vendredi 22 novembre 2024

Litterature Moah le fils de la folle 1Lauréat du 1er prix du Grand Prix national des arts et des lettres de la Semaine nationale de la culture (GPNAL-SNC) 2018, Alexis Yaméogo, dont le nom d'auteur est Clément Zongo, dépeint dans son œuvre romanesque « Moah, le fils de la folle », les travers de la société dans laquelle nous vivons. La 2e édition de l'ouvrage, qui par ailleurs sensibilise la population à la souffrance du genre humain, a été présentée le samedi 19 juin 2021 à Ouagadougou.

« Moah, le fils de la folle », c’est l’histoire d’un enfant de 5 ans très attaché à sa mère, une malade mentale. Ces 2 « marginalisés » survivent grâce à la générosité de bonnes volontés et aux restes de repas glanés dans les poubelles des plus nantis.

Le roman déroule ainsi les difficultés de la vie de cet enfant qui, malgré ses débuts difficiles dans la vie, finira président de la République gombolaise, le pays imaginaire dans lequel se déroule l’histoire.

Dans sa présentation de l’œuvre, le Dr Ghislaine Sanou, enseignante chercheure en littérature africaine au département de Lettres modernes de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, a souligné que l’auteur a puisé dans la vie quotidienne pour composer sa première œuvre romanesque éditée. Selon la présentatrice de l’œuvre, l’auteur crée un éloignement de la réalité et un rapprochement de la fiction. « Le roman mêle réalité et fiction en impliquant d’importantes interrogations : roman fiction ou réalité ?» a-t-elle questionné. Et de préciser que l’ouvrage de M. Yaméogo présente le vécu d’un pays au nom fictif de « Gomboland » qu’un lecteur averti pourrait très vite associer à chacun des pays africains où sévissent des maux tels que la corruption, la dictature et la mauvaise gouvernance. « Il s’est agi pour l’auteur de forger une langue, un style pour reconstituer une histoire à ce jeune enfant en pleurs. On pourrait également lire l’œuvre comme un conte issu du cycle de l’orphelin », souligne-t-elle. Une histoire racontée en 210 pages subdivisées en 34 chapitres.

Litterature Moah le fils de la folle 2

« Moah, le fils de la folle », est inspiré d’une histoire vraie, celle d’une malade mentale et de son fils qu'a connus l’auteur. Une histoire qui l’a tellement bouleversé qu’il a tenu à l’écrire en y ajoutant de la fiction pour la romancer. « Voir cet enfant dans ce marché ce jour-là, qui refusait d’aller chez sa mère, c’était très touchant. Je me suis demandé pourquoi un enfant qui était d’habitude avec sa maman avait choisi ce jour-là de refuser d’aller chez celle-ci. J’avoue que cela m’a tellement marqué que 2 semaines plus tard, je me suis mis à écrire l’histoire de cet enfant », a confié l’auteur à propos de la genèse de son œuvre.

« Au-delà de l’œuvre, j’ai voulu faire passer un message aux gens afin qu’ils soient sensibles à la souffrance des autres. Pour moi, nous nous devons d'être solidaires les uns des autres », a lancé l’auteur.

Le monde de la littérature, qui a fortement apprécié la 1re édition de cette œuvre de fiction, a néanmoins déploré le manque d’intérêt des Burkinabè, de façon générale, pour la lecture.
« Moah, le fils de la folle », est vendu au prix unitaire de 4 000 F CFA et est disponible dans les librairies du Burkina Faso.

Faut-il le rappeler, la 1re édition de « Moah, le fils de la folle », a été publiée le samedi 2 février 2019.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

Laveurs de pare brise a OuagaIls sont nombreux dans les rues de Ouagadougou, postés à certains feux tricolores, à exercer l’activité de lavage des vitres de voitures. Pour en savoir davantage, Radars Info Burkina est allé à la rencontre de quelques-uns de ces jeunes laveurs de pare-brise à la sauvette.

Moussa est laveur de pare-brise depuis maintenant 2 ans. Ayant quitté l’école faute de moyens, selon ses dires, il a trouvé refuge dans ce métier qui tant bien que mal pourvoit à sa pitance quotidienne. « Le lavage n’a pas de prix fixe. C'est ce que le client a qu’il nous donne : 100 F, 200 F ou parfois plus. Par jour, on peut avoir 3 000, voire 5 000 F, si le marché est bon», nous confie-t-il. C’est donc avec joie qu’il pratique cette activité.

Jean, un autre laveur de vitres à la sauvette, précise que l’activité qu'ils mènent comporte des risques. « Par exemple, il y a le risque d’accident qui est bien réel, sans compter qu’on se fait parfois insulter par des automobilistes. Les gens circulent mal mais jusque-là on n’a pas entendu dire que quelqu’un s’est fait écraser en voulant nettoyer le pare-brise d’une voiture », dit-il. Et d’ajouter que le véritable désagrément, ce sont les insultes de certains clients. « Les injures que l’on reçoit de certaines personnes sont blessantes, mais on fait fi de ça pour pouvoir avancer», affirme Jean.

D’après Moussa, qui mène aussi cette activité, si certains automobilistes sont compréhensifs, d'autres par contre les considèrent comme des drogués. « S’ils pensent que nous sommes des enfants bandits ou drogués, qu’ils sachent que ce n’est pas le cas. On se bat juste pour avoir notre pitance quotidienne», clame Moussa.

Les avis des clients diffèrent en la matière. Rencontrée un peu plus loin dans son véhicule, Mme Ouédraogo ne blâme pas ces jeunes-là qui tentent de s’en sortir. « Si tu ne veux pas qu’ils nettoient tes vitres, gentiment tu leur dis non. C'est vrai qu’ils harcèlent parfois les automobilistes, mais c’est le marché qu’ils recherchent aussi.» Et de préciser que cela résulte de l’échec des parents à garantir un avenir aux enfants et que l’Etat aussi a une part de responsabilité dans cette ‘’dérive’’car, toujours selon Mme Ouédraogo, ce travail n’est pas un gage d’avenir.

M. Bamogo est d’un tout autre avis ; il est exacerbé par l’attitude de ces jeunes et ne le cache pas. « Ces jeunes-là vraiment nous fatiguent. Dès que tu t’arrêtes au feu, ils sont là. Ils nous forcent quasiment la main car sans même demander ton avis, ils commencent à nettoyer ton pare-brise. Et si tu n’as rien à leur donner, tu fais comment ?» s’indigne-t-il. Pour lui, le mieux pour eux serait de trouver autre chose de « plus sérieux » à faire qui pourra assurer leur avenir. Par exemple, il propose que ces jeunes hommes apprennent un métier. « On ne va quand même pas tout mettre sur le dos de l’Etat ! Et les parents de ces jeunes-là, que font-ils ? » a conclu M. Bamogo.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

 

Voleur escroque par un maraboutAmidou, agent commercial de profession, marié et père de 5 enfants, a comparu ce mercredi 16 juin devant le Tribunal de grande instance (TGI)  de Ouagadougou pour abus de confiance et détournement d’argent.

Voici le déroulé des faits : courant 2019, David, patron d’une station d’essence de la place, est malade et confie la gestion de l’entreprise à Amidou, employé de ladite essencerie depuis 2013 et payé à 60 000 F le mois. David accuse Amidou d’avoir détourné 29 millions de F CFA appartenant à son entreprise. L'accusé, quant à lui, ne reconnaît que partiellement les faits qui lui sont reprochés. Il admet avoir dissipé 14 millions de F CFA et non 29. Sur l'argent disparu, 2 millions de F CFA, à l'en croire, auraient servi à soigner son frère malade. Le plus incroyable dans cette histoire, c’est qu’Amidou dit avoir été escroqué à hauteur de plus de 8 millions de F CFA par un marabout. Ce dernier lui aurait promis de multiplier cette somme. L'accusé précise  qu'il voulait faire fructifier l’argent pour pouvoir rembourser ses dettes qui s’élèveraient à 5 millions de F CFA.

Le procureur, pour sa part, s’est indigné de l’abus dont a fait montre le prévenu. « Comment être payé à 60 000 F et aller donner 8 millions de F CFA à un marabout pour les fructifier ? Pire, pour rembourser un crédit de 5 millions ?» interroge le magistrat.

Considérant Amidou coupable des faits d’abus de confiance et de détournement de fonds, le procureur a requis contre lui 60 mois de prison et 3 millions de F CFA d’amende, le tout ferme.

David, la victime, a demandé des dommages et intérêts de 32 millions de F CFA.

« Vous pensez que la vie est si facile que ça ? Vous volez plus de 29 millions et tout ce que vous avez à dire, c’est demander pardon », s'est indigné le président du tribunal qui s'adressait à l'accusé. Le tribunal a reconnu coupable Amidou des faits qui lui sont reprochés et l'a condamné à 60 mois d’emprisonnement et  3 millions de F CFA d’amende. Il l'a condamné également à payer la somme de 32 millions de F CFA de dommages et intérêts à David, le plaignant.

Amidou dispose de 15 jours pour interjeter appel du verdict s'il le désire.

A.S. M. K. (Stagiaire)

 

Introduction test oral recrutement denseignantsLancés le 9 juin 2021, les concours directs de la fonction publique burkinabè intéressent au plus haut point les jeunes diplômés, désireux de se libérer des griffes du chômage. Pour la session de recrutement 2021, des innovations ont été apportées, notamment l’introduction d’un test oral pour le recrutement des enseignants relevant du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN). Radars Info Burkina est allé à la rencontre d’André Eugène Ilboudo, enseignant et responsable d’établissement, pour mieux s’imprégner de cette mesure.

« Un enseignant, c’est une personne qui aide les autres à s’accomplir. Il transmet des connaissances, un savoir-être et un savoir-faire », a déclaré d’emblée M. Ilboudo. Pour lui, le métier d’éducateur est l'un des plus importants. « Ce sont eux (Ndlr : les enseignants) qui sont le socle de la société et qui préparent les hommes et les femmes de demain, donc leur tâche est irremplaçable », souligne-t-il. Les enseignants doivent avoir certaines aptitudes. Par exemple, ils doivent posséder une bonne élocution. Désormais, tout nouvel enseignant sera donc soumis à un test oral. Et André Eugène Ilboudo de faire remarquer que « l’enseignement fait partie des métiers qu’on dit de la parole. Les avocats, les prêtres, les journalistes, tout comme les enseignants, doivent avoir une élocution parfaite. Si vous avez une diction saccadée, si vous bégayez, vous ne pouvez pas être enseignant », martèle M. Ilboudo. Il ajoute que cette mesure existait avant mais sous une autre forme. « Avant si on prend le cas du primaire, pour être recrutés les candidats passaient par les écoles publiques ou privées où on vérifiait leur diction en leur donnant un texte à lire à haute voix», précise-t-il.

L’avènement du recrutement direct a fait sauter cette forme de vérification chez les enseignants. Selon André Eugène Ilboudo, la nouvelle mesure est la bienvenue. « Vous pouvez avoir obtenu  20/20 au test écrit, mais il faut qu’on vérifie si vous avez une bonne diction. C’est pourquoi cette mesure a été introduite », dit-il.

Chaque métier a ses servitudes et exige un minimum de vocation. « L’enseignement est un sacerdoce. Venir dans ce métier sans l’aimer est la pire des erreurs, car vous  risquez de vous retrouver dans une sorte de prison », affirme André Eugène Ilboudo.

Ce manque d’amour est fatal pour la transmission du savoir qui est capitale dans l’apprentissage. « Vous ne pouvez pas enseigner si vous n’avez pas l’amour et la volonté de transmettre la connaissance que vous avez », renchérit notre interlocuteur. Cependant, il note que cette mesure ne saurait être la solution à la baisse du niveau de l’éducation. « Cette mesure n’est pas prise pour la qualité de l’enseignement ; elle vise à mesurer l’aptitude de la personne qui veut enseigner », a-t-il conclu.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

Pratiques illicites intrantsL’utilisation des intrants chimiques dans l'agriculture est une question prégnante dans tous les pays d'intervention du réseau Inades-Formation. Dans le but de contribuer aux initiatives du gouvernement visant à renforcer la réglementation du secteur des intrants, à promouvoir des techniques d'agriculture durables et à lutter contre les pratiques illicites dans l'usage des intrants, le réseau Inades-Formation Burkina a donc procédé au lancement de la campagne « Conscience AlimenTerre » ce jour 11 juin 2021 à Ouagadougou.

Cette campagne « Conscience AlimenTerre », selon Mahamadi Nanéma, représentant du ministre de l’Agriculture à cette cérémonie de lancement, a pour objectif de contribuer à la concrétisation, dans les pays africains, du droit des populations à une alimentation suffisante, saine et durable. « C’est un projet salutaire qui mérite l’accompagnement de l’Etat », a-t-il déclaré.

Il est ressorti du discours du représentant du ministre que la campagne « Conscience AlimenTerre », dont le slogan est  « l’alimentation est un droit et manger, un vote », nous interpelle sur l’importance de nos choix alimentaires.

Selon la directrice générale d'Inades-formation Burkina, Aline Zongo, au sortir de cette séance de lancement, les acteurs vont, avec le comité national, définir une feuille de route qui précisera les étapes à suivre pour  mener à bien ce plaidoyer et cette éducation à la citoyenneté. Avant cette rencontre de lancement, Inades-Formation Burkina et ses partenaires avaient réalisé deux études, à savoir la situation des pesticides et la cartographie des acteurs du secteur des intrants agricoles.

Le lancement de la campagne « Conscience AlimenTerre » sera marqué par la restitution de l'étude sur la situation des pesticides et leurs alternatives au Burkina.

De nombreux acteurs de l'agriculture   ont pris part à cette rencontre. Au nombre de ceux-ci, on peut citer la Confédération paysanne du Faso (CPF), la Fédération nationale des organisations paysannes (FENOP), le Centre d'études et d'expérimentations économiques et sociales de l'Afrique de l’Ouest (CESAO) ainsi que la Plateforme d'actions pour la sécurisation des ménages pastoraux (PASMEP).

Bessy François Séni

Fixation cautionLa spéculation foncière et immobilière a fait son nid dans le tissu économique burkinabè ces dernières années. Aujourd’hui, devoir débourser jusqu’à 12 mois de loyer (dans certains cas) pour pouvoir poser ses meubles dans un nouvel appartement  semble la norme dans de nombreux pays, et cela n’obéit pas à des règles précises.

Au Burkina Faso, il y a des agences immobilières qui fixent les conditions de versement des cautions de façon unilatérale.  « Il n’y a pas que le droit du client qui compte ; il y aussi les exigences du bailleur qui ne peuvent être ignorées. Néanmoins, il y a toujours la possibilité de négocier les montants de la caution. Dans le cas contraire, aucune obligation ne peut être faite à quiconque », affirme Amidou Zongo, employé d'une agence immobilière.

« Lorsque vous vous engagez dans le secteur de l’immobilier, vous  découvrez des choses que vous ignoriez. Par exemple, des bailleurs  ont été victimes de certaines malversations. Si ce secteur d’activité est difficile à ce point,  c’est parce qu’il y a des antécédents », raconte cet employé.

Si certaines agences disposent d'un agrément en bonne et due forme  pour exercer librement leurs activités et s’acquitter de leurs obligations auprès des services des impôts, force est de constater que  d’autres exercent dans l’illégalité. « Sur le terrain, il y a des personnes qui sont souvent recrutées pour procéder à la recherche de clients. Dans le métier de promoteur ou d’agent immobilier, il n’y a aucune protection des différents acteurs tels que les bailleurs et les locataires», indique Hervé Congo, promoteur immobilier indépendant (aussi appelé démarcheur). Selon lui, il y a des cas où les agences immobilières ou les bailleurs exigent le paiement d’une année entière de loyer ou de caution. Toutefois, certains bailleurs acceptent de revoir à la baisse leur loyer.

Les démarcheurs sont disséminés dans toute la ville de Ouagadougou et semblent avoir des connexions. Un de nos interlocuteurs qui a souhaité garder l’anonymat nous a avoué : « Nous travaillons sous forme de réseaux. Si quelqu’un veut un certain type de maison et que tu n’es pas en mesure de lui trouver cela, tu peux recourir aux services d’une autre personne ».

Les prix élevés des cautions souvent fixés à la sauvette par les démarcheurs et propriétaires immobiliers ne sont pas de nature à faciliter le droit au logement. Alexis Traoré est étudiant. Il a préféré faire de la colocation avec des amis pour réduire ses charges en matière de loyer. « S’il faut trouver un démarcheur que tu vas payer pour la maison qu’il va te trouver et encore payer des avances colossales au bailleur, je crois qu’il est préférable de se débrouiller avec des amis en attendant », a-t-il renchéri.

Au Burkina Faso, l’article 26 de la loi 103-2015 /CNT dispose que le montant exigé pour la caution ou la garantie ne peut être supérieur à deux mois de loyer.

François Séni

 

AlimentationEn prélude au prochain Sommet mondial sur les Systèmes alimentaires, le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a animé une conférence de presse à Ouagadougou ce jeudi 10 juin 2021. Il s'est agi pour le ministre d’informer l’opinion de la tenue du 1er Sommet mondial sur les Systèmes alimentaires. Cette conférence a connu la présence des ministres de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, et des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga, du représentant du Fonds  des Nations unies pour l’agriculture (FAO), Dauda Sau, et de bien d’autres personnalités.

« Les systèmes alimentaires désignent tous les maillons de la chaîne allant de la production jusqu’à la consommation de produits sains, touchant ainsi tous les aspects de l’existence humaine », a défini d’entrée de jeu le ministre Salifou Ouédraogo. C’est donc face aux enjeux liés à la problématique de l’accès à une alimentation saine et équilibrée qu’en 2019, le Secrétaire général des Nations unies a lancé un appel en vue de la tenue d’un Sommet sur les Systèmes alimentaires et de l’ouverture d’un processus d’engagements, afin de libérer le pouvoir des aliments et de progresser vers la réalisation des 17 Objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies. « Premier du genre, ce Sommet, dirigé par le Secrétaire général des Nations unies, se veut une occasion unique de se concentrer sur la façon dont chaque être humain doit pouvoir manger des aliments nutritifs et sains », a expliqué Salifou Ouédraogo.

Le Burkina Faso a fait des progrès significatifs dans le domaine de l’alimentation, même si les défis restent énormes et en prélude au Sommet sur les systèmes alimentaires durables, le Faso tiendra une série de concertations nationales autour de trois grandes thématiques à savoir : comment s’assurer que les politiques nationales encouragent effectivement une production durable et une consommation d'aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population de notre pays ; comment les dynamiques de production, de transformation, de fortification, de conservation/stockage et de commercialisation garantissent une qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments au profit des populations ; quels sont les engagements de toutes les parties prenantes qui doivent favoriser de nouvelles actions et organisations de systèmes alimentaires résilients et durables au Burkina Faso, suivant une démarche inclusive. Foi du ministre de l’Agriculture, ces concertations avec les parties prenantes permettront de faire un diagnostic approfondi de notre système alimentaire actuel. « Cela permettra de relever les forces et faiblesses de notre système alimentaire, afin de nous permettre de prendre des engagements communs plus forts et plus équitables et d’identifier les réformes et actions nécessaires pour améliorer la résilience et la durabilité de nos systèmes alimentaires », a-t-il confié.

Présent à cette conférence, le ministre de la Santé s’est préoccupé de la situation sanitaire actuelle, qui freine les efforts du gouvernement. « Si nous arrivons à éradiquer cette pandémie du Burkina Faso, nous pourrons asseoir de meilleurs systèmes alimentaires », a affirmé le Pr Charlemagne Ouédraogo, avant d’ajouter que l’Etat burkinabè a perdu plus de dix mille milliards de FCFA à cause de la Covid-9.

Le représentant de la FAO, Dauda Sau, lui, a rassuré le gouvernement de l’appui financier que son institution va apporter ; ainsi, l’Etat burkinabè bénéficiera de plus de soixante (60) millions de F CFA comme aide de la part de la FAO pour ce Sommet qui se tiendra en septembre 2021 à New York, dans le cadre de la 76e   Assemblée générale des Nations unies.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

Numerique Dr ConvolboC'est dans une récente publication sur sa page Facebook que Dr Wendkuuni Moïse Convolbo, chercheur burkinabè vivant au pays du Soleil-Levant, a annoncé avoir reçu de l'office japonais des brevets d'invention cette reconnaissance. Radars Info est allé à sa rencontre pour en savoir davantage. Lisez plutôt !

Natif de Saponé, Dr Wendkuuni Moïse Convolbo vit en Asie depuis une dizaine d’années. Ayant à sa charge l’analyse des données clients d’une entreprise, c’est de là que lui est venue l’idée de cette invention. « Cette invention est venue d’une idée que j’avais expérimentée : celle de savoir anticiper sur les événements », nous dit-il.

Dans son invention, Dr Convolbo propose un module qui permet de prédire le comportement de l’utilisateur sur une plateforme digitale : le ‘’Retail/E-Commerce’’. Le chercheur explique que ce brevet propose d'utiliser les données historiques pour prédire le comportement humain en temps réel, pendant que l’utilisateur est sur la plateforme, à l'aide de l’intelligence artificielle. « Donc chaque fois qu’un client ou utilisateur entre dans une plateforme, on peut savoir quelles sont ses intentions, anticiper sur là où il va ainsi que sur ses faits », précise Dr Convolbo.

Véritable chef-d’œuvre artificiel, ce brevet est dénommé en anglais ‘‘pathinder’’, ce qui signifie ‘’retrouver mon chemin’’. « Retrouver mon chemin parce que l’analogie que je fais, c’est que quand on entre dans une boutique on traverse des sillons. A travers ses sillons on peut savoir par où on est passé ; savoir qui a acheté et qui n’a pas acheté (…) donc il s’agit pour nous de voir qui a la démarche de quelqu’un qui va acheter et qui a la démarche de quelqu’un qui est venu pour visiter », précise Dr Wendkuuni Moïse Convolbo. « Imaginez que vous soyez un marqueteur ; vous avez, ce faisant, la possibilité de savoir quand quelqu’un entre et sort ; qu’est-ce qu’il a fait dans la boutique ; s’il va acheter ou pas ; imaginez toute la puissance que vous tenez entre vos mains si vous avez un tel outil », explique M. Convolbo. Et de préciser que là où il y a un comportement humain en jeu, il y a la possibilité de collecter des données en utilisant cette technologie à titre de prédication. « C’est un brevet qui traite du comportement humain, il y a beaucoup d’application qu’on a pu inclure dans le brevet allant jusqu’à la cybersécurité, aux fraudes, etc. », ajoute-t-il en sus.

 « La particularité de cette invention est qu’elle est évolutive et arrive à faire des prédictions avec une haute précision, même avec peu de données », confie Dr Convolbo.

« On a expérimenté cette invention en dehors de ce qui est digital, dans une boutique traditionnelle, et l’application a toujours donné de bonnes précisions », conclut le chercheur Dr Wendkuuni Moïse Convolbo.

En rappel, Dr Wendkunni Moïse Convolbo a travaillé avec le ministère de la Fonction publique dans le cadre de la digitalisation de l’administration publique, notamment sur la plateforme des concours en ligne.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

 

Modernisation administration publiqueEn lançant la modernisation de l’administration à travers le ministère de la Fonction publique, l’Etat burkinabè a fait des réformes qui incluent l’utilisation de la technologie pour alléger la charge des fonctionnaires qui rendent le service public. C’est en tout cas ce qu’affirme le Dr Wendkuuni Moïse Convolbo, chercheur en intelligence artificielle.

Selon ce Burkinabè vivant au Japon, c’est après avoir réfléchi et mûri l’idée que les autorités burkinabè ont eu la clairvoyance d’impliquer la diaspora dans la réforme de l’administration publique. « Impliquer la diaspora dans cette réforme signifie aller à la rencontre de ceux qui sont dans le domaine de cette modernisation et demander leur contribution en termes de transfert de compétences », a-t-il précisé.

« Nous avons eu la chance d’être retenus par le premier responsable de ce département ministériel, qui nous a exprimé son besoin de moderniser l’administration. Il nous a mis en contact avec les acteurs locaux et nous avons travaillé en symbiose pour participer au développement de la mère patrie », a-t-il souligné.

Dr Wendkuuni Moïse Convolbo pense que l’utilisation des outils informatiques doit être un vecteur, voire un multiplicateur, du développement en Afrique. « Cela nous permet de gagner en temps, en énergie, en économie et en efficacité. Ceux qui l’ont bien compris ont commencé leur transformation digitale il y a très longtemps », précise le chercheur.

« C’est une opportunité parce que l’évolution de la technologie est fulgurante. Par exemple, c’est après plusieurs années que nous avons accepté la radio et la télé mais avec Internet, cela s’est fait en moins de dix ans », conclut Dr Wendkuuni Moïse Convolbo.

Bessy François Séni

 

concours directs 2021Le directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat (AGRE), Oumarou Toé, a tenu un point de presse ce jeudi 3 juin à la salle de conférences du Service d’information du gouvernement (SIG). Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour objectif de donner des détails sur l’organisation des concours directs de la Fonction publique, session 2021, et d’évoquer les principales innovations introduites cette année.

« Au cours de l’année 2021, il sera organisé 56 concours directs : 48 à épreuves de Questions à choix multiples (QCM) et 8  à épreuves classiques », a déclaré d’entrée Oumarou Toé.

Pour ce qui est des inscriptions, M. Toé affirme qu’elles se dérouleront en deux étapes. « L’inscription en ligne à ces concours se déroulera en 2 phases : du 6 au 15 juin 2021 les concours de niveau supérieur ou égal au baccalauréat et du 14 au 23 juin 2021 les concours de niveau BEPC », a-t-il précisé.

Les concours professionnels ne sont pas en reste, puisqu’ils auront lieu également. « Un total de 154 concours professionnels

Sera organisé avec 124 concours dont la composition se déroulera en ligne, dans le centre unique de Ouagadougou, contre 87 concours en 2020, soit un taux d’accroissement de 42,52% », a détaillé Oumarou Toé. Et de préciser que les inscriptions aux concours professionnels ont déjà débuté sur la plateforme « econcours » y dédiée. «Les inscriptions en ligne pour les concours professionnels ont débuté depuis le 15 mai et se poursuivront jusqu’au 5 juin 2021 à 23 h 59 mn. A la date d'hier 2 juin 2021 à 23h 59mn, le nombre de candidatures reçues en ligne s’élevait à 28 464 », a poursuivi le patron de l’AGRE.

Pour cette session de recrutement direct organisée par l’Etat, des innovations ont été introduites. A ce propos, on peut citer « l’introduction de la phase orale dans tous les concours directs de recrutement de professeurs relevant du MENAPLN ; la poursuite de l’organisation de concours exclusivement au profit des personnes vivant avec un handicap ; la poursuite du paiement électronique des rétributions afférentes aux différentes activités des concours, via la mise à disposition de portefeuilles électroniques ; le renforcement du partenariat avec les opérateurs de téléphonie pour fluidifier le système de paiement lors des inscriptions en ligne ; la réforme de l’AGRE avec surtout la mise en place d’une direction chargée notamment de la Gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences (GPEC) ». L’une des innovations évoquées en sus concerne les salles de composition de concours en ligne et à ce propos, M. Toé a donné des précisions. «Pour accroître notre parc informatique, le ministère de la fonction publique a prospecté cette année de nouveaux sites tels que l’Université Aube nouvelle (UAN) et l’Institut africain de management (IAM/Ouaga) qui vont également abriter les compositions en ligne, en plus des sites de l’ENAM et de l’université Joseph Ki-Zerbo. Nous avons aussi bénéficié de l’accompagnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec des kits de 200 ordinateurs portables », confirme-t-il. « L’administration des épreuves en ligne débutera le 10 juin 2021 par les concours professionnels des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes spécialistes. Ensuite, interviendront les autres concours professionnels à partir du 15 juin 2021. Quant aux concours professionnels déconcentrés pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) et du ministère de la Santé, ils se dérouleront dans les 13 chefs-lieux de région à partir du 4 juillet 2021 », a-t-il indiqué.

« L’administration des épreuves écrites des concours directs est prévue au mois d’août. A l’issue de cette phase, interviendront immédiatement le scannage des copies et les corrections électroniques des concours à épreuves QCM et les délibérations des résultats puis, au terme des délibérations, les candidats admissibles aux concours professionnels et directs seront classés par ordre de mérite, suite aux corrections et délibérations des jurys », ajoute le DG de l’AGRE pour ce qui est des concours directs.

Pour clore son propos, Oumarou Toé a indiqué que ces innovations visent, entre autres, la réduction des risques d’erreurs et à minimiser les coûts d’organisation desdits concours. « Ces innovations s’inscrivent dans le cadre de la réforme de la Fonction publique en cours au Burkina Faso, visant la dématérialisation intégrale des actes de gestion et la rapidité dans le traitement des dossiers par la simplification des procédures », a-t-il conclu.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

 

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