En marge de la célébration du mois de la Consommation locale initié par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat a organisé un cross populaire pour donner le “la” du concept "produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons". Ont pris part à cette activité ce mardi 12 octobre 2021 le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Arouna Kaboré, celui de l'Energie, des Mines et Carrières, le Dr Béchir Ismaël Ouédraogo, la ministre déléguée à l'Artisanat, Louise Anne Go, et bien d'autres invités.
Octobre, c'est le mois de la consommation locale. Ils étaient nombreux à prendre d'assaut le mémorial Thomas-Sankara, à Ouagadougou, pour booster ce concept pionner de l'illustre disparu. Selon le ministre Arouna Kaboré, le choix du lieu de départ, au pied du fief de Thomas Sankara, vise à témoigner leur solidarité à celui-là qui a donné l'exemple, celui-là qui a mis en avant le “consommons local”. "Le père de la Révolution est un symbole. De là où il est, il aura vu qu'il y a une continuité de sa pensée, celle de consommer notre production et de produire ce qu'on nous consommons", a-t-il lâché. Ayant déjà à son actif le chapeau de Saponé, le Fasofani, le kôkôdunda et le beurre de karité, tous labellisés, le Burkina Faso s'aligne dans cette logique de priorisation du contenu local. Ainsi, des mesures sont prises pour toucher toutes les niches où on peut magnifier le Made in Burkina. Dans les mines et carrières, un décret pris permet d'intégrer désormais l'expertise nationale. Selon le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, l'unique manière de magnifier Thomas Sankara, c'est de pérenniser ses idées, parmi lesquelles le consommons local occupe une place prépondérante. " Thomas Sankara a dit : “Tuez-moi et ce sont des millions de Sankara qui naîtront. Aujourd'hui, ce sont des milliards de Sankara qui sont nés. Nous allons poursuivre son œuvre, compter sur nous-mêmes. Produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons, gage du développement", a confié le Dr Béchir Ismaël Ouédraogo.
Pour le secrétaire du comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS), les événements se poursuivent pour la gloire du défunt président Sankara, qui se réjouit sans doute de là où il est. Il cite à titre illustratif l'ouverture du procès sur l’assassinat du capitaine en 1987, soit 34 ans après ce drame, le choix du mémorial pour servir de lieu de départ à ce concept propre à Thomas Sankara et la commémoration des 34 ans de son assassinat. "En seulement une semaine, on célèbre trois événements. Nous souhaitons que chaque année maintenant, le monument constitue le lieu de départ du mois du consommons local", a martelé Jean-Luc Damiba.
Arouna Kaboré a profité de l’occasion pour lancer un appel à une pleine adhésion de la population : vieux, jeunes et enfants à ce label de valorisation du contenu local afin que "le pays sorte de la dépendance inutile".
Sié Mathias Kam