dimanche 24 novembre 2024

Rentrée scolaire 2023-2024 : Les prix des kits scolaires se hissent de nouveau

librairie uneÀ l'orée de la rentrée scolaire 2023-2024, l'heure est aux achats de fournitures scolaires. Une équipe de Radars Burkina a fait un constat dans quelques librairies et papeteries de la ville de Ouagadougou pour s'imprégner des réalités des coûts des kits scolaires.

Une différence de 25, 50, 100 FCFA, les coûts varient d'un endroit à l'autre, mais tous font cas d'une augmentation des prix des fournitures scolaires. En effet, Ali Ouédraogo, gérant de la Librairie papeterie du Centre (LPC), confie que cette année, les prix du matériel scolaire ont connu une hausse. “Par exemple l’année passée, le carton de cahiers de 200 pages petit format était à 22 000 FCFA comme prix en gros mais cette année, il est à 25 000 à certains endroits, donc l’unité est vendue à 275 FCFA et 27 500 FCFA dans d’autres librairies. Pour les cahiers grands formats, nous avons vendu l’unité à 500 FCFA l’an dernier mais pour cette rentrée, ce prix est passé à 700 F CFA. Le cahier de 100 pages est vendu à 175 F, alors qu’il était à 150 F l'an dernier”, nous a-t-il expliqué.

Pour ce dernier, cette augmentation des prix des kits scolaires se justifie par la hausse des taxes douanières. Soumaïla Ouédraogo, propriétaire de la librairie papeterie Ouédraogo, G. Mahamadou (LPOGM), affirme que par rapport à l'année passée, il y a un changement de prix cette année.

De ses explications on retient que l'année passée, le cahier de 100 pages petit format était vendu à 125 FCFA et celui de 200 pages à 250 FCFA l'unité.

librairie 2"Mais les mêmes cahiers sont vendus cette année, respectivement à 150 FCFA et 300 FCFA. Les cahiers grand format qui étaient à 800 FCFA l'unité sont passés à 1000 F l'unité.

Le prix du stylo n'a pas changé par rapport à l'année dernière. Il se vend à 150 FCFA", a-t-il déclaré.

À l'en croire, les vendeurs grossistes brandissent les conflits en cours dans certains pays comme raison de la hausse des prix.

"On ne peut que s'en tenir à ce qu'ils disent puisqu'on ne voyage pas avec eux", dit-il.

Il a relevé la morosité du marché par rapport aux années antérieures qui se justifie en grande partie par la crise sécuritaire du pays selon lui. "Il n'y a plus d'approvisionnement dans les régions touchées par l'insécurité, pourtant c'est dans ces zones qu'on vendait plus. Les gens quittaient l'Est pour venir faire les achats ici à Ouagadougou pour repartir mais ce n'est plus le cas du fait de l'insécurité et c'est vraiment dommage. On pouvait avoir une trentaine de clients par jour à cette même période quelques années en arrière mais aujourd'hui on se retrouve avec deux ou trois clients", a-t-il déploré.

Issiaka Zida, propriétaire de la Librairie Zida, estime qu'il y a une légère augmentation des coûts des fournitures scolaires. A son avis, les augmentations dépendent de la qualité.

"Les prix des cahiers simples restent les mêmes. Mais les prix des cahiers dont la couverture est en plastique sont en hausse. Les stylos peuvent être toujours vendus à 100 FCFA, mais c'est la marge du bénéfice qui connaîtra une diminution", a-t-il avancé.

Pour lui, la situation du pays, a entraîné une augmentation du coût des transports.

"Les taxes au niveau de la douane sont très élevées donc c'est obligé qu'on augmente à notre niveau", s'est-il défendu.

lbrairie3L'année passée à pareil moment, il y avait un peu plus de clients. Cette année nous sommes à presque une semaine de la rentrée pour ceux qui commencent le 15 septembre mais jusqu'à présent, il n'y a pas de clients.

Si les vendeurs se plaignent de la morosité du marché, les parents d'élèves, eux, ont un pincement au cœur au regard des coûts.

"Franchement si ça continue ainsi, des enfants risquent de ne pas pouvoir continuer les études", a lancé Marcelline Ouédraogo, une parente d'élève qui sortait d'une librairie avec des kits scolaires.

"61 000 F dépensés pour 3 enfants : 2 en classe de CE1 et 1 du CM2, et c’est uniquement pour les fournitures. C’est sans compter les livres, les sacs, les gourdes, les tenues et les frais de scolarité", a précisé Mme Ouédraogo.

Lucien Bambara, un autre parent d'élève, affirme :

"Les vendeurs justifient la hausse des coûts par la situation sécuritaire du pays qui a occasionné des augmentations du prix des transports. Que pouvons-nous dire ? Il faut bien que nos enfants aillent à l'école !" a déclaré, pratiquement résigné, ce parent d'élève.

Tous souhaitent le retour de la sécurité dans le pays pour une vie meilleure.

Flora Sanou

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