vendredi 22 novembre 2024

influ uneLe métier d'influenceur web est de plus en plus en vogue en Afrique de façon générale et particulièrement au Burkina. Qu'est-ce qu'un influenceur web ? Comment le devient-on ? Quelles sont les opportunités qu'il offre en termes d'emplois ? Yékiremi Abdias Farma est web entrepreneur, consultant en communication digitale, cofondateur de FasoDigital.com. Il nous donne des précisions sur le sujet.

Le terme d' « influenceur web », selon Abdias Farma, renvoie à une personne qui, au fil du temps, a bâti une audience sur les réseaux sociaux et arrive à influencer les habitudes et comportements  et même la communication de cette audience. On pourrait aussi le définir sous deux angles. Un influenceur, dans la culture numérique et plus particulièrement celle du web et des plateformes de contenu et de réseautage social, est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d'être un relais d'opinion influençant les habitudes de consommation dans un but de marketing. Il est sollicité par les marques, les entreprises afin d’améliorer leur communication, ainsi que dans le cadre d’actions publicitaires. Abdias Farma explique que l'influenceur web travaille majoritairement sur les réseaux sociaux en influençant (d'où le vocable qui le désigne) de nombreux abonnés à travers leur compte Instagram, TikTok ou encore leur chaîne YouTube. Les influenceurs sont des créateurs de contenu multimédia. Ils se mettent en scène pour promouvoir des produits, décrivent, écrivent et partagent leur quotidien avec leur communauté via différents supports : articles de blog, publications Instagram, vidéos YouTube, stories ou encore vidéos ou photos Snapchat. L’influenceur a, en outre, un rôle d’intermédiaire entre les entreprises et leurs potentiels clients. Autre définition, un influenceur est une personne qui utilise un blog personnel et/ou tout autre support (forums, réseaux sociaux et communautés) pour diffuser ses opinions auprès des internautes et qui est capable d'influencer ces derniers en modifiant leurs modes de consommation.

L'influenceur est le plus souvent un particulier, même s'il est parfois sollicité par des entreprises à des fins commerciales ou publicitaires. Il peut ainsi agir en tant qu'ambassadeur d'une ou de plusieurs marques ou pour son propre compte. Son pouvoir d'influence dépend de sa popularité, de son expertise sur un sujet donné et de l'étendue de sa cible (followers, fans, abonnés).

"Il faut distinguer l’audience de influence", précise Abdias Farma avant d'ajouter :"On peut avoir une forte audience sans pour autant être influent". Et de préciser que l'audience est liée à une communauté entière qui suit l'influenceur web, l'écoute, adopte son idéologie et sa façon de voir les choses. L'influenceur, quant à lui, va jusqu'à amener cette communauté à changer ses habitudes et comportements en matière de consommation.

influ 2Les réseaux sociaux constituent-ils une alternative au problème d’emploi des jeunes au Burkina Faso? Abdias Farma répond à cette question par l'affirmative.  "Nous sommes dans un monde où on ne peut pas exclure l'influence du web. Les réseaux sociaux permettent aujourd'hui à des milliers de jeunes, surtout des jeunes entrepreneurs,  de promouvoir leurs activités sur les plateformes digitales. Ils apparaissent comme une alternative pour permettre à tous les promoteurs, aux porteurs de projets et qui n'ont pas les moyens de communiquer à travers les médias traditionnels où la communication est beaucoup plus coûteuse, à les utiliser comme une alternative", a-t-il affirmé. Pour lui, les réseaux sociaux permettent aux jeunes de créer de la richesse en valorisant ce qu'ils ont comme potentiel. "Quand on prend des métiers comme le web influenceur, le community manager, le webmaster, ce sont des métiers qui ont connu une réelle explosion grâce à l'avènement des réseaux sociaux et ils contribuent à diminuer le nombre de jeunes chômeurs au Burkina Faso", a-t-il précisé.

Selon Abdias Farma, le Burkina Faso compte des influenceurs web même si certains ont toujours besoin d'une formation approfondie. "Parmi les influenceurs web au Burkina Faso, on peut citer Alino Faso, Milie Marta, Géraldina, MamSank. Ils sont nombreux et on ne peut pas tous les citer", a ajouté notre interlocuteur.

Le jeune web entrepreneur invite à faire la différence entre un activiste des réseaux sociaux et un influenceur web. L'activiste se démarque par ses prises de positions politiques et idéologiques, ce qui n'est du tout le cas de l'influenceur web. Abdias Farma a évoqué le cas des artistes qui ont une forte audience construite à travers leur talent et leur art. Le fait que ces derniers parviennent à influencer un grand nombre de personnes suscite beaucoup d'interrogations. "Ceux cités plus haut peuvent être considérés comme les influenceurs web au Burkina Faso. Déjà, on peut les encourager à se former davantage et encourager les annonceurs à leur faire confiance et à passer par eux afin d’atteindre plus de monde", a-t-il recommandé.

Le métier d'influenceur web n'est pas sans dérives. Le constat, selon Abdias Fatma, est qu'au Burkina Faso les gens utilisent les réseaux sociaux de façon amateur. La communication web, c'est un domaine à part entière. Il y a des influenceurs qui ne savent pas les règles de publicité de Facebook et chaque fois leurs pages sont confrontées à des problèmes. Ils sont interdits de publier, de commenter parce qu’ils ont enfreint certaines règles de publicité de Facebook. On déplore vraiment ce manque de professionnalisme. Ce n'est pas parce Facebook est facilement accessible qu'on peut tout se permettre. Tout le monde peut créer une page Facebook mais il y a beaucoup d'autres aspects. Il faut avoir une formation pour pouvoir utiliser toutes les fonctionnalités des réseaux sociaux pour ne pas être chaque fois bloqué par ce réseau social.

A tous ceux qui veulent embrasser le métier d'influenceur, Abdias Farma fait remarquer que c'en est un comme tous les autres. Il suffit donc à ces derniers de le vouloir. "Il y a néanmoins certaines qualités qu'il faut avoir. Il faut être capable de bâtir une forte audience, c'est-à-dire pouvoir amener beaucoup de personnes à s'abonner à un compte réseau social, des personnes qui te suivent et qui s'intéressent à ce que tu fais. Sur cette base, on peut arriver à un moment donné à s'ériger comme influenceur à travers la production d'une spécialité, la défense d'une idéologie ou en développant un talent qu'on a et qui intéresse les autres. Ces personnes vous suivront en permanence sur Internet pour connaître votre actualité", a conclu M. Farma.

Bessy François Séni

 

famll uneLe ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a tenu ce jeudi 22 avril à Ouagadougou une conférence de presse avec pour objet le retour en famille de 25 enfants talibés interceptés par les forces de sécurité.

La Brigade régionale du centre pour la protection de l’enfant a intercepté courant avril 25 mineurs, selon un communiqué de la direction de la Communication du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire. Ces enfants auraient quitté Kombissiri pour Natiabou (Fada N’Gourma) et c’est grâce au signalement de personnes de bonne volonté qu’ils ont été interceptés.

Comme la plupart des villages de l’est du Burkina, Natiabou est en proie à l’insécurité. Agés de 10 à 14 ans, selon Laurence Ilboudo Marshall, « ces enfants étaient embarqués cachés dans un camion qui transportait des vivres ».  A en croire la ministre, c’est une preuve de la « mauvaise foi de ces personnes qui auraient pu mettre en péril la vie de ces enfants et leur avenir ». famllMais, assure-t-elle, ces mineurs ont été urgemment pris en charge et leur retour en famille se fera avec « un accompagnement en fonction des besoins de chaque enfant ».

Notons que pour s’assurer du suivi de ces enfants, des précautions ont été prises. Des fiches d’engagement ont, par exemple, été remises à chaque parent. « Les enfants ont été fichés et les forces de l’ordre sont aux aguets au cas où ils quitteraient leur circonscription d’origine », a confié la ministre.

En rappel, depuis le 1er janvier 2021, 101 enfants ont été interceptés à l’entrée de la ville de Ouagadougou. Cela traduit la vulnérabilité des enfants et ce fut le lieu pour Laurence Ilboudo Marshall d’inviter les parents à plus de responsabilité et de suivi des enfants. « Je lance un appel à tous les acteurs engagés dans la lutte à redoubler d’efforts afin d’assurer aux enfants une protection continue », a conclu la ministre Laurence Ilboudo Marshall.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

handi uneHandicapé depuis sa naissance, Inoussa Barry a choisi de ne pas s’apitoyer sur son sort et de se rendre utile à la société. Ainsi, plutôt que de faire la manche, il régule la circulation routière. La rédaction de Radars Info Burkina est allée à la rencontre de ce battant. Lisez plutôt.

En véritable agent de la sécurité routière réglementant la circulation, Inoussa Barry manie son sifflet avec dextérité ; un peu comme un chasseur le ferait avec son arc. Posté à un carrefour d’un quartier populaire de Ouagadougou appelé Tanghin, le jeune homme n’a pas de complexe.

« Les embouteillages à certaines heures de la journée occasionnent de nombreux accidents. C’est fort de ce constat que j’ai décidé de réguler bénévolement la circulation afin de contribuer à faire baisser le nombre d’accidents », nous a dit Inoussa. « Ma récompense, c’est quand je vois les gens circuler dans la sérénité. C’est cela mon salaire et mon slogan, c’est ‘’Zéro goutte de sang sur la route’’», nous confie-t-il, jovial.

handi 2A en croire notre interlocuteur, cette activité, il la pratique de façon bénévole depuis plusieurs années. Et de préciser que jusqu’à présent, il n’a bénéficié d’aucun appui des autorités. « Je vis essentiellement des dons de certaines bonnes volontés», nous a-t-il affirmé.

Jean Kouraogo, un résident du quartier Tanghin, ne tarie pas d’éloges à l’endroit du jeune handicapé. « Depuis que j’habite ce quartier, il est présent chaque jour pour réguler la circulation ; il doit être encouragé », estime M. Kouraogo. Souvent confronté à des difficultés, Inoussa Barry ne manque pas d’appeler les bonnes âmes à la rescousse. « Il arrive que mon vélo tombe en panne et que j’aie du mal à rallier le carrefour pour me rendre utile. Mon souhait, c’est donc d’avoir un vélo neuf, ce qui facilitera mes déplacements », tel est le cri du cœur d’Inoussa Barry.

Sié Mathias Kam (Stagiaire)

prices uneDébuté le 13 avril dernier, le mois de ramadan est une période de grande consommation de denrées alimentaires. Ce moment coïncide avec une flambée des prix des produits de première nécessité. C’est un phénomène récurrent qui mérite des éclaircissements. C’est pourquoi Radars Info Burkina a tendu son micro au président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) pour en savoir davantage sur le sujet.

« Le rôle de la ligue n’est pas de réprimer », affirme d’entrée de jeu le président de la LCB, Dasmané Traoré, qui confirme la montée des prix sur le marché. Et cela, en pleine crise sanitaire marquée par la fermeture des frontières, combinée à une forte demande des produits de première nécessité, notamment en ce mois de ramadan. Cette demande coïncide avec une flambée des prix, un phénomène auquel on assiste chaque année. La ligue des consommateurs du Burkina (LCB) s’offusque de ces augmentations anarchiques des prix et jette la pierre à l’État qui, selon le président de ladite ligue, devrait « jouer son rôle régalien en assurant la protection du consommateur ». prices 2L’augmentation récente des prix du carburant n’est pas la cause principale de la hausse des prix des denrées, mais s’explique par  l’absence de l’Etat en matière de plafonnement des prix sur l’étendue du territoire national, affirme le président de la LCB. « Cette augmentation peut être liée au contexte international, vu que la majeure partie des produits que nous consommons viennent de l’extérieur, mais qu’à cela ne tienne, on doit veiller à ce que les augmentations ne soient pas tous azimuts et si augmentations il y a, que celles-ci soient plafonnées », martèle notre interlocuteur.

Rencontrée dans sa boutique de vente, Boukary Kiéma accuse les grossistes et dit suivre la tendance, qui lui impose, pour ainsi dire, l’augmentation car d’après lui, « si le prix des produits en gros augmente, leur prix au détail augmente aussi nécessairement ». Et c’est au bout du compte le consommateur qui trinque. La Ligue des consommateurs du Burkina attire l’attention de l’autorité et l’invite à réprimer les cas de fraude. Elle rappelle qu’elle n’est certes pas un organe de l’administration, mais se doit d’assister le consommateur pour éviter qu’il soit floué par les commerçants sans foi ni loi.

Le ministère du Commerce, quant à lui, assure que depuis le 9 avril 2021 des actions sont menées sur le terrain pour réprimer les cas de fraude et d’augmentation anarchique des prix des produits. « Un communiqué relatif aux résultats sera communiqué dans les jours à venir », a déclaré  à ce propos Parfait Silga, directeur de la Communication et de la Presse ministérielle (DCPM) du département du Commerce.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

insc uneConfrontés à de récurrentes scènes d’attaques à main armée causant des pertes en vie humaine et des dégâts financiers et matériels importants, les gérants et gérantes de boutique Orange money de la ville de Ouagadougou sont devenus la cible de malfaiteurs. Quelles solutions alors trouver pour contrer ce phénomène qui prend de l’ampleur ? Radars Info Burkina est allé à la rencontre des premiers concernés, à savoir des gérants et gérantes de boutiques.

Selon Alain Traoré, dit Alino Faso, l’une des solutions serait d’avoir « un coffre-fort de dépôt » dans son agence Orange money afin de sécuriser le bien financier. Rencontrée dans sa boutique équipée d’une caméra de surveillance, Reine Nikiéma nous confie avoir sans cesse la trouille d’apprendre qu’une boutique de transfert d’argent a été braquée. Ce n’est pas pour l’argent qu’elle s’inquiète mais pour la vie des gérants, car sans vie l’argent n’est rien, se justifie-t-elle. « Il faut que les patrons songent à engager des agents de sécurité pour veiller sur nous », suggère-t-elle.

insc 2Plus loin, nous rencontrons Amina Compaoré qui évoque les difficultés financières des patrons à prendre des agents de sécurité. A son avis, la solution serait de fermer ces boutiques plus tôt. « La fermeture des boutiques de transfert d’argent entre 16h et 18h pourrait être la solution, vu que la quasi-totalité des braquages dont elles ont été l’objet se sont déroulés la nuit », recommande notre interlocutrice.

Outre ces solutions structurelles, Alice Nana estime qu’il faudra qu’un jour la circulation des billets de banque soit limitée et que les achats électroniques prennent le dessus. Selon elle, cela va peut-être augmenter le chômage, certes, mais pour la sécurité de tous, « il faut qu’on arrive à un moment où même pour faire un achat de 100 F, on procède par voie électronique. Cela évitera à coup sûr les braquages  ».

Sié Mathias Kam (stagiaire)

perturb oneaSuite à des problèmes techniques liés à la fourniture d' énergie occasionnant une sollicitation excessive des groupes électrogènes de nos stations,  des baisses de pression voire  des coupures d'eau sont observées dans  les localités  de Ouagadougou, Pabré et Ziniaré.

Les équipes techniques de l' ONEA sont à pied d’œuvre pour rétablir la situation dans les meilleurs délais.

L'ONEA s' excuse auprès  de son aimable clientèle pour les désagréments causés par cette situation.

Département Communication

220, Avenue de l’ONEA

 Contact centre d’appels : 80 00 11 11.

atl uneL'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) a organisé ce jeudi 15 avril 2021 à Koudougou un atelier de restitution sur le thème « Le Relevé bimestriel (RBM), perspectives pour améliorer la satisfaction des clients ». Plusieurs recommandations ont été faites au cours de cette rencontre pour mettre fin à une crise qui n’a que trop duré.

Les participants ont fait les recommandations suivantes qui ont été adoptées : la mise en œuvre après une analyse comparée entre le Relevé bimestriel actuel, celui avec révision des tranches à la hausse, et enfin celui avec la consommation répartie sur deux mois. Les travaux de groupe et la restitution en plénière ont retenu le Relevé avec la consommation répartie sur deux mois comme alternative crédible au scénario actuel. Le groupe a aussi retenu l'élaboration et la mise en œuvre d'outils modernes et fiables de relevés sur le terrain au regard du nombre élevé de plaintes liées au processus de relevé et de facturation ; le développement d'un plan de communication adéquat pour permettre une adhésion du public à tout nouveau système de relevé et de facturation en raison du fait que beaucoup de difficultés soulevées par les consommateurs sont plutôt liées à des incompréhensions et que les plaintes qui en découlent ont sérieusement écorché l'image de l'ONEA, pour ne citer que celles-là.

atl 2Se fondant sur les recommandations faites à cette rencontre, Frédéric François Kaboré, directeur général de la nationale de l’eau, a affirmé que le relevé bimestriel serait appliqué avec un paiement de la consommation répartie sur deux mois. « Nous allons relever une fois tous les deux mois, diviser cette consommation par deux et appliquer le tarif en cours », a-t-il précisé.

atl 3Interrogé sur la question, Ousseni Ouédraogo, juriste, secrétaire général de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), s'est prononcé sur l'avenir de la très contestée mesure. Pour lui, la question du relevé bimestriel proposé par l'ONEA à l’état actuel sera un peu mise aux oubliettes.

De l’avis de Madi Ouédraogo, représentant du Balai citoyen, cet atelier est le bienvenu parce que depuis des mois, les citoyens ont constaté des difficultés au niveau de la facturation. Le Balai citoyen avait entamé des démarches auprès des responsables de l’ONEA afin de comprendre les choses. A l’époque, le mouvement avait fait des recommandations afin que l’ONEA allège les souffrances des populations.

Le présidium de cet atelier de restitution était composé de Frédéric François Kaboré, directeur général actuel de l’ONEA, de Lamine Kouaté, ancien directeur général de l’Office, et du Pr Serge Théophile Balima, modérateur.

Bessy François Séni

arden uneL’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a tenu ce jeudi 15 avril 2021 à Ouagadougou une conférence de presse. Les échanges avec les hommes de medias ont porté principalement sur 3 points : l’élection du président de l’Unapes-B au poste de président de l’Internationale des parents d’élèves (IPE), les réformes en cours sur le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et le baccalauréat et, enfin, la gestion des Association des parents d’élèves (APE).

S’agissant du premier point à l’ordre du jour, les échanges ont porté sur l’élection d’Hector Ardent Ouédraogo, lors du congrès constitutif de l’internationale des parents d’élèves tenue à Dakar (Sénégal), comme président de l’Internationale des parents d’élèves et d’étudiants (IPE). Selon le président Hector Ardent Ouédraogo, cette élection sonne comme une consécration pour l’éducation burkinabè, confrontée aux dures réalités du terroriste. « Le dur labeur des uns et des autres a permis de faire connaître hors de nos frontières l’Unapes-B et les activités qu’elle mène », a-t-il ajouté.

Notons qu’avant la création officielle de l’IPE, Hector Ardent Ouédraogo était le coordonnateur de cette structure qui se mettait en place et, de l’avis du secrétaire général de l’Unapes-B, « c’est une confirmation ». Pas encore investi, Hector Ardent Ouédraogo assure que les concertations se poursuivent avec les autorités et les associations des pays membres pour la cérémonie d’investiture à Ouagadougou du président de l’IPE. « La date vous sera communiquée au moment venu », conclut-il. En rappel, l’Internationale des parents d’élèves (IPE) s’est fixé pour mission d’œuvrer à offrir les meilleures conditions d’études et de formation aux jeunes dans les pays membres afin qu’ils puissent s’insérer facilement dans le monde du travail et participer activement au développement de leur pays. L’IPE regroupe plusieurs pays de tous les continents.arden 2

S’agissant du deuxième point, en l’occurrence les réformes en cours sur le BEPC et le baccalauréat, entreprises par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MANAPLN) qui fait couler beaucoup d’encre, la faîtière des associations de parents élèves invite tous les acteurs impliqués dans le fonctionnement du système éducatif burkinabè à la sérénité et au calme. « L’Unapes-B suit avec beaucoup d’attention et grand intérêt les réformes en cours », a affirmé le président de l’Unapes-B, Hector Ardent Ouédraogo. En effet, toujours selon M. Ouédraogo, l’Unapes-B prend acte des clarifications apportées par les ministres Stanislas Ouaro et Alkassoum Maïga, qui a permis de ramener le calme dans les établissements ainsi que la reprise des cours sur l’ensemble du territoire national. Mieux, nous confie toujours le président de la faîtière de parents d’élèves, ils sont sorti rassurés, à l’issue des rencontres avec les départements ministériels concernés, que « les enfants ne sont pas envoyés à l’abattoir ». C’est dire donc que l’Unapes-B a une position claire sur l’éducation des enfants dans le pays. « Les assises de l’éducation nationale clarifieront tout cela », a ajouté Hector Ardent Ouédraogo.

En ce qui concerne le dernier point de la conférence, à savoir la gestion des Associations des parents d’élèves (APE), le président s’est voulu clair : « Sans les APE, les établissements ne fonctionneraient pas dans le contexte du Burkina Faso. » Et de poursuivre : « Les APE sont ce que les parents d’élèves veulent qu’elles soient ». Il invite les parents, les professeurs et les élèves à dénoncer sans attendre ceux qui ont oublié que la mission des APE est de servir les élèves et étudiants et non se servir eux-mêmes. Les fonds collectés par les APE servent à financer des activités bien précises au nombre desquelles les infrastructures scolaires, la prise en charge des enseignants vacataires, l’acquisition de matériel didactique de craie, de tables-bancs, d’ordinateurs et la prise en charge des prix d’excellence des meilleurs élèves. Hector Ardent Ouédraogo a terminé en invitant « les parents d’élèves à payer leurs frais APE » pour le bon fonctionnement des établissements scolaires.

En rappel, 60% des fonds APE sont réservés au fonctionnement de l’association et les 40% restants à la gestion des établissements.

Mathias Sié Kam (stagiaire)

ladjLa communauté musulmane au Burkina Faso a entamé depuis le 13 avril le mois du jeûne Ramadan. Durant 30 jours, les fidèles seront amenés à se plier aux exigences de l’un des cinq piliers de l'islam à travers des privations. Comment ces derniers doivent-ils s’y prendre pour réussir leurs engagements ? Pour répondre à cette question, nous avons rencontré pour vous Alidou Ilboudo, imam et responsable du Centre culturel islamique de Ouagadougou.

« Le jeûne pour nous est un acte d'adoration qui se fait durant le mois de Ramadan. Il est important parce que le jeûne du ramadan fait partie des cinq piliers de l'islam et cela fait partie des fondements essentiels de la religion musulmane et comporte beaucoup de vertus et l'homme s'éduque par la privation pour s'approcher de Dieu », c’est par ces mots que l’iman Alidou Ilboudo introduit son explication.

Selon l’imam, le but de la privation, c'est de conduire l'être humain à savoir que rien n'est indispensable dans sa vie si ce n'est Dieu. « L’'homme apprend à se priver de nourriture, de boisson, de tout plaisir charnel pour libérer son corps matériel de la domination extérieure et vient se purifier devant Dieu », explique-il.

Il a ajouté que le jeûne vise à amener le musulman à la piété, à la crainte révérencielle d’Allah en choisissant de se priver de ce à quoi il avait droit tous les jours. « Ce n'est pas une souffrance pour le musulman mais une épreuve qui rappelle à tous que les épreuves font partie de la vie », précise le guide religieux.

Il a par ailleurs indiqué que certaines catégories de personnes sont exemptées de jeûne. Il s’agit notamment des personnes malades, des femmes allaitantes et des personnes soumises à des déplacements fréquents. Le fidèle musulman doit, durant le temps de jeûne, prendre un petit repas avant le lever du soleil et un repas à la rupture. « Le croyant doit recentrer ses activités sur l'essentiel au regard de la canicule. Il faut éviter de s'exposer au soleil pour ne pas être déshydraté et mettre sa santé en danger. Le croyant doit essayer de revoir son emploi du temps pour s'accorder un temps de louange. Il doit aussi dormir tôt pour pouvoir récupérer le lendemain », a-t-il recommandé.

« Ceux souffrant des maladies chroniques ne sont pas tenus au jeûne, mais ils doivent payer en nourriture en compensation des jours de jeûne. En ce qui concerne les malades temporaires comme les paludéens, ils peuvent continuer le jeûne après rétablissement. Les enfants pas encore pubères, quant à eux, sont dispensés du jeûne. On leur apprend à jeûner. Certains peuvent rester sans manger jusqu'à 11h, d'autres jusqu'à 14h, surtout ceux dont l'âge varie entre 8 et 9 ans. Pour les plus grands, ils peuvent le faire sur deux jours ; tout cela consiste à les entraîner au jeûne », conclut l’imam Alidou Sawadogo.

Bessy François Séni

snt uneElément important du patrimoine culturel, la médecine traditionnelle a toujours été la source de santé primaire de la majeure partie de la population africaine en général et burkinabè en particulier. Selon Mariam Yougbaré, tradi-thérapeute, cela est dû au fait que « les médicaments traditionnels sont un héritage que nos ancêtres nous ont légué ».

Reconnue par le ministère de la Santé, la médecine traditionnelle contribue à la prise en charge des nombreux malades qui bien souvent non pas accès à la médecine moderne, jugée trop coûteuse. Selon Mme Yougbaré, « l’essentiel est que la guérison soit au bout ». A l’en croire, la capacité de soigner avec la médecine traditionnelle est un héritage qui lui a été légué par ses parents. « La transmission de ce savoir se fait par génération et par initiation. On ne devient donc pas du jour au lendemain guérisseur ; au préalable, il faut acquérir des connaissances fournies par les ancêtres et la nature », explique-t-elle avant d’ajouter : « La nature ne ment pas. »

snt 2Véritable pharmacie traditionnelle, les locaux de cette tradi-thérapeute accueillent des personnes de toutes les catégories sociales à qui elle propose des médicaments contre l’asthme, l’hypertension artérielle, les ulcères, le diabète, les hémorroïdes, etc.

La plupart des patients satisfaits ne manquent pas de revenir chez la guérisseuse.  «C’est une joie pour nous de voir un patient revenir nous dire que grâce à nos produits il est guéri», nous confie-t-elle. Ernest Yonli, l’un des patients que nous avons trouvé sur place, nous raconte comment il a connu cette tradi-thérapeute.  «C’est mon épouse qui m’a recommandé d’aller la voir, car je souffrais d’ulcères », nous dit-il.

Selon les témoignages recueillis sur le terrain, les produits de Dame Yougbaré sont accessibles à tous.  «Je vends souvent mes produits à un franc symbolique, et c’est après guérison que les clients me donnent ce qu’ils peuvent », conclut-elle.

Mathias Sié Kam (stagiaire)

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