Confrontés à de récurrentes scènes d’attaques à main armée causant des pertes en vie humaine et des dégâts financiers et matériels importants, les gérants et gérantes de boutique Orange money de la ville de Ouagadougou sont devenus la cible de malfaiteurs. Quelles solutions alors trouver pour contrer ce phénomène qui prend de l’ampleur ? Radars Info Burkina est allé à la rencontre des premiers concernés, à savoir des gérants et gérantes de boutiques.
Selon Alain Traoré, dit Alino Faso, l’une des solutions serait d’avoir « un coffre-fort de dépôt » dans son agence Orange money afin de sécuriser le bien financier. Rencontrée dans sa boutique équipée d’une caméra de surveillance, Reine Nikiéma nous confie avoir sans cesse la trouille d’apprendre qu’une boutique de transfert d’argent a été braquée. Ce n’est pas pour l’argent qu’elle s’inquiète mais pour la vie des gérants, car sans vie l’argent n’est rien, se justifie-t-elle. « Il faut que les patrons songent à engager des agents de sécurité pour veiller sur nous », suggère-t-elle.
Plus loin, nous rencontrons Amina Compaoré qui évoque les difficultés financières des patrons à prendre des agents de sécurité. A son avis, la solution serait de fermer ces boutiques plus tôt. « La fermeture des boutiques de transfert d’argent entre 16h et 18h pourrait être la solution, vu que la quasi-totalité des braquages dont elles ont été l’objet se sont déroulés la nuit », recommande notre interlocutrice.
Outre ces solutions structurelles, Alice Nana estime qu’il faudra qu’un jour la circulation des billets de banque soit limitée et que les achats électroniques prennent le dessus. Selon elle, cela va peut-être augmenter le chômage, certes, mais pour la sécurité de tous, « il faut qu’on arrive à un moment où même pour faire un achat de 100 F, on procède par voie électronique. Cela évitera à coup sûr les braquages ».
Sié Mathias Kam (stagiaire)