vendredi 22 novembre 2024

Crise au Conseil national de la jeunesse : Moumouni Dialla, président  sortant,  répond à ses détracteurs

snii uneLe samedi 17 juillet 2021 prochain, le Conseil national de la jeunesse procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes. Radars Info Burkina a rencontré pour vous Moumouni Dialla, président  sortant du Conseil national de la jeunesse (CNJ). Il nous parle de son bilan après 3 années passées  à la tête de la structure, mais aussi de la crise qu’elle traverse à quelques jours des élections.

Le mandat de Moumouni Dialla à la tête du Conseil national de la jeunesse n’a pas été un long fleuve tranquille, de l’aveu même de l’intéressé. « Le mandat passé a été un mandat de difficultés, de mise sur pied du Conseil national de la jeunesse, de traçage du chemin que doit prendre la structure », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Au premier mandat, mon équipe et moi nous nous sommes mis à l’œuvre à travers nos bureaux régionaux provinciaux et communaux. Nous avons pu déconcentrer le Conseil jusqu’au niveau communal pour permettre la prise en compte des préoccupations des jeunes à la base. Vous verrez qu’à travers le ministère de la Jeunesse, nous avons plus de 38 000 associations au Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Pour Moumouni Dialla, candidat à sa propre succession aux élections à venir, beaucoup reste à faire. Il faudra, selon lui, continuer le travail de capitalisation et d’accélération du processus de promotion de la jeunesse, notamment au niveau de la question de l’emploi des jeunes. snii 2Le président sortant compte à son prochain mandat aller au-delà des actes déjà posés en réorientant toutes les politiques publiques dans la création de l’emploi, en orientant les partenaires vers la création de l’emploi pour prévenir la radicalisation, les conflits et permettre à la jeunesse de s’épanouir.

Le Burkina Faso est confronté depuis un certain temps à une situation criarde d’insécurité, fait constater Moumouni Dialla, lequel précise que cette situation touche directement la jeunesse.  « Aujourd’hui, il faudra que nous ayons une stratégie jeune pour accompagner la question de la résolution de l’insécurité,  accompagner la question de la recherche de la sécurité au Burkina Faso. Après notre installation, il y aura une synergie d’actions au sein de la jeunesse  pour accompagner la recherche de la paix et de la sécurité dans notre pays », explique-t-il.

Le Conseil national de la jeunesse a connu quelques remous ces semaines dernières. Des jeunes ont manifesté devant le ministère de la jeunesse pour dénoncer certaines manipulations de la commission chargée des élections par le président sortant. Selon ces frondeurs, les règles électorales ne sont pas respectées. Ils accusent Moumouni Dialla d’avoir une mainmise sur la commission pour favoriser sa réélection à la tête de la structure. Pour le président sortant, ces allégations sont infondées parce que le CNJ, comme toute structure, à des règles de fonctionnement. Le Conseil est attaché à ses textes fondamentaux, à savoir les statuts et le règlement intérieur, et en matière d’organisation des élections le Code électoral, auquel s’annexe la feuille de route  qui a été adoptée de façon consensuelle. Ce que je veux dire à ce propos, c’est qu’on ne change pas les règles d’un jeu lorsqu’on sent qu’on est en perte de vitesse ou qu’on a épuisé sa dernière cartouche », conclut-il.

Bessy François Séni

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