vendredi 22 novembre 2024

emgt uneChaque année, plusieurs jeunes de l’Afrique subsaharienne traversent le désert du Sahara à la recherche d’un mieux-être. Si certains arrivent à réaliser leur rêve, d’autres par contre reviennent bredouilles. T.S est de ceux-là. Il nous raconte sa mésaventure dans le désert algérien.

« C’est un problème de famille qui m’a poussé à aller à l’aventure », raconte T.S. qui a souhaité garder l’anonymat. Contrairement à de nombreux autres jeunes, T.S. n’était pas sans emploi. Il dit avoir entamé cette aventure pour se changer les idées. « J’ai d’abord séjourné à Niamey pendant un an. Un jour, j’ai rencontré des Arabes avec lesquels j’ai sympathisé. Par la suite, ils m’ont proposé de m’emmener dans la ville de Blida en Algérie, où il y avait d’énormes projets. J’ai partagé cette information avec certains de mes compatriotes mais ils n’ont pas voulu s’engager, préférant rester à Niamey. J’ai donc décidé d’aller tenter ma chance en Algérie », nous raconte notre interlocuteur.

T.S. affirme que le voyage n’a pas été difficile pour lui : « J’ai dit à mes bienfaiteurs que je n’avais pas les documents qu’il fallait et ils m’ont répondu que ce n’était pas un problème et qu’ils allaient me camoufler jusqu’à Blida».

Sur place, T.S. a obtenu du travail comme promis mais était obligé de vivre dans la clandestinité. « Je vivais caché parce que je n’avais pas de papiers, comme beaucoup d’autres d'ailleurs », martèle-t-il avant d’ajouter : « Tous les Africains noirs sans papiers comme nous étaient parqués dans un même lieu et un véhicule venait nous chercher chaque matin pour le travail et le soir nous faisions le chemin inverse ».

emgt 2Comme beaucoup de migrants mouraient noyés dans la Méditerranée, la police algérienne a commencé à traquer les sans-papiers. Tous les services étaient passés au peigne fin pour ce faire. Le camp où se trouvait T.S. avait échappé à cette rafle mais cela n'a pas duré. « Comme la situation devenait difficile, j’ai été déplacé à la frontière Algérie-Tunisie, où j’ai passé cinq mois, avant de revenir en Algérie », nous dit-il, poursuivant sa narration.

Mais un jour, T.S. et ses amis sont surpris par une patrouille de la police algérienne sur un chantier et embarqués pour un grand camp de réfugiés à Tamatchèque, à la frontière algéro-nigérienne. « Après 3 mois de séjour, mes amis et moi avons décidé de nous évader. Au camp des réfugiés de Tamatchèque en Algérie, on n'avait même pas à manger. Seuls les femmes et les enfants pouvaient avoir un repas par jour. Nous les adultes, nous étions livrés à nous-mêmes », raconte TS.

 Aidés par une Algérienne, ils replièrent à Agadez au Niger. « Du camp de réfugiés de Tamatchèque à Agadez, nous avons fait 18 mois dans le désert. Nous y avons rencontré des rebelles touareg. Ce sont généralement des bandits de grands chemins trafiquants d’armes et de stupéfiants. Ces derniers nous ont fait faire des travaux forcés et nourris une fois par jour. Nous avons fini par nous échapper encore de ce lieu. En cours de route, j’ai perdu mes deux compagnons », nous confie avec regret T.S.

Le flot de difficultés a fini par convaincre T.S. qu’il fallait retourner au bercail. Il mit alors le cap sur Niamey, où un autre de ses amis l’attendait. Mais ce dernier n’était pas disposé à rentrer au pays, si bien que T.S. dut prendre son courage à deux mains pour revenir à Ouagadougou le 2 août 2018.

Bessy François Séni

tiere uneLe 1er congrès ordinaire de la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina Faso (FUTR-B) s'est tenu le samedi 15 mai 2021 à Ouagadougou sur le thème : « Modernisation et professionnalisation du contenu des transports au Burkina ». C’était sous la présidence de Mahamadi Sawadogo, premier responsable de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina (CCI-B).

Dans son discours de bienvenue, le président de la Fédération nationale des acteurs du transport (FENAT), Yacouba Barro, s’est réjoui de la concrétisation de cette "maison unique" qu’est la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTR-B). «Ma joie est d'autant plus grande que cet aboutissement heureux marque l'achèvement de la construction de la maison unique au bout de multiples péripéties», a-t-il en effet déclaré.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce tout 1er congrès ordinaire de la FUTR-B tenu à la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) est le parachèvement du processus d'unification de la famille des transporteurs routiers du Burkina, ce qui réjouit les acteurs de ce secteur d’activité. tiere 3Selon Yacouba Barro, la faîtière s'inscrit dans la dynamique de réconciliation nationale entreprise par le président Roch Marc Christian Kaboré. Il a salué au passage l’implication active du gouvernement qui a rendu possible la mise sur pied de ladite faîtière en ces termes : « J'attribue la paternité de la FUTR-B au gouvernement qui l'a voulue, l'a suscitée et s'est fortement impliqué tour au long du processus qui a abouti à sa création. » Et le président de la FENAT de faire remarquer que malgré une période houleuse faite surtout d'incompréhensions et de méfiance, l'accompagnement du gouvernement, à travers les conseils avisés du président du Faso et du Haut Conseil de la réconciliation, d'une part, et les instructions éclairées du Premier ministre et du ministre des Transports, d’autre part, ont permis la création de cette faîtière qui se veut inclusive. Les partenaires de la FUTR-B n’ont pas été non plus oubliés par M. Barro.

En rappel, la FUTR-B, dirigée par Issoufou Maïga, s’est agrandie avec l’arrivée de la Fédération nationale des acteurs du transport (FENAT), de l'Alliance burkinabè des chargeurs et transporteurs (ABCTRANS) et du Syndicat de transporteurs qu’est le SYNAJET.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

toxi uneLe Collectif citoyen pour  l'agro-écologie (CCAE) a tenu une conférence de presse ce samedi 15 mai à Ouagadougou. Les échanges avec les hommes de médias ont porté principalement sur trois points : le contexte général de l’agrochimie et des Organismes génétiquement modifiés (OGM),  le cas du Burkina Faso et enfin les perspectives.

S’agissant du premier point à l’ordre du jour, il a été question de situer le contexte général de l’agrochimie et des OGM. Selon Ali Tapsoba, le secteur agrochimique est responsable du monde toxique dans lequel nous vivons. « L’impact environnemental et celui sanitaire des produits chimiques sont désastreux : disparition des insectes, pollution des eaux, des sols, de l’air, cancers ... », alerte-t-il.

Au second point des échanges, spécifiquement pour le cas du Burkina Faso, la CCAE dénonce la « transformation de notre biotope en un laboratoire à ciel ouvert ». Selon son porte-parole, les marches organisées en 2015 et en 2018 ont contribué à l’abandon du coton BT mais d’autres dangers subsistent. « Plusieurs autres tentatives d’introduction de cultures transgéniques sont en cours au Burkina Faso, notamment le niébé BT et les moustiques génétiquement modifiés », affirme-t-il.

toxi 2« Target malaria » est un programme conçu dans le but de lutter efficacement contre le paludisme et il est financé par la fondation Bill et Melinda Gates de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), un organe de l’armée américaine. Dans ce programme, il s’agit de la manipulation de moustiques génétiquement modifiés confiés à l’Institut de recherche en science de la santé (IRSS) du Burkina. Pour le conférencier du jour, les populations, sans même le savoir, sont les cobayes d’une expérience hasardeuse et suicidaire. « Target Malaria pourrait aboutir à la création d’une arme bactériologique à travers le bricolage des insectes », déclare-t-il. Toujours selon lui, depuis les lâchers de moustiques GM en juillet 2019, aucune étude d’impact n’a été faite pour en tirer les conséquences.

Les moustiques de Soumoussou sont aussi un programme dénoncé par la CCAE. « Cette expérience suicidaire consiste à pulvériser les moustiques à l’aide d’une décoction de champignon toxique, de gêne d’araignée d’Australie et du scorpion du désert », explique Ali Tapsoba avant de compléter son propos par l’impact de cette expérience sur les insectes : « Le champignon génétiquement modifié sécrète une puissante neurotoxine qui sera fatale aux moustiques. » « Les moustiques existent parce qu'ils doivent exister ; la cause du paludisme, c’est l’absence d’assainissement », conclut-il.

Pour ce qui est du niébé BT ou haricot, c’est une variété de niébé génétiquement modifiée conçue pour résister à l’insecte ravageur « Maruca Virata » afin de réduire les pertes de rendements des grains de niébé, selon les chercheurs. Le Burkina Faso a-t-il tiré des leçons du Covid-19 ? S’interroge le porte-parole de la CCAE, pour qui « le virus de Wuhan », qui défie toutes les avancées scientifiques aujourd’hui, devrait nous pousser à stopper la manipulation des virus. « Avec la manipulation des moustiques génétiquement modifiés, le Burkina Faso risque d’être le prochain foyer d’expansion de pathogènes », confie-t-il. Toujours selon M. Tapsoba, nous risquons pire que le Covid-19 car la transmission du virus se fera par les moustiques.

S’agissant du dernier point au menu des échanges, la CCAE a parlé des perspectives et, de l’avis de son porte-parole, des actions citoyennes sont à mener continuellement : interpellation des décideurs (gouvernement et parlementaires), mobilisation citoyenne, actions en justice, préservation des semences paysannes, etc.

La CCAE exige un moratoire sur les OGM et appelle ainsi à stopper toute manipulation de virus. « Le terrorisme scientifique doit s’arrêter au Burkina Faso ... Nous refusons d’être les cobayes d’une science hasardeuse », a conclu le porte-parole du CCAE, Ali Tapsoba.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

wateronea 1En vue de réaliser des interventions techniques, l’ONEA informe son aimable clientèle que tous ses agences et guichets resteront fermés du mercredi 12 mai au samedi 15 mai 2021.

Les clients peuvent continuer de payer leurs factures d’eau par les moyens de paiement électroniques auprès des opérateurs partenaires.

L’ONEA s’excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments causés et la remercie pour sa compréhension.

L'ONEA à votre service.

Département Communication 220, Avenue de l’ONEA, Pissy

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ramad uneDébuté le 13 avril dernier, le mois de ramadan a pris fin avec la célébration officielle de l’Aïd el-fitr ce jeudi 13 mai 2021 au Burkina Faso. A la place de la Nation, à Ouagadougou, la prière s’est déroulée en présence des autres communautés religieuses, coutumières et de personnalités politiques, signe de la cohésion nationale. Le prêche du jour a porté sur la paix et la cohésion sociale.

Tôt en cette matinée du 13 mai 2021, jeunes, vieux, hommes et enfants ont investi les mosquées et places publiques pour célébrer l'Aïd el-fitr marquant la fin de 30 jours de jeûne, de prière et de partage. Le prédicateur du jour, Cheikh Abdallah Ouédraogo, a souhaité que « le Burkina Faso retrouve sa paix d’antan et que les fils et filles de la Nation s'unissent pour relever les défis auxquels fait face le pays ».

Présent sur les lieux pour la prière, Alassane Bala Sakandé, le président de l’Assemblée nationale, a déclaré que ce jour est très spécial en ce sens qu’il marque la fin du jeûne musulman.

En effet, le ramadan est pour les musulmans un «mois saint», car c’est une période de jeûne, de prière et de partage qui renferme d'innombrabes grâces. Ce jour est spécial parce que, d’une même voix, les fidèles ont prié pour la paix au Burkina Faso. ramad 2«Nous avons prié pour qu'il y ait la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso », nous confie Alassane Bala Sakandé, qui ajoute : «Nous saluons la cohésion sociale entre nos différentes religions, marquée par leur présence à cette prière solennelle. C'est un message fort qui va contribuer à renforcer les liens entre les Burkinabè».

Notons que le dimanche 9 mai, l'archevêché de Ouagadougou a accueilli dans la soirée une délégation de la Umma pour la rupture du jeûne musulman. «Nous avons foi que la cohésion sociale sera retrouvée et que la paix reviendra au Burkina », a conclu le président de l'Assemblée nationale.

Faisant l’objet d’attaques terroristes, le Burkina Faso a, en effet, beaucoup besoin des prières de ses fils et filles, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou adeptes de la religion traditionnelle.

ramad 3«Nous voulons, à travers notre présence, marquer notre solidarité avec nos frères musulmans qui, durant 30 jours, ont prié pour la paix, la cohésion sociale et la prospérité au Burkina Faso», martèle pour sa part le ministre Clément Sawadogo. Pour le ministre de l'Administration territoriale, c'est un honneur pour notre pays de voir se réunir autour d'une même table et en un même lieu les différentes religions pour marquer l'union. Le Burkina Faso n'a jamais connu au cours de son histoire de graves dissensions entre les différentes communautés religieuses. Voir le cardinal Philippe Ouédraogo se passer de ses propres obligations en ce jour d'Ascension et être présent à cette célébration est un geste vraiment fort », conclut le ministre Clément Sawadogo.

Dans le même ordre d’idées, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, prône l’unité de tous les Burkinabè, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse. Pour lui, chrétiens et musulmans sont tous des enfants de Dieu et aucune discrimination ne doit exister entre eux. «Nous sommes heureux avec nos frères musulmans qui célèbrent le ramadan aujourd'hui », a déclaré Son Eminence Philippe Ouédraogo. Et celui-ci de s’empresser d’ajouter : «Il faut démolir les murs de la haine, de la violence et de l'incompréhension et établir des ponts de fraternité et de solidarité ». Le cardinal a terminé son propos en souhaitant bonne fête aux musulmans.

Dans ce contexte où la sécurité nationale est sans cesse menacée, la communion de ces différentes autorités religieuses à cette fête de ramadan doit faire tache d’huile pour que le vivre-ensemble des Burkinabè soit inébranlable.

Contexte sécuritaire national oblige, c’est sous haute sécurité que s’est déroulée la célébration de ce jour.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

bracel uneSi l’explosion de la téléphonie mobile au Burkina Faso a créé de nouveaux métiers, il n’en demeure pas moins qu’elle a contribué au ralentissement de certains types d’activités comme la vente des montres-bracelet. En effet, les téléphones munis d’horloge ont considérablement réduit les entrées financières des marchands ambulants de ce bijou autrefois très prisé. Moussa Kaboré, vendeur de montres depuis  7 ans au marché de Nabi Yaaré, se demande s’ils pourront continuer ce commerce dans une ville comme Ouagadougou.

« Avant, nous faisions vraiment de bonnes affaires dans la vente des montres, mais ce n'est plus le cas. » Ces propos sont ceux d’un des plus anciens vendeurs de montres-bracelet de la ville de Ouagadougou. A l’en croire, la vente de montres n'est plus lucrative comme par le passé. En effet, la plupart des téléphones portables ont une horloge intégrée, ce qui fait que les porteurs de montres-bracelet se raréfient.

bracel 2Dans la capitale burkinabè, beaucoup de jeunes s’efforcent d’avoir de petits métiers dans un contexte économique de plus en plus difficile.  Moussa Kaboré, lui, semble tirer son épingle du jeu. « Malgré toutes ces difficultés, nos chiffres d'affaires sont satisfaisants. Nous avons une catégorie de clients qui achètent ces montres juste pour paraître beaux », déclare-t-il.

Antoine Yaméogo n’est cependant pas du même avis que Moussa Kaboré. « Il m’arrive de penser à me reconvertir en réparateur de téléphones portables, car les affaires marchent beaucoup mieux pour ceux qui mènent cette activité », soutient-il avant de nous confier, désespéré, que « certains ont même bradé leur stock de montres juste pour pouvoir changer d’activité ».

La pandémie de COVID-19 frappe de plein fouet le secteur des petits métiers, et c'est un truisme de le rappeler. D'ailleurs à ce propos, de nombreux pays africains étudient des stratégies de relance économique pour atténuer la souffrance de leurs populations.

Bessy François Séni

 

ocean uneLes adeptes de la musique reggae du monde entier célèbrent ce mardi 11 mai l'anniversaire de la mort de Bob Marley, Robert Nesta Marley à l’état civil. Né le 6 février 1945 à Nine Miles et décédé le 11 mai 1981 à Miami d'un cancer généralisé, Bob Marley fut un grand auteur-compositeur-interprète et musicien. A l’occasion de l’anniversaire de son décès, Passamdé Sawadogo, alias Océan, artiste musicien reggae maker burkinabè, nous parle de l’héritage de cette musique au Burkina Faso et plus généralement en Afrique.

« Au Burkina Faso et plus généralement en Afrique, les porte-flambeaux jouent leur rôle, chacun à son échelle ; mais c’est comme si le combat était vain. » C’est en ces termes que l’artiste musicien Océan a planté le décor de l’entretien que nous avions avec lui en ce jour anniversaire du décès du « pape du reggae », Bob Marley. Et notre interlocuteur de s’empresser de préciser que ses propos n’ont rien de pessimiste d’autant plus que les thèmes qu’il a jusque-là traités sur l’inégalité raciale, sociale et l’impérialisme restent d’actualité. Toutefois, il s’est réjoui des progrès de la musique reggae en Afrique. « Pour ce qui est de l’Afrique, on peut quand même se réjouir car même si la musique reggae est née en Jamaïque, ses précurseurs ont toujours proclamé le lien originel de leur musique avec l’Afrique et aujourd’hui, on ne peut qu’être d’accord avec eux d’autant plus que s’il y a un continent où le reggae se développe malgré les difficultés, c’est bien l’Afrique », explique-t-il. oceann 2Et Passamdé Sawadogo de citer à titre illustratif des faiseurs de reggae comme Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly. A l’échelle du Burkina, il énumère des artistes comme Sana Bob et Oscibi Johan. « Il y a beaucoup de thèmes qui nous interpellent et nous exhortent à poursuivre le combat de nos devanciers», a-t-il martelé.

Océan n’a pas manqué de pointer du doigt les difficultés auxquelles est confronté le reggae au Burkina Faso ainsi que sur le reste du continent. « Cela est dû au fait que les messages véhiculés par ce genre musical ne plaisent pas toujours à ceux qui ont les moyens et qui ont le pouvoir de décision », a-t-il expliqué.

L’artiste a rappelé le rôle non moins important que les acteurs du reggae ont joué dans l’histoire politique du Burkina Faso. « Dans un passé récent, précisément au moment de l’insurrection populaire de 2014, les faiseurs de reggae ont joué un rôle très important. Par exemple, c’est moi qui ai composé le titre « Nan lara, an sara » en 2013, qui a beaucoup été utilisé lors des meetings du CFOP qui, faut-il le rappeler, ont conduit à la chute du régime en place », fait-il  remarquer.

« Sams’K Le Jah, avec son légendaire programme de radio, a aussi fait de la conscientisation pendant des années si bien qu’au lendemain de l’insurrection, le reggae était beaucoup écouté. Malheureusement, l’élan suscité par ce genre musical en 2014 s’est estompé », a affirmé en guise de conclusion Océan.

Bessy François Séni

perturb oneaPerturbation à Goundri et  Tabtenga


Suite à une fuite survenue sur une conduite de grand diamètre (DN 200) vers Tabtenga, les zones de Goundri et Tabtenga connaîtront des baisses de pression, voire des coupures d'eau.
Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour la remise en service de ladite conduite. La situation se rétablira progressivement au cours de la nuit du 07/05/2021 au 08/05/2021.


L'ONEA s'excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments causés.

Le Département Communication
Centre d'appels ONEA VENEGRE 80 00 11 11

ssct uneLe moins qu’on puisse dire, c’est que le Burkina a renoué avec les délestages. En effet, on ne peut passer un seul jour sans coupure d’électricité. Les ménages font face à une chaleur caniculaire et beaucoup d’entreprises, surtout celles qui dépendent de l’électricité de la Sonabel comme les ateliers de soudure, les poissonneries et les alimentations, sont confrontées à de nombreuses difficultés dues aux incessantes coupures du précieux jus. Comment ces entreprises arrivent-elles à fonctionner dans un tel contexte ? Radars Info Burkina est allé à la rencontre de quelques-unes d’entre elles.

« Il y a trop de coupures», c’est par ces mots que nous accueille Oumar Kafando, gérant d’une poissonnerie de la place. Le pays fait face actuellement à une chaleur caniculaire. A cela sont venues s’ajouter les coupures itératives d’électricité, ce qui n’est pas sans conséquences sur la conservation des produits périssables. « Si le poisson n’est pas bien congelé et que de longues coupures surviennent, il pourrit et cela constitue une perte pour nous », affirme Oumar Kafando.

sct 2« On est obligé de commander le poisson en petite quantité en espérant l’écouler au cours de la journée, sinon c’est la perte assurée », nous dit pour sa part Flore Sawadogo, gérante de poissonnerie.

La situation va de mal en pis ; l’énergie solaire est une alternative, mais de l’avis de Grégoire Sanfo, soudeur, le coût des plaques photovoltaïques est un problème. « Pour la soudure, il faut que les ampérages supportent la charge des machines. Cela nécessite donc beaucoup de plaques solaires, or on n’a pas les moyens de se les acheter », dit-il.

sct 3Alors que le peuple souffre de ces multiples coupures de courant, dans un récent discours devant les élus nationaux le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, a affirmé, le plus sérieusement du monde, que le Burkina pourrait vendre l’électricité d’ici 2025. En attendant, le souhait des compatriotes du ministre, c’est d’avoir de l’électricité à temps plein. « Notre souhait aujourd’hui, c’est d’avoir de l’électricité pour travailler et honorer nos engagements envers nos clients », martèle Grégoire Sanfo. Moussa Zongo, lui aussi soudeur, implore la clémence des clients qui souvent les accusent à tort. « Certains pensent qu’on brandit les coupures de courant comme prétexte parce que le travail n’est pas fini », explique-t-il. Toujours selon lui, le problème est ailleurs. « Le problème c’est le courant ; 3 à 4h par jour sans courant, c’est difficile », se désole-t-il.

Nous autosuffire avant de penser à commercialiser notre électricité à d’autres pays, tel est le souhait de Moussa Zongo. « Le gouvernement peut raconter ce qu’il veut, mais nous n’accepterons pas qu’il vende le courant à d’autres pays alors qu’ici, nous souffrons des coupures durant la chaleur  », a conclu M. Zongo.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

ture une« L’eau, c’est la vie », a-t-on coutume de dire. Ces derniers jours, on a constaté une multiplication des rencontres et conférences sur un même sujet : le changement du mode de facturation de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Objectif : faire la lumière sur cette nouvelle méthode de facturation. Radar Info Burkina a recueilli l’avis de quelques ménages de la ville de Ouagadougou sur la question.

« Le problème de l’ONEA, c’est sa communication. » C’est en ces termes que nous accueille Hamed Badini, résident du quartier Dassasgho, à propos des plaintes consécutives au système de facturation bimestriel de la nationale de l’eau du Burkina. Ledit système a suscité une levée de boucliers de nombreux abonnés de cette société d’Etat qui ne comprennent pas son fonctionnement. Accusations, injures et menaces de ces mécontents ont poussé la nationale de l’eau à réagir en tenant, dans un premier temps, un atelier à Koudougou afin d’en faire le bilan et d’adopter de nouvelles perspectives pour la satisfaction de sa clientèle. S’est ensuivie une conférence de presse à Ouagadougou pour faire la lumière sur les réformes engagées. En dépit de tout cela, des incompréhensions subsistent chez nombre d’abonnés. « Les réformes engagées restent floues. Jusque-là, les différentes sorties des responsables de l’ONEA ne me rassurent guère sur la fiabilité de réformes », clame Paul-Marie Bargo, résident de la zone 1, avant d’ajouter : « C’est le terrain qui aura raison, donc on attend de voir ».

ture 2Dans la même veine, Awa Bamogo se pose des questions sur la différence entre la nouvelle facturation et l’ancienne, laquelle est d’ailleurs toujours en vigueur, il faut le rappeler. « Cette nouvelle facturation est quasiment la même que celle en cours ; je ne vois pas de différence qui puisse nous faire avaler la pilule de ces derniers mois », souligne-t-elle.

A propos de la facturation, le directeur général de l’ONEA a été clair lors de l’atelier tenu à Koudougou « Nous allons relever l’index une fois tous les deux mois, diviser cette consommation par deux et appliquer le tarif en cours ». Mais de l’avis de Paul-Marie Bargo, plutôt que d’une réforme, la population a besoin de la réduction du prix du m3 pour alléger la souffrance des ménages. « L’eau, c’est la vie ; pourquoi la vendre assez chère et créer une polémique sur la question ? Nous souhaitons juste qu’on diminue le coût de l’eau », plaide-t-il.

Cette confusion contribue à écorner l’image de la nationale de l’eau. Faut-il le rappeler, la situation sécuritaire combinée à celle sanitaire mondiale oblige les sociétés à revoir leurs cahiers des charges. La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), invitée à l’atelier tenu à Koudougou, quant à elle, dit attendre de voir les éventuels changements sur la facturation. « Nous étions présents à l’atelier tenu à Koudougou les 14 et 15 avril derniers, où des recommandations ont été faites. Avec l’adoption en Conseil des ministres des réformes, on attend de voir ce que cela va donner sur le terrain », affirme son représentant.

En rappel, les nouvelles réformes sur la facturation ont été adoptées en Conseil des ministres le mercredi 21 avril 2021. Elles prévoient, entre autres, le passage une fois tous les deux mois des agents pour relever l’index. La facture sur deux mois sera divisée par deux : une première tranche sera à payer le mois en cours et l’autre le mois suivant. Sont aussi supprimées les estimations.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

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