vendredi 22 novembre 2024

snii uneLe samedi 17 juillet 2021 prochain, le Conseil national de la jeunesse procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes. Radars Info Burkina a rencontré pour vous Moumouni Dialla, président  sortant du Conseil national de la jeunesse (CNJ). Il nous parle de son bilan après 3 années passées  à la tête de la structure, mais aussi de la crise qu’elle traverse à quelques jours des élections.

Le mandat de Moumouni Dialla à la tête du Conseil national de la jeunesse n’a pas été un long fleuve tranquille, de l’aveu même de l’intéressé. « Le mandat passé a été un mandat de difficultés, de mise sur pied du Conseil national de la jeunesse, de traçage du chemin que doit prendre la structure », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Au premier mandat, mon équipe et moi nous nous sommes mis à l’œuvre à travers nos bureaux régionaux provinciaux et communaux. Nous avons pu déconcentrer le Conseil jusqu’au niveau communal pour permettre la prise en compte des préoccupations des jeunes à la base. Vous verrez qu’à travers le ministère de la Jeunesse, nous avons plus de 38 000 associations au Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Pour Moumouni Dialla, candidat à sa propre succession aux élections à venir, beaucoup reste à faire. Il faudra, selon lui, continuer le travail de capitalisation et d’accélération du processus de promotion de la jeunesse, notamment au niveau de la question de l’emploi des jeunes. snii 2Le président sortant compte à son prochain mandat aller au-delà des actes déjà posés en réorientant toutes les politiques publiques dans la création de l’emploi, en orientant les partenaires vers la création de l’emploi pour prévenir la radicalisation, les conflits et permettre à la jeunesse de s’épanouir.

Le Burkina Faso est confronté depuis un certain temps à une situation criarde d’insécurité, fait constater Moumouni Dialla, lequel précise que cette situation touche directement la jeunesse.  « Aujourd’hui, il faudra que nous ayons une stratégie jeune pour accompagner la question de la résolution de l’insécurité,  accompagner la question de la recherche de la sécurité au Burkina Faso. Après notre installation, il y aura une synergie d’actions au sein de la jeunesse  pour accompagner la recherche de la paix et de la sécurité dans notre pays », explique-t-il.

Le Conseil national de la jeunesse a connu quelques remous ces semaines dernières. Des jeunes ont manifesté devant le ministère de la jeunesse pour dénoncer certaines manipulations de la commission chargée des élections par le président sortant. Selon ces frondeurs, les règles électorales ne sont pas respectées. Ils accusent Moumouni Dialla d’avoir une mainmise sur la commission pour favoriser sa réélection à la tête de la structure. Pour le président sortant, ces allégations sont infondées parce que le CNJ, comme toute structure, à des règles de fonctionnement. Le Conseil est attaché à ses textes fondamentaux, à savoir les statuts et le règlement intérieur, et en matière d’organisation des élections le Code électoral, auquel s’annexe la feuille de route  qui a été adoptée de façon consensuelle. Ce que je veux dire à ce propos, c’est qu’on ne change pas les règles d’un jeu lorsqu’on sent qu’on est en perte de vitesse ou qu’on a épuisé sa dernière cartouche », conclut-il.

Bessy François Séni

svrg 2Utiliser le digital pour venir à bout du tabagisme, c’est le défi que s’est lancé l’Organisation mondiale de la Santé-Burkina (OMS-Burkina) à travers la mise en place d’un outil dénommé « M-sevrage Tabac », afin d’aider les fumeurs à arrêter. Pour en savoir davantage, Radars Info Burkina a tendu son micro à Moumouni Ouédraogo, chef dudit projet et consultant pour OMS-Burkina.

Selon Moumouni Ouédraogo, « M-sevrage Tabac » est un programme mis en place par l’OMS, l’Union internationale des télécommunications (UIT) et Expertise France et qui vise à offrir à tous les fumeurs qui le désirent l’accompagnement gratuit nécessaire, via leur téléphone mobile, pour réussir leur sevrage. Pour s’inscrire, les personnes intéressées doivent envoyer par sms le mot « laafisore » au 3350 et suivre les instructions. Ensuite, elles recevront des messages qui les aideront à arrêter de fumer. Ce programme enverra en moyenne trois messages par jour pendant le premier mois, puis trois messages par semaine les 2 mois suivants. Il est aussi possible de mettre fin au programme en envoyant STOP au même numéro.

svrg uneLa mise en œuvre de ce programme a été guidée par le développement croissant du digital. C’est facile d’atteindre plus de personnes à travers le téléphone. Cela a aussi l’avantage d’autonomiser les individus. « Vous êtes obligé d’aller voir un médecin et un soignant pour vous faire consulter et parfois les gens ne veulent pas se déplacer », explique Moumouni Ouédraogo.

En plus de « M-sevrage Tabac »,  d’autres initiatives sont à mettre à contribution, selon le chef du projet, notamment l’augmentation des taxes sur les cigarettes et l’interdiction de fumer dans les lieux publics. « Vous allez voir : au mois d’août, il y aura d’autres images sur les paquets de cigarette pour lutter davantage contre le fléau », conclut-il.

Bessy François Séni

nael uneL’artiste slameur burkinabè Nael Melerd, Nathanaël Minoungou à l’état civil, a vu l’un de ses textes constituer le sujet de commentaire composé du Bac D, session 2021, dont les épreuves écrites ont débuté le jeudi 8 juillet sur toute l’étendue du territoire national. Joint au téléphone par Radars Info, l’artiste slameur  a affirmé être ravi d’une telle reconnaissance.

« Je suis content, comme toute personne normale, que ce produit de ma pensée ait pu atteindre ce niveau d’importance », s'est réjoui d’entrée de jeu l’artiste slameur. « 100 millions d’années », c’est le titre du texte proposé en commentaire composé aux candidats au baccalauréat, série D, cette année. C'est un texte qui a été rédigé en 2018, comme nous le confie Nael Minoungou.

nael 2Le slameur raconte que la rédaction de ce texte est intervenue à un moment sombre de l’histoire du Burkina, particulièrement en proie à cette époque-là aux attaques terroristes et à la pandémie de COVID-19. Toujours selon lui, c’est la peur qui s'était emparée de lui et de ses compatriotes qui l’a amené à prendre sa plume en vue de redonner espoir aux populations. « J’ai écrit ce texte pour galvaniser mes compatriotes et leur dire qu'ils ne doivent pas se tromper d’ennemi », dit-il.

Dans son texte « 100 millions d’années », l’auteur affirme qu'en dépit du désarroi et de la psychose, il faut vivre et se serrer la main.

« J’ai l’impression qu’on espère que nos ravisseurs finiront par avoir pitié de nous, qu’on espère qu’ils finiront par nous lâcher. En réalité, la guerre est lancée et chacun doit s’armer de courage. Ce n’est plus nouveau, on connaît maintenant le phénomène. Que chacun s’arme par conséquent de courage pour vivre tout en combattant cette adversité», conclut Nael Minoungou.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

csd uneCrise sécuritaire, insuffisance des intrants agricoles, hausse du prix des produits de grande consommation, tels sont les maux qui minent l’agriculture burkinabè ces dernières années. Pour mieux cerner ces phénomènes, Radars Info Burkina a tendu son micro à Christophe Ouédraogo, chargé à la formation au bureau national du Syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATRAG). Il nous parle des réalités du monde paysan mais propose aussi des solutions pour sortir le secteur de l’ornière.

« Les réalités du monde paysan sont aussi les nôtres. Nous sommes embarqués dans le même bateau». C’est en ces termes que Christophe Ouédraogo introduit son propos sur la question du monde paysan. Selon lui, la politique agricole nationale menée l’est vraiment sans boussole. « Nous naviguons à vue », martèle-t-il.

« C’est pourquoi, par exemple, des intrants qui devraient être disponibilisés avant le début de la campagne pour que les producteurs puissent les utiliser n’arrivent qu’en mi-campagne. C’est un peu le médecin après la mort et les quantités reçues sont même insuffisantes », explique ce travailleur de l’agriculture, l’air triste. Selon Christophe Ouédraogo, il est prévu 18 000 tonnes d’engrais pour un besoin d’un million de tonnes cette année. « C’est une goutte d’eau dans la mer », fait-il remarquer.

csd 2S’agissant des semences améliorées, c’est 6 000 tonnes qui sont disponibles, ce qui ne représente que 9% des besoins. « Vous comprenez qu’avec cela on ne puisse pas sortir de l’ornière ! On ne développera pas l’agriculture de ce pays avec ce type d’appui », poursuit-il.

Concernant la distribution électronique, processus par lequel on informe le producteur à travers un SMS qu’il a droit à telle ou telle quantité de produits agricoles, de nombreuses difficultés existent. Dans les faits, c’est au producteur qu’il revient d’aller voir le gestionnaire de stock, appelé « agro-dealer », pour recevoir sa part.

L’insécurité n’est pas à exclure des difficultés du monde agricole dans la fourniture des intrants. D’après M. Ouédraogo, c’est même l’une des causes principales. « Lorsque vous regardez les régions les plus touchées, notamment le Sahel et l’Est, vous constatez que c’était les plus abandonnées du pays, avec des populations majoritairement rurales et agricoles. Leur paupérisation favorise ce phénomène », affirme-t-il. « A côté de ce phénomène ambiant, il y a environ un million et demi de déplacés internes qu’il faut nourrir sur la base de la production nationale », continue-t-il. Il propose que l’Etat pense à l’idée que les zones qui ont une relative stabilité pourraient produire plus et dégager des excédents pour nourrir les populations déplacées.

 Le chargé de la formation du bureau du Syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATRAG) a saisi l’occasion qui lui était offerte pour rendre hommage aux vaillants producteurs, aux déplacés internes et aux victimes de la barbarie des terroristes, parmi lesquels figurent certains de ses camarades et collègues.

En rappel, le SYNATRAG a tenu les 2 et 3 juillet 2021 à Ouagadougou son dernier congrès pour faire le bilan à mi-parcours du mandat du bureau national. Les participants en ont profité pour échanger sur les préoccupations des travailleurs de l’agriculture. Ce sont des militants venus des 13 régions du Burkina Faso qui ont répondu massivement au rendez-vous.

Bessy François Séni

trbnl uneWilfried, 37 ans, célibataire sans enfant, était à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce mercredi pour répondre des faits de vol de téléphones portables.

Les faits se seraient déroulés courant avril 2021. Appréhendé par la police aux alentours du stade du 4-Août, Wilfried avait en sa possession 4 téléphones portables emballés dans un sachet qu’il aurait frauduleusement soustraits à des individus venus suivre un match de football. Selon la déclaration de l’accusé, le sachet contenant les téléphones portables lui aurait été remis par une de ses connaissances, un certain « kôrô ladji ». Ce dernier, qui voulait faire ses ablutions pour la prière, lui aurait confié ledit sachet, selon la version de l’accusé.

trbnl 2Wilfried, dans sa déclaration à la police, a cependant reconnu les faits qui lui étaient reprochés. « Il m’a dit qu’il allait m’offrir un téléphone portable après la prière », confie-t-il dans sa déposition devant le procureur. Mais chose étrange, devant le tribunal, il nie les faits et prétend qu’il ne savait pas que le sachet en question contenait des téléphones portables. Pire, il affirme ignorer où habite celui qui le lui aurait remis, arguant qu’ils étaient juste des amis dans la rue.

Le procureur, dans son réquisitoire, a relevé des contradictions dans les propos du prévenu. Il lui a, en outre, fait remarquer que si son prétendu ami a pu emporter le sachet contenant les téléphones jusqu’au lieu de la prière, il pouvait très bien l’empocher aussi pour prier. Le procureur a donc requis contre l’accusé, qui selon lui est bel et bien coupable des faits qui lui sont reprochés, 24 mois d’emprisonnement et 500 000 F CFA d’amende.

Le tribunal, dans son délibéré, a reconnu Wilfried coupable des faits de vol qui lui sont reprochés et l’a condamné à 12 mois de prison ferme et 500 000 F CFA d’amende.

Conformément à la loi, l’accusé dispose de 12 jours pour interjeter appel du verdict du tribunal.

S. M. K. (stagiaire)

padev uneInstitué en 2006, le Prix africain de développement (PADEV) a pour objet d'œuvrer à l'instauration d'une culture du travail, du mérite et de l'excellence comme valeurs cardinales de la société africaine. 12 pays africains y concourent, dont le Burkina Faso, lauréat de cette édition. Radars Info est allé à la rencontre du lauréat, Simon Nacoulma,  pour en savoir davantage sur les critères qui ont présidé au choix du pays des hommes intègres.

Simon Nacoulma est le président de l’Association ICCV/Nazemsé, qu’il a créée en 2002. Cette structure œuvre dans le domaine social, précisément dans les 4 axes suivants : l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire et l’accompagnement socio-économique des femmes. C’est justement sur la base de ces axes que ladite organisation a été remarquée par le PADEV. « J’étais dans mon bureau et j’ai reçu une enveloppe. C’est après avoir pris connaissance de son contenu que j’ai su que j’étais le récipiendaire du prix PADEV », affirme M. Nacoulma. A l’en croire, les enquêtes qui ont été réalisées avant l’attribution du prix l’ont été de façon secrète. « Ils sont passés dans nos locaux à l’improviste pour mener les enquêtes. Ils ont fouillé le fonds documentaire, Internet et ont même interviewé les bénéficiaires », confie Simon Nacoulma. padev 2Les enquêteurs, répartis dans les différents pays du continent, ont reconnu le mérite et le travail de Simon Nacoulma. « Ce prix est une lumière dans ce champ obscur que traverse notre pays. C’est la preuve que le Burkina est un pays qui gagne, un pays fort, un pays d’intellectuels et d’expertise avec des gens qui ont un savoir-faire », souligne le lauréat du PADEV. « Il y avait plus de 800 candidats répartis sur tout le continent africain. Les critères retenus étaient sûrement l’abnégation, le travail et l’accompagnement des plus démunis depuis maintenant 19 ans », a précisé le responsable de l’Association ICCV/Nazemsé. « Ce prix est une sorte de retour sur mes investissements depuis maintenant une trentaine d’années dans le social », s’est-il réjoui.

 Pour le jury du PADEV, ce sont des actions communautaires telles que le parrainage d’enfants défavorisés et son combat pour l'autonomisation de la femme de même que la mise en place d'une bibliothèque qui ont présidé au choix de cette association burkinabè. « J’invite le peuple à l’union pour ce prix qui, au-delà de ma personne, récompense le Burkina Faso tout entier et montre aux yeux du monde une autre facette de notre cher pays », a conclu M. Nacoulma.

En rappel, la cérémonie de remise du Prix africain de développement (PADEV) dans la catégorie prix africain du mérite et de l'excellence se tiendra du 24 au 27 septembre 2021 au Rwanda.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

mer uneLa crise sanitaire consécutive au COVID-19, loin d'être un tremplin pour l'économie de beaucoup de pays, a néanmoins offert l'occasion à certains acteurs d'avoir une bouffée d'oxygène. Sont de ceux-là le styliste modéliste burkinabè François 1er, pour qui la production de cache-nez dans ces circonstances a permis à son entreprise de respirer. Radars Info l'a rencontré à l'occasion de la soirée podium organisée dans le cadre des préparatifs du prochain Salon international du textile africain (SITA), prévue en octobre prochain à Djibouti. Il nous en dit plus.

« Quand la crise COVID-19 est apparue, honnêtement je n'y croyais pas », affirme François 1er. Selon son propre témoignage, l'idée des cache-nez lui est venue du présentateur Salif Sanfo qui est à la fois un de ses amis et un de ses meilleurs clients. C'est ce dernier qui a tapé du poing sur la table pour dire de saisir l'occasion pour produire des cache-nez en Faso Dan Fani. François 1er a donc commencé avec des cache-nez en coton bio ayant un design particulier et la mayonnaise a pris. « Mon cache-nez a voyagé un peu partout dans le monde ; au début, c’étaient 200 000 cache-nez », se réjouit-il. « S'il n'y avait pas eu ce concept de cache-nez, je ne sais pas comment j'allais m'y prendre, comment l'industrie elle-même allait survivre parce qu'en Europe tout était fermé », a-t-il déclaré.

mer 2« Les cache-nez m'ont sauvé. Cela m'a permis aussi de répondre à un besoin immédiat parce que s'il n'y avait pas ce type d'initiative on allait importer les cache-nez de l'étranger », soutient-il. Notons que le styliste François 1er à également bénéficié de la commande de cache-nez lancée à l'époque par l'Etat burkinabè dont il était le principal fournisseur.

« Cette initiative a bénéficié aux acteurs de toute la chaîne de valeur que sont les cotonculteurs, les tisserands, les teinturiers et les couturiers. Ils ont tous gagné de l'argent. Honnêtement, cela nous a permis de respirer », a-t-il lancé.

François 1er a également apprécié l'initiative des soirées podium organisé par le SITA pour mettre en valeur les créations des stylistes burkinabè. « Cela fait 13 ans que je me bats pour imposer cette marque, cette éthique contemporaine aujourd'hui. C'est un honneur pour moi parce que avec cette initiative du SITA l'on sent que les gens ont adhéré à ce projet », s'est-il réjoui. Il salué les efforts du commissaire général du SITA, Abdoulaye Mossé, qui se bat pour faire connaître le textile africain à l'international.

Bessy François Séni

Convention Centre de presseLa signature de la convention pour l’achèvement de la construction du bâtiment de type R+1 et l’aménagement de la cour du Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) a eu lieu aujourd’hui vendredi 25 juin 2021. C’était en présence du ministre de la Communication, Ousséni Tamboura, du coordonnateur dudit centre, Abdoulaye Diallo, du président du comité de pilotage, par ailleurs président de l'Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo, et de bien d'autres invités.

Réunies au Centre national de presse Norbert-Zongo, les différentes parties prenantes, à savoir le ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement et le comité de pilotage des travaux du CNP-NZ, ont paraphé la  convention pour l’achèvement de la construction du bâtiment de type R+1 et l’aménagement de la cour dudit centre, d’un montant de 35 millions de francs CFA.

Le comité de pilotage, représenté par Guézouma Sanogo, s’est félicité de cette subvention qui permettra d’achever le bâtiment qui sert de siège au CNP-NZ et de matérialiser le statut d’organisation publique que ce centre revêt afin de doter la presse nationale d’une maison. « Le CNP-NZ, à l’image de la maison de la presse en Afrique, avait plus que besoin du soutien de l’Etat, notamment sur les plans institutionnel et financier, pour matérialiser son statut d’organisation publique », a-t-il affirmé. Toujours selon M. Sanogo, ce financement fait suite à une sollicitation du comité de pilotage adressée au président du Faso en 2016. « Le centre exprime sa gratitude au président du Faso pour la matérialisation de son engagement et sa reconnaissance au ministre de la Communication, qui a été son porte-voix dans ce dossier de subvention», a-t-il déclaré.

Le ministre de la Communication a, lui également, relevé que  cette signature est la matérialisation d’une promesse du président du Faso faite lors d’une rencontre en 2016 où il s’était engagé à soutenir les médias nationaux en les dotant d’un cadre de travail convenable et respectable pour la liberté de la presse. « Une partie de cet engagement a déjà été matérialisée par l’obtention du titre foncier qui atteste que cet espace appartient aux journalistes et la signature de cette convention matérialise la seconde étape dans le souci de rendre ce centre plus fonctionnel », a souligné le ministre Ousséni Tamboura.

Ce montant d’environ 36 millions de francs CFA devrait faciliter l’achèvement de la construction du CNP-NZ. « L’achèvement de ce centre permettra non seulement de renforcer la promotion de la liberté de la presse, d’améliorer les conditions de travail des journalistes, mais aussi de défendre la liberté de la presse, car les acquis doivent être défendus si on désire les préserver », a dit le ministre dans son allocution.

« C’est un acte très important pour nous, car le CNP-NZ travaille à promouvoir la liberté de la presse pour renforcer la démocratie. Il fait un travail d’utilité publique, donc il est tout à fait logique qu’il bénéficie du soutien de l’Etat», a souligné le coordonnateur national du CNP-NZ, Abdoulaye Diallo. Et de préciser que ces fonds vont servir à compléter le bâtiment en R+1 et à aménager la cour. « Les travaux vont être exécutés dans un délai de 6 mois, à compter du 1er juillet 2021 », a assuré Abdoulaye Diallo.

« Si nous exécutons très bien ce projet, nous pouvons rêver de voir le 4e pouvoir s’unir et jouer pleinement son rôle d’informateur dans l’intérêt supérieur de la Nation, ce qui est du reste un devoir pour le communicateur », a conclu le ministre Ousséni Tamboura.

Cette convention, faut-il le rappeler, a été adoptée en Conseil des ministres le 16 juin 2021. Le CNP-NZ, qui a été créé en 1998, s’est fixé pour mission d’être une structure de référence en matière de renforcement des capacités des hommes et des femmes de médias, ainsi que de promotion et de défense de la liberté de la presse.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

Abdoul Fathave BikiengaCanne, téléphone et pancarte en main, Adboul Fathave Bikienga aveugle depuis son jeune âge sillonne les artères du grand marché de Ouagadougou à la recherche de clients pour écouler sa marchandise, les unités téléphoniques. Rencontré par Radars info en pleine recherche de client, ce jeune homme courageux nous raconte son quotidien.

Abdoul Fathave Bikienga rejette toute idée de tendre la main pour mendier ce malgré son handicap visuel après que les médecins lui aurait confié « qu’on ne peut rien faire pour ses yeux ». Une canne en main qui lui permet de se déplacer et le téléphone collé à l’oreille, il parcourt le grand marché pour faire la transaction de crédit de communication. A l’en croire, la vie est dure pour tout le monde. « Il ne faut pas s’asseoir parce qu’on ne voit pas pour mendier » nous confie-t-il. Et ajoute-t-il que « ceux qui nous donnent peuvent aussi en manquer un jour ».

Élève en classe de 5e dans une école de malvoyants de la ville, Abdoul Fathave profite des vacances scolaires pour s’occuper. « Je fais ce commerce pendant les vacances mais j’ai commencé depuis 2020 » explique le jeune homme. Mais comment arrive-t-il à si bien manipuler le téléphone mobile ? La technique selon Abdoul Fathave est simple, il se réfère au son du clavier dudit téléphone collé à son oreille. « J’ai commencé à manipuler les téléphones depuis le CE1 et comme j’ai aussi appris à compter, je n’ai pas de soucis sur ça » raconte-t-il.

Sur une commande d’unité de 10 000F CFA/jours, le jeune malvoyant arrive tant bien que mal à tout écroulé. « Les gens sont surpris de me voir vendre des unités, puisqu’il faut pouvoir voir pour composer les numéros, les codes et vérifier l’argent (…) d’autres même n’y croient pas, mais moi, je vois avec mes oreilles et mes doigts » commente-t-il.

« Ce jeune-homme est plein d’envie et de courage, malgré son handicap il ne baisse pas les bras et se bat (…), que Dieu un jour lui fasse voir le jour » commente un client de Abdoul Fathave Bikienga. Le rêve cependant de ce garçon est d’ouvrir une boutique de vente de crédit de téléphonie mobile. « Je suis aussi passionné d’élevage et je pense me lancer là-dedans » a-t-il conclu.

Sié Mathias KAM (stagiaire)

 

Radar au tribunalRobert est apprenti-chauffeur, célibataire sans enfant et la vingtaine révolue. Il était à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce mercredi 23 juin pour vol de marchandises dans une boutique de la ville.

Les faits remontent au 8 avril 2021, date à laquelle Robert a été arrêté par la police vers 4h du matin avec en sa possession un arrache-clou ainsi qu’un sachet bleu contenant diverses marchandises non loin d’une boutique ayant été cambriolée un peu plus tôt.

A la barre, l’accusé n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Selon sa version des faits, lui et un de ses amis, un certain Omar, étaient stationnés à côté de la boutique cambriolée. L’ami en question serait ensuite parti récupérer ses vêtements un peu plus loin pendant que lui, il l’attendait bonnement. Il était environ 21h, toujours selon le prévenu. Il affirme que l’arrache-clou appartient à son ami Omar ainsi que le sachet bleu et que lui, Robert, n’en connaissait pas le contenu, à part qu’il y avait des habits à l’intérieur.

Omar est en fuite et Robert affirme ne pas connaître chez lui car, dit-il, ils se sont connus dans le cadre du travail d’apprenti-chauffeur. Les articles volés se composent de : 12 boîtiers de chargeurs de portable, 60 boîtes de sardines, 10 paquets de cigarettes, 2 paquets de bonbons et 1 poste radio.

Le procureur, dans son réquisitoire, s’est félicité que la victime ait pu rentrer en possession de l’ensemble de ses articles dérobés, mais a déploré son absence au procès. Pour lui, les faits sont clairs et Robert ne dit pas la vérité en ce sens que sa déclaration à la police et celle devant le tribunal sont contradictoires, puisqu’il a reconnu les faits à la police tandis qu’il les nie devant le tribunal. Le procureur  a donc demandé que l’accusé soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, à savoir le vol de marchandises, et qu’il soit condamné à 24 mois de prison ferme et 500 000 F CFA d’amende.

Le tribunal, dans son délibéré, a effectivement déclaré Robert coupable des faits de vol et l’a condamné à 24 mois de prison ferme et à 1 million de francs CFA d’amende avec sursis.

S.M.K. (stagiaire)

 

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