vendredi 22 novembre 2024

1er-Mai au Burkina : « Que la réconciliation nationale ne soit pas une ‘’prime à l’impunité’’ » (Syndicats)

snni uneLes travailleurs des secteurs public, parapublic et privé ont pris d’assaut l’enceinte de la Bourse du travail de Ouagadougou à l’occasion de la célébration de la fête du travail ce samedi 1er mai 2021. Comme chaque année, cette manifestation des centrales syndicales a été marquée par une marche des participants dans les artères de la ville où ils ont scandé des slogans pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Après cette marche, place a été faite aux discours dressant le bilan de l’année en cours en termes de satisfaction de leurs doléances.

Pour l’Unité d’action syndicale (UAS), sur le plan national, la situation du Burkina Faso reste marquée par les attaques terroristes et la COVID-19, lesquelles impactent négativement le tissu socio-économique. Les attaques terroristes, même si elles connaissent une certaine accalmie, continuent de de faire de nombreuses victimes dans les rangs des Forces de défense et de sécurité (FDS) et parmi les populations civiles. En plus de provoquer de nombreux déplacés internes, ces attaques ont exacerbé la souffrance des populations qui ont subi des destructions de leurs domiciles et assistent impuissantes au départ de nombreux secteurs de l’administration publique (santé, éducation, justice, mairie).

sni 2Sur le plan politique, l’UAS note que la plupart des discours et actes des différents acteurs ces derniers mois se rapportent à une politique de réconciliation nationale « présentée subitement comme une nécessité pour le Burkina Faso ». La structure syndicale a émis le souhait que la réconciliation nationale ne soit pas une ‘’prime à l’impunité’’ » et que la démarche soit « guidée par le principe du triptyque Vérité-Justice-Réconciliation ».

Sur le plan économique, l’Unité d’action syndicale fait remarquer que la morosité économique se fait ressentir par un chômage qui frappe massivement les jeunes (les recrutements se font de plus en plus rares). Les secteurs sociaux comme l’éducation, la santé et le logement sont marqués par une crise assez profonde, victimes du désengagement de l’Etat et d’une spéculation foncière criarde. De plus, les prix des produits de consommation courante comme les hydrocarbures, le sucre et les vivres connaissent une flambée de façon permanente.

Enfin, pour l’UAS, sur le plan de la gouvernance au Burkina Faso, on observe un développement inquiétant de la fraude et de la corruption, deux fléaux qui touchent tous les segments de la vie socio-économique du pays. « Ce développement de la corruption résulte de l’absence d’une réelle volonté de combattre le fléau. La preuve, les marchés publics sont fortement gangrenés par ce phénomène avec pour conséquence le pillage des ressources publiques, des travaux mal exécutés, notamment ceux réalisés dans le cadre de la célébration tournante du 11-Décembre dans les régions », conclut le message de l’UAS à l’occasion du 1er mai 2021.

Bessy François Séni

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