Suite à une fuite survenue sur une conduite de grand diamètre (DN 200) à la Patte-d'oie, non loin du CCVA, le quartier connaîtra des baisses de pression, voire des coupures d'eau. Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour remettre la conduite en service. La situation se rétablira progressivement au cours de la journée du 25/08/2021.
L'ONEA s'excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments que cela va causer.
Pour certaines femmes, dormir pendant la grossesse n’est pas chose aisée. Pour ne pas passer une grossesse fatigante et optimiser leurs chances de récupérer la nuit au fil des 9 mois, Vincent Samathé, maïeuticien, donne quelques conseils aux femmes enceintes.
« En début de grossesse, il n’y a pas de position idéale pour une femme ; elle peut se coucher comme elle veut. Néanmoins, plus la grossesse avance, moins la femme peut prendre certaines positions au coucher, notamment la position ventrale », a déclaré d’entrée de jeu Vincent Samathé. Plusieurs femmes en état de grossesse disent souffrir lorsque vient pour elles le moment de se mettre au lit. « Une femme enceinte n’est pas obligée de rester dans une seule position ; si à un moment donné elle sent qu’elle a des difficultés avec les autres positions, elle peut changer. Mais la position la mieux indiquée, c’est le décubitus latéral gauche ou position latérale gauche : une position qui consiste à se coucher sur le côté gauche pour permettre une irrigation du cœur », précise M. Samathé.
« A chaque femme ses réalités, qu’elle se couche sur le côté droit ou sur le côté gauche,l’essentiel estqu’elle ne crée pas un problème pour la vie l’enfant qu’elle porte et qu’elle se sente à l’aise », explique-t-il.
Selon M. Samathé, une femme enceinte peut souffrir d’un mal quelconque, ce qui l’empêche de prendre les positions voulues. Il n’y a pas de position fixe pour une femme enceinte ; toutefois, certains maux nécessitent des positions spécifiques. « Les reflux gastriques par exemple sont des signes d’ulcère. Pour une femme qui souffre de reflux gastriques, la position latérale est la meilleure», confie le maïeuticien.
Le thérapeute invite donc les femmes enceintes à veiller à prendre les positions appropriées quand elles se couchent afin d’éviter de mettre à mal leur propre santé et celle de l’enfant qu’elles portent.
Moussa, célibataire sans enfant, la trentaine passée, a comparu au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce 24 août pour faux en écriture et vente illicite de parcelle. Son complice présumé, Alassane, était aussi à la barre pour répondre des mêmes faits.
Les faits remonteraient à 2020. Moussa aurait dit à Alassane, un de ses amis, qu’il détient une parcelle, laquelle n’aurait pas été recensée par la mairie, selon ses dires. Un acheteur du nom de Wahab était intéressé par ledit terrain. Moussa se sert alors des références d’Alassane qu’il inscrit sur le carton ainsi que sur le papillon où figure le numéro de la parcelle. Avec ses références sur le papillon qui lui attribue la parcelle, Alassane se charge d’aller signer l’acte de vente dans une agence immobilière et procède à la vente de ladite parcelle à Wahab contre la rondelette somme de 5 000 000 de FCFA.
Wahab se rend compte de la magouille quand il envoie un huissier faire le constat avant de débuter les travaux de construction sur le terrain. « Le terrain en question a été illicitement vendu », lui fait savoir en effet l’auxiliaire de justice.
Si Moussa a reconnu les faits, Alassane, lui, a affirmé à la barre qu’il ne savait pas que c’était un coup tordu et qu’il a juste voulu aider un ami à vendre son terrain. « Sur les 5 000 000 de FCFA, je n’ai reçu que 100 000 FCFA », a-t-il soutenu.
Le procureur, dans son réquisitoire, a déclaré que les deux accusés ont agi en complicité et qu’il ne sont, manifestement, pas à leur premier coup. « Moussa, pourquoi vous n’avez pas inscrit votre propre nom sur le papillon ? » a demandé le procureur à ce dernier. « Alassane était dans le besoin », lui a répondu l’accusé. Une phrase qui a fait dire au procureur que les deux prévenus sont bien des complices. Celui-ci a donc demandé qu’ils soient reconnus coupables et condamnés à 60 mois de prison ferme et à 1 000 000 de FCFA d’amende avec sursis. Quant au plaignant, Wahab, il a demandé à être dédommagé par les deux acolytes.
Suivant le procureur dans ses réquisitions, le tribunal, dans son délibéré, a effectivement déclaré Moussa et Alassane coupables de faux en écriture et de vente illicite de parcelle. Il les a, par conséquent, condamnés chacun à une peine de prison ferme de 2 ans ainsi qu’à une amende avec sursis de 1 000 000 de FCFA. Il les condamne en outre à payer à la victime Wahab la somme de 11 000 000 de FCFA de dommages.
Dernier bijou sorti de sa tanière, l’œuvre ‘’Mon livre de contes africains’’ est un recueil de contes de l’écrivaine et conteuse burkinabè Mariam Ouédraogo/Sebego. La dédicace de cette œuvre est intervenue le jeudi 13 août dernier à Ouagadougou, en présence de plusieurs autorités politiques et coutumières. Ce livre parcourt les contes burkinabè et africains au grand bonheur des amoureux de la culture.
Les contes, jadis bases fondamentales de notre culture africaine, sont quasi inexistants aujourd’hui et c’est notre tradition qui est mise à mal. Selon Mariam Ouédraogo/Sebego, « le conte est à la croisée des chemins, parce qu’on s’est un peu départi de nos racines, de nos valeurs africaines ». C’est ce constat amer qui l’a poussée à sortir sa plume pour conter la culture africaine à travers l’œuvre ‘’Mon livre de contes africains’’.
Le conte, transmis de génération en génération le soir autour d’un feu, au clair de lune, est en voie de disparition. On se rend compte de la disparition immuable des garants de ces savoirs. « La version écrite vient pérenniser ce savoir, aux côtés déjà de l’oralité », affirme l’auteure du livre. Avec cette jeunesse en manque de repères, le retour aux sources ancestrales s’avère une alternative. Pour Mme Sebego alias ‘’Solemda’’, ce recueil de contes est adapté aux enfants, aux adolescents et aux adultes. « Beaucoup de parents n’arrivent plus à dire des contes à leurs enfants, ils ont tout oublié. Il faut que les parents revisitent les contes pour pouvoir les raconter aux enfants et petits-enfants », affirme-t-elle. Elle caresse le rêve de faire renaître de leurs cendres les contes africains, solution pour préserver le patrimoine immatériel de nos pays. « On dit que le conte relève de la culture. Aujourd’hui, c’est le parent pauvre de cette culture. Les mots sont durs mais c’est la réalité et c’est dommage », confie-t-elle. Un recueil que doit se procurer la population pour « ressusciter et valoriser la culture africaine ». Ce genre est d’une grande importance sociale. Les proverbes sont bien souvent la source d’un conte. « Que le conte ait une place importante dans les programmes officiels», tel est le souhait de Mme Sebego. Les enfants déscolarisés ne sont pas écartés mais, dit-elle, il faut penser à un autre cadre pour ces enfants.
Le conte africain se définit par ses traditions, la plupart du temps oralisées et transmises de la sorte. C’est une forme de « littérature orale » regroupant à la fois énigmes, formules divinatoires, maximes, dictons, louanges et enfin les plus connus, les proverbes, fables et contes. La particularité de ‘’Mon livre de contes africains Tome 1’’ est qu’il est disponible aussi bien en version papier qu’en versions audio et vidéo. Le lecteur peut se le procurer à la librairie Mercury, à l’université Joseph Ki-Zerbo, au musée national et au musée Georges Ouédraogo.
De nombreux ménages consomment des aliments de leur propre production. Les légumes sont les aliments les plus fréquemment consommés ; suivent les fruits. La plupart des ménages disposent d’un jardin potager. Le système de jardin potager permet de produire, même en saison sèche. Nadège Séguéda, citadine de Ouagadougou, s’adonne à cette pratique.
« Dans mon habitation, je pratique le système de jardinage avec potager», affirme dame Séguéda. Les plantes cultivées le sont pour la consommation maison. Ce sont, selon ses dires, << principalement des légumes et les feuilles tels que l’oseille, le bouloumboula, le loudo, le kiennebdo, l’épinard, les feuilles de patate, le gombo, le boulvanka et la salade>>, cite Mme Séguéda. À l'en croire, ces aliments sont des compléments nutritionnels. « L’idée a germé, vu mon amour pour les plantes parce que j’ai un faible pour la végétation », a-t-elle ajouté.
Ce genre de système se fait par irrigation. « Même pendant la période sèche, les légumes sont abondants et verdoyants. Pour notre part, nous continuons l’entretien du jardin, peu importe la saison », a-t-elle souligné notre interlocutrice. Elle a, en outre, précisé que l’argent qu’elle ne dépense pas pour acheter ces légumes sur le marché sert à couvrir d'autres besoins. « Grâce à ce jardin dans ma maison, je gagne en temps. De plus, l'argent réservé initialement à l’achat de ces légumes est utilisé à autre chose », a-t-elle précisé.
Avoir un jardin potager est important pour les ménages africains, car cela contribue de façon sensible à leur sécurité alimentaire. Pour Nadège Séguéda, l'apport du potager dans la consommation de sa famille est sans pareil. Elle affirme même qu'elle peut faire des années sans manquer des légumes susmentionnées. « Le jardin potager permet de s’approvisionner chaque jour en aliments, particulièrement en légumes, et cela, tout au long de l’année. Ce mode de production a une fonction de filet de sécurité pendant la saison maigre », déclare Nadège Séguéda, qui ajoute que « les avantages de cette activité, c'est la consommation bio car les aliments de ce potager ont d’énormes valeurs nutritives bonnes pour le corps humain ».
Disposer d’un jardin favorise l’autoconsommation. Mme Séguéda dit être satisfaite de pratiquer cette activité, car << cela répond aux besoins primaires de sa famille >>. Tout en encourageant la population à s'y adonner, elle invite les gens à consommer ce qu'ils produisent, car cela est gage d'une santé durable. << Cela doit être une fierté de manger ce qu'on a produit >>, a-t-elle conclu.
La 9e édition du FILEP se tiendra du10 au 13 novembre 2021 à Ouagadougou, la capitale burkinabè. C’est l’annonce faite par le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) ce vendredi 20 août 2021.
Le Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP), qui se tient cette année sur le thème « Au carrefour des crises sanitaire, sécuritaire, politique et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains », est un concours visant à récompenser les meilleures œuvres en photo, caricature et dessin de presse. Le Festival se veut le carrefour de tous les photographes, caricaturistes et dessinateurs de presse professionnels (travaillant dans un organe de presse ou en freelance). Ce concours international est un évènement qui regroupera dans la capitale burkinabè des festivaliers venus des quatre coins du continent africain et même au-delà. Il comporte 2 catégories : la catégorie « photos de presse » et celle « caricatures et dessins de presse ».
Des conditions ont été édictées à cet effet pour permettre une large participation des journalistes. Ainsi, « peuvent prendre part au concours les caricaturistes, dessinateurs de presse et photojournalistes employés dans un organe de presse en Afrique ou les freelances collaborant régulièrement avec les organes de presse en Afrique », peut-on lire dans le communiqué du Comité de pilotage. En ce qui concerne les deux catégories susmentionnées, des conditions de participation sont également établies par ledit comité. « Pour la catégorie « photos de presse », chaque photojournaliste est invité à déposer 3 œuvres au maximum, en fichiers jpg de 24cmx30cm et en 300dpi pesant au moins 3 Mo. S’agissant de la catégorie « caricatures et dessins de presse », chaque caricaturiste ou dessinateur de presse est invité à déposer 3 œuvres au maximum, en fichiers jpg de 24cmx30cm et en 300dpi ».
Le CNP-NZ invite par conséquent les photographes, caricaturistes et dessinateurs de presse qui souhaitent prendre part à cette compétition à déposer leurs œuvres, uniquement par voie électronique, à l’adresse e-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. au plus tard le samedi 16 octobre 2021.
Le règlement intérieur, disponible sur le site web du CNP-NZ (www.cnpress-zongo.org), détaille les conditions de participation.
L’ONEA informe ses abonnés de la ville de Ouagadougou que suite à une intervention planifiée sur les équipements du château d'eau de Balkuy le samedi 21 août 2021, certains quartiers connaîtront des baisses de pression, voire une coupure de la fourniture en eau, les 21 et 22 août 2021.
Ces perturbations vont concerner surtout les quartiers suivants : Karpala, Balkuy, Nagrin, Tengandogo, Garghin, Kamsongtenga.
La situation se rétablira progressivement au cours de la journée du 22 août 2021.
Chers clients, l’ONEA sait compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.
Les habitants des quartiers environnants du boulevard des Tansoba ont érigé des barricades sur cette artère dans la journée du mercredi 18 août 2021. Les raisons de ce mouvement d’humeur ? Les désagréments qu’occasionne la réhabilitation de cette route. Selon les mécontents du jour, lorsqu’il pleut, leurs domiciles sont submergés par les eaux.
« On a barré la voie une première fois pour se faire entendre. Ils sont venus et nous ont promis qu'ils réaliseraient des ponts pour résoudre le problème. Mais à notre grande surprise, ce sont plutôt des tuyaux qu'ils ont placés en disant que c’était une solution palliative. Résultat : le problème est demeuré», a déclaré Boukary Sawadogo, un riverain. « Nous leur avons dit de trouver des solutions rapidement parce que le plus vite serait le mieux », a-t-il ajouté. En effet, les ponts fermés ne permettent plus l’évacuation des eaux de pluies, ce qui crée des inondations. Et selon certains riverains, peu importe à qui la faute, l’essentiel est qu’on leur trouve rapidement une solution.
« Que ça soit l'entreprise ou le gouvernement, peu importe à qui la faute. L’entreprise Kanazoé avait fait des ponts, mais ils les ont tous fermés ; ils n'ont qu'à revoir ça», fulmine Alassane Diapa. De l’avis d’Alassane Ouédraogo, « le gouvernement n’est pas étranger à cette situation car normalement lorsque le plan a été élaboré, il devait être étudié point par point avant que ne commence le travail proprement dit. Nous savons tous qu’une route sans pont ne fera que des dégâts. Et de poursuivre : « C’est depuis la rénovation de la voie que nous avons ces problèmes d’inondations. »
Les riverains de ce boulevard ont une seule requête : qu’on leur trouve une solution avant que le pire n’arrive. Ils préviennent que si rien n’est fait dans ce sens, ils manifesteront de nouveau leur mécontentement dans la rue.
Il ne se passe plus un jour sans qu’on entende des plaintes de citoyens ayant été brimés dans l’attribution de parcelles ou victimes de l’accaparement de terres par des tiers. Certaines mairies sont aussi en conflit avec des individus pour des raisons liées au foncier, si bien que les autorités sont parfois obligées de s’en mêler pour trancher. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le foncier au Burkina Faso est devenu un sérieux problème et on est en droit de se poser des questions sur ce que l’avenir nous réserve en la matière. Le secrétaire général de la coalition des associations de défense du droit au logement, Pama Nébié, nous donne son opinion sur ce sujet très sensible.
Il y a une rude bataille autour de l’accès à la terre. La gestion du foncier est mise à mal. Selon Pama Nébié, la question foncière est très préoccupante. « Que ce soit sous le régime passé de Blaise Compaoré, où il y a eu le plus de fraude, ou sous celui de Roch Marc Christian Kaboré, la situation n’a pas changé ; elle a même empiré. Nous disons que la gestion foncière n’est pas du tout reluisante », affirme-t-il. Pour le secrétaire général de la coalition des associations de défense du droit au logement, le problème est dû à l’accaparement des terres par les sociétés immobilières, celles-là même qui sont chargées de mettre des logements décents à la disposition de la population. « C’est clair, les promoteurs immobiliers ne sont que des instruments de pillage du foncier à la solde du pouvoir », dénonce-t-il. Il justifie cette assertion, non seulement par le coût élevé des maisons mises à la disposition des populations, mais aussi parl’inégalité de chances des citoyens dans l’obtention d’une parcelle ou d’un logement : «L’activité des sociétés immobilières fait énormément souffrir les populations parce qu’elles sont des instruments de pillage du foncier du fait de leur activité. De ce fait, les chances des populations d’avoir accès à des logements décents, d’avoir accès à des terres sont réduites. Ces sociétés constituent un danger parce que tout simplement ce qu’elles produisent comme logements est vendu à des coûts exorbitants. Cela fait que beaucoup de personnes ne peuvent plus avoir accès au logement ». Dès lors, un des droits fondamentaux de l’être humain, à savoir l’accès à un logement, se trouve menacé par l’inégalité des chances. Selon notre interlocuteur, pour le citoyen moyen, avoir une parcelle est devenu la mer à boire.
Une inégalité qui défavorise surtout les moins nantis. « C’est la raison pour laquelle nous disons que la question du foncier est une bombe sociale qu’il faut travailler à désamorcer en abrogeant la loi 057-2008/AN du 20 novembre 2008 qui porte promotion immobilière au Burkina Faso », clame le secrétaire général de la coalition des associations de défense du droit au logement, même s’il reconnaît que le foncier n’est pas une question purement technique qui se résout par une manipulation juridique, ou une affaire économique mais plutôt une question purement politique. « Cela veut dire que c’est la politique du foncier qu’il faut repenser dans notre pays », déclare M. Pama. Et de se questionner sur la volonté politique dans ce sens : « Est-ce qu’on veut une politique en faveur du plus grand nombre ou plutôt une politique en faveur d’une minorité de riches qui vont accaparer l’essentiel du foncier et en faire des activités de production où ils vont instaurer un système de production favorable à cette minorité et défavorable à la grande majorité de la population ? »
De l’avis du SG de la coalition des associations de défense du droit au logement, il faut une volonté politique réelle de gérer le foncier au profit des populations, y compris les pauvres, parce qu’ils n’ont pas une autre planète où ils vont aller habiter. Mais force est de constater une volte-face des autorités. « En réalité quand on regarde les agissements de ces hommes politiques, on voit qu’ils ne veulent pas ou que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’ils essaient de prendre en compte les revendications des populations. C’est lorsque ces autorités sont acculées qu’elles essaient un peu d’aller dans le sens des populations mais elles ne vont pas jusqu’au bout et c’est cela le problème », lâche-t-il. A l’en croire, les agissements des autorités visent à donner de l’espoir au peuple sans pour autant le satisfaire véritablement. « C’est la raison pour laquelle nous disons que la question du foncier est une bombe sociale qu’il faut travailler à désamorcer, sinon il faut craindre pour l’avenir», a conclu Pama Nébié.
L’Etat est donc invité à explorer les voies et moyens pour assurer des lendemains meilleurs aux populations qui aspirent à des logements décents.
Face aux ruptures incessantes de différents barrages du pays, le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, était au journal télévisé de la Radiodiffusion Télévision du Burkina le mercredi 18 août 2021 pour donner des explications sur les causes de la dégradation de ces retenues d’eau.
Depuis le début de la saison pluvieuse, plusieurs barrages ont cédé. Selon le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, les ouvrages actuels sont vieillissants et plusieurs d’entre eux sont déjà en état de délabrement. « Nous avons un parc d’environ 1100 barrages. 40% de ces barrages sont dans un état de dégradation très avancé, 50% des barrages dans un état de dégradation moyennement avancé et seulement 10% des barrages sont en bon état. Ces ouvrages ont un âge moyen de 30 ans », a confié Ousmane Nacro.
« Le manque d'entretien de ces ouvrages, les insuffisances dans les études, voire dans la réalisation des ouvrages, les effets du changement climatique et l’action de certains animaux comme les crocodiles qui creusent dans la digue pour trouver un espace pour se loger » sont des facteurs entraînant la dégradation des barrages, selon le ministre Nacro.
A cela s’ajoutent les mauvaises pratiques des riverains qui fragilisent les infrastructures. « Certains usagers font passer les tuyaux de leurs motopompes en aval ou en amont du barrage pour pomper l’eau », se désole l’ancien Directeur général de l’Agence d'Exécution des Travaux Eau et Équipement Rural (AGETEER) avant de préciser que « lorsque nous faisons passer un tuyau à travers la digue, nous ne faisons que fragiliser l’ouvrage ».
Le ministre reconnaît néanmoins des insuffisances dans le suivi et la protection de ces infrastructures malgré l’existence de la police de l’eau, d’agences de l’eau et de comités d’usagers. Selon Ousmane Nacro, il faut repenser la sensibilisation des populations.
Mais déjà, il est prévu de restaurer les infrastructures endommagées. « Nous avons reçu des instructions fermes et allons préparer un dossier et travailler à ce que ces ouvrages soient réhabilités », a-t-il confié. Cependant, pour Ousmane Nacro, des études doivent être menées afin de déterminer le type d’action à entreprendre sur chacun des barrages.
Le 15 août dernier, le barrage de Zéguédéguin, dans le Namentenga, a cédé suite à des intempéries. Le 12 août, un communiqué du gouverneur de la Boucle du Mouhoun attirait l'attention des usagers sur le délabrement de l'ouvrage de Bagala, localité située à environ 14 km de la route régionale Nouna-Solenzo. Un autre barrage sur la RN1 avait cédé le 28 juillet dernier.