De nombreux ménages consomment des aliments de leur propre production. Les légumes sont les aliments les plus fréquemment consommés ; suivent les fruits. La plupart des ménages disposent d’un jardin potager. Le système de jardin potager permet de produire, même en saison sèche. Nadège Séguéda, citadine de Ouagadougou, s’adonne à cette pratique.
« Dans mon habitation, je pratique le système de jardinage avec potager», affirme dame Séguéda. Les plantes cultivées le sont pour la consommation maison. Ce sont, selon ses dires, << principalement des légumes et les feuilles tels que l’oseille, le bouloumboula, le loudo, le kiennebdo, l’épinard, les feuilles de patate, le gombo, le boulvanka et la salade>>, cite Mme Séguéda. À l'en croire, ces aliments sont des compléments nutritionnels. « L’idée a germé, vu mon amour pour les plantes parce que j’ai un faible pour la végétation », a-t-elle ajouté.
Ce genre de système se fait par irrigation. « Même pendant la période sèche, les légumes sont abondants et verdoyants. Pour notre part, nous continuons l’entretien du jardin, peu importe la saison », a-t-elle souligné notre interlocutrice. Elle a, en outre, précisé que l’argent qu’elle ne dépense pas pour acheter ces légumes sur le marché sert à couvrir d'autres besoins. « Grâce à ce jardin dans ma maison, je gagne en temps. De plus, l'argent réservé initialement à l’achat de ces légumes est utilisé à autre chose », a-t-elle précisé.
Avoir un jardin potager est important pour les ménages africains, car cela contribue de façon sensible à leur sécurité alimentaire. Pour Nadège Séguéda, l'apport du potager dans la consommation de sa famille est sans pareil. Elle affirme même qu'elle peut faire des années sans manquer des légumes susmentionnées. « Le jardin potager permet de s’approvisionner chaque jour en aliments, particulièrement en légumes, et cela, tout au long de l’année. Ce mode de production a une fonction de filet de sécurité pendant la saison maigre », déclare Nadège Séguéda, qui ajoute que « les avantages de cette activité, c'est la consommation bio car les aliments de ce potager ont d’énormes valeurs nutritives bonnes pour le corps humain ».
Disposer d’un jardin favorise l’autoconsommation. Mme Séguéda dit être satisfaite de pratiquer cette activité, car << cela répond aux besoins primaires de sa famille >>. Tout en encourageant la population à s'y adonner, elle invite les gens à consommer ce qu'ils produisent, car cela est gage d'une santé durable. << Cela doit être une fierté de manger ce qu'on a produit >>, a-t-elle conclu.
Izilessi Ariane Marceline Congo (stagiaire)