dimanche 24 novembre 2024

Statut de l’étudiant entrepreneur du Faso : Une opportunité pour booster leurs entreprises

students uneLe ministre de l’Enseignement supérieur ainsi que celui de la Jeunesse et de l’Emploi ont conjointement signé un arrêté portant création et définition du Statut de l’étudiant entrepreneur du Faso (SEEF). Objectifs de cette mesure gouvernementale : développer la personnalité de l’étudiant, son esprit d’initiative, ses acquis en créativité, innovation et entrepreneuriat, mûrir son projet et/ou réunir les conditions nécessaires à sa mise en œuvre. Une équipe de Radars Burkina a recueilli les avis de quelques étudiants sur le sujet.

Adja Saran Traoré, étudiante en master II de communication des organisations, entreprend dans le domaine laitier, notamment la préparation et la commercialisation du « gapal » dénommé « gapal diima », qui propose une variété de saveurs à la clientèle : coco, raisin, banane, nature et fraise.

S’exprimant sur le Statut de l’étudiant entrepreneur du Faso (SEEF), elle dit apprécier cette initiative du gouvernement parce qu’elle permettra aux étudiants « de faire travailler leurs méninges pour trouver des idées de projets et les mettre en œuvre, compte tenu des avantages que confère ce statut et sachant qu’ils ont le soutien du gouvernement ». Personnellement, elle espère que le SEEF lui permettra de booster son projet d'entreprise au regard des avantages qu'il présente, à savoir le B to B et le mentorat, entre autres. Cependant, souligne-t-elle, les conditions d’éligibilité posent problème car les étudiants qui ont terminé leur cycle mais qui n'ont pas encore de statut professionnel clair ne peuvent pas en être bénéficiaires. C'est pourquoi, plaide-t-elle, « le gouvernement doit être souple et mettre en place un mécanisme pour aider ces derniers ».

Cindy Kinda, étudiante en médecine et promotrice de Kind Secret's, spécialisée dans la confection vestimentaire avec comme matériel de base la laine, déclare accueillir cette décision du gouvernement de transition avec enthousiasme et optimisme. students 2D’après elle, bien que concilier études et entrepreneuriat ne soit pas toujours aisé, « avec ce programme nous pensons pouvoir trouver le juste milieu car les avantages pourraient nous être bénéfiques à travers le développement d'un leadership, le partage d’expériences, etc. » Elle pense en outre que ce statut boostera de manière considérable ses différents projets d’entreprise. Toutefois, fait remarquer la jeune disciple d’Hippocrate, « l'obligation faite aux étudiants désireux de postuler en groupe d’être issus  d’un même temple du savoir sera un frein pour certains d’entre nous et jouera en défaveur du brassage inter-universités ».

Pingdwindé Valentin Bambara, étudiant en philosophie, en année de licence, est dans le domaine agroalimentaire, précisément dans la production de vin de bissap. students 3Il estime que cette initiative du gouvernement est une opportunité qui permettra aux étudiants qui ont des projets de transcender « leur peur et de se lancer, car ils savent qu’ils seront accompagnés comme le leur a promis le président Ibrahim Traoré ». Et notre interlocuteur d’ajouter que ce statut pourrait susciter de nouvelles idées dans le domaine de l'entrepreneuriat, parce qu’« on a souvent besoin d'un coup de pouce pour au moins commencer quelque ».

En un mot comme en mille, il souhaite que les procédures soient vraiment allégées pour permettre aux étudiants qui le désirent de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et, surtout, que les choses se fassent dans la transparence. « Il ne faudrait pas qu'on soit soumis à de longues procédures qui, souvent, découragent. Que ceux qui doivent mettre en œuvre le statut ne le fassent pas par affinités », a-t-il demandé.

Flora Sanou

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