Au tribunal de grande instance de Ouaga 1, ce mardi 5 octobre 2021, Salif, un nom d'emprunt, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 250 000 francs d’amende pour coups et blessures sur Jeanne, également un nom d'emprunt. L’accusé a été condamné pour avoir frappé Jeanne, membre de la brigade verte de Ouagadougou, parce qu'elle n'aurait pas respecté un mot d’ordre lancé par le syndicat de la brigade et invitant à cesser le travail en période de grève.
Trois mois de prison avec sursis et une amende de 250 000 francs : c’est la peine requise contre Salif pour coups et blessures sur Jeanne. Les faits se sont déroulés à l'échangeur de l'Ouest, précisément au quartier Gounghin de Ouagadougou. Tout est parti d'un bras de fer entre la mairie de Ouagadougou et les femmes de la brigade verte, qui réclamaient l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative, le syndicat de ladite brigade a lancé un mot d'ordre de grève invitant ses membres à arrêter le travail. Un mot d’ordre qui n'a pas été unanimement respecté par les balayeuses de rues. Ainsi, certaines d’entre elles ont continué à travailler. Alors, des membres du syndicat ont décidé de les en empêcher. C'est ainsi qu'un matin, deux hommes dont Salif sont sortis pour voir celles qui continuaient le travail. À leur arrivée à l'échangeur de Gounghin, ils ont trouvé sept femmes en train de travailler. Alors ils ont chassé les six qu'ils ont trouvées. Cependant Jeanne n'était pas au courant car elle était d'un autre côté. Lorsque Salif l'a aperçue, il l’a frappée à l’aide d’un fil de fer. Et Jeanne s'est retrouvée à l'hôpital.
A l'audience, Salif a nié l'avoir frappée avec un câble, mais le procureur lui a fait comprendre que le câble a été retrouvé sur lui. Un fait qu'il n'a pas nié mais il dit garder le câble pour frapper des chiens. À la question de savoir combien de chiens il a déjà frappés, Salif répond : “Aucun”. En définitive, il sera condamné à trois mois de prison avec sursis et à 250 000 francs d'amende.
Un autre fait qui mérite d’être relevé est que pendant l'audience de ce jour, un jeune homme s'est évanoui lorsqu'il entendu sa peine. Il a été condamné à 12 mois de prison et à une amende de 250 000 pour escroquerie. Le prévenu est accusé d'avoir escroqué un gérant de boutique Orange money avec un complice. Après le prononcé du verdict, l’accusé s'est évanoui. Il a fallu l'intervention des gardes de sécurité pénitentiaire pour le ramener à sa place et le faire coucher quelques instants.
B. P. T.