vendredi 22 novembre 2024

rddar uneAbdoul, un jeune homme âgé de 18 ans, a comparu au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou aujourd’hui 14 septembre 2021. Il était à la barre pour répondre des faits de tentative de vol d’une télé et d’une bouteille de gaz. L’accusé se serait introduit par effraction dans le domicile d’une dame, Sonia, pour dérober des biens.

Les faits remontent à mai 2021. Abdoul, célibataire sans enfant, 18 ans, se serait introduit par effraction dans le domicile de dame Sonia, en faisant sauter le verrou de la porte, pour en soustraire des biens, notamment une télé et une bouteille de gaz.

A la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il explique cependant qu’il s’est introduit dans le domicile de la bonne dame juste pour se soulager. Il affirme que c’est quand il passait qu’il aurait remarqué que la porte de dame Sonia n’était pas fermée. Il s’est donc introduit dans la maison, où il a aperçu deux téléphones portables, mais a décidé d’emporter le poste téléviseur. Vu qu’il ne pouvait pas passer inaperçu avec le poste téléviseur, il jeta son dévolu sur la bouteille de gaz. Mais il confie devant le tribunal être ressorti sans avoir rien pris. C’est à sa sortie du domicile de la dame que des jeunes du quartier l’auraient aperçu et l’auraient appréhendé après une course-poursuite. « Si vous n’avez rien dérobé ni forcé la porte de la maison de la dame, pourquoi ces jeunes vont ont-il pourchassé ? » demande le tribunal au prévenu. Et celui-ci de persister : « Je n’ai pas défoncé la porte. C’est en passant que j’ai vu que celle-ci était ouverte, donc je suis entré ».

rddar 2« Donc quand une porte est ouverte, cela vous donne le droit d’entrer ? » ne peut s'empêcher de lui demander de nouveau le tribunal. Le prévenu répond qu’il avait faim. « J’avais faim et je suis allé voir ma mère au marché pour qu’elle me donne de l’argent pour que j’achète à manger, mais elle m’a dit qu’elle n’avait rien. Je me promenais pour chercher du travail et j’ai voulu me soulager, donc je suis entré dans la cour et une fois à l’intérieur, j’ai vu que la porte était ouverte et je suis entré », affirme-t-il à la barre.

« Donc si on vous comprend, c’est sans aucune raison que ces jeunes-là vous ont pourchassé et vous ont arrêté ? » relance le procureur. « Je suis entré dans cette cour juste pour me soulager », répond Abdoul.

Dans son réquisitoire, le procureur a affirmé que si les jeunes ont pourchassé et capturé le prévenu, c’est parce qu’ils ont été alertés par le bruit de la porte quand celui-ci tentait de forcer le verrou. Il a demandé que le prévenu soit gardé dans les liens de la détention et déclaré coupable. Et qu’en répression, il soit condamné à  24 mois de prison, dont 12 ferme, et à une amende de 250 000 FCFA avec sursis.

Le sieur Abdoul a été reconnu coupable par le TGI de Ouaga, lequel l’a condamné à 6 mois de prison et à 300 000 FCFA d’amende, le tout ferme. Il dispose, conformément à la loi, de 15 jours pour faire appel du verdict.

S. M. K.

koomL’ONEA informe ses abonnés de la ville de Ouagadougou que suite à une intervention planifiée pour le nettoyage des installations alimentant les châteaux d'eau de Cissin et Hamdalaye dans la journée du jeudi 16 septembre 2021, certains quartiers connaîtront des baisses de pression, voire une coupure de la fourniture en eau.

Ces perturbations vont concerner surtout les quartiers suivants : Larlé, Ouidi, Tampouy, Nonsin, Gounghin, Kologh-naba, Paglaayiri, Samandin, Patte-d'oie et Tampouy.

La situation se rétablira progressivement au cours  de la nuit du jeudi 16 septembre 2021.

Chers clients, l’ONEA sait  compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.

 

L’ONEA à votre service !

trbnal uneKassoum, 27 ans, est apprenti-chauffeur. Il a comparu au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce jour 7 septembre 2021 pour avoir tenté d’échanger frauduleusement sa bicyclette contre une motocyclette dans un parking de la place. Le prévenu était également accusé du vol de 13 téléphones portables.

Le 24 juin dernier, Kassoum est interpellé par la police. La raison ? Il aurait tenté d’échanger de manière frauduleuse sa bicyclette contre une motocyclette dans un parking de la capitale. A l’aide d’un faux ticket de parking, Kassoum aurait convaincu le « parqueur » que la motocyclette lui appartenait. Malheureusement pour lui, à sa sortie du parking, il est accosté par le propriétaire de l’engin, qui a aussitôt alerté la police.

Le 2e chef d’inculpation dont doit répondre le jeune homme est celui du vol de 13 téléphones portables, lesquels ont été trouvés sur lui le jour de son arrestation. A la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés concernant la tentative de vol de motocyclette. Cependant, il n’a reconnu que partiellement le vol des 13 téléphones portables. Selon lui, il aurait seulement volé 2 téléphones portables lors d’un mariage. trbnl 2Quand aux 11 autres appareils, il prétend qu’ils lui appartiennent. Pour sa défense, l’accusé a affirmé être un réparateur de téléphones portables et c’est dans l’exercice de son métier qu’il aurait acquis ces téléphones auprès de clients qui n’avaient pas de quoi payer les frais de réparation.

Le procureur, dans son réquisitoire, a relevé l’incohérence des propos de Kassoum. En effet, alors que ce dernier aurait admis devant la police avoir volé 2 téléphones, prétendant que les autres lui appartiennent, devant le procureur, il a affirmé avoir dérobé 4 téléphones et devant le tribunal, il a dit en avoir soutiré 2.

Quoi qu’il en soit, le procureur a conclu qu’il y avait bel et bien eu vol de téléphones, ajoutant que l’accusé n’avait pas non plus le droit de s’octroyer les téléphones de ses clients sans leur accord. C’est pourquoi il a requis que Kassoum soit reconnu coupable des deux chefs d’accusation qui pèsent sur lui et condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois et à 600 000 FCFA d’amende, le tout ferme.

Suivant le procureur dans ses réquisitions, le tribunal a effectivement reconnu Kassoum coupable de tentative de vol d’une motocyclette et du vol de téléphones portables. Il l’a, par conséquent, condamné à une peine d’emprisonnement de 18 mois et à 500 000 FCFA d’amende ferme.

Conformément à la loi, Kassoum dispose de 15 jours pour faire appel de ce verdict.

S. M. K.

aapaa4APA : La confrérie des Dozos du Burkina lauréate du prix de l’engagement patriotique pour la promotion du vivre-ensemble et la paix au Burkina Faso

A cette 1re édition des Ambassadeurs de paix awards (APA), c’est la confrérie des Dozos sans frontières qui a été désignée lauréate du prix APA du patriotisme. Selon le coordonnateur de ladite confrérie, Yacouba Drabo, cette récompense est à mettre en réalité à l’actif de tous les Burkinabè pour leur engagement dans cette lutte sans merci contre les forces du mal car, a-t-il rappelé, la guerre contre le terrorisme requiert l’engagement de tous les citoyens. En ce qui concerne l’engagement des Dozos au front, Yacouba Drabo a déclaré : « Il n’est pas forcément question pour les Dozos de prendre les armes. Nous sommes des hommes de terrain mais dans ce genre de lutte, le service de renseignement est un élément primordial. Donc le rôle des Dozos, c’est aussi de renseigner les autorités nationales sur toute personne suspecte qui séjourne dans un village ou qui y passe. Il est très important de sensibiliser la population pour qu’elle collabore avec les forces sur le terrain, en termes de renseignements ».

S.M.K.

aapaa uneLa 1re édition des Ambassadeurs de paix awards (APA), un événement organisé par le Mouvement pour la culture de la paix et l'amour de la patrie (MPAP) afin de célébrer le mérite des fils et filles du Burkina qui oeuvrent en faveur de la paix et du vivre-ensemble, a connu son apothéose le vendredi 3 septembre 2021. C’est Casimir Segueda, gouverneur de la région du Centre-Nord, qui a reçu le trophée Ambassadeur de paix awards (APA) de l'année. Cette distinction vise à le récompenser pour son engagement patriotique au profit de la paix et de la cohésion sociale dans cette partie du pays particulièrement éprouvée par les attaques terroristes.

Les Ambassadeurs de paix awards (APA), selon le président du Mouvement pour la culture de la paix et l'amour de la patrie (MPAP), sont des hommes et des femmes de paix. « Ce sont ceux-là qui, au cours de l’année ou depuis l’existence du MPAP, ont posé des actes concrets en faveur de la paix, de la cohésion sociale, de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble là où il y avait des conflits et ce, dans toutes les régions du pays », a précisé Samuel Kalkoundo. Cette cérémonie de distinction est une sorte de reconnaissance de leurs actions, a-t-il ajouté. Pour ce faire, un appel a été lancé à l’ensemble des 13 coordinations MPAP représentées dans chacune des régions du pays, pour faire des propositions sur la base de critères préalablement établis. « Ces critères sont essentiellement les actes, les actions en faveur de la réconciliation nationale entre groupes ou au sein de la société pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble », a énuméré M. Kalkoundo. Ce sont au total plusieurs trophées APA qui ont été décernés aux lauréats : un trophée APA à chacune des trois composantes engagées dans la lutte contre le terrorisme ; un trophée APA patriotique décerné à Yacouba Drabo, coordonnateur national de la confrérie des Dozos sans frontières ; un autre trophée APA pour l’engagement de la jeunesse, décerné à Moumouni Diala, président du Conseil national de la jeunesse ; ainsi qu’un trophée APA de l’année, décerné à Casimir Segueda, gouverneur de la région du Centre-Nord.

aapaa 2Tous ces trophées récompensent ces différents lauréats pour leur engagement patriotique dans la lutte contre l’insécurité et pour la promotion du vivre-ensemble dans notre pays. M. Kalkoundo précise que « c’est un jury de sages de notre société, présidé par l’imam Talouta Dioni de Fada », qui a eu la lourde charge d’éplucher les dossiers pour choisir les meilleurs.

Prix APA du patriotisme, la confrérie des Dozos, représentée par son coordonnateur, a salué cette initiative du MPAP (Lire à ce propos l'encadré au https://www.radarsburkina.net/index.php/fr/societe/2766-encadre). Selon Yacouba Drabo, ce trophée ne veut pas dire que les Dozos font mieux que les autres, c’est pour juste dire que nous devons faire encore plus. « La paix, ce n’est pas un mot ; c’est un comportement », a-t-il dit, paraphrasant le président Félix Houphouët-Boigny. Il a ajouté : « Il faut faire comprendre aux uns et aux autres que le combat n’est pas seulement celui des FDS. Le gouvernement seul ne peut s’en sortir. Chacun doit prendre conscience, donner le meilleur de lui-même, sa contribution et soutenir les actions menées si nous voulons gagner cette guerre », a martelé Yacouba Drabo. aapaa 3Celui-ci lance un appel à tous les fils et toutes les filles de la nation à accompagner les actions des FDS et des VDP sur le terrain. « Tout le monde ne peut pas aller au front mais il est important de renseigner les FDS, la police de proximité ason importance. Nous sommes tous des Burkinabè, on ne va pas fuir pour laisser le Burkina Faso. On ne va pas abandonner notre armée. Levons-nous maintenant ! » a-t-il lancé.

Au cours de cette cérémonie, une quarantaine de personnes ont été distinguées à travers des attestations de reconnaissance et autres. 10 familles de FDS et 10 familles de VDP ont reçu chacune un sac de riz. Un appel à la mobilisation a été lancé pour continuer cet élan de solidarité au-delà de nos frontières. « En les récompensant, nous voulons susciter l’amour pour la patrie, lancer un élan et un réveil patriotique pour pouvoir aboutir à un Burkina Faso apaisé, sécurisé dans toutes ses régions et aussi galvaniser les troupes au front », a expliqué le président du MPAP.

Toutes les régions ont été représentées à cette soirée de promotion de la paix, laquelle a été placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, empereur des Mossé, représenté par le Saman-Naaba, ainsi que le parrainage conjoint d’el hadj Oumarou Zoungrana, président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), de Son Eminence le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, et du pasteur Henry Yé, président de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina (FEME), qui ont tous livré un message de paix et un appel à la mobilisation. Le thème retenu pour cette 1re édition des APA est : « Quelle contribution pour la prise en charge des familles des FDS et des VDP tombés sur le champ d’honneur ? »

« Ce que nous demandons, c’est de continuer à avancer. Si nous reculons, il n’y aura même plus de lieu pour reculer pour qu’il y ait les déplacés internes ; nous ne pouvons donc qu’avancer. Avançons pour la victoire. Et quoi qu’il arrive, les familles des victimes ne resteront jamais orphelines, la population et le gouvernement les soutiendront» a terminé M. Kalkoundo.

Sié Mathias Kam

rrdars uneRigobert, 40 ans, marié et père de deux enfants, a comparu au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce 3 septembre. Le prévenu était à la barre pour détournement d’une mineure et abus sexuel sur cette dernière.

Courant juillet 2021, Rigobert, natif de la ville de Bobo-Dioulasso, aurait détourné Vanessa à l’insu des parents de cette dernière et l’aurait emmenée dans une maison louée par ses soins dans un quartier de Ouagadougou afin de l’y héberger. Déjà en couple et père de deux enfants, le quadragénaire aurait décidé de se mettre avec la petite Vanessa, seulement âgée de 14 ans.

A la barre, l’accusé reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Cependant, il prétend qu’il croyait que la fille avait 17 ans et non 14. « A votre âge vous ne savez pas distinguer une fille qui a 17 ans d’une autre qui est beaucoup moins âgée ? » lui a demandé le procureur. Et l’accusé de persister qu’il pensait que la jouvencelle avait 17 ans. « Comment on procède lorsqu’on veut épouser une femme ? » lui demande le parquet. « On fait une demande à la famille », répond Rigobert. « Pourquoi n’avoir alors pas fait cette demande ? » lui rétorque le juge. Cette fois, l’accusé reste sans réponse. « Avez-vous eu des rapports sexuels avec la fille ? » demande le parquet. « Oui, j’ai couché avec elle », reconnaît Rigobert.

rrdars 2Dans son réquisitoire, le procureur, tout en déplorant l’absence de la victime dans la salle d’audience, a fait remarquer que le but premier de Rigobert était de coucher avec Vanessa et non de l’épouser, comme il l’a prétendu pour sa défense. Selon l’homme de droit, « la fille est une gamine qui n’a pas le discernement nécessaire pour dire clairement non aux manigances de cet homme ». Il ajoute que quand on veut se marier à une femme, on suit les démarches en la matière pour obtenir préalablement l’autorisation des parents de cette dernière. Et que si Rigobert ne l’a pas fait, c’est qu’il savait que les parents de la fille allaient être catégoriquement opposés à sa demande. Mieux ils allaient prendre des précautions pour protéger leur enfant. Le procureur a donc demandé que Rigobert soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à une peine d’emprisonnement de 15 mois, dont 12 ferme, et à une amende de 100 000 FCFA.

A la suite du procureur, le tribunal a reconnu Rigobert coupable des faits de détournement de mineure et d’abus sexuel qui lui étaient reprochés et l'a condamné à une peine de prison de 12 mois et à 500 000 FCFA d’amende.

Conformément à la loi, Rigobert dispose de 15 jours pour faire appel de ce verdict.

S. M. K.

znda uneL'annonce de la fermeture du plus grand lycée du Burkina Faso crée des mécontents. Parmi ces derniers, le personnel dudit lycée. Il a tenu une conférence de presse le jeudi 2 septembre 2021 à Ouagadougou. Durant les échanges avec les hommes de médias, les animateurs de la conférence de presse ont posé leur «  veto » à cette décision du gouvernement de fermer le lycée Philippe Zinda Kaboré pour l'année scolaire 2021-2022.

La crise scolaire qui secoue le Burkina Faso est loin d’être finie. Des enseignants du lycée Philippe Zinda Kaboré ont dénoncé la fermeture de leur lieu de travail. Pour eux, le saccage des tables-bancs et la non-fonctionnalité du lycée ne sauraient être des raisons valables pour qu’on ferme leur établissement. Selon le délégué du personnel, les raisons invoquées pour justifier cette décision du gouvernement sont « risibles ». «C'est insulter l'intelligence des citoyens que de dire que les élèves seront soulagés alors que certains d'entre eux ont la possibilité de s'inscrire encore dans des lycées mitoyens du Zinda Kaboré tels que le lycée Nelson Mandela, le lycée municipal de Paspanga et le lycée Bogodogo », a déclaré Karim Toussakoe. znda 2Les plaignants du jour disent « non » à cette fermeture et exhortent le gouvernement à reconsidérer sa décision. Les conférenciers, majoritairement des professeurs, n’ont pas manqué d’accuser leur proviseur. Ils reprochent à Alexis Kyelem, le chef de l'établissement, d’être non seulement à la solde du ministre Ouaro, mais aussi la cause du problème. « Le ministre agit sur la base des rapports que lui donne le proviseur. Cela veut donc dire qu’il (Ndlr : le proviseur Kyelem) ne fait pas de bons rapports au ministre », clame Karim Toussakoe. Et de poursuivre qu’« il est le principal dispositif dans la répression des élèves ». znda 3Ces derniers reprochent au proviseur une « gestion militaire » de l'établissement, prenant à lui seul les décisions. « C’est la raison pour laquelle il n’a pas été soutenu par tout le personnel durant les évènements qu’a connus le lycée », disent-ils. A en croire les conférenciers du jour, leur sortie médiatique n’est nullement justifiée par leur peur d’être mutés hors de Ouagadougou ; c’est une question d’éducation et cela implique toute la Nation. «On a des preuves que tous les éléments sont là. Si on a pris du temps avant de faire cette conférence, c’est qu’on devait mettre du temps pour avoir des éléments clairs avant de faire une déclaration », a affirmé le personnel pour justifier son silence depuis la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré, le 24 mai dernier. « Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous allons lancer un appel à la mobilisation », ont-ils prévenu.

Sié Mathias Kam

mpap uneEn prélude à la soirée de distinction des Ambassadeurs de paix awards (APA) organisée par le Mouvement pour la culture de la paix et l'amour de la patrie (MPAP), le comité d'organisation, avec à sa tête le président de cette organisation, a tenu un point de presse le mardi 31 août 2021 à Ouagadougou. Etaient au menu des échanges avec les hommes de médias, les critères de sélection des lauréats, les différents prix et le déroulé de la soirée.

Le Burkina Faso est en guerre contre le terrorisme et c’est un truisme de le rappeler. Depuis 2016 en effet, notre pays est la cible d’attaques meurtrières qui ne cessent d’endeuiller des familles. C’est pour encourager les actions menées par certaines personnes physiques et morales en faveur de la recherche et de la promotion de la paix et du vivre-ensemble sur tout le territoire national que le Mouvement pour la culture de la paix et l'amour de la patrie (MPAP) a décidé de reconnaître et de célébrer leur mérite. Selon le président de cette association, Samuel Kalkoumdo, cette démarche s’inscrit dans la matérialisation des 48h du MPAP pour promouvoir la paix. Ces personnes de paix sont appelées « ambassadeurs ». « Ainsi, les Ambassadeurs de paix awards (APA) ont été portés sur les fonts baptismaux », explique le coordonnateur du MPAP, Mahamady Ouattara. mpap 2Concernant les critères de distinction, le Mouvement se base sur les actions concrètes posées par les fils et filles du Burkina en faveur de la paix. « Les APA distinguent des hommes et des femmes qui au cours de l’année ou depuis l’existence du MPAP ont posé des actes concrets en faveur de la paix, de la cohésion sociale, de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble là où il y avait des conflits et ce, dans toutes les régions du pays », a précisé Samuel Kalkoumdo. Et celui-ci d’ajouter que « plusieurs dossiers ont été étudiés pour prendre en compte un ensemble de critères afin d’éviter les ratés ». A cet effet, un jury a été mis en place. « Le jury est composé de sages de notre société et est présidé par l’imam Talouta Dioni de Fada », nous a confié M. Kalkoumdo. Seront décernés à cette occasion plusieurs trophées APA. Ce sont : un trophée APA à chacune des trois composantes engagées dans la lutte contre le terrorisme, un autre trophée APA pour l’engagement de la jeunesse, un autre pour magnifier l’engagement des OSC, et enfin un trophée APA de l’année, décerné à une personne pour son engagement patriotique dans la lutte contre l’insécurité et pour la promotion du vivre-ensemble. mpap 3« Le trophée est représenté par deux mains. On y voit également une colombe, qui symbolise l’espoir de renouer avec la paix. Les mains représentent des Burkinabè, quels que soient leur ethnie, leur religion ou leur bord politique, qui se saluent. C’est une image qui traduit notre engagement à reconquérir l’intégrité de tout notre territoire, l’engagement que nous avons auprès des FDS, des VDP et des familles de ceux qui sont tombés en combattant pour notre patrie », a expliqué dans le détail Kalkoumdo Samuel. « La cérémonie des APA vise à faire renaître l’engagement patriotique », a poursuivi ce dernier.

Toutes les régions seront représentées à ces 48h de promotion de la paix, lesquelles sont placées sous le haut patronage de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, empereur des Mossé, ainsi que le parainage conjoint d’el hadj Oumarou Zoungrana, président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), de Son Eminence le cardinal Phillipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, et du pasteur Henry Yé, président de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina (FEME). Le thème retenu pour cette première édition des APA est : « Quelle contribution pour la prise en charge des familles des FDS et des VDP tombés sur le champ d’honneur ? » « À travers ce thème, le MPAP veut avoir une pensée profonde pour tous ceux qui combattent pour le retour définitif de la paix, ceux qui luttent pour la défense et la sécurité de la patrie », a justifié son coordonnateur, Mahamady Ouattara. Dîner de gala, discours, remise de trophées, prestations d’artistes, remise de chèques et de vivres et appel à contribution seront au programme de la soirée. Elle est prévue pour le vendredi 3 septembre 2021 sur le site du Siao, à Ouagadougou.

Sié Mathias Kam

chauf uneLes chauffeurs de taxis de Ouagadougou, organisés autour de l’Association des jeunes conducteurs de taxis (AJCT), se sentent oubliés par la mairie de la ville. Ils réclament à cette dernière des aires pour stationner leurs véhicules. Moumouni Ouédraogo, le président de cette structure, se dit même prêt à intenter un procès à la municipalité pour faire valoir leurs droits.

Des aires pour stationner, la suppression des frais de stationnement et la révision à la baisse  du coup de la visite technique, telles sont les revendications portées par cette association des jeunes conducteurs de taxis. Selon son président, Moumouni Ouédraogo, les frais de stationnement instaurés par la mairie n’ont pas leur raison d’être, cela d’autant plus qu’eux, les chauffeurs de taxis, ne disposent pas de lieu pour stationner. « On paie des frais de stationnement alors qu’on ne stationne nulle part. Comment on peut nous demander de donner ce qu’on n’a pas ? » s’interroge-t-il. Les plaignants reprochent à la mairie de ne pas jouer son rôle régalien et de ne pas améliorer leurs conditions de travail. « Elle (ndlr, la mairie) ne voit pas notre valeur », s’offusque M. Ouédraogo, qui ajoute : « Je pense que le maire, c'est un père de famille. Un père veille sur ses enfants. Nous, nous faisons partie de ses enfants. Il se trouve que nous avons un problème. Chaque enfant, quand il y a un problème, doit s’adresser à son papa. Toutefois, quand on s'adresse à son papa, on s’attend à avoir gain de cause. C’est pourquoi nous avons opté pour cette démarche en allant vers le père qu’est le maire pour expliquer notre problème, mais il ne nous a pas écoutés ». txxi 2C’est pourquoi les chauffeurs de taxis ont adressé plusieurs lettres à la direction de la mairie, demandant à être écoutés et à avoir gain de cause ; mais silence radio, nous dit M. Ouédraogo. Il accuse même la mairie d’avoir utilisé l’espace réservé au stationnement des taxis à d’autres fins. « Avant, on n’avait pas moins de 4 à 5 gares au centre-ville. Mais à l'heure où je vous parle, il n’y a rien. La mairie a utilisé ça à d'autres fins. Parce qu’il y a des parkings de motos et des kiosques partout. Tout a été occupé dans un but commercial », martèle-t-il. Des propositions, il y en a sur la table. Ces conductions de taxis ont préconisés, le cas échéant, que la poire soit divisée en deux. En d’autres termes, que l’espace qui leur était réservé soit divisé en deux parties : une pour les motos et une autre pour les taxis. « Un parking peut prendre au minimum 30 taxis. Donc 30 chauffeurs, cela suppose 30 familles à gérer. Pourtant, le parqueur, c'est une seule personne et il gère une seule famille. Est-ce qu'on peut comparer ces deux réalités ? » se demande M. Ouédraogo.

chauf 3Si en démocratie c’est le choix de la majorité qui l’emporte, cette association ne s’avoue pas vaincue et compte jouer son va-tout. Selon Moumouni Ouédraogo, l’AJCT compte aller en justice pour faire reconnaître ses droits, se faire restituer ce qui lui revient de droit. « On ira en justice pour que l'affaire soit jugée », dit-il. M. Ouédraogo ajoute par ailleurs que « si la justice dit qu'on doit continuer à payer les frais de stationnement, on va le faire mais nous aussi on va augmenter le prix de transport des personnes pour pouvoir en déduire les frais de stationnement et les taxes ». Mais, précise l’association, son objectif n’est pas d’en arriver là, au vu des conditions actuelles des populations qui sont déjà confrontées à la vie chère. A en croire, le président de l’AJCT, les autres revendications sont prises en compte dans le stationnement. S’ils ont un espace où parquer leurs automobiles, alors les frais de stationnement de 20 000 FCFA/AN sont légaux. Pour ce qui est des taxes, les chauffeurs de taxis espèrent trouver une solution à l’amiable. « Tout ce qu'on demande, c'est que la mairie trouve un lieu où nous pourrons stationner », a terminé Moumouni Ouédraogo.

Nos tentatives d’avoir le son de cloche de la mairie sur cette affaire sont malheureusement restées vaines.

Sié Mathias Kam

ortwrPrendre la parole en public n’est pas toujours chose aisée. Il arrive parfois qu’à cause du stress ressenti à la vue du public, on n’arrive pas à s’exprimer correctement. Pour remédier à cette situation, on peut avoir recours, par exemple, à des formateurs en art oratoire en vue d’apprendre les techniques de prise de parole en public. Radars Info Burkina est allé à la rencontre d’un jeune entrepreneur exerçant à temps partiel en tant que maître de cérémonie et présentateur de l’émission « Les débats oratoires », il est aussi comédien de théâtre.

Daniel Delwendé Eliezer Zaba est étudiant en communication et formateur en art oratoire. « Cette activité, je la mène depuis 2009 », nous a-t-il confié. Ce métier d’orateur, il dit l’avoir d’abord appris à travers différentes techniques, aussi bien sur la forme que sur le fond. « La forme est en quelque sorte ce que vous utilisez pour habiller votre prise de parole et le fond, c’est le contenu même de votre prise de parole », précise M. Zaba. orat uneA l’en croire, la prise de parole nécessite donc un certain nombre d’acquis. En termes plus simples, l’orateur doit être à même d’habiller son message et d’adapter sa posture pour pouvoir s’adresser au public avec élégance tout en étant décontracté. Tout le monde peut bien parler en public ; il suffit de savoir s’y prendre. orat 2D’après Daniel Zaba, plusieurs personnes sont mal à l’aise lorsqu’il s’agit de parler en public, ce qui les empêche de prendre la parole. « Certaines personnes perdent les mots lorsqu’elles sont face à un public. Si vous constatez que les mots ne viennent pas, respirez, soyez vous-même, osez l’humour et vous verrez que les mots viendront d’eux-mêmes », conseille-t-il.

« La population doit se former en prise de parole en public, parce que chacun sera confronté à cet exercice un jour, donc il vaut mieux s’y préparer dès maintenant », préconise Daniel Zaba. Il ajoute par ailleurs être pleinement comblé par ce métier. « Je m’épanouis et j’arrive à joindre les deux bouts grâce à ce métier», affirme-t-il. « La jeunesse doit se familiariser avec l’art de parler pour pouvoir convaincre son auditoire », conclut Daniel Zaba.

Izilessi Ariane Marceline Congo (stagiaire)

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes