qu’il y a des médicaments qui aggravent la maladie. Dans ce cas, lorsque vous prenez les médicaments sans un avis médical et que ces produits contiennent des molécules qui aggravent la maladie, vous vous exposez à faire la forme grave de dengue. Il s’agit des anti-inflammatoires comme le diclofénac et toutes sortes de clofénac, de l’ibuprofène… En ce qui concerne les décoctions, cela peut dépendre puisqu’il s’agit d’un mélange de tout. Par exemple, le citron est composé majoritairement de vitamine C, donc on pourrait dire que ce n’est pas interdit d’en prendre. Mais on ne peut pas se baser sur le cas du citron pour généraliser.

Radars Burkina : Quelles sont les consignes à respecter par un malade affecté par le virus de la dengue ?

Dr Alice Nikiéma : Tout d’abord, il faut suivre le traitement prescrit par le médecin. Ensuite, il faut se reposer suffisamment, boire beaucoup d’eau, les jus naturels, la soupe. Enfin, il faut surtout continuer à se protéger contre les moustiques en utilisant des crèmes anti-moustiques, en dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides, en portant des vêtements à manches longues.

Radars Burkina : Quelles sont les mesures préventives en cette période de pandémie de dengue ?

Dr Alice Nikiéma : Il faut éliminer tout ce qui peut être source de moustiques : les eaux usées, stagnantes, les endroits insalubres, utiliser les mesures de protection telles que les moustiquaires, les vêtements à manches longues, les crèmes anti-moustiques, les aérosols. Toujours recueillir un avis médical lorsqu’on a l’un des signes susmentionnés pour être orienté sur la conduite à tenir.

Radars Burkina : Un malade guéri de la dengue peut-il la contracter de nouveau ?

Dr Alice Nikiéma : Bien sûr ! Lorsque vous faites la dengue une première fois, cela ne signifie pas que les années qui suivent ou pendant les périodes de forte pandémie de dengue vous en serez épargné. On peut recontracter la dengue, d’où justement la nécessité de respecter les mesures de prévention durant toute la période de forte pandémie.

Radars Burkina : Est-il possible que quelqu’un souffre à la fois de la dengue et du palu ? Si oui, en pareil cas comment doit-on procéder pour le traitement ?

Dr Alice Nikiéma : Souffrir de la dengue n’exclut pas qu’on souffre au même moment du paludisme. On peut être piqué par les moustiques qui transmettent le paludisme et également par les moustiques qui transmettent la dengue. Cela veut dire qu’une personne peut avoir dans le même temps et le palu et la dengue. Le traitement du paludisme est bien codifié et connu de tous ; par contre, celui de la dengue reste symptomatique, c’est-à-dire que les médicaments sont administrés en fonction des symptômes. J’en profite pour préciser que, contrairement à ce qu’on entend dire parfois, il n’y a pas de maladie appelée « paludengue ». Soit on souffre du palu, soit c'est de la dengue ou alors on a les deux maladies à la fois.

Propos recueillis par Flora Sanou

younoussNe pas avoir de diplôme ne constitue pas forcément un frein à l’apprentissage d’un métier. S’inscrivant dans cette logique, le Burkinabè Younoussa Sanfo, expert en cybersécurité et en investigation numérique, responsable du laboratoire HorusLabs, a décidé de redonner espoir aux jeunes qui n’ont pas de diplôme universitaire mais ont un niveau secondaire (de la troisième à la terminale) en leur offrant la possibilité d’être maîtres de leur destin. Cela, en dispensant des formations, entre autres, en pilotage de drones, en sécurité numérique et enquêteur web de courte durée (3 à 6 mois). Dans une interview accordée à Radars Burkina, il nous en dit plus.

 

Radars Burkina : Comment peut-on former un sans-diplôme universitaire ou sans-qualification à un métier technique dont l’apprentissage implique parfois la maîtrise de codes très sensibles ?

Younoussa Sanfo : Tous les jeunes n’ayant pas de diplôme universitaire ne sont pas forcément inaptes à l’apprentissage d’un métier, même technique. Derrière un échec scolaire peuvent se cacher plusieurs explications. Nous tendons la main à ces jeunes et leur apprenons un métier valorisant afin qu’ils reprennent confiance en eux. Le but, c’est de leur redonner confiance afin qu’ils ne dépendent de personne en particulier. Le caractère sensible de certaines de nos formations est réel. Par exemple, notre formation d’auditeur de vulnérabilité peut aider un jeune à devenir un pirate informatique. Mais nous avons prévu un tronc commun pour toutes nos formations. La déontologie, le savoir-être, des valeurs comme la probité, l’intégrité et l’honnêteté sont des thèmes obligatoires dans notre centre de formation. Nous pensons que ces précautions nous permettront de canaliser ces apprenants et de former des jeunes sains d’esprit qui pourront contribuer à l’essor économique des pays africains

Radars Burkina : Combien de temps durent les formations ?

Younoussa Sanfo : La durée des formations est de 3 à 6 mois, mais une évaluation nous permettra de vérifier la nécessité d’une mise à niveau. Dans ce cas, le temps de la formation peut excéder 6 mois, mais se fera en moins d’un an.

Radars Burkina : Qui peut être concerné par ces formations et quelles en sont les conditions ?

Younoussa Sanfo : Notre cible prioritaire, ce sont les jeunes scolarisés ayant le niveau de la classe de 4e à la terminale, non titulaires du baccalauréat et qui sont en situation de précarité (chômage). Notre cible secondaire, ce sont les jeunes qui, après le Bac, n’ont pas continué leurs études et n’ont donc pas de diplôme universitaire significatif. La 3e cible, ce sont des gens qui travaillent déjà mais souhaitent acquérir des compétences complémentaires dans un domaine précis. Selon leur niveau, la durée de la formation sera réduite et nous tiendrons compte de la disponibilité desdits travailleurs pour leur proposer un planning adapté. Les conditions sont discutées avec chaque candidat après validation, de commun accord, de la durée de la formation.

À la fin de celle-ci, certains auront des certificats internationaux, c’est-à-dire des certifications valables dans quasiment tous les pays du monde. Même si une attestation globale sera délivrée, dans le domaine de la cybersécurité, c’est essentiellement des certifications qui seront délivrées.

Radars Burkina : Quand commencent ces formations ?

Younoussa Sanfo : Elles ont déjà commencé. Nous dispensons actuellement une formation en pilotes de drones. Ceux qui y prennent part viennent majoritairement des sociétés minières. Nous avons également une formation en cours d’agents de sécurité numérique.

Radars Burkina : Avez-vous des souhaits particuliers ?

Younoussa Sanfo : Nous souhaitons que les parents soient moins désespérés lorsqu’un jeune n’est pas brillant à l’école. L’idéal, c’est que nos enfants réussissent à l’école, avec des diplômes. Mais toutes les trajectoires ne sont pas les mêmes. Il existe une voie pour tout le monde et ensemble, nous pouvons tendre la main à ceux qui ne sont pas dans le moule classique.

Nous souhaitons également que, pour une fois, les autorités de ce pays, surtout le ministère chargé de l’Emploi des jeunes, accordent plus d’intérêt à nos projets, qui sont l’aboutissement de 15 ans de travail.
Nous sommes entrés en contact avec certains ministères dans le but de les inciter à s’approprier ce projet pour permettre à plus de jeunes de trouver rapidement de l’emploi, car la demande est forte. Nous attendons toujours la réaction officielle des ministères que nous avons contactés.

Entretien réalisé par www.radarsburkina.net

 

dr baziémo louisLe régime alimentaire est très important dans la vie de tout être humain. En cas d’intervention chirurgicale, il est crucial de savoir quel régime alimentaire suivre. Quels aliments un malade doit-il éviter avant ou après une intervention chirurgicale ? Le Dr Louis Bazimo, chef du service Acupuncture, département de médecine interne et spécialités médicales du centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHUYO), donne des éléments de réponse à ce sujet.

« Les aliments à éviter avant ou après une intervention chirurgicale dépendent du type d’intervention, car l’alimentation est un élément d’un grand groupe d’indications qu’il faut respecter avant, pendant et après l’opération », nous a précisé d’entrée de jeu le Dr Bazimo.

Selon lui, « avant toute opération chirurgicale, il y a un processus de suivi qui permet de détecter les contre-indications pour le patient. L’alimentation en est la dernière étape ».

Des explications du toubib, il ressort que « 8 h avant l’intervention, il est généralement demandé au patient d’être à jeun ou alors, il lui est recommandé d’éviter des repas copieux la veille de son intervention. Par exemple, une intervention au niveau de l’appendice nécessite que l’estomac du patient soit vide pour pouvoir réunir toutes les conditions optimales afin qu’il n’y ait pas d’interférences. Si c’est dans le cas de la gynécologie, par exemple une césarienne, il peut être demandé à la femme d’éviter des repas copieux qui peuvent peser sur l’utérus parce que quand on mange beaucoup, cela exerce une pression sur l’utérus. De plus, la future opérée doit éviter de boire de l’alcool, car la présence de cette substance dans le sang va créer une interférence avec les antibiotiques qui lui seront administrés pour pouvoir maximiser la réponse du point de vue immunitaire. Une intervention au niveau des poumons ne fait pas non plus l’objet des mêmes interdictions que si c’est au niveau du tube digestif ».

Tout compte fait, selon le médecin, quel que soit le type d’intervention, il est toujours conseillé au patient d’être à jeun avant l’acte chirurgical pour pouvoir maximiser l’effet des produits thérapeutiques.

Il a aussi précisé qu’il ne faut pas entendre par « aliments » uniquement ce qu’on consomme au quotidien dans les familles, car les produits administrés aux patients, par exemple lors d’une perfusion, sont aussi considérés comme des aliments.

Et le chef du département de médecine interne de Yalgado de spécifier que quelques aliments sont à éviter avant et après une intervention. Il s’agit des peaux et pelures de fruits, des légumes crus ainsi que des aliments riches en fibres comme les lentilles, les haricots, les petits pois, les tomates, les choux, le pain de blé, le riz et le to.

« Il est conseillé de manger ce qui est léger pour faciliter le transit afin que l’organisme se ressaisisse rapidement selon la spécificité de l’opération. L’alimentation est très importante pour tout être vivant. C’est encore plus délicat pour une personne qui doit subir une opération en ce sens qu’il faut y faire très attention. Une intervention chirurgicale peut entraîner des changements physiologiques : par exemple une accélération ou une décélération cardiaque que certains aliments peuvent influencer », a conclu le Dr Louis Bazimo.

Nombreuses sont certainement les personnes qui ont tendance à négliger ou à ne pas respecter toutes les consignes données par les spécialistes en matière de santé avant ou après une intervention chirurgicale, malgré les risques qui peuvent en découler.

S.P., un opéré de la hernie inguinale, confie n’avoir pas suivi normalement son régime alimentaire. « Je ne devais pas prendre certains repas comme le haricot et le to, mais ma mère me donnait de temps en temps le dernier repas cité. Conséquence : ma cicatrisation a pris plus de temps que prévu », a-t-il indiqué.

Il est donc crucial pour les opérés de suivre à la lettre les consignes des spécialistes en matière de santé pour éviter d’éventuelles complications.

Flora Sanou

alountraoreLe gouvernement burkinabè a adopté un rapport relatif à l'indemnisation de 548 moniteurs et monitrices volontaires des ex-garderies populaires, dont l’incidence financière est estimée à 1 660 084 234 F CFA. Est-ce la réparation d’une injustice ? Alouna Traoré, conseiller juridique de Thomas Sankara, ancien membre des Comités de défense de la révolution (CDR), nous en dit plus dans cette entrevue.

 

Radars Burkina : A quoi servaient ces garderies populaires ?

Alouna Traoré : La garderie populaire, c’est à l’image des crèches. Les agents de l’Administration publique, ceux qui allaient chercher leur pain quotidien, laissaient leur progéniture dans ces garderies populaires. C’était un soulagement pour les fonctionnaires.

Radars Burkina : Que pensez-vous de cette décision du gouvernement ?

Alouna Traoré : On nous a appris très tôt que le bien produit le bien. Heureusement, le Conseil des ministres est revenu là-dessus. Un bienfait n’est jamais perdu. À César ce qui est à César. La justice commence par la reddition. Ce que chacun a fait, il le mérite. Quand vous avez fait le bien et que les gens de bien sont au pouvoir, ils se rappellent tout ce que vous avez fait. En Afrique, notre éducation commande le respect des anciens pour ce qu’ils ont été dans le maintien du socle de tout ce que les générations passées ont apporté à la communauté. Cette mesure est salvatrice ; elle permet à ces travailleurs de savoir que tout ce qu’ils ont produit pour la communauté nationale n’a pas été vain. Merci au gouvernement d’y avoir pensé.

Radars Burkina : D’aucuns estiment que dans ce contexte de lutte contre l'insécurité où le pays est en quête permanente de fonds, l’indemnisation de ces travailleurs des ex-garderies populaires n’est pas une priorité. Que leur répondez-vous ?

Alouna Traoré : J’ai peur de ces savants de ces dernières générations. Tout ce qui peut arranger le pays et les gens de ce pays pour les sortir de cette lutte, ils y sont opposés. Il y a des gens qui connaissent le bien, ils savent où on doit destiner les fonds, mais ils ne font jamais le bien. Ils ne luttent que pour leurs propres intérêts. Il n’y a que ceux qui sont repus et qui sont au service de l’argent facile et du gain facile qui n’apprécient pas ce qui arrive, parce que cela n’a pas été enseigné dans les écoles de leur maître que le bien produit le bien ; il n’y a que l’exploitation qui soit bien à leurs yeux.

Radars Burkina : Est-ce que cette action du gouvernement est réparatrice du tort passé ?

Alouna Traoré : Nous sommes en train de lutter contre l’injustice de ceux qui nous exploitent au quotidien, sans panser les plaies passées. Je suis parfaitement d’accord avec le fait que le gouvernement répare ces torts, surtout qu’on est en train de lutter pour libérer le pays. Il faut désinfecter le pays de toutes les injustices passées et regarder droit devant nous. Ce n'est donc que justice rendue.

Radars Burkina : Pensez-vous que cette indemnisation peut contribuer à la lutte contre le terrorisme ou être un facteur de cohésion sociale ?

Alouna Traoré : Quand on répare un tort, c’est la satisfaction. Cette frange de la population qui ne pouvait pas participer à cette guerre, une fois ces réparations faites, ne serait-ce qu’une prière à l’intention de ceux qui luttent, c’est déjà quelque chose. C’est donc également un facteur de cohésion.

bbconf uneRéunis en conférence de presse ce lundi 11 septembre 2023, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNPNZ) et les Organisations professionnelles des médias (OPM) se sont exprimés sur la suspension de la Radio Oméga par les autorités actuelles et le refus de la Cour européenne d’extrader François Compaoré dans le cadre du dossier Norbert Zongo.

 

Selon les OPM et le CNPNZ, cette suspension est, à « tous points de vue, illégale » car « le gouvernement n’a aucune compétence pour connaître du respect ou non des règles d’éthique et de déontologie dans un média ».

« Loin de toutes considérations professionnelles, cette suspension est simplement politique pour ne pas dire politicienne. Le gouvernement n’a aucune compétence pour connaître du respect ou non des règles d’éthique et de déontologie dans un média. Cela relève des attributions du CSC [Conseil supérieur de la communication NDLR] », a affirmé Guézouma Sanogo, président de l’association des journalistes du Burkina Faso.

Pour l’avocat de la radio Oméga présent à la conférence de presse, « la décision illégale du gouvernement est la mise à mort du CSC ». D'après lui, une procédure avait été entamée au tribunal administratif et au Conseil supérieur de la communication et avec la levée de la suspension, une analyse sera faite sur les implications de cette décision.

En outre, concernant la décision de la Cour européenne des droits de l’homme sur l’extradition de François Compaoré dans le cadre du dossier Norbert Zongo, le Centre national de presse Norbert Zongo et les Organisations professionnelles des médias disent s’inquiéter du silence du gouvernement de transition.

bbconf 2« A la lecture de cette décision (décision de la Cour européenne), il ressort en des termes simples que la Cour s’oppose, au stade actuel, à l’extradition de M. François Compaoré de la France vers le Burkina Faso. La Cour motive sa décision par le fait que le « second gouvernement de transition », c’est-à-dire le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré, n'a pas réitéré les garanties d’une bonne justice au cas où François Compaoré serait extradé vers le Burkina Faso », a expliqué Guézouma Sanogo au nom des OPM.

Selon eux, depuis la décision de la Cour européenne, il n’y a pas eu de réaction officielle du gouvernement de la transition et ce silence « est plus qu’inquiétant ».

 « Au moment où nous tenons cette conférence de presse, la décision de la Cour, qui est publique depuis le 7 septembre 2023, n’a malheureusement toujours pas reçu une réaction officielle et publique de la part du gouvernement de Transition. Pour un dossier aussi emblématique que celui Norbert Zongo, ce silence de nos autorités est plus qu’inquiétant », ont déclaré les conférenciers

bb conf 3De ce fait, ils exhortent le gouvernement « à éclairer les Burkinabè sur les nouveaux développements intervenus dans le dossier Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune ».

Concernant les raisons avancées par la Cour européenne pour refuser l’extradition de François Compaoré, Me Prosper Farama, avocat de la famille Zongo, a indiqué que cela est ‘’malheureux’’ parce que « ce combat que nous menons depuis des années, ce n’est pas contre François Compaoré mais contre l’impunité, c’est pour la justice ».

C’est pourquoi, dit-il, « nous souhaiterions que François Compaoré puisse comparaître et qu’on sache ce qui a été reproché au journaliste Norbert Zongo pour l’assassiner aussi sauvagement avec ses compagnons et voir s’il est impliqué comme commanditaire parce qu’il est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire », a indiqué Me Prosper Farama.

Par ailleurs, Me Farama a indiqué que les avocats de la famille Zongo ne sont pas dans le dossier d’extradition de François Compaoré, mais c’est plutôt l’Etat burkinabè qui suit le dossier avec l’Etat français.

De ce fait, il dit interpeller le gouvernement pour qu’il assure à la famille Zongo et à tout le peuple burkinabè qu’il n’a pas négligé ce dossier, car si tel est le cas, « ce serait grave ».

« J’ose espérer que le gouvernement comprend le haut sens que ce dossier a pour l’avenir de ce pays. Si nous négligeons ce dossier, parce que aujourd'hui nous sommes au pouvoir, nous nous mettons tous en péril. Nous mettons tous en péril le peu de liberté individuelle et collective que nous avons conquis depuis de longues années au prix du sang de certains d'entre nous et demain ne sera jamais meilleur dans ce contexte », a-t-il conclu.

 

Flora Sanou

librairie uneÀ l'orée de la rentrée scolaire 2023-2024, l'heure est aux achats de fournitures scolaires. Une équipe de Radars Burkina a fait un constat dans quelques librairies et papeteries de la ville de Ouagadougou pour s'imprégner des réalités des coûts des kits scolaires.

Une différence de 25, 50, 100 FCFA, les coûts varient d'un endroit à l'autre, mais tous font cas d'une augmentation des prix des fournitures scolaires. En effet, Ali Ouédraogo, gérant de la Librairie papeterie du Centre (LPC), confie que cette année, les prix du matériel scolaire ont connu une hausse. “Par exemple l’année passée, le carton de cahiers de 200 pages petit format était à 22 000 FCFA comme prix en gros mais cette année, il est à 25 000 à certains endroits, donc l’unité est vendue à 275 FCFA et 27 500 FCFA dans d’autres librairies. Pour les cahiers grands formats, nous avons vendu l’unité à 500 FCFA l’an dernier mais pour cette rentrée, ce prix est passé à 700 F CFA. Le cahier de 100 pages est vendu à 175 F, alors qu’il était à 150 F l'an dernier”, nous a-t-il expliqué.

Pour ce dernier, cette augmentation des prix des kits scolaires se justifie par la hausse des taxes douanières. Soumaïla Ouédraogo, propriétaire de la librairie papeterie Ouédraogo, G. Mahamadou (LPOGM), affirme que par rapport à l'année passée, il y a un changement de prix cette année.

De ses explications on retient que l'année passée, le cahier de 100 pages petit format était vendu à 125 FCFA et celui de 200 pages à 250 FCFA l'unité.

librairie 2"Mais les mêmes cahiers sont vendus cette année, respectivement à 150 FCFA et 300 FCFA. Les cahiers grand format qui étaient à 800 FCFA l'unité sont passés à 1000 F l'unité.

Le prix du stylo n'a pas changé par rapport à l'année dernière. Il se vend à 150 FCFA", a-t-il déclaré.

À l'en croire, les vendeurs grossistes brandissent les conflits en cours dans certains pays comme raison de la hausse des prix.

"On ne peut que s'en tenir à ce qu'ils disent puisqu'on ne voyage pas avec eux", dit-il.

Il a relevé la morosité du marché par rapport aux années antérieures qui se justifie en grande partie par la crise sécuritaire du pays selon lui. "Il n'y a plus d'approvisionnement dans les régions touchées par l'insécurité, pourtant c'est dans ces zones qu'on vendait plus. Les gens quittaient l'Est pour venir faire les achats ici à Ouagadougou pour repartir mais ce n'est plus le cas du fait de l'insécurité et c'est vraiment dommage. On pouvait avoir une trentaine de clients par jour à cette même période quelques années en arrière mais aujourd'hui on se retrouve avec deux ou trois clients", a-t-il déploré.

Issiaka Zida, propriétaire de la Librairie Zida, estime qu'il y a une légère augmentation des coûts des fournitures scolaires. A son avis, les augmentations dépendent de la qualité.

"Les prix des cahiers simples restent les mêmes. Mais les prix des cahiers dont la couverture est en plastique sont en hausse. Les stylos peuvent être toujours vendus à 100 FCFA, mais c'est la marge du bénéfice qui connaîtra une diminution", a-t-il avancé.

Pour lui, la situation du pays, a entraîné une augmentation du coût des transports.

"Les taxes au niveau de la douane sont très élevées donc c'est obligé qu'on augmente à notre niveau", s'est-il défendu.

lbrairie3L'année passée à pareil moment, il y avait un peu plus de clients. Cette année nous sommes à presque une semaine de la rentrée pour ceux qui commencent le 15 septembre mais jusqu'à présent, il n'y a pas de clients.

Si les vendeurs se plaignent de la morosité du marché, les parents d'élèves, eux, ont un pincement au cœur au regard des coûts.

"Franchement si ça continue ainsi, des enfants risquent de ne pas pouvoir continuer les études", a lancé Marcelline Ouédraogo, une parente d'élève qui sortait d'une librairie avec des kits scolaires.

"61 000 F dépensés pour 3 enfants : 2 en classe de CE1 et 1 du CM2, et c’est uniquement pour les fournitures. C’est sans compter les livres, les sacs, les gourdes, les tenues et les frais de scolarité", a précisé Mme Ouédraogo.

Lucien Bambara, un autre parent d'élève, affirme :

"Les vendeurs justifient la hausse des coûts par la situation sécuritaire du pays qui a occasionné des augmentations du prix des transports. Que pouvons-nous dire ? Il faut bien que nos enfants aillent à l'école !" a déclaré, pratiquement résigné, ce parent d'élève.

Tous souhaitent le retour de la sécurité dans le pays pour une vie meilleure.

Flora Sanou

bonkoung uneFondée à Dédougou, chef-lieu de la province du Mouhoun et de la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso, par l'homme d'affaires burkinabè Mahamadou BONKOUNGOU, à l'âge de vingt-trois (23) ans, "Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils" (EBOMAF) célèbre, en cette année 2023, le trente-quatrième (34e) anniversaire de sa création.

Inscrite au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) du Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou, EBOMAF a débuté ses activités exactement le mercredi 06 Septembre 1989, dans le secteur de l'Immobilier et des Travaux publics. De nombreux services sociaux de base, des aménagements urbains et des routes portent son empreinte au Burkina Faso.

Plus de trois (3) décennies après, EBOMAF s'est taillé une réelle réputation dans le domaine du BTP au point de s'imposer en une entreprise panafricaine de premier plan. Son savoir-faire s'exprime avec fierté sur plusieurs infrastructures routières, aéroportuaires, hydrauliques... en Afrique du Centre, de l'Est et de l'Ouest.

L'œuvre entrepreneuriale du self-made-man Mahamadou BONKOUNGOU ne cesse de relater, avec éloquence et fierté, une success story participant activement au rayonnement du Burkina Faso dans les affaires sur le continent. Elle represente actuellement un porte-étendard, un porte-flambeau et un leitmotiv pour le secteur privé national.

En trente-quatre (34) ans d'existence, EBOMAF a acquis une notoriété faisant d'elle une entreprise de référence au Burkina Faso et en Afrique, classée parmi les plus performantes et les plus compétitives du continent. Elle est aujourd'hui un partenaire incontournable du développement pour plusieurs Etats africains.

bonkoung 2Grâce à une politique de croissance et d'expansion savamment mûrie et coordonnée avec maestria par le Fondateur et Président-Directeur Général, Mahamadou BONKOUNGOU, au cours des années 2000, EBOMAF a donné naissance à un grand Groupe économique et financier éponyme, à dimension planétaire, très actif dans les affaires en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe.

 Le Groupe EBOMAF compte aujourd'hui une douzaine de filiales employant plus de vingt mille (20 000) personnes dans divers secteurs d'activités : Assurances, Banque, Commerce Général, Grande Distribution, Génie Civil, Hôtellerie, Industrie, Loisirs, Mécanisation Agricole, Mines, Pêche, Restauration, Santé, Social, Transports.

        JOYEUX ANNIVERSAIRE D'AMBRE !

✓EBOMAF, L'EXCELLENCE DANS LE BTP !

✓TRENTE-QUATRE (34) ANS D'EXPÉRIENCE DANS LE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES EN AFRIQUE

✓GROUPE EBOMAF, UN SAVOIR-FAIRE CERTAIN DANS LES AFFAIRES POUR LE PROGRES DE L'AFRIQUE

 

 

Direction de l'Information, de la Communication, des Relations Publiques et des Publications (DICRPP)/Groupe EBOMAF

imagedillustrLe Burkina Faso est en proie aux attaques terroristes depuis 2016. Cette crise sécuritaire affecte plusieurs secteurs dont l’éducation. Ainsi, plusieurs élèves et étudiants se retrouvent confrontés à des difficultés et pas des moindres. Certains étudiants de l’université de Ouahigouya nous en ont fait la confidence.

T.E., étudiant en première année de médecine, et K.I., étudiant en deuxième année au département d’études anglophones, confient être confrontés à d’énormes problèmes.

 D’abord « nous sommes confrontés à un problème de logement. Les bailleurs viennent souvent vous ajouter des déplacés internes. Parfois c’est le bailleur lui-même qui vient comme déplacé interne pour reprendre sa maison et vous mettre dehors », indique T.E.

Évoquant le déroulement de l’année académique passée, T.E. confie que les cours n’ont pas été dispensés normalement par manque d’enseignants permanents. « La plupart des enseignants quittent Bobo et Ouagadougou pour venir nous dispenser les cours. Mais comme les routes sont parfois impraticables, ils ne venaient pas et les cours étaient en permanence reportés ».

Selon K.I., les conditions de vie à l’université de Ouahigouya ne sont pas en faveur des étudiants affectés par la crise sécuritaire. Ainsi, il a lui aussi relevé les problèmes d’accès au logement, à l’alimentation, des problèmes de salles d’études et de disponibilité des enseignants.

« Les bailleurs ne tiennent pas compte de notre situation d’étudiants affectés par la crise sécuritaire puisqu’ils ne tardent pas à nous mettre à la porte. Quelquefois, ils viennent dire que leur village a été attaqué et que leur famille doit venir vivre dans la maison ou parfois ils disent de choisir entre libérer la maison et une augmentation du prix du loyer », a-t-il expliqué.

En outre, « non seulement l’université a été délocalisée du site et relocalisée en ville, mais aussi nous avons un problème d’enseignants et de salles. Deux promotions se partagent la même salle de cours, chose qui ne permet pas d’avancer », a ajouté K.I.

« Même pour avoir une activité lucrative dans l’optique de se nourrir et de payer son loyer est difficile. Il n’y a rien, nous sommes dans l’angoisse. On se nourrit grâce au soutien des uns et des autres camarades. Mais en tant que jeunes, on ne peut pas se promener pour mendier.  Si nous n’arrivons pas à avoir un lieu où dormir et de quoi se nourrir, ce n’est pas évident qu’on puisse continuer les études », a-t-il lancé.

Par ailleurs, à en croire ces deux étudiants, nombreux sont ceux qui sont déconnectés des parents et cela joue sur les études. « Nous n’arrivons pas à rejoindre les parents qui nous soutiennent en vue de continuer nos études et cela nous perturbe vraiment. La situation ne fait que s’exacerber. On n’arrive pas avoir accès à nos villages, même pour les contacter, c’est un problème. On ne sait pas s’ils sont toujours en vie ou pas, nous sommes dans l’inquiétude permanente », ont-ils confié.

Pour la rentrée à venir, leur préoccupation majeure, c’est comment faire pour terminer les études.

« On a peur d’arrêter les études puisque la situation est vraiment inquiétante. Si la situation dans laquelle on se trouve actuellement ne s’améliore pas, ce n’est pas sûr qu’on pourra terminer les études. Je crains aussi que si la situation ne s’améliore pas, l’université délocalisée en ville ne se ferme pas, pourtant on espérait avoir la licence. Ce qui s’est passé à Dori risque d’arriver à l’université de Ouahigouya si rien ne change. Que les autorités veillent vraiment au retour de la paix », ont-ils imploré.

Flora Sanou

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