vendredi 22 novembre 2024

byla uneLe procès Thomas Sankara reprend ce lundi 25 octobre 2021 après sa suspension le 11 octobre dernier. Sur ce sujet,  Radars Info Burkina s'est entretenu avec Lianhoué Imhotep Bayala,  membre du Comité international du mémorial Thomas Sankara et membre du cadre "2 Heures pour Kamita", pour en  savoir davantage sur ses attentes vis-à-vis de ce procès. Ce panafricaniste salue le démarrage du procès et dit avoir confiance en la justice burkinabè quant à l'aboutissement du procès. Toutefois, il déplore que ledit procès ne soit pas retransmis en direct comme le souhaitent certaines OSC.

Radars Info Burkina : 34 ans après l'assassinat du père de la Révolution burkinabè, en tant que panafricaniste, quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce procès historique?

34 après les événements, le procès a lieu. Pour nous c'est d'abord une grosse victoire de l'ensemble des acteurs aux niveaux national et international qui se sont mobilisés au lendemain de son assassinat pour dire que nous ne pouvons plus rester silencieux et inactifs face à des crimes de cette arrogance, à des crimes de cette gravité qui narguent la valeur de la justice. Je pense que c'est une victoire pour l'ensemble des acteurs, et de la famille biologique qui a résisté, qui a attendu pendant ces 34 ans. C'est aussi le signe que quand on vit on gagne. Le désespoir n'est pas révolutionnaire. Je dirai déjà que le fait déjà d'avoir le procès est une victoire.

Nos attentes, c'est formellement  des attentes de justice. Que soient situées les responsabilités de ceux qui ont attenté à la vie de Thomas Sankara, qu'ils puissent en plus des généralités que nous savons sur les motifs de son assassinat, qui étaient son opposition formelle à l'impérialisme et ses valets locaux, que les raisons formelles de ceux qui ont commandité le crime, ceux qui  ont exécuté le crime soient connues et que les acteurs qui justifient cette action là soient également connus afin que les responsabilités puissent être situées. Il y a assez d'eau qui a coulé pendant les 34 longues années. Dans l'imaginaire populaire  demandez même à nouveau-né qui a tué Thomas Sankara, il dira Blaise Compaoré.  C'est aussi l'occasion pour Blaise Compaoré, s'il n'est pas coupable dans ce crime, de pouvoir bénéficier d'une justice qui établit son honneur, même s'il n'en a plus. On n'imagine pas que cela soit possible au regard des coïncidences rapportées par des témoignages assez loquaces y compris lui-même son témoignage en novembre 1987 lorsqu'il faisait son premier discours en disant qu'il fallait le devancer.

byla 2Donc nos attentes, c'est que finalement on permette à Sankara d'avoir justice et aussi que  nous puissions enfin célébrer ses funérailles afin qu'il rejoigne  le panthéon des ancêtres, le panthéon  des justes. Parce que jusque-là les funérailles de Sankara n'ont pas été célébrées et nous sommes en Afrique, cela ne concourt pas  à  soulager son âme, à soulager son esprit qui erre encore. Nous attendons tout simplement que des peines à la hauteur du crime, tel que prévu par le Code pénal, soient appliquées sans état d'âme à titre pédagogique à ceux qui l'ont fait pour dissuader les futurs criminels politiques, les futurs candidats à la kalach pour résoudre leur questions de diversité d'opinion ou adversité politique. Pour finalement dire que, pour faire valider son opinion on n'a pas besoin d'une grenade.

Radars Info Burkina : Avez-vous confiance  en la justice burkinabè quant au bon  aboutissement de ce procès ?

Oui je dirai maintenant que  j'ai confiance en la justice burkinabè parce que c'est elle qui s'est autosaisie du dossier mais il faut quand même noter  que c'est la pression populaire qui a rendu cela possible. On a connu une justice aux ordres pendant 27 ans. Donc ce n'est pas uniquement l'action d'une société civile forte  qui a mis la pression,  son action a été certes déterminante, mais c'est une action qui  s'est conjuguée, qui s'est ajoutée  à d'autres volontés. La volonté d'un État de ne pas s'opposer à l'instruction du dossier Thomas Sankara et la volonté d'une justice qui s'est saisie du dossier, qui a dit mais non on va le réévaluer.  Sur la base de ces choses-là, je pense que la justice burkinabè a donné des  marques de sa nouvelle  crédibilité, nous espérons qu'elle pourra redorer le blason de cette justice tant décriée depuis des lustres. Je pense que le fait d'être parvenu à fixer une  date, à entendre tous les témoins, à créer des instructions, parvenir à donner des dates et la prochaine qui est le 25 pour le jugement, ce sont des indices d'espoir. Personnellement j'ai confiance en cette institution et je pense que plus il y aura de mobilisation  populaire, plus il y  aura des encouragements proférés à leur adresse. Cette justice là au nom de son orgueil à dire le droit va se saisir de toutes ses ailes et de tous ses pouvoirs.

Radars Info Burkina : Sur le déroulement du procès, comment auriez-vous souhaité que cela se passe,  et peut-être qui ne se passe pas ainsi?

Par rapport au déroulement du procès je pense que le cadre est un cadre public qui peut accueillir  plus de monde  (...). Je  dirai aussi que l'un des crimes de mémoire qu'on est en train de commettre à travers ce procès -là, c'est le refus de mémoriser ça à travers la captation audiovisuelle. C'est assez dramatique, je pèse bien mes mots, que nous ayons une sous-estimation, une sous-évaluation de la mémoire collective, en ratant l'opportunité historique d'avoir toute une forme d’archivage de ce procès (...). Je pense que les Africains que nous sommes, nous avons notre histoire qui a été volée, et quand nous avons l'occasion de la reconstituer nous-mêmes, il faut bondir avec toutes  les armes.(...) Le procès doit être filmé. Que ceux qui ont pris cette décision comprennent qu'au-delà des enjeux de préservation de secret de ce  criminel, il y a encore un enjeu plus grand, c'est celui de préserver la mémoire d'un peuple entier, d'un continent uni et d'une humanité en phase de plus en plus avec les valeurs de dignité, les valeurs humaines, les valeurs de justice et les valeurs d'accès à l'information.

Radars Info Burkina : Merci beaucoup pour votre disponibilité.

WaterUne casse accidentelle de conduite suite à des travaux de fonçage a occasionné une fuite d'eau sur une conduite PVC de grand diamètre (DN 160) sur Kwame Nkrumah, derrière Splendid Hôtel. Une partie de cette zone (ZACA, Samandin, cité an 2) connaîtra  des baisses de pression, voire des interruptions temporaires de la fourniture d'eau.

Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour remettre diligemment en service ladite conduite. La situation se rétablira progressivement dans la soirée du 18/10/2021.

L'ONEA s'excuse auprès  de son aimable clientèle pour les désagréments causés.

L’ONEA à votre service !

Le département communication

80 00 11 11 (Centre d'appels ONEA VENEGRE)

kya uneC’est dans la salle polyvalente de la « cité des cuirs et peaux » que les forces vives de la région du Centre-Nord ont mené les 13, 14 et 15 octobre 2021 des échanges sur les maux qui minent le système éducatif burkinabè et fait des propositions de solutions. C’était dans le cadre des assises régionales, tenues en prélude à celles nationales qui auront lieu en novembre prochain.

C’est la première autorité administrative du Centre-Nord, le gouverneur Casimir Séguéda, qui a procédé à l'ouverture de ces assises régionales sur l'éducation burkinabè, au nom du ministre de tutelle de ce département, le Pr Stanislas Ouaro. Ces échanges voulus par le gouvernement burkinabè visent à permettre à toutes les composantes des communautés régionales  de mener des réflexions sur les problèmes qui minent  l’éducation, d'une part,  et d'autre part à donner la possibilité aux participants auxdites assises de s’en approprier les enjeux ainsi que les défis, de faire des propositions pour enrichir  le document de base de la rencontre régionale, d’y adhérer  et de mieux préparer  leur participation à la tenue des assises nationales, prévues en novembre prochain.

kya 2Ainsi, 3 jours durant,  les participants, à travers des travaux de groupes  suivis de restitutions, ont mené des réflexions sur 6  consignes afin de produire une feuille de route détaillant les stratégies, les actions à mener et les recommandations faites pour enrichir le document de base des assises nationales sur l’éducation.

En rappel, ces échanges fort enrichissants sur l'éducation nationale menés dans la région du Centre-Nord avaient pour thème « Quelle réforme et quelle stratégie d’action  pour développer l’éducation nationale ? »

Harouna Bamogo           

siz uneDébutés le 13 octobre dernier sur le thème «Quelles réformes et stratégies d'actions pour développer l'éducation nationale ?» les travaux des assises régionales sur l'éducation dans les Hauts-Bassins ont pris fin le vendredi 15 octobre 2021 à l’Institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE) de Bobo-Dioulasso.

Placée sous la présidence d’Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins, cette session de travail a regroupé environ 250 participants issus de toutes les composantes de la société. Il s'est agi pour ces derniers, au cours des 3 jours qu'ont duré les travaux, d’examiner le document de base préparatoire aux assises nationales et d’enrichir les points de discussions qui ont été dégagés ainsi que les propositions de réponses, qui sont loin d’être exhaustives, par des contributions et des débats ouverts.

Répartis en 6 groupes, les participants aux travaux ont pris en charge les douze thématiques du document de base, et les discussions ont porté sur la mise en œuvre du protocole d’accord gouvernement-CNSE ; la contribution des communautés au fonctionnement des établissements ; la question de la qualité des infrastructures éducatives et du suivi des chantiers de construction ; la disparité des frais de scolarité d’un établissement privé à un autre ; le problème de la réorganisation des écoles franco-arabes avec à la clé l’organisation d’un examen unique, de même que la suppression ou non du second tour au BEPC et du CEP, pour ne citer que ces points.

siz 2Sur les deux derniers points, les discussions ont été particulièrement chaudes en ce qui concerne surtout leur mise en œuvre effective dans un court terme. Des amendements apportés et validés par les assises régionales, l’on retient  par thématique des reformulations, de nouvelles propositions et des observations. Au nombre de 81, elles sont réparties ainsi qu’il suit :

- Bilan et mise en œuvre des protocoles d’accord gouvernement/CNSE (5 éléments) ;

- Question enseignante (18 éléments) ;

- Bilan des réformes (7 éléments) ;

- Stratégie de relance du sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (12 éléments) ;

- Gratuité de l’éduction : bilan et perspectives (4 éléments) ;

- Bilan du transfert des ressources (02 éléments) ;

- Gouvernance du secteur (17 éléments) ;

- Mécanisme d’encadrement de l’enseignement privé (2 éléments) ;

- Mécanisme de résilience du système éducatif (3 éléments) ;

-Stratégies de relance du sous-secteur de l’éducation non formelle (1 élément) ;

- Stratégies de promotion des langues nationales (3 éléments) ;

- Stratégies de partenariat et de financement de l’éducation (9 éléments).

Durant les travaux, les débats ont été francs, ouverts et les diverses contributions ont permis soit de valider les propositions de solutions initiales liées aux différents points de discussion, soit de les reformuler, soit encore de faire de nouvelles propositions de solutions.

De même, des recommandations ont été faites à l'intention des participantes et  participants aux assises nationales, prévues du 18 au 20 novembre 2021 à Ouagadougou.

Yessy Bako

koulb uneLe gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Koulibaly, a présidé le vendredi 15 octobre 2021 à Koudougou la cérémonie de clôture des assises régionales sur l’éducation nationale. 72h durant, soit du 13 au 15 octobre, les participantes et participants à ces travaux se sont approprié, dans la cité du cavalier rouge, le document de base relatif aux assises nationales sur l’éducation nationale élaboré par les techniciens du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN).

Au cours des travaux, des propositions fortes ont été faites pour redonner à notre système éducatif sa capacité à former des hommes responsables, des citoyens prêts à servir leur communauté, leur patrie et à contribuer à la construction d’un Burkina Faso de paix, de progrès et de prospérité.

Selon le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Koulibaly, il n’est plus un secret pour personne que le système éducatif actuel a montré ses limites, et le diagnostic qui a été fait montre qu’il n’est plus en adéquation avec les attentes malgré les efforts consentis par le gouvernement, les partenaires financiers et techniques et la communauté éducative. Faut-il le rappeler, environ 30% du budget national du Burkina Faso va à l’éducation. C’est un des taux les plus élevés au monde, le taux préconisé par les institutions internationales étant d’au moins 20%, a-t-elle ajouté.

koulb 2Pour le gouverneur, il s’agit aujourd’hui, plus que jamais, de redonner à l’école la capacité d’être un des socles d’apprentissage et de formation de citoyens responsables et engagés à la construction de la société burkinabè et de faire des communautés à la base des partenaires impliqués dans l’éducation, se tenant aux côtés de la communauté éducative pour une éducation démocratique de qualité.

Elle a ajouté qu’il s’agit de renforcer la capacité et les compétences du personnel de l’éducation sur les plans professionnel et éthique car aucun élève ne peut réussir si l’enseignant n’est pas bien formé et armé de valeurs morales.

Par ailleurs, des propositions ont été faites afin que l’école burkinabè soit résiliente et que l’enseignement puisse se poursuivre dans les régions à fort défi sécuritaire, pour que les élèves de ces zones, à l’instar de ceux de tout le Burkina Faso, aient droit à une éducation de qualité grâce à des approches innovantes qui permettent l’implication des communautés.

En outre, des suggestions ont été faites au gouvernement pour que les filles et les enfants vivant avec un handicap bénéficient de conditions optimales d’études dans les espaces d’apprentissage inclusif.

Enfin, les participants à ces assises régionales ont fait des propositions pour sceller le pacte national autour de l’éducation.

Le gouverneur Irène Koulibaly, pour finir, a remercié les participants à cette session de travail pour leur mobilisation et leur engagement pendant ces 3 jours de travaux visant à refonder notre système éducatif. Elle a précisé que ces assises régionales sont le prélude aux assises nationales qui, en réalité, seront la somme des propositions faites au cours des assises dans les 13 régions de notre pays. 

ddocs uneOuvertes le 13 octobre 2021, les assises régionales sur l’éducation nationale ont pris fin à Fada dans l’après-midi du 15 octobre. La cérémonie de clôture a été présidée par Paripouguini Lompo, président du conseil régional de la région de l'Est.

C'est dans une ambiance bon enfant que les échanges sur les assises régionales sur l’éducation nationale se sont déroulés dans la cité de yendabri dans le but de trouver les voies et moyens pour une éducation de qualité, inclusive et résiliente au Burkina Faso.

A  travers le document de base soumis à l'appréciation des participants, les échanges ont abouti à l'élaboration et à l'adoption d'un rapport général qui prend en compte les suggestions  et recommandations des acteurs sociaux. ddocs 2Il a été recommandé, entre autres, dans ce rapport de procéder à titre transitoire à un recrutement régionalisé, provincial ou communal des enseignants pour faire face au défi du manque de motivation de certains enseignants qui y servent, de maintenir l'examen du CEP et le second tour du BEPC, d’introduire trois langues nationales à enseigner au choix dans le système éducatif burkinabè, de prévoir des taxes sur la bière et sur les activités polluantes qui serviront au financement de l’éducation et de revoir à la hausse le pourcentage des ressources financières du fonds miniers consacrées à l’éducation, de relire le protocole d'accord gouvernement-syndicats pour en corriger les insuffisances et d’inscrire l'examen du baccalauréat comme point de discussion lors des assises nationales sur l’éducation.

Ces différentes suggestions et recommandations seront examinées lors des assises nationales sur l’éducation, prévues du 18 au 20 novembre 2021, pour l’élaboration du document final.

ccltur uneLes  rideaux sont tombés sur les assises régionales sur l'éducation nationale dans la région du Centre. Durant trois jours,  les participants ont planché sur le document de base des réformes éducatives, en prélude aux assises nationales sur l'éducation au Burkina. 12 thématiques ont été abordées par les participants, répartis en 6 groupes. Par thème et pour chaque point de discussion,  les différents groupes ont examiné chaque proposition de solution présentée dans le document de base. Voici quelques points du rapport de ces consultations régionales.

Sur la mise en œuvre du protocole d’accord Gouvernement-CNSE (Coordination nationale des syndicats de l'éducation),  il a été proposé au cours de ces assises l’instauration d’une taxe spécifique sur les mines d’or, les brasseries et la filière coton qui servira à financer les lycées scientifiques. Il a également été demandé que le budget alloué à l’éducation nationale, qui est actuellement de  30%, soit revu à la hausse et porté à 35%.

ccltur 2Sur la question du corps enseignant, les participants ont proposé non seulement un traitement diligent des actes administratifs afin de réduire les déplacements fréquents des enseignants, mais aussi l'abandon  des  QCM comme outils ou instruments de sélection dans le recrutement du personnel enseignant.

En ce qui concerne  la réforme des curricula, des examens et concours scolaires, des recommandations ont été faites pour que soit revue la manière d'évaluer l'orthographe sans passer par la dictée et que les  coefficients de toutes les matières enseignées sont harmonisés. Cependant, les propositions relatives à la suppression du CEP et du second tour du BEPC n'ont pas été maintenues.

ccltur 3La gratuité de l'éducation s'est aussi invitée aux débats. De nouvelles propositions ont été faites pour la relecture du texte régissant le volume horaire hebdomadaire des professeurs pour résoudre le problème de la vacation et transformer les établissements primaires à très faibles effectifs en collèges d'enseignement général.

Concernant les stratégies de promotion des langues nationales pour renforcer la pertinence et l'efficacité du système éducatif, la cohésion sociale et la réconciliation nationale, une proposition complémentaire a été faite en vue de l'introduction de l'enseignement des langues nationales dans toutes les écoles et dans tous les ordres d'enseignement.

Sur les stratégies de partenariat et de financement de l'éducation, il a été proposé de créer un cadre national permettant à des sociétés ou particuliers d'accompagner le secteur de l'éducation par l’octroi de bourses, des dons de kits scolaires,  des parrainages ou  la construction d'infrastructures. À ce niveau, des  reformulations ont été faites, dont la  contribution des Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora à travers la création d'un fonds national appelé  Educ-thon.

L'ensemble des participants a pris la  résolution d'accompagner le gouvernement  dans la mise en œuvre de ces propositions. Selon Abdoul Fatao Birba du lycée technique  national Aboubacar   Sangoulé Lamizana (ex-LTO), toutes les préoccupations n'ont pu être abordées, compte tenu du temps imparti, mais tout de même, il y a des motifs de satisfaction.

Le gouverneur de la région du Centre, quant à lui, a félicité l'ensemble des participants pour leur engagement durant ces  3 jours de travaux. «Ces assises régionales sont le prélude aux assises nationales qui ne seront que la somme des propositions que vous avez faites ici et dans les 12 autres régions du pays », a conclu    Sibiri de Issa Ouédraogo.

Barthélemy Paul Tindano

bbuste uneÀ l'occasion de la cérémonie officielle de rentrée académique des universités publiques du Burkina Faso le vendredi 15 octobre 2021, un buste de Thomas Sankara a été érigé à l'entrée de l'université qui porte son nom. C’était en présence de Mariam Sankara, veuve du capitaine et marraine de la cérémonie.

« La famille de Thomas Sankara se joint à moi pour remercier l’université pour le buste qui vient d’être érigé en l’honneur du président Thomas Sankara. Nous félicitons les auteurs de cette belle œuvre architecturale que nous allons soigneusement garder pour la postérité. Cette œuvre placée à l’entrée de l’université est un travail de souvenir et de mémoire pour des générations d’enseignants et d’étudiants actuels et futurs. Mon rêve est que cette statue nous rappelle au quotidien le souvenir de la révolution menée dans notre pays par Thomas Sankara et ses camarades entre 1983 et 1987. Ce sera l’image d’un leader qui a aimé son pays et qui s’est dévoué à la transformation de son pays. Une transformation qui a été brutalement interrompue par les ennemis du Burkina. Cette statue est le souvenir d’un homme et d’une révolution au cours de laquelle notre pays a été rebaptisé Burkina Faso, pays des hommes intègres. C’est-à-dire un pays où le projet est centré sur l’homme. 

 

bbuste 2Ce projet consistait à transformer l’homme afin qu’il soit armé de savoir et de valeur éthique, d’une part, et d’autre part il consistait à transformer individuellement et collectivement  le Burkina à partir de ses hommes de valeur intègres et bien formés. En inaugurant cette statue dans l’université qui porte son nom, nous devrons avoir en tête cette double exigence : produire et accumuler les connaissances en vue de transformer l’homme et contribuer à construire durablement et harmonieusement notre pays. Ses idées seront pérennisées, je l’espère, dans la conscience des jeunes qui feront le Burkina de demain. La patrie ou la mort nous vaincrons ! » Telle est la teneur de l’allocution prononcée par la veuve Sankara  à cette cérémonie.

bbuste 3Le buste est une forme moulée de la représentation de la partie supérieure, composée de la tête ainsi que de la poitrine et des épaules de l’image du capitaine Thomas Sankara. Il est supporté par un piédestal de 1,80m de haut. Le matériau qui a servi à sa confection est un alliage de verre, de polyester et de poudre de métal. Il a une rigidité spécifique élevée qui lui permet de résister à la corrosion, aux agressions chimiques, ainsi qu’une haute résistance aux rayons ultra-violets et à l’usure. Ce buste trône à l’université Thomas-Sankara pour rappeler à toute personne qui franchit le seuil de ce temple du savoir un certain nombre de valeurs cardinales que le père de la révolution d’août 1983 a incarnées et défendues. Ces valeurs ont pour noms l’intégrité, le patriotisme, la qualité, l’innovation, l’éthique, l’esprit d’équipe, le leadership, la probité, le sens de la responsabilité, le respect de l’environnement, la résilience.

Un baobab a été mis en terre à côté du buste pour montrer l’attachement du défunt capitaine Thomas Sankara à la préservation de l’environnement.

 Sié Mathias Kam

iisi uneDans le cadre de la commémoration du 34e anniversaire de l'assassinat de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, les avocats nationaux et internationaux de la famille Sankara ainsi que Mariam Sankara, épouse du défunt père de la révolution, étaient face à la presse le vendredi 15 octobre 2021 à l'université Thomas-Sankara de Ouagadougou. Les avocats se sont, on peut le dire, « lâchés » à cette occasion.

La Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS) est à sa 25e année. Occasion choisie pour marquer un arrêt dans un lieu symbolique : l’université qui porte le nom de Thomas Sankara, a déclaré d’emblée Me Anta Guissé, avocate de la famille. « Nous sommes là pour faire entendre le droit, faire entendre la position de nos clients qui, depuis de nombreuses années, attendent la vérité », a-t-elle ajouté. « Le droit sera dit, clame Me Prosper Farama, et ce n’est pas l’absence de Blaise Compaoré ni celle de Hyacinthe Kafando, même si ces deux hommes font  partie des principaux accusés dans cette affaire, qui fera traîner le procès. »  « S’ils veulent y prendre part, la porte leur est grandement ouverte. Dans le cas contraire, ce sera sans eux », a poursuivi Me Farama.

iisi 2Dépités que le procès ne soit pas archivé en audio ou vidéo, les avocats de la partie civile disent ne pas comprendre cette décision du juge. « Nous n’avons pas demandé la retransmission en direct du procès. Nous avons soumis au tribunal notre requête en nous fondant sur les dispositions légales du Code de procédure pénale et du Code de justice militaire. Nous avons demandé simplement l’enregistrement audiovisuel du procès pour l’histoire », explique Me Ferdinand Nzepa. Pour Anta Guissé, pour des faits qui datent de plus de 30 ans, qui plus est qui concernent un président emblématique qui a marqué l’histoire du Burkina et même de l’Afrique, le prétexte de l’atteinte à la sûreté de l’Etat ne tient pas pour que le procès ne soit pas enregistré. Et Me Prosper Farama de faire remarquer que si le débat sur cette question d’enregistrement du jugement a eu lieu, c’est parce que le Code de justice militaire le permettait. « Au stade actuel, nous ne pouvons pas vous dire ce qui a motivé le juge à rejeter notre demande. S’il pense que le Code de procédure pénale l’interdit, c’est grave parce que cela voudrait dire que pour la jurisprudence au Burkina, pour l’intérêt mémorial de la nation on ne va plus enregistrer un procès comme cela se fait aujourd’hui dans les Etats modernes », a affirmé l’homme de droit. Toujours selon lui, «  la loi n’a pas prévu les conditions dans lesquelles on peut retransmettre un procès, donc ça veut dire que cette décision est laissée à l’appréciation du juge.»

Me Ferdinand Nzepa déplore l’absence de Blaise Compaoré, lequel a invoqué le fait qu’il s’agit d’un procès politique pour justifier son absence. Me Prosper Farama martèle que ce procès n’est nullement politique et que ce sont des éléments de droit qui y seront évoqués. iisi 3« Il y a comme une insulte de Blaise Compaoré et de ses acolytes aux victimes. Quand on assassine un chef de l’Etat en fonction, c’est bien un crime ! Il n’y a que dans leur esprit à eux que ça s’appelle de la politique. Qu’à cela ne tienne, si on considère qu’assassiner un chef de l’Etat en fonction est un crime politique, les accusés seront jugés pour un crime politique. Mais ce ne sera pas sur une base politique ; ce sera sur la base d’éléments de droit », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Quand il (Ndlr Blaise Compaoré) avait les armes, c’était un homme courageux. Aujourd’hui qu’il n’a plus d’armes, il est devenu lâche ».

A la question de savoir quelle peut être l’implication française dans ce dossier, Me Anta Guissé répond : « Il y a des éléments dans le dossier qui évoquent des interactions qu’il y a eu avec cet Etat et avec des personnalités françaises. Dans les débats, ce sont des choses qui seront exploitées. Mais la France ne sera pas jugée à ce procès ».

Blaise Compaoré est-il condamné d’office ? La réponse de Me Farama est claire à ce propos : aucun indice n’indique que Blaise Compaoré est condamné. «  Je comprends qu’il ait peur, vu ce qu’il a fait. Aujourd’hui nous sommes à un procès ou il y a débat. Par exemple, nous, qui défendons les victimes, avons demandé l’enregistrement du procès, mais on ne nous l’a pas accordé. C’est déjà les prémices d’un procès équitable. Si tout était déjà ficelé comme le prétend Blaise Compaoré, ce procès aurait été retransmis de plein droit », déclare l’avocat de la famille Sankara.

« On ne peut pas avoir attendu tant d’années pour qu’au final le procès soit gâché et qu’on ne sache pas la vérité. Nous nous attelons à ce que la vérité soit dite dans le respect des familles pour le repos de l’âme des disparus », a conclu Me Anta Guissé.

Ouvert le 11 octobre 2021, le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons d’infortune le 15 octobre 1987 a été suspendu. Il reprendra en principe le lundi 25 octobre.

Sié Mathias Kam

assiz uneEn prélude aux assises nationales sur l'éducation, prévues du 18 au 20 novembre 2021, les assises régionales dans les Hauts-Bassins ont débuté 13 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, à l'instar des autres régions du pays.

Très attendues des acteurs et partenaires de l'éducation, les présentes  assises régionales ouvertes à l'amphithéâtre de l'INFPE, ex-ENEP, sont le cadre offert par le ministère burkinabè de l'Education à l'ensemble de acteurs de ce secteur pour débattre de façon franche des questions cruciales de notre système éducatif qui est secoué par une crise profonde depuis quelques années.

«Notre système éducatif traverse une crise en ce qui concerne sa qualité et sa performance, une crise de confiance de ses acteurs», regrette Henri Prosper Paré, directeur régional des Enseignements post-primaire et secondaire de la région des Hauts-Bassins. Un constat qui justifie la tenue de ces assises régionales sur l'éducation.

assiz 2Durant trois jours,  les participants, répartis en plusieurs groupes, plancheront sur une douzaine de thématiques variées allant du bilan de la mise en œuvre du protocole d'accord Gouvernement-CNSE (Coordination nationale des syndicats de l’éducation) et perspectives, à la gratuité de l'éducation en passant par les stratégies de partenariat et de financement de l'éducation.

Les résultats attendus de ces sessions régionales sont, entre autres, l'appropriation des enjeux et défis de la tenue des assises nationales, des contributions pour enrichir le document de base des assises nationales, l'adhésion des populations à la tenue des assises nationales,  une meilleure préparation des communautés pour participer aux assises nationales, ainsi que l'adoption du document de base et des actes des assises nationales.

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes