mercredi 19 février 2025

touganvoirieA Tougan, chef-lieu du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun, l’assainissement responsable est aujourd’hui une réalité grâce aux efforts conjugués de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et du gouvernement du Burkina Faso.

Dans leur élan de modernisation des villes africaines, l’Etat burkinabè et la BOAD se sont résolument engagés dans la construction de voiries.

Les travaux d’aménagement de voiries dans la ville de Tougan sous l’expertise de l’entreprise Yelhy Technology Africa s’inscrivent dans le projet global de construction et de bitumage de la route nationale no21 Didir-Toma-Tougan.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir davantage.

https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=i3Dt7fRdSWc&feature=youtu.be

pouss uneLes Ouagavillois se sont réveillés le vendredi 19 février dans un brouillard inhabituel. Un temps de poussière qui est accompagné d’une fraîcheur obligeant les uns et les autres à mieux se protéger. Cette fraîcheur, selon l’Agence nationale de météorologie, est due à une installation de la mousson dans le sud et le sud-ouest du Burkina Faso, ce qui occasionne des orages et des pluies dans certaines localités.

Le changement climatique que connaît le monde depuis des années a considérablement gagné du terrain. Le Burkina Faso ayant un climat tropical de type soudano-sahélien avec des variations pluviométriques importantes, il n’est pas épargné par ce changement. Dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 février 2021, une masse de poussière était suspendue dans pratiquement toutes les localités du pays. Un changement climatique qui, selon la météo burkinabè, est dû à la mousson dans les parties sud et sud-ouest du Faso. pousss 2« Cette mousson a occasionné des orages et des pluies à Bobo-Dioulasso, Banfora et Niangoloko. Le Nord, le Centre et l’Est était sous la prédominance des vents d’harmattan et le temps y était brumeux. C’est le recul de la mousson ces derniers jours qui a eu pour conséquence la descente de la poussière en provenance du désert », a expliqué Alfred Dango de l’Agence nationale de météorologie.

pouss 3Fort heureusement, ce changement ne durera que quelques jours. Toutefois, le météorologue conseille aux populations de prendre des mesures de protection afin d’éviter les maladies cardio-vasculaires. Ces mesures consistent notamment au port d’un masque pour éviter d’inhaler la poussière en suspension, car cela « peut créer des maladies cardio-vasculaires. Il faut, en outre, éviter les déplacements non nécessaires et réduire sa vitesse en circulation ». Et de conclure en assurant qu’une nette amélioration de la situation sera constatée dans les semaines à venir.

Bruno Bayala

frage uneLe ministre de l’Eau et de l’Assainissement a procédé au lancement officiel des travaux de réalisation de forages dans la commune de Boussé ce jeudi 18 février. La réalisation desdits forages, au nombre de 4, vise à combler le déficit de production d’eau potable qui dépasse actuellement 50% dans cette localité. Ces forages devraient aussi apporter dans cette ville un débit cumulé de 320 m3.

La commune de Boussé, située à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou, enregistre aujourd’hui près de 827 abonnés et 16 bornes-fontaines alimentées en eau souterraine par 7 forages. Seuls 2 de ces forages sont opérationnels avec une capacité de 150 m3 par jour pour une demande quotidienne de 850 m3. Du coup, l’Office national de l’eau et de l’assainissement n’arrive pas à répondre aux besoins en eau de la population de Boussé depuis quelques années.

Dans l’optique de trouver des solutions pérennes à ce problème, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, à travers l’ONEA, a entrepris des travaux de réalisation de forages afin d’accroître la capacité de production d’eau dans cette commune. frage 2A en croire Ousmane Nacro, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, « ce renforcement de la capacité de production d’eau potable permettra aussi à l’ONEA de garantir à la commune de Boussé une amélioration continue du service par la réduction du nombre de coupures d’eau prolongées et l’accroissement continu du taux de desserte ».

La réalisation de ce projet a été possible grâce au soutien de l’ambassade du royaume de Danemark au Burkina Faso. A entendre Steen Sonne Andersen, au-delà de ce geste dont bénéficie Boussé aujourd’hui, d’autres soutiens ont été apportés au profit des personnes déplacées internes. Avec la maladie à coronavirus, les priorités ont été revues. frage 3C’est face au besoin de barrer la route à la Covid-19 qu’intervient encore cette collaboration qui va consister à donner de l’eau potable aux populations pour leur permettre de respecter les gestes barrières, notamment le lavage des mains avec de l’eau et du savon. « Comment peut-on demander aux populations de se laver les mains avec de l’eau et du savon pour éviter la maladie à coronavirus s’il n’y a même pas d’eau à leur disposition ? Nous sommes intervenus au Burkina pour soulager les victimes des attaques terroristes, tout cela grâce à la bonne collaboration », a-t-il affirmé.

Dans la même dynamique, la promesse a été faite de poursuivre les efforts de mobilisation de l’or bleu en réalisant 5 autres forages dans les mois à venir à Boussé. A moyen terme, un centre de production d’eau sera réalisé à Toécé afin de couvrir les besoins de Boussé, de Gourcy et de Yako

Bruno Bayala

cibal uneLe Balai citoyen a tenu une conférence de presse dans la soirée du mardi 16 février 2021. Lors de cette rencontre avec les hommes de media, il a été essentiellement question de la fermeture des frontières terrestres en raison de la COVID-19, de la réconciliation nationale et de la double facturation de l’ONEA.

A cette première sortie de l’année 2021 du Balai citoyen, la question de la fermeture des frontières terrestres a été au cœur des échanges. Pour Serge Bambara, alias Smockey, s’il est vrai que des mesures telles que la fermeture des frontières terrestres se justifiaient au début de la pandémie, il faut noter que leur maintien aujourd’hui est difficilement compréhensible, voire frustrante, au regard de leur inefficacité. Constatant le ralentissement des activités économiques que cette fermeture a entraîné, cette organisation de la société civile « demande aux Etats de la CEDEAO de rouvrir leurs frontières terrestres tout en prenant le soin de mettre en place des dispositifs de contrôle sanitaire comme pour les frontières aériennes ». De l’avis de l’artiste musicien Smockey, le maintien de la fermeture des frontières terrestres accroît la discrimination et creuse les inégalités sociales entre ceux qui peuvent s’offrir le luxe de voyager par avion et les classes moyennes et pauvres, soumises à une interdiction de voyager. Cela, selon lui, induit des comportements à risque comme traverser les frontières dans la clandestinité.      

cibal 2S’exprimant sur le système de double facturation de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), le Balai citoyen déplore que depuis sa mise en application, de nombreux abonnés aient vu le coût de leur consommation croître de façon exponentielle. Et d’ajouter que cette nouvelle facturation semble comporter plus de problèmes que d’avantages. « Nous recommandons la suspension de la réforme de cette facturation et un audit technique et d'impact du nouveau mécanisme sur l'amélioration du service et la satisfaction des clients », ont déclaré les conférenciers. 

Ils exigent dans l’immédiat la prise de mesures de traitement des plaintes, de correction et de remboursement du trop-perçu du fait de la défaillance de la réforme.

Pendant que le ministre Diabré multiplie les sorties auprès des couches sociales pour relever le grand défi de la réconciliation nationale, les commentaires vont bon train. Sur la question, voici l’opinion des cibals et cibelles : « L’accélération de l’agitation autour de la réconciliation nationale avec la mise en place d’un ministère dédié à ce sujet et les sorties tous azimuts des entrepreneurs sont un faux débat. »

cibal 3

 A entendre ce mouvement de la société civile, le peuple burkinabè n’est, pour le moment, pas confronté à un problème de réconciliation nationale. Il estime que le projet qui se cache derrière cette question est de soustraire à la justice des hommes et des femmes qui sont poursuivis pour des crimes économiques et de sang.

Pour Éric Ismaël Kinda, porte-parole du Balai citoyen, aucun Burkinabè ne doit échapper à sa responsabilité devant la justice ; « tous ceux qui sont en train de parler de réconciliation veulent tout simplement garantir l’impunité à une catégorie de Burkinabè. Nous sommes opposés à l’impunité ».

Tout en se réservant le droit d’engager une série d’actions populaires de sensibilisation et de mobilisation contre l’impunité, le Balai citoyen affirme qu’avec « toutes les forces patriotiques », il tiendra dans les semaines à venir un forum contre l’impunité, des conférences publiques pour dénoncer « les promoteurs de l’impunité » et animera des réunions populaires dans les villes et les villages pour, dit-il, dénoncer « les pourfendeurs de la paix durable ».

Bruno Bayala

 

bayl uneLes espaces verts de la capitale burkinabè sont en voie de disparition. Il est pratiquement impossible de voir ces lieux inoccupés comme le prévoit la législation. Malgré cette interdiction des autorités compétentes, l’on constate que ces espaces sont transformés en débits de boissons, ce qui occasionne le plus souvent la saisie par la police municipale du matériel qui y est vendu.

Selon une enquête de la police municipale effectuée en juin-juillet 2014, la ville de Ouagadougou compte 279 bars, 1 383 buvettes, 1 705 kiosques, 93 jardins, 25 boîtes de nuit, 99 caves et 286 cabarets, soit un total de 3 870 débits de boissons pour une population estimée à cette époque à 1 915 102 habitants. Ce qui donne 1 débit de boissons pour 494 habitants.

L’analyse de cette étude révèle que 228 bars occupent partiellement le domaine public sans autorisation, 218 occupent la voie publique sans autorisation, 183 occupent des parcelles à usage d’habitation, 174 n’ont pas de certificat de désinfection, 161 bars n’ont pas d’autorisation d’ouverture, 125 n’ont pas de certificat de salubrité, 79 n’ont pas de licence équivalente à la catégorie de boisson vendue, 154 gérants n’ont pas de carte professionnelle de santé. bayl 2Pourtant la loi n°9/79/AN du 7 juin 1979 régissant les débits de boissons au Burkina Faso dispose clairement : « Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l’autorisation préalable du préfet ou du maire, délivrée après avis du comité local de salubrité publique et du service des impôts. »

Pour 1 383 buvettes recensées on a : 1133 qui fonctionnent sans autorisation d’ouverture, 1 081 qui n’ont pas de certificat de salubrité, 1 206 sans certificat de désinfection, 1 099 sans carte professionnelle de santé, 559 buvettes qui n’ont pas de licence conforme à la catégorie de boissons vendues, 1 241 qui occupent partiellement la voie publique sans autorisation, 656 buvettes implantées dans des parcelles à usage d’habitation et 1 205 qui occupent partiellement une portion du domaine public.

A la lumière de ces chiffres, on peut donc affirmer que la réglementation en vigueur est foulée aux pieds par les différents prestataires. Une pratique pourtant interdite qui ne laisse d’autre choix à la direction de contrôle de la police communale que de sévir. bayl 3« Aucune autorité ne va accepter de signer ni de donner une autorisation à un individu d’aller s’installer dans un espace vert, ce n’est pas possible. Ce sont des pratiques interdites qui méritent la fermeture de ces débits de boissons anarchiquement installés. Donc si les conditions ne sont pas respectées, nous agissons conformément aux textes », a martelé Paul Kobyagda de la police municipale.

Ces fermetures engendrent le plus souvent des négociations et dans certains cas un bras de fer entre autorités communales et tenanciers des débits de boissons. Le contrôleur de police révèle que 2/3 des tenanciers ouvrent leur débit de boissons sans autorisation. « La plupart des promoteurs ouvrent les débits de boisson avant de chercher les documents y afférents, alors qu’on doit avoir une autorisation avant de s’installer afin d’éviter les fermetures. 80% d’entre eux sont dans une situation d’irrégularité, ce qui qui nous oblige à fermer ces lieux », a-t-il déploré.

Invite est donc faite à tous les promoteurs des débits de boissons à toujours respecter les textes afin d’éviter leur fermeture par la police. Les espaces verts étant une propriété publique, tout le monde est appelé à les préserver afin d’avoir un environnement sain.

Bruno Bayala

onee uneSuite aux différentes plaintes des clients de la nationale de l’eau, des actions ont été entreprises par les responsables d’agence pour répondre aux préoccupations des consommateurs depuis le lundi 8 février. Dans la matinée du mercredi 10 février, le ministre de l’Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, a effectué une visite de terrain pour s’enquérir de l’effectivité des mesures prises à cet effet.

Nombreux sont les clients de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui se plaignent de surfacturations depuis quelques mois. Face à la persistance des récriminations, l’Office a donc entrepris des actions d’échanges avec sa clientèle. La mise en œuvre de ces actions a permis aux plaignants non seulement de poser leurs préoccupations, mais aussi de comprendre les raisons de la hausse des factures.

Présent à une des agences à Gounghin, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Ousmane Nacro, s’est dit satisfait de la qualité des réponses données aux clients et a promis que tout serait mis en œuvre pour normaliser les factures qui posent problème. onee 2« Sur les 70 clients qui se sont présentés à ce jour, nombreux sont ceux qui sont repartis satisfaits. Nous avons compris les différents problèmes posés et en avons pris bonne note. Nous tâcherons d’y trouver des solutions. Nous encourageons donc et félicitons l’ONEA pour cette initiative », a affirmé Ousmane Nacro.

A en croire le ministre, d’ici le 24 février les inquiétudes des abonnés de l’ONEA ne seront plus qu’un vieux souvenir. Il a invité à cet effet les consommateurs à prêter une oreille attentive aux explications qui seront données à leurs différentes préoccupations. « Nous ne voudrions pas que des clients repartent insatisfaits. Si des problèmes sont apparus sur ces relevés, nous devons poursuivre cette réforme, parce qu’elle vise à pallier les insuffisances relevées à certains niveaux », a-t-il déclaré.

onee 3Etait présente à cette visite la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB). Selon Assabiou Compaoré, membre de ladite ligue/section Kadiogo, cette présence de la LCB vise pour elle à s’assurer de l’effectivité de l’opération et à s’assurer que les clients de l’ONEA sont satisfaits des réponses données à leurs préoccupations. « Notre présence ici fait suite à un entretien que nous avons eu avec l’ONEA. La ligue des consommateurs, en vue de défendre les intérêts des consommateurs, a approché l’ONEA pour comprendre. On a donc élaboré un chronogramme conjoint qui consiste à avoir la LCB sur place dans les agences de la nationale de l’eau pour accompagner les consommateurs. A la sortie d’un client, on s’assure qu’il a obtenu  satisfaction. Si oui, c’est tant mieux ; si ce n’est pas le cas, nous interpellons de nouveau l’ONEA », a-t-il affirmé.

Les populations sont donc invitées à se rendre dans les agences ONEA pour avoir de plus amples informations sur leur facture d’eau en cas de besoin.

Bruno Bayala

 

cht uneAdams pain bro, entrepreneur dans la vente de pain, emploie un grand nombre de jeunes qui l’aident dans la vente de pain brochettes. Ces employés sont constitués d’hommes et de femmes ayant chacun un travail bien précis. Allons à leur rencontre

Les employés d’Adams sont diversifiés. Il y en a qui coupent la viande, certains les condiments et d’autres s’occupent de la grillade. Omar Tapsoba, grilleur de viande chez Adams depuis 5 ans, nous explique : « Chaque matin mon travail consiste à découper la viande selon le format souhaité pour ensuite le placer au niveau des baguettes et les passer au feu pour la cuisson ». Il dit apprécier son travail parce que tout est bien organisé et il y a une bonne relation entre les employés et l’employeur qui est toujours présent sur les lieux pour superviser le travail mais aussi vendre le pain avec eux. Selon lui, « le chef vérifie toujours ce que nous faisons pour s’assurer que tout est bien, il aime le travail bien fait ». Son souhait est que l’entreprise s’étende dans les autres villes du pays.

cht 2Quant à Oumaima Sana, couper les oignons est son travail quotidien. « Mon travail est de découper les oignons qui seront placés dans les baguettes avec la viande, les oignons ne doivent  être coupés ni trop gros ni trop petits. Nous sommes 25 femmes à travailler et par jour nous pouvons couper 3 à 4 sacs d’oignons. Cela fait 2 ans que je travaille ici et je m’en sors, j’arrive même à épargner avec le salaire que je gagne et j’espère que le travail continuera à bien se passer », déclare-t-elle. Elle apprécie l’attitude d’Adams envers eux : « Adams est un bon chef qui place le travail avant tout, il rigole avec nous mais quand il faut se mettre au sérieux il le fait tout ça parce qu’il veut que les clients continuent à apprécier notre travail », avoue-t-elle.

cht 3Abdine Ouattara fréquente Adams pain bro depuis 2014. Il y est fidèle pour différentes raisons. « J’achetais le pain ici quand j’étais toujours au lycée et je continue de venir parce que le cadre est idéal, en plus le pain est croustillant et la viande est bien cuite », explique-t-il.

Etudiante à l’université Ouaga I, Djamila Barry déguste le pain d’Adams depuis 2015. Elle explique que l’accueil, l’hygiène et les ingrédients mis dans le pain sont ce qui lui plaît le plus.

Adams pain bro est un modèle d’entrepreneuriat et nous espérons que plus l’entreprise s’étendra, plus de nombreux jeunes seront recrutés pour y travailler et réduire ainsi le taux de chômage.

Stéphanie W. Lallogo

pleurote uneConsidérée généralement comme impossible au Burkina Faso en raison de la nature du sol, la culture des champignons est une réalité depuis 2018. Ce défi est relevé par la caverne burkinabè des champignons comestibles qui produit les pleurotes.

On la croyait seulement possible dans les pays côtiers ayant des milieux sombres et humides. Mais aujourd’hui, la myciculture est effective au Burkina Faso. Cette initiative consistant à cultiver les champignons est l’œuvre de la caverne burkinabè des champignons. Selon la productrice Aïcha Déborah Traoré, les pleurotes peuvent être cultivés sur le sol burkinabè. Il s’agit d’une espèce dont la culture est particulièrement simple et rapide. Pour le faire, il suffit de créer des milieux sombres et humides. « La myciculture ou culture du champignon est possible au Burkina Faso si on respecte les conditions de forçage idéales pour le développement des champignons », a-t-elle indiqué.

pleurote 2Les conditions climatiques étant remplies, il sera assez facile de réussir cette culture grâce à un kit de culture « prêt à pousser » qui contient un substrat de déchets végétaux (sciure de bois, paille…) ensemencé de mycélium de pleurotes, dans une boîte en polystyrène ou un emballage en plastique noir. Dans une pièce fraîche (12 à 20°C maximum), l’on peut récolter ses propres champignons en quelques jours. « Cette espèce est la mieux indiquée vu que le Burkina est un pays sahélien. Il faut beaucoup d’efforts pour avoir un rendement mais tout comme les autres activités, la culture des champignons est génératrice de revenus », a-t-elle insisté.

Avec son chapeau de 5 à 15 cm de diamètre, en forme d’éventail, lisse, de couleur blanc crème à chamois, les pleurotes sont des lames blanches ou crème, serrées, qui se prolongent en filet sur toute la longueur du pied. Ceux-ci sont excentrés, placés légèrement sur le bord du chapeau et n’excèdent pas 1 à 3 cm de large. Les pleurotes ne dépassent pas les 3 à 7 cm de hauteur. pleurote 3La chair est blanche, élastique, dégageant une bonne odeur de champignon et un petit goût de noisette. « Malgré toutes ces caractéristiques, les pleurotes sont absents malheureusement des habitudes alimentaires des populations burkinabè alors que leur consommation prévient des maladies telles que le diabète, l’hypertension artérielle et le cancer », a-t-elle souligné.

Les pleurotes sont le troisième champignon le plus cultivé dans le monde après le champignon de Paris et le shiitake. Ils sont appréciés pour leur chair douce délicatement saumurée. La culture de ce type de champignon est possible à la maison grâce à l'offre de kits de culture ou simplement de « chevilles » ensemencées avec du mycélium de pleurote que l'on enfonce dans un billot de bois placé au jardin. La caverne burkinabè des champignons comestibles invite les populations à la consommation des pleurotes qui peut, à l'en croire, réguler la santé des diabétiques et prévenir d’autres maladies.

Bruno Bayala

municip uneLa police municipale de Ouagadougou procède depuis quelques semaines à la fermeture de débits de boissons dans certains quartiers de la capitale. Une opération qui fait suite aux plaintes récurrentes de résidents dont la quiétude est troublée par les nuisances sonores occasionnées par  lesdits débits de boissons.

Selon l’arrêté n° 97-031/MATS/PKAD/CO prescrivant la lutte contre les bruits, « les occupants des locaux d’habitation ou de leurs dépendances sont tenus de prendre toutes précautions pour éviter que la tranquillité du voisinage soit troublée, notamment par l’utilisation d’appareils audiovisuels, de musique, ménagers ou de tout autre moyen acoustique ». Malheureusement, ce texte juridique est constamment violé par des  tenanciers de ces lieux de réjouissances, a affirmé Paul Kobyagda de la police municipale. municip 2« C’est pourquoi, suite aux plaintes récurrentes de certains résidents, nous avons pris des mesures. Nous avons tout d’abord procédé à une convocation des mis en cause puis vérifié les documents qui autorisent leur installation dans ces lieux. C'est alors que nous avons constaté que les tenanciers de ces débits de boissons ne disposaient d’aucune autorisation d’occupation des lieux », a-t-il expliqué.  

La mission de la police municipale a aussi révélé que certains débits de boissons ont été transformés, tenez-vous bien, en chambres de passes. Lesdits établissements ont donc été purement et simplement fermés pour atteinte aux bonnes mœurs. municip 3« En janvier dernier, la police municipale a fermé 5 débits de boissons et pas plus tard que la semaine dernière, nous avons fermé un lieu de réjouissances qui avait été transformé en chambres de passes », a dit le directeur de la police de salubrité et de la tranquillité urbaine.

La police municipale, faut-il le rappeler, ne peut procéder à la fermeture d’un lieu que si elle dispose d’un acte administratif l’y autorisant. Toutefois, des mesures d’urgence lui permettent de faire cesser certaines infractions. Elle invite donc la population à la collaboration et rappelle aux tenanciers de débits de boissons que l'exercice de leur activité est subordonné à la détention d'une autorisation.

Bruno Bayala   

dbk uneOn constate de nos jours que plusieurs couples, après quelques années de mariage,  décident de divorcer pour diverses raisons. Et le moins qu’on puisse dire est que cela a des répercussions sur les enfants, qui en sont des victimes.

Le divorce, c’est la dissolution judiciaire du mariage. Selon le conseiller conjugal Don Jean Bosco Kaboré, cet acte a atteint une proportion pandémique.  Il y a à peu près 1400 divorces par an à Ouagadougou, ce qui révèle que c’est une crise sociale et quand une situation devient une crise sociale, cela signifie qu’il y a une urgence et quand il y a urgence il faut rentrer en réflexion et se poser beaucoup de questions ». Il ajoute : « Quand les familles sont équilibrées, la société est équilibrée ; quand la famille est déséquilibrée, la société se disloque et nous constatons aujourd’hui que notre société s’est disloquée par manque de repères et d’indicateurs ».

Plusieurs raisons expliquent le divorce et le conseiller conjugal explique que « la principale cause des divorces, ce n’est pas l’infidélité, mais l’ignorance, l’immaturité et l’inconscience de certains couples. On ne se marie pas juste parce qu’on aime ; le mariage va au-delà de cela ». Il renchérit : « Le mariage est le signe de la maturité, d’une amitié authentique, mature et responsable qui a donné naissance à un amour inconditionnel et tant qu’il n’y a pas d’amitié entre un homme et une femme, il n’y aura pas d’amour, parce que l’amour est le fruit de l’amitié, une amitié où il y a quelqu’un qui nous écoute pour comprendre nos besoins, nos attentes et nos aspirations ».

dbk 2Après un divorce, les premiers qui souffrent de la situation sont les enfants issus du couple, sur qui le divorce a de réelles répercussions. «Après un divorce, les enfants grandiront sans repère, c’est comme si vous conduisez une voiture sans tableau de bord ; vous ne savez pas à quel moment l’essence finira, c’est donc pareil pour les enfants », a indiqué Don Jean Bosco Kaboré, qui ajoute que le manque de confiance en soi  est aussi une conséquence du divorce car « un enfant dont les parents ont divorcé peut grandir avec un manque de confiance en soi parce qu’il n’a pas eu ses parents à ses côtés». L’aspect éducationnel est aussi touché car l’enfant n’étant pas équilibré sur le plan affectif, il ne voit plus de raison valable de développer son coefficient intellectuel. La difficulté d’adaptation, la dépendance affective, la prostitution, le banditisme, la drogue sont autant de conséquences que peuvent subir les enfants suite au divorce de leurs parents.

Former des spécialistes en psychothérapie conjugale pour accompagner les couples avant et pendant le mariage, ouvrir des centres de formation pour former les futurs couples et des centres matrimoniaux pour accompagner les couples en difficultés, voilà les propositions faites par le conseiller matrimonial pour réduire les cas de divorce au Burkina. Toutefois, même en cas de divorce, les parents doivent continuer à prendre soin de leurs enfants et garder de bonnes relations pour le bien-être de ces derniers.

Stéphanie W. Lallogo

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