samedi 23 novembre 2024

assis uneEn prélude aux assises nationales sur l'éducation, prévues du 18 au 20 novembre 2021,  des consultations régionales se tiennent les 13, 14 et 15 octobre 2021 dans les  13 régions du pays. L'objectif  global de ces assises régionales est de prendre en compte les attentes, les aspirations et les spécificités de chaque région dans la réflexion sur les problématiques de l'éducation nationale. Dans la région du Centre, ce  sont environ 250 personnes qui prennent part aux travaux, dont l'ouverture est intervenue le mercredi 13 octobre sous la présidence du gouverneur de cette région, Sibiri de Issa Ouédraogo.

Selon la première autorité administrative de la région du Centre, il s'agira pour les participants à ces travaux de s'approprier les enjeux et les défis de la tenue des assises nationales sur l'éducation nationale, de formuler des contributions pour enrichir le document de base des assises nationales et d'adhérer à la tenue desdites assises. Ceux-ci pourront également préparer au mieux leur participation aux assises nationales à venir, examiner et adopter le document de base ainsi que les actes des assises régionales.

De l'avis  des  acteurs prenant part aux travaux que nous avons rencontrés au deuxième jour, ces  consultations viennent à point nommé d’autant plus qu’elles permettront de discuter à fond  des différentes problématiques du système éducatif du pays. « C'est une très grande ambition pour l'État, voire pour le pays, de procéder à une réforme tel que nous sommes en train de le voir. Les grandes lignes des problèmes de l'éducation ont été évoquées. Et en tant qu'encadreur pédagogique, j'attends de voir s’opérer cette réforme dans sa totalité. En ce qui concerne les encadreurs pédagogiques, c'est surtout la réforme curriculaire qui me tient à coeur », a précisé Omar Zanga, inspecteur de l'Enseignement secondaire. 

assis 2Selon les syndicats, c'est la question de la mise en œuvre du protocole d'accord signé entre le gouvernement et la CNSE (Coordination nationale des syndicats de l'éducation, NDLR) qui s’est invité aux débats. « A ce propos, nous nous sommes interrogés sur la  pertinence de convoquer ce sujet aux assises régionales et nationales,  ce d'autant plus que c'est un accord qui a été signé entre deux parties, à savoir le gouvernement et la CNSE. Quand on soumet un accord qui a été signé entre deux parties à l'appréciation d'autres acteurs qui n'étaient pas là au début, il y a lieu de s'interroger. Mais qu'à cela ne tienne, il y a beaucoup de questions dont nous allons discuter. Au nombre de ces points figure la mise en œuvre du protocole. Et l’essentiel, c’est que le gouvernement respecte ses engagements relatifs à ce protocole», a déclaré Didier Kaboré,  coordinateur régional des syndicats de l'éducation  de la région du Centre.

assis 3En rappel, les participants à ces assises viennent de toutes les  composantes de la société. Ce sont  notamment des acteurs des ministères et institutions impliqués, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers,  les partenaires sociaux et les communautés à la base.

Barthélemy Paul Tindano

ccross uneEn marge de la célébration du mois de la Consommation locale initié par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat a organisé un cross populaire pour donner le “la” du concept "produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons". Ont pris part à cette activité ce mardi 12 octobre 2021 le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Arouna Kaboré, celui de l'Energie, des Mines et Carrières, le Dr Béchir Ismaël Ouédraogo, la ministre déléguée à l'Artisanat, Louise Anne Go, et bien d'autres invités.

Octobre, c'est le mois de la consommation locale. Ils étaient nombreux à prendre d'assaut le mémorial Thomas-Sankara, à Ouagadougou, pour booster ce concept pionner de l'illustre disparu. Selon le ministre Arouna Kaboré, le choix du lieu de départ, au pied du fief de Thomas Sankara, vise à témoigner leur solidarité à celui-là qui a donné l'exemple, celui-là qui a mis en avant le “consommons local”. "Le père de la Révolution est un symbole. De là où il est, il aura vu qu'il y a une continuité de sa pensée, celle de consommer notre production et de produire ce qu'on nous consommons", a-t-il lâché. ccross 2Ayant déjà à son actif le chapeau de Saponé, le Fasofani, le kôkôdunda et le beurre de karité, tous labellisés, le Burkina Faso s'aligne dans cette logique de priorisation du contenu local. Ainsi, des mesures sont prises pour toucher toutes les niches où on peut magnifier le Made in Burkina. Dans les mines et carrières, un décret pris permet d'intégrer désormais l'expertise nationale. Selon le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, l'unique manière de magnifier Thomas Sankara, c'est de pérenniser ses idées, parmi lesquelles le consommons local occupe une place prépondérante. " Thomas Sankara a dit : “Tuez-moi et ce sont des millions de Sankara qui naîtront. Aujourd'hui, ce sont des milliards de Sankara qui sont nés. Nous allons poursuivre son œuvre, compter sur nous-mêmes. Produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons, gage du développement", a confié le Dr Béchir Ismaël Ouédraogo.

ccross 3Pour le secrétaire du comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS), les événements se poursuivent pour la gloire du défunt président Sankara, qui se réjouit sans doute de là où il est. Il cite à titre illustratif l'ouverture du procès sur l’assassinat du capitaine en 1987, soit 34 ans après ce drame, le choix du mémorial pour servir de lieu de départ à ce concept propre à Thomas Sankara et la commémoration des 34 ans de son assassinat. "En seulement une semaine, on célèbre trois événements. Nous souhaitons que chaque année maintenant, le monument constitue le lieu de départ du mois du consommons local", a martelé Jean-Luc Damiba.

Arouna Kaboré a profité de l’occasion pour lancer un appel à une pleine adhésion de la population : vieux, jeunes et enfants à ce label de valorisation du contenu local afin que "le pays sorte de la dépendance inutile".

Sié Mathias Kam

bcitoy uneLes membres du mouvement Balai Citoyen ont organisé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont donné leur lecture des sujets d'actualité nationale et internationale. Situation sécuritaire du Burkina Faso, procès à venir  sur l'assassinat du capitaine Thomas Sankara, maintien de la fermeture des frontières terrestres et gouvernance dans le secteur de l'éducation sont, entre autres, les sujets abordés lors de ce point de presse ce jeudi 7 octobre 2021 à Ouagadougou.

Sur la crise  sécuritaire, le Balai Citoyen déclare que  la situation impacte considérablement le pays et compromet l'unité nationale.  Selon son porte-parole,  Ismaël Éric Kinda, le suivi des dossiers sur la plainte formulée et déposée le 28 juin 2021 auprès du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga 1 contre le gouvernement pour non-assistance à personne en danger et la dénonciation de faits pouvant constituer des infractions pénales montre qu'aucune avancée notable n'a été enregistrée. Sur ce point, le Balai Citoyen dit mettre la justice burkinabè devant ses responsabilités et l'exhorte à diligenter ses propres enquêtes sur cette affaire au lieu de «sous-traiter ses compétences ».

Quant au procès à venir sur l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, le Balai Citoyen l’espère exemplaire. C’est pourquoi Ismaël Kinda et ses camarades exhortent les autorités judiciaires à prendre toutes les dispositions utiles pour une retransmission à la télévision et à la radio nationales de tout le procès afin que l'ensemble des Burkinabè ainsi que les Africains puissent suivre de bout en bout ce jugement «historique».

bcitoy 2Le Balai Citoyen exige la réouverture  des frontières terrestres et fait remarquer que c'est une décision hors de contexte et qui va même à l'encontre des textes communautaires de la CEDEAO relatifs à la libre circulation des personnes et des biens. Pour les conférenciers, la flambée des prix des biens de première nécessité observée actuellement sur le marché est une conséquence directe du maintien de cette fermeture.

Les effondrements d’édifices publics sont, de l’avis de ce mouvement de la société civile, une conséquence de la corruption. C'est pourquoi le Balai Citoyen exige des autorités compétentes que toutes les responsabilités soient situées et exhorte les acteurs de l'éducation à une réflexion profonde et concertée sur les défis dudit secteur.

Sur les sujets d'actualité internationale, les conférenciers notent que le Mali est un État indépendant et   souverain. À ce titre, nul ne devait lui imposer des partenaires encore moins lui interdire de faire les choix qu’il juge opportun. Pour Serge Bambara, alias Smokey,  le sommet Afrique France nouveau format est un non-événement et le Balai Citoyen y est opposé. Pour lui, les priorités du Burkina Faso en ce moment, c'est relever les défis de la sécurité et de la crise alimentaire qui s'annonce.

Barthélemy Paul Tindano

herosnat« Un deuil national… à quoi cela sert encore dans notre contexte ? » C’est la première question que nous avions posée à Salif Tiendrebeogo lorsque nous l’interrogions sur la nécessité ou pas de décréter un deuil national suite à la mort récente de 14 militaires dans une attaque terroriste au petit matin du 4 octobre 2021. La question mérite pourtant d’être posée, au regard du nombre de victimes de ce drame. Et il est tout à fait légitime de considérer que tout Burkinabè qui tombe pour la défense de la patrie mérite une attention à la hauteur de son sacrifice. Mais un deuil national est-il toujours l’expression majeure, voire suprême, de notre attention et ou de notre reconnaissance pour le sacrifice consenti ? Au regard de l’évolution progressive de la situation, nous sommes tentés de répondre à cette interrogation par la négative.

En effet, le dernier deuil national en date (suite à l’attaque d’un convoi sur l’axe Dori-Arbinda) nous montre que cette formule tend à perdre sa teneur et que son respect laisse à désirer. Il y a une dizaine d’années, un deuil avait tout son sens rien qu’au regard de son caractère inhabituel et de la solennité qui l’entourait. Mais la situation sécuritaire qui a été imposée au Burkina Faso depuis 6 ans maintenant, en plus de son corollaire de conséquences connues et manifestes, semble avoir eu raison aussi de certaines prescriptions légales du fonctionnement de notre nation. « Je crois qu’il faut que les autorités voient comment mieux célébrer nos héros, au lieu de passer leur temps à décréter des journées  de deuil » ; c’est la suite de la pensée de M. Tiendrebeogo. Pour approfondir sa réflexion, on peut se poser la question suivante : quel message nous envoyons aux terroristes si notre quotidien se résume à faire des deuils ? Un peuple faible, pleurnichard ? Pourtant nous savons tous que ce n’est pas le cas. Tout Burkinabè qui s’engage dans le combat contre le terrorisme, corps habillé ou pas, est d’office un héros et nous devons tous garder à l’esprit cela. Et lorsqu’il tombe pour la patrie, il apparaît plus logique de le célébrer que de le pleurer. La nation doit célébrer désormais ses héros.

Le Burkina Faso est en guerre, et des Burkinabè tomberont peut-être encore pour la Patrie. Mais le plus important à savoir, c’est que les terroristes seront combattus et poursuivis jusque dans leur dernier retranchement.  Les récentes frappes aériennes aux alentours de Mansila nous donnent de réels motifs d’espoir, car elles sont illustratives de la montée en puissance de notre armée et de nos forces de sécurité intérieure. Mais ce qui est encore plus important, c’est que nous retenions que nous gagnerons cette guerre rapidement lorsque chaque Burkinabè comprendra que cette guerre n’est pas uniquement celle d’une armée, des forces de sécurité ni d’un gouvernement. C’est notre guerre et nous devons oser lutter ensemble pour savoir vaincre ensemble et célébrer nos héros ensemble !

Prosper Bassono

                                                                       

pplai uneAu tribunal de grande instance de Ouaga 1,  ce mardi 5 octobre 2021, Salif, un nom d'emprunt, a été condamné  à trois mois de prison avec sursis et à 250 000 francs d’amende pour coups et blessures sur Jeanne, également un nom d'emprunt. L’accusé a été condamné pour avoir frappé Jeanne, membre de la brigade verte de Ouagadougou,  parce qu'elle n'aurait pas respecté un mot d’ordre lancé par le syndicat de la brigade et invitant à cesser le travail en période de grève.

Trois  mois de prison avec sursis et une amende de 250 000 francs : c’est la peine requise contre Salif pour coups et blessures sur Jeanne. Les   faits se sont déroulés à l'échangeur de l'Ouest, précisément au quartier  Gounghin de Ouagadougou. Tout est parti d'un bras de fer entre la mairie de Ouagadougou et les femmes de la brigade verte, qui réclamaient l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. pplai 2Pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative, le syndicat de ladite brigade a lancé un mot d'ordre de grève invitant ses membres à arrêter le travail.  Un mot d’ordre qui n'a pas été unanimement respecté par les balayeuses de rues. Ainsi, certaines d’entre elles ont continué à travailler. Alors, des membres du syndicat ont décidé de les en empêcher. C'est ainsi qu'un matin, deux hommes dont Salif sont sortis pour voir celles qui continuaient le travail. À leur arrivée à l'échangeur de Gounghin, ils ont trouvé sept femmes en train de travailler. Alors ils ont chassé les six qu'ils ont trouvées. Cependant Jeanne n'était pas au courant car elle était d'un autre côté. Lorsque Salif l'a aperçue,  il l’a frappée à l’aide d’un fil de fer. Et Jeanne s'est retrouvée à l'hôpital.

A l'audience, Salif a nié l'avoir frappée avec un câble, mais le procureur lui a fait comprendre que le câble a été retrouvé sur lui. Un fait qu'il n'a pas nié mais il dit garder le câble pour frapper des chiens. À la question de savoir combien de chiens il a déjà frappés, Salif répond : “Aucun”. En définitive, il sera condamné à trois mois de prison avec sursis et à 250 000 francs d'amende.

Un autre fait qui mérite d’être relevé est que pendant l'audience de ce jour, un jeune homme s'est évanoui lorsqu'il entendu sa peine. Il a été condamné à 12 mois de prison et à une amende de 250 000 pour escroquerie. Le prévenu est accusé d'avoir  escroqué un gérant de boutique Orange money avec un complice. Après le prononcé du verdict, l’accusé s'est évanoui. Il a fallu l'intervention des gardes de sécurité pénitentiaire pour le ramener à sa place et le faire coucher quelques instants.

B. P. T.

reor uneLe 1er octobre dernier, la rentrée scolaire 2021-2022 a eu lieu sur toute l'étendue du territoire burkinabè. Comme on le sait déjà, le plus grand établissement scolaire du pays, le lycée Philippe Zinda Kaboré, est fermé. Si le redéploiement de certains de ses élèves, comme annoncé par le ministre de l’Education nationale, est effectif, force est de reconnaître cependant que d’autres sont toujours dans l’attente. Radars Info Burkina est allé sur le terrain pour un constat.

La mine serrée, le visage renfrogné et l’air pensif, Abdoul Kaboré,  élève qui doit faire la classe de 1re en cette année scolaire, ne comprend pas pourquoi le traitement de certains dossiers traîne. « La liste des élèves réorientés a été publiée mais mon nom n’y figure pas. Je me suis donc rendu à la Direction provinciale et ils m’ont dit de déposer un dossier pour recours, ce que j’ai fait, mais jusque-là il n’y a pas eu de suite. On ne cesse de me répéter que le dossier est en cours de traitement lorsque je demande ce qui se passe», nous confie le jeune apprenant. reor 2Comme lui, nombreux sont ceux qui sont dans cette situation. Parent de deux élèves au Zinda, Paul Bonkoungou a, lui aussi, été confronté à ce type de situation. « Un de mes enfants a bien été réorienté ; je dirai même qu’il n’y a qu’une clôture qui sépare son précédent établissement de l’actuel, puisqu’il a été réorienté au lycée Nelson Mandela. En revanche, mon deuxième gosse avait été omis et il a fallu que je fasse des pieds et des mains afin que lui aussi soit placé dans un lycée pas très éloigné pour cette année scolaire», nous raconte M. Bonkoungou.

reor 3Cependant, certains anciens élèves du Zinda ont bien été réorientés dans d’autres lycées d’accueil comme nous le confirme Justine Maré, élève. « Mon cas n’a pas été problématique, j’ai été transférée dans un autre lycée de référence. Même si c’est une distance de plus, cela ne me gêne pas », nous dit-elle. Tout ne peut pas être parfait à 100% comme le dit M. Bonkoungou.

En rappel, le Zinda est fermé depuis mai 2021 suite à de violentes manifestations d’élèves qui se sont soldées par le saccage de certains bureaux de l’établissement et l’incendie du véhicule du proviseur. Les 3 700 élèves du “noble Zinda” redéployés ont été répartis dans 74 établissements selon leur choix  en fonction des capacités d’accueil et de leur lieu de résidence,  comme  l'avait souligné le Pr Stanislas Ouaro. Le personnel, lui, a été muté ailleurs.

Sié Mathias Kam

clean uneIl existe peu de toilettes publiques dans la ville de Ouagadougou. C’est ce constat qui a conduit Adama Raymond Kabré à poser les jalons d’une ville saine avec la commodité. Débuté depuis le depuis janvier 2021, le projet d’installation de toilettes modernes et publiques bat son plein. Déjà plusieurs sites répertoriés ont bénéficié de cet appuie, mais le véritable problème qui se pose est l’entretien de ces toilettes.

Beaucoup de Burkinabè passent une grande partie de leur journée loin de leur domicile. Ils sont confrontés au manque de toilettes publiques pour satisfaire leurs besoins naturels. Grâce à Adama Raymond Kabré à travers son projet d’installation de toilettes publiques, la population pourra satisfaire plus aisément un besoin fondamental. Selon ce dernier, ces toilettes publiques seront implantées près des espaces publics ou des lieux d’activité humaine intense. Elles seront de ce fait utiles et indispensables aux personnes travaillant ou aux passants. « Ce projet va permettre de renforcer la disponibilité des toilettes à coûts amoindris dans les espaces urbains ou le besoin se fait sentir et qui seront identifiés en collaboration avec les communes », confie Adama Raymond Kabré. L’une des particularités de ces toilettes publiques est le respect des critères précis pour les rendre accessibles aux personnes handicapées. « Ces toilettes ont des surfaces  plus importantes pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’effectuer des déplacements (rotation et positionnement) au sein de l’habitacle », précise-t-il. Avec 50 FCFA, les usagers auront accès aux toilettes. clean 2Selon Abdoulaye Sawadogo, contrôleur technique du projet, cette somme permettra d’engager des gestionnaires afin d’entretenir les lieux et de créer de l’emploi pour la jeunesse. « L'objectif étant de promouvoir la commodité de l'emploi de la jeunesse, chaque site aura un gérant et une agence d'hygiène pour le nettoyage. De plus, après le passage de chaque utilisateur, un nettoyage sera fait pour maintenir les lieux propres », ajoute l’initiateur du projet, Adama Raymond Kabré. Toutefois, des jeunes évitent de les utiliser à cause de l’insalubrité. Des travaux de chercheurs, comme ceux de l’urbaniste Clara Greed, ont montré que les femmes sont celles qui ont le plus besoin de ce mobilier urbain, et que ce sont aussi elles qui y ont le moins accès. clean 3« Lorsque des toilettes ne sont pas disponibles, les femmes et les filles  limitent  souvent leur consommation de boissons ou d'aliments pour retarder leur besoin  d'aller aux  toilettes, ce qui contribuer  à augmenter divers risque pour leur santé et nuit à leur qualité de vie », affirme M. Kabré. « Elles attentent que  la nuit  tombe pour se soulager à l'air libre, ce qui peut être dangereux pour leur santé », déplore-t-il. Pour lui, l'utilisation des toilettes pour les filles est primordiale, parce qu’avoir accès à un endroit pour ses besoins est un droit. Adama Raymond Kabré reste confiant quant à la bonne utilisation de ces toilettes, mais demande plus de sensibilisation des usagers à la nécessité de tenir ces lieux constamment propres. Afin de pouvoir mener à bien ce projet, il demande le soutien de la mairie de Ouagadoudou, notamment dans la facilitation des autorisations d’installation et attend de l’Etat un accompagnement technique, notamment des formations du personnel chargé de l'entretien des lieux en matière d’assainissement.

Sié Mathias Kam

mrchh uneIls étaient essentiellement des jeunes, parmi lesquels des étudiants, ainsi que des autorités municipales à   sortir dans la matinée du dimanche 3 octobre 2021 pour une marche silencieuse en hommage à Ina Mounia Drabo, une étudiante assassinée lors d'un braquage, et aux autres victimes de l’insécurité dans cet arrondissement.  Les marcheurs ont arpenté les artères du quartier Rimkiéta où le drame a eu lieu le dimanche 26 septembre dernier : les uns pour soutenir la famille endeuillée, les autres pour demander plus de sécurité dans le quartier.

C'est la maison des jeunes de Rimkiéta, dans l'arrondissement 8 de Ouagadougou, qui a été le point de départ de la marche. Environ 4 km, c’est la distance qu’ont parcourue les marcheurs qui sont allés au lieu du drame où ils ont déposé un gerbe de fleurs. Les traces de sang de la pauvre jeune fille y étaient encore visibles. Tour à tour, les camarades de la défunte, sa famille,  les chefs coutumiers et le comité d'organisation de la marche ainsi que le maire dudit arrondissement ont livré leurs messages. mrchh 2Tous ont demandé le renforcement de la sécurité dans cette partie de la capitale. Pour Boureima Drabo, oncle de la défunte, la marche est un encouragement et un signal fort envoyé aux autorités afin qu'elles sachent qu'il y a un sérieux problème d’insécurité dans le quartier.

Selon Patricia Bogneni, porte-parole du comité d'organisation de la marche, il y a   des insuffisances dans la prise en charge de l’arrondissement en général et à Rimkiéta en particulier. mrchh 3Les habitants se sentent abandonnés et ils en veulent pour preuve leur quotidien qui n'est guère reluisant. “L’arrondissement 8 souffre du manque d’aménagement des voiries et d’éclairage public. De plus, les services de sécurité y manquent de façon criarde. Le commissariat de police a été construit mais n’est pas encore fonctionnel”, a-t-elle déploré. Et de souligner qu’il faudrait une union sacrée des habitants du quartier. <<Cette situation d’insécurité que nous traversons commande l’unité de tous autour des préoccupations pressantes des populations de l’arrondissement. C’est pourquoi l’acte d’aujourd’hui doit être le départ d’une série d’initiatives citoyennes qui permettront aux habitants de porter leurs préoccupations aux autorités compétentes. Ces activités doivent se faire dans une unité d’action des associations des résidents pour le bien-être de tous>>, a-t-elle déclaré.

Recevant la déclaration du comité d'organisation, l'édile de l'arrondissement 8 a promis de la transmettre à qui de droit. Selon lui, le découpage de la ville de Ouagadougou a été fait de telle sorte qu'il n'y a aucun service de sécurité dans l'arrondissement. Le commissariat qui vient d'être construit n'a pas encore été réceptionné et on constate la recrudescence de l'insécurité.

 Selon des témoignages, dans le quartier, à une certaine heure les gens restent enfermés chez eux et les bandits font ce qu'ils veulent dehors. L'assassinat d’Ina Mounia Drabo a été donc la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. En rappel, avant ce drame, trois autres personnes avaient été tuées dans cette partie de la capitale dans des circonstances similaires.

Barthélemy Paul Tindano

rrentrée uneLe 1er octobre marque la rentrée scolaire 2021-2022 sur toute l'étendue du territoire burkinabè. C'est à Gaoua, dans le Sud-Ouest,  que le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, a donné le top de départ de cette reprise. Cependant, le lycée Zinda Kaboré,  le plus grand établissement  du pays, restera fermé cette année scolaire. Radars Info Burkina a fait le constat de l'effectivité de la fermeture dudit établissement.

Portail fermé, silence total sur les lieux et tout autour, c'est le constat que nous avons fait à notre arrivée au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou.

 Les 3 700 élèves du “noble Zinda” redéployés ont été répartis dans 74 établissements selon leur choix  en fonction des capacités d’accueil et de leur lieu de résidence,  comme  l'avait souligné le professeur Stanislas Ouaro. Le personnel, lui, a été muté ailleurs.

rntrfée 2Fermé depuis mai 2021 suite à de violentes manifestations d’élèves qui avait occasionné le saccage de certains bureaux et l’incendie du véhicule du proviseur d’alors, le Lycée Philippe Zinda Kaboré (LPZK) le restera au cours de cette  année scolaire. Ainsi en ont décidé en tout cas les premiers responsables du ministère de l’Education nationale.

La seule personne que nous avons trouvée sur les lieux était le gardien de l'établissement. Il nous a fait savoir que des consignes ont été données pour que les gens ne rentrent pas. Une information que nous avons pu vérifier puisqu'il est écrit sur le mur d'entrée : "Accès interdit aux étrangers". rntrée 3La fermeture du Lycée affecte également les    commerçants qui sont installés tout autour. Pour Léon Thieno, le commerce est déjà pénalisé par cette fermeture. Selon lui, les années passées, à pareil moment il faisait  déjà de bonnes affaires mais cette année, ce n'est guère le cas.

Les enseignants du Zinda et les structures syndicales avaient plaidé pour sa réouverture pour cette rentrée scolaire ; en vain. Lors du lancement de la rentrée scolaire le 1er octobre à Gaoua,  le ministre de Education nationale a confié que le Lycée Philippe   Zinda Kaboré rouvrirait pour l'année scolaire 2022-2023 pour devenir un lycée scientifique d'excellence avec internat et externat.

Barthélemy Paul Tindano

acad uneCe vendredi 1er octobre marque le début de l’année scolaire 2021-2022 au Burkina Faso. L’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), dans une déclaration, souhaite « une bonne rentrée académique » à tous les étudiants des universités et instituts privés d’enseignement supérieur du Burkina. Yamba Marcel Kaboré, président de cette structure estudiantine, note des avancées dans la prise en compte de leurs revendications, mais dit attendre plus de mesures d’accompagnement de la part des autorités en charge de l’enseignement supérieur.

Fin du chevauchement des années académiques, construction d’infrastructures de qualité et révision des curricula de formation avec le système Licence-Master-Doctorat, qui a montré ses limites, sont quelques-unes des revendications majeures de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), qui souhaite les voir satisfaites au cours de cette année académique. Le président dudit mouvement estudiantin, Yamba Marcel Kaboré, fait remarquer toutefois que tout n’est pas sombre dans le tableau de notre système universitaire et qu’il y a, quoi qu’on dise, de l’espoir quant au retour à des années académiques normales. « Le retard dans nos universités ne date pas d’aujourd’hui ; la résolution de ce problème suit un processus. Nous ne disons pas que rien n’est fait pour y remédier, mais avouons que beaucoup reste à faire », déclare-t-il. acadd 2Concernant la construction d’infrastructures universitaires, Kaboré rappelle qu’entre « hier et aujourd’hui, il y a une différence car de nos jours dans presque toutes les régions, il y a des universités, ce qui est à saluer. Autrefois Ouagadougou était le seul centre universitaire mais les autorités nationales ont travaillé à remédier à cette situation ». L’UNEF pointe néanmoins du doigt l’initiative « un étudiant, un ordinateur », qu’elle qualifie « d’échec » car, poursuit son président, les étudiants sont contraints de patienter plus de 8 mois avant de pouvoir entrer en possession de leur ordi. « Nous demandons à nos autorités de respecter le délai qu’elles donnent, car attendre plus de 8 mois pour un délai initial de 3 mois, c’est trop », a-t-il plaidé. acad 3Le président de l’UNEF souhaite en outre qu’un feu tricolore soit implanté à l’entrée est de l’université Joseph Ki-Zerbo, « car c’est la principale porte d’entrée et de sortie des étudiants ». Thomas Siliga, étudiant en 3e année de Sciences de la vie et de la Terre, précise que l’unique revendication des étudiants, « c’est de voir les années académiques se normaliser ». « Cette année, il n’y a pas eu de recrutement à l’UFR/SVT. L’objectif de cette mesure, c’est de normaliser les choses et elle est à saluer. Peu à peu, les choses vont rentrer dans l’ordre », lance-t-il, optimiste.

Nina Nana, étudiante en 1re année au département de géographie, déplore quant à elle le retard. « Depuis 2017, nous ne sommes qu’en 2e année. Est-ce qu’avec cela je peux dire que ça va ? Rien ne va », martèle-t-elle.     Et même si notre interlocutrice se réjouit de l’embellissement de l’université Joseph Ki-Zerbo, elle fait remarquer que les vrais problèmes des étudiants sont dans les amphithéâtres.

Sié Mathias Kam

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