lundi 25 novembre 2024

mainan uneLe Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT), en collaboration avec Djongo diffusion, était face à la presse le vendredi 5 mars 2021 à Ouagadougou. Lors de cette conférence de presse, il était question de présenter la chanson collective intitulée « Agir maintenant » au grand public afin de lutter contre la malnutrition.

Une personne sur 3 serait touchée par la malnutrition dans le monde et environ 45% des enfants de moins de 5 ans qui meurent en ont été victimes. Fort de ce triste constat, le Réseau de la société civile pour la nutrition au Burkina a initié un programme de mobilisation et de sensibilisation pour mieux lutter contre la malnutrition. Pour réussir ce programme, le RESONUT a eu recours aux compétences de Bil Aka Kora de Djongo diffusion comme directeur artistique, qui a formé un collectif d’artistes burkinabè. De ce projet artistique est né un single intitulé « Agir maintenant ».

Selon Valentine Bakyono, présidente du conseil d’administration, elle tire une grande satisfaction du travail abattu par ledit collectif. « Le résultat est vraiment impressionnant et on imagine le travail qui a été nécessaire pour arriver à cela. Cette chanson va servir d’outil de plaidoyer pour faire bouger les lignes contre la malnutrition au Burkina Faso et, par ricochet, influencer les décideurs en faveur de l’amélioration de l’état nutritionnel des populations au Burkina Faso », a-t-elle indiqué.

mainan 2La malnutrition est un problème qui nous interpelle tous autant que nous sommes. Toutefois l’on pourrait se demander comment s’est opéré le choix des artistes qui composent le collectif « Agir maintenant », au regard de la diversité musicale de ces derniers. Voici la réponse du directeur artistique à ce propos : « On ne dira pas que le choix s’est opéré sur la base des affinités. Pour ce projet, j’ai reçu un cahier des charges de la part du RESONUT. Il a ensuite pris le soin de traduire ses besoins en termes de parité homme et femme et de langues selon un objectif bien défini. » Il précise également « qu’après vient le volet artistique, je veux bien collaborer avec des artistes qui ne me donneront pas de faux rendez-vous ou qui se plaisent aux jeux de star mania, toute chose qui ne m’arrangerait pas. »

mainan 3Et la présidente du conseil d’administration de conclure que le RESONUT étant conscient des réalités du Burkina, il entend toucher le maximum de personnes. « Nous espérons que cette chanson amènera beaucoup de gens à un changement de comportement en matière de nutrition dans les ménages. Pour le RESONUT, la musique est une arme dont il faut se servir pour mieux combattre la malnutrition sous toutes ses formes », a-t-elle affirmé.

La malnutrition n’est pas une fatalité et on peut y mettre fin. « Agir maintenant », faut-il le rappeler, est un projet artistique qui a vu la participation de 8 artistes burkinabè, notamment Dicko Fils, Mariah Bissongo, Slim 1er, Sana Bob, Awa Sissao, Awa Boussim, Malika la Slamazone et Bil Aka Kora.

Ahmed Sékou Koné (stagiaire)

ral uneLe décret n°2012-1111 du 31/12/2012 pris en Conseil des ministres fixe les normes de conception et de construction des ralentisseurs routiers de vitesse. Il précise les différents types de ralentisseurs ainsi que les modalités de construction. En dépit de cela, on constate que l’érection des ralentisseurs hors normes prend des proportions inquiétantes sur certaines routes du Burkina. Et ils sont malheureusement à l’origine de fréquents accidents.

Les ralentisseurs hors normes poussent comme des champignons sur certaines routes du Burkina, surtout celles non bitumées. Ces dispositifs communément appelés « gendarmes couchés » sont érigés illégalement par certains riverains qui ne tiennent pas compte des dimensions normales de construction, pas plus qu’ils ne prennent le soin d’implanter un panneau de signalisation pour prévenir les usagers de la route comme le prévoit le Code de la route. Selon certains usagers de la route, la prolifération anarchique des ralentisseurs serait à l’origine de graves accidents de la circulation. Ayant été témoin d’un accident de la route, Richard Balma raconte que des voies difficilement praticables à la base ont occasionné plusieurs accidents dont les séquelles restent visibles. « J’ai été témoin d’un accident à Katr-yaar il y a des mois. Quand la victime a emprunté le matin la voie, il n’y avait pas de ralentisseurs mais la nuit à son retour, elle est tombée sur un ralentisseur d’une hauteur anormale. D’abord, l’idée d’ériger des ralentisseurs sur cette voie ne respecte pas les normes, ensuite la conception de ces ralentisseurs même pose problème et enfin, la voie en question n’est pas éclairée la nuit. Et le problème, c’est que les concepteurs, qui sont le plus souvent les propriétaires des cours en bordure des voies non bitumées, se lèvent un jour, parce qu’ayant constaté l’excès de vitesse de certains élèves, et construisent de hauts ralentisseurs qui, en plus de provoquer des accidents, abîment les amortisseurs des engins », a-t-il affirmé.

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De ce témoigne l’on peut retenir que le décret portant définition des normes de conception et de construction ainsi que des conditions d’implantation et de réalisation des ralentisseurs routiers de vitesse au Burkina n’est pas véritablement mis en application dans la capitale burkinabè. Mais que disent les textes sur la construction des ralentisseurs sur les voies non bitumées ?

Selon le directeur des Infrastructures et de la Mobilité urbaine, aucun décret portant normes de conception et de construction des ralentisseurs routiers de vitesse des voies non bitumées n’a été pris jusqu’à ce jour. Toutefois, il précise que s’il y a une certaine exagération dans la construction des ralentisseurs qui pourraient occasionner des accidents, la mairie est habilitée à intervenir pour interpeller les responsables afin de faire respecter quelques normes. ral 3« Quand la construction des ralentisseurs est dangereuse et susceptible d’occasionner des accidents, la mairie vient avec la police municipale et procède à la construction de ceux-ci. Malheureusement, dès que ceux-ci ont le dos tourné, ces mêmes personnes reviennent la nuit pour reconstruire avec les insuffisances », a-t-il indiqué. Ibrahim Toé a rappelé que lui et son équipe ont plusieurs fois interpellé des constructeurs de ralentisseurs qui ne respectent pas un minimum de normes sur des voies non bitumées.

La prolifération de ces ralentisseurs sur les voies non bitumées ne serait-elle pas due en partie à la non-règlementation de la construction de ceux-ci ? Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le Burkina Faso fait partie des 15 pays au monde où l’on meurt le plus sur la route. Selon des études réalisées par l’Office national de la sécurité routière (ONASER), en moyenne 13 personnes perdent la vie chaque jour sur les routes au Burkina et des centaines d’autres sont blessées. Parmi les facteurs de survenue des accidents de la circulation, figurent l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété ou sous l’influence de substances psychoactives, le non-respect ou l’absence de dispositions de sécurité (casque, ceinture de sécurité, siège-auto pour enfants, etc.), la distraction au volant en raison de l’usage du téléphone portable, le mauvais état des infrastructures routières ainsi que le non-respect du Code de la route. Si des efforts ne sont pas consentis à divers niveaux, cette situation peu reluisante risque de s’aggraver, d’où l’urgence de la prise d’initiatives pour la prévention des accidents de la route.

Quoi qu’il en soit, chaque usager de la route, en attendant qu’un décret soit pris par les autorités, est invité à faire preuve de vigilance. Chacun doit rouler à une vitesse raisonnable sur les voies non bitumées, lesquelles sont en général déjà difficilement praticables en raison des nids-de-poule qui les parsèment et de l’action humaine sur l’environnement.

Bruno Bayala

rmonttDans le cadre du renforcement de son équipe, l’Agence de Communication Audiovisuelle GCOM recherche des candidats (es) pour le recrutement d’un monteur-cadreur.

Compétences et/ou expériences requises: Avoir des connaissances en informatique ;

Avoir suivi une formation de monteur-cadreur ;

Avoir les compétences requises pour l’usage d’une caméra ; 

Avoir une maîtrise du logiciel de montage Adobe Première Pro ;

Avoir une expérience d’au moins 2 ans dans le montage audiovisuel ;

Etre capable de travailler en équipe et sous pression ;

Etre immédiatement disponible.

Veuillez faire parvenir une lettre de motivation et un curriculum vitæ à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., au plus tard le 15 mars 2021 à 12h00.

NB : Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

lang uneIls sont de plus en plus nombreux à présenter des sessions d’informations et à animer des émissions en langues nationales (mooré, dioula et fulfuldé, etc.). Un exercice qui, il faut bien l'admettre, n’est pas toujours facile. Toutefois, ces animateurs et/ou présentateurs ont du mérite, car ils arrivent à expliquer les faits en des termes faciles et compréhensibles.

Aujourd’hui, le monde de l’information et de la communication essaie de s’adapter aux défis du moment. Des défis qui visent notamment à donner la même information aux différentes couches sociales à travers les émissions, les éditions du journal, des spots publicitaires, etc., dans différentes langues. Ce travail requiert de ces traducteurs présentateurs et animateurs une très bonne compréhension de l’information ou de l’idée à transmettre. Au Burkina Faso, les médias audiovisuels ne sont pas en reste. En effet, certains hommes et femmes de presse ont pour domaines de prédilection la traduction en langues locales, la présentation ainsi que l’animation d’émissions. Au nombre de ces derniers figurent Momini Sawadogo, journaliste présentateur et animateur d’émission interactive. S'appuyant sur son expérience, il affirme qu’un message peut être transmis dans une langue étrangère à une catégorie de personnes mais il n’est souvent pas compris de tous. lang 2Nos langues nationales permettent, à l’en croire, d’expliquer en des termes simples l’idée initiale. « La meilleure façon de donner l’information en langue mooré est d’expliquer les faits aux auditeurs et téléspectateurs. La traduction littérale trahit souvent le sens de ce qui est dit d’essentiel. Pour mieux réussir cet exercice, il faut donc savoir lire et bien comprendre la langue dans laquelle les faits sont racontés », a-t-il affirmé. Le journaliste présentateur et animateur d’émission estime tout de même qu’il y a l’expérience vécue qui permet aussi de toujours tirer son épingle du jeu.

Même son de cloche chez Fatoumata Ouédraogo, également journaliste dioulaphone. Pour elle, certaines expressions françaises n’ont pas d’équivalence ou simplement n’existent pas en langue dioula. lang 3Il faut, en pareil cas, trouver une explication approximative afin de faire comprendre l’information aux auditeurs et d'éviter de tomber dans la désinformation.  « Il faut au préalable savoir lire, écrire et comprendre notre langue officielle qu'est le français si on veut pouvoir donner l’information juste en langue dioula. Autrement, on risque de tituber sur des phrases et de donner des informations qui ne sont pas justes », a-t-elle expliqué.

Les deux présentateurs à qui nous avons tendu notre micro reconnaissent de façon unanime que la complexité de ce travail exige aussi souvent un « retour aux sources des langues maternelles afin d’actualiser son lexique » si on veut être en phase avec l’actualité.

Depuis des années, les communications sont faites en plusieurs langues locales au Burkina Faso, ce qui permet à certaines couches de la population d’être à un niveau d’information satisfaisant.

Bruno Bayala

touganvoirieA Tougan, chef-lieu du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun, l’assainissement responsable est aujourd’hui une réalité grâce aux efforts conjugués de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et du gouvernement du Burkina Faso.

Dans leur élan de modernisation des villes africaines, l’Etat burkinabè et la BOAD se sont résolument engagés dans la construction de voiries.

Les travaux d’aménagement de voiries dans la ville de Tougan sous l’expertise de l’entreprise Yelhy Technology Africa s’inscrivent dans le projet global de construction et de bitumage de la route nationale no21 Didir-Toma-Tougan.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir davantage.

https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=i3Dt7fRdSWc&feature=youtu.be

pouss uneLes Ouagavillois se sont réveillés le vendredi 19 février dans un brouillard inhabituel. Un temps de poussière qui est accompagné d’une fraîcheur obligeant les uns et les autres à mieux se protéger. Cette fraîcheur, selon l’Agence nationale de météorologie, est due à une installation de la mousson dans le sud et le sud-ouest du Burkina Faso, ce qui occasionne des orages et des pluies dans certaines localités.

Le changement climatique que connaît le monde depuis des années a considérablement gagné du terrain. Le Burkina Faso ayant un climat tropical de type soudano-sahélien avec des variations pluviométriques importantes, il n’est pas épargné par ce changement. Dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 février 2021, une masse de poussière était suspendue dans pratiquement toutes les localités du pays. Un changement climatique qui, selon la météo burkinabè, est dû à la mousson dans les parties sud et sud-ouest du Faso. pousss 2« Cette mousson a occasionné des orages et des pluies à Bobo-Dioulasso, Banfora et Niangoloko. Le Nord, le Centre et l’Est était sous la prédominance des vents d’harmattan et le temps y était brumeux. C’est le recul de la mousson ces derniers jours qui a eu pour conséquence la descente de la poussière en provenance du désert », a expliqué Alfred Dango de l’Agence nationale de météorologie.

pouss 3Fort heureusement, ce changement ne durera que quelques jours. Toutefois, le météorologue conseille aux populations de prendre des mesures de protection afin d’éviter les maladies cardio-vasculaires. Ces mesures consistent notamment au port d’un masque pour éviter d’inhaler la poussière en suspension, car cela « peut créer des maladies cardio-vasculaires. Il faut, en outre, éviter les déplacements non nécessaires et réduire sa vitesse en circulation ». Et de conclure en assurant qu’une nette amélioration de la situation sera constatée dans les semaines à venir.

Bruno Bayala

frage uneLe ministre de l’Eau et de l’Assainissement a procédé au lancement officiel des travaux de réalisation de forages dans la commune de Boussé ce jeudi 18 février. La réalisation desdits forages, au nombre de 4, vise à combler le déficit de production d’eau potable qui dépasse actuellement 50% dans cette localité. Ces forages devraient aussi apporter dans cette ville un débit cumulé de 320 m3.

La commune de Boussé, située à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou, enregistre aujourd’hui près de 827 abonnés et 16 bornes-fontaines alimentées en eau souterraine par 7 forages. Seuls 2 de ces forages sont opérationnels avec une capacité de 150 m3 par jour pour une demande quotidienne de 850 m3. Du coup, l’Office national de l’eau et de l’assainissement n’arrive pas à répondre aux besoins en eau de la population de Boussé depuis quelques années.

Dans l’optique de trouver des solutions pérennes à ce problème, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, à travers l’ONEA, a entrepris des travaux de réalisation de forages afin d’accroître la capacité de production d’eau dans cette commune. frage 2A en croire Ousmane Nacro, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, « ce renforcement de la capacité de production d’eau potable permettra aussi à l’ONEA de garantir à la commune de Boussé une amélioration continue du service par la réduction du nombre de coupures d’eau prolongées et l’accroissement continu du taux de desserte ».

La réalisation de ce projet a été possible grâce au soutien de l’ambassade du royaume de Danemark au Burkina Faso. A entendre Steen Sonne Andersen, au-delà de ce geste dont bénéficie Boussé aujourd’hui, d’autres soutiens ont été apportés au profit des personnes déplacées internes. Avec la maladie à coronavirus, les priorités ont été revues. frage 3C’est face au besoin de barrer la route à la Covid-19 qu’intervient encore cette collaboration qui va consister à donner de l’eau potable aux populations pour leur permettre de respecter les gestes barrières, notamment le lavage des mains avec de l’eau et du savon. « Comment peut-on demander aux populations de se laver les mains avec de l’eau et du savon pour éviter la maladie à coronavirus s’il n’y a même pas d’eau à leur disposition ? Nous sommes intervenus au Burkina pour soulager les victimes des attaques terroristes, tout cela grâce à la bonne collaboration », a-t-il affirmé.

Dans la même dynamique, la promesse a été faite de poursuivre les efforts de mobilisation de l’or bleu en réalisant 5 autres forages dans les mois à venir à Boussé. A moyen terme, un centre de production d’eau sera réalisé à Toécé afin de couvrir les besoins de Boussé, de Gourcy et de Yako

Bruno Bayala

cibal uneLe Balai citoyen a tenu une conférence de presse dans la soirée du mardi 16 février 2021. Lors de cette rencontre avec les hommes de media, il a été essentiellement question de la fermeture des frontières terrestres en raison de la COVID-19, de la réconciliation nationale et de la double facturation de l’ONEA.

A cette première sortie de l’année 2021 du Balai citoyen, la question de la fermeture des frontières terrestres a été au cœur des échanges. Pour Serge Bambara, alias Smockey, s’il est vrai que des mesures telles que la fermeture des frontières terrestres se justifiaient au début de la pandémie, il faut noter que leur maintien aujourd’hui est difficilement compréhensible, voire frustrante, au regard de leur inefficacité. Constatant le ralentissement des activités économiques que cette fermeture a entraîné, cette organisation de la société civile « demande aux Etats de la CEDEAO de rouvrir leurs frontières terrestres tout en prenant le soin de mettre en place des dispositifs de contrôle sanitaire comme pour les frontières aériennes ». De l’avis de l’artiste musicien Smockey, le maintien de la fermeture des frontières terrestres accroît la discrimination et creuse les inégalités sociales entre ceux qui peuvent s’offrir le luxe de voyager par avion et les classes moyennes et pauvres, soumises à une interdiction de voyager. Cela, selon lui, induit des comportements à risque comme traverser les frontières dans la clandestinité.      

cibal 2S’exprimant sur le système de double facturation de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), le Balai citoyen déplore que depuis sa mise en application, de nombreux abonnés aient vu le coût de leur consommation croître de façon exponentielle. Et d’ajouter que cette nouvelle facturation semble comporter plus de problèmes que d’avantages. « Nous recommandons la suspension de la réforme de cette facturation et un audit technique et d'impact du nouveau mécanisme sur l'amélioration du service et la satisfaction des clients », ont déclaré les conférenciers. 

Ils exigent dans l’immédiat la prise de mesures de traitement des plaintes, de correction et de remboursement du trop-perçu du fait de la défaillance de la réforme.

Pendant que le ministre Diabré multiplie les sorties auprès des couches sociales pour relever le grand défi de la réconciliation nationale, les commentaires vont bon train. Sur la question, voici l’opinion des cibals et cibelles : « L’accélération de l’agitation autour de la réconciliation nationale avec la mise en place d’un ministère dédié à ce sujet et les sorties tous azimuts des entrepreneurs sont un faux débat. »

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 A entendre ce mouvement de la société civile, le peuple burkinabè n’est, pour le moment, pas confronté à un problème de réconciliation nationale. Il estime que le projet qui se cache derrière cette question est de soustraire à la justice des hommes et des femmes qui sont poursuivis pour des crimes économiques et de sang.

Pour Éric Ismaël Kinda, porte-parole du Balai citoyen, aucun Burkinabè ne doit échapper à sa responsabilité devant la justice ; « tous ceux qui sont en train de parler de réconciliation veulent tout simplement garantir l’impunité à une catégorie de Burkinabè. Nous sommes opposés à l’impunité ».

Tout en se réservant le droit d’engager une série d’actions populaires de sensibilisation et de mobilisation contre l’impunité, le Balai citoyen affirme qu’avec « toutes les forces patriotiques », il tiendra dans les semaines à venir un forum contre l’impunité, des conférences publiques pour dénoncer « les promoteurs de l’impunité » et animera des réunions populaires dans les villes et les villages pour, dit-il, dénoncer « les pourfendeurs de la paix durable ».

Bruno Bayala

 

bayl uneLes espaces verts de la capitale burkinabè sont en voie de disparition. Il est pratiquement impossible de voir ces lieux inoccupés comme le prévoit la législation. Malgré cette interdiction des autorités compétentes, l’on constate que ces espaces sont transformés en débits de boissons, ce qui occasionne le plus souvent la saisie par la police municipale du matériel qui y est vendu.

Selon une enquête de la police municipale effectuée en juin-juillet 2014, la ville de Ouagadougou compte 279 bars, 1 383 buvettes, 1 705 kiosques, 93 jardins, 25 boîtes de nuit, 99 caves et 286 cabarets, soit un total de 3 870 débits de boissons pour une population estimée à cette époque à 1 915 102 habitants. Ce qui donne 1 débit de boissons pour 494 habitants.

L’analyse de cette étude révèle que 228 bars occupent partiellement le domaine public sans autorisation, 218 occupent la voie publique sans autorisation, 183 occupent des parcelles à usage d’habitation, 174 n’ont pas de certificat de désinfection, 161 bars n’ont pas d’autorisation d’ouverture, 125 n’ont pas de certificat de salubrité, 79 n’ont pas de licence équivalente à la catégorie de boisson vendue, 154 gérants n’ont pas de carte professionnelle de santé. bayl 2Pourtant la loi n°9/79/AN du 7 juin 1979 régissant les débits de boissons au Burkina Faso dispose clairement : « Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l’autorisation préalable du préfet ou du maire, délivrée après avis du comité local de salubrité publique et du service des impôts. »

Pour 1 383 buvettes recensées on a : 1133 qui fonctionnent sans autorisation d’ouverture, 1 081 qui n’ont pas de certificat de salubrité, 1 206 sans certificat de désinfection, 1 099 sans carte professionnelle de santé, 559 buvettes qui n’ont pas de licence conforme à la catégorie de boissons vendues, 1 241 qui occupent partiellement la voie publique sans autorisation, 656 buvettes implantées dans des parcelles à usage d’habitation et 1 205 qui occupent partiellement une portion du domaine public.

A la lumière de ces chiffres, on peut donc affirmer que la réglementation en vigueur est foulée aux pieds par les différents prestataires. Une pratique pourtant interdite qui ne laisse d’autre choix à la direction de contrôle de la police communale que de sévir. bayl 3« Aucune autorité ne va accepter de signer ni de donner une autorisation à un individu d’aller s’installer dans un espace vert, ce n’est pas possible. Ce sont des pratiques interdites qui méritent la fermeture de ces débits de boissons anarchiquement installés. Donc si les conditions ne sont pas respectées, nous agissons conformément aux textes », a martelé Paul Kobyagda de la police municipale.

Ces fermetures engendrent le plus souvent des négociations et dans certains cas un bras de fer entre autorités communales et tenanciers des débits de boissons. Le contrôleur de police révèle que 2/3 des tenanciers ouvrent leur débit de boissons sans autorisation. « La plupart des promoteurs ouvrent les débits de boisson avant de chercher les documents y afférents, alors qu’on doit avoir une autorisation avant de s’installer afin d’éviter les fermetures. 80% d’entre eux sont dans une situation d’irrégularité, ce qui qui nous oblige à fermer ces lieux », a-t-il déploré.

Invite est donc faite à tous les promoteurs des débits de boissons à toujours respecter les textes afin d’éviter leur fermeture par la police. Les espaces verts étant une propriété publique, tout le monde est appelé à les préserver afin d’avoir un environnement sain.

Bruno Bayala

onee uneSuite aux différentes plaintes des clients de la nationale de l’eau, des actions ont été entreprises par les responsables d’agence pour répondre aux préoccupations des consommateurs depuis le lundi 8 février. Dans la matinée du mercredi 10 février, le ministre de l’Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, a effectué une visite de terrain pour s’enquérir de l’effectivité des mesures prises à cet effet.

Nombreux sont les clients de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui se plaignent de surfacturations depuis quelques mois. Face à la persistance des récriminations, l’Office a donc entrepris des actions d’échanges avec sa clientèle. La mise en œuvre de ces actions a permis aux plaignants non seulement de poser leurs préoccupations, mais aussi de comprendre les raisons de la hausse des factures.

Présent à une des agences à Gounghin, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Ousmane Nacro, s’est dit satisfait de la qualité des réponses données aux clients et a promis que tout serait mis en œuvre pour normaliser les factures qui posent problème. onee 2« Sur les 70 clients qui se sont présentés à ce jour, nombreux sont ceux qui sont repartis satisfaits. Nous avons compris les différents problèmes posés et en avons pris bonne note. Nous tâcherons d’y trouver des solutions. Nous encourageons donc et félicitons l’ONEA pour cette initiative », a affirmé Ousmane Nacro.

A en croire le ministre, d’ici le 24 février les inquiétudes des abonnés de l’ONEA ne seront plus qu’un vieux souvenir. Il a invité à cet effet les consommateurs à prêter une oreille attentive aux explications qui seront données à leurs différentes préoccupations. « Nous ne voudrions pas que des clients repartent insatisfaits. Si des problèmes sont apparus sur ces relevés, nous devons poursuivre cette réforme, parce qu’elle vise à pallier les insuffisances relevées à certains niveaux », a-t-il déclaré.

onee 3Etait présente à cette visite la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB). Selon Assabiou Compaoré, membre de ladite ligue/section Kadiogo, cette présence de la LCB vise pour elle à s’assurer de l’effectivité de l’opération et à s’assurer que les clients de l’ONEA sont satisfaits des réponses données à leurs préoccupations. « Notre présence ici fait suite à un entretien que nous avons eu avec l’ONEA. La ligue des consommateurs, en vue de défendre les intérêts des consommateurs, a approché l’ONEA pour comprendre. On a donc élaboré un chronogramme conjoint qui consiste à avoir la LCB sur place dans les agences de la nationale de l’eau pour accompagner les consommateurs. A la sortie d’un client, on s’assure qu’il a obtenu  satisfaction. Si oui, c’est tant mieux ; si ce n’est pas le cas, nous interpellons de nouveau l’ONEA », a-t-il affirmé.

Les populations sont donc invitées à se rendre dans les agences ONEA pour avoir de plus amples informations sur leur facture d’eau en cas de besoin.

Bruno Bayala

 

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