Ce vendredi 1er octobre marque le début de l’année scolaire 2021-2022 au Burkina Faso. L’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), dans une déclaration, souhaite « une bonne rentrée académique » à tous les étudiants des universités et instituts privés d’enseignement supérieur du Burkina. Yamba Marcel Kaboré, président de cette structure estudiantine, note des avancées dans la prise en compte de leurs revendications, mais dit attendre plus de mesures d’accompagnement de la part des autorités en charge de l’enseignement supérieur.
Fin du chevauchement des années académiques, construction d’infrastructures de qualité et révision des curricula de formation avec le système Licence-Master-Doctorat, qui a montré ses limites, sont quelques-unes des revendications majeures de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), qui souhaite les voir satisfaites au cours de cette année académique. Le président dudit mouvement estudiantin, Yamba Marcel Kaboré, fait remarquer toutefois que tout n’est pas sombre dans le tableau de notre système universitaire et qu’il y a, quoi qu’on dise, de l’espoir quant au retour à des années académiques normales. « Le retard dans nos universités ne date pas d’aujourd’hui ; la résolution de ce problème suit un processus. Nous ne disons pas que rien n’est fait pour y remédier, mais avouons que beaucoup reste à faire », déclare-t-il. Concernant la construction d’infrastructures universitaires, Kaboré rappelle qu’entre « hier et aujourd’hui, il y a une différence car de nos jours dans presque toutes les régions, il y a des universités, ce qui est à saluer. Autrefois Ouagadougou était le seul centre universitaire mais les autorités nationales ont travaillé à remédier à cette situation ». L’UNEF pointe néanmoins du doigt l’initiative « un étudiant, un ordinateur », qu’elle qualifie « d’échec » car, poursuit son président, les étudiants sont contraints de patienter plus de 8 mois avant de pouvoir entrer en possession de leur ordi. « Nous demandons à nos autorités de respecter le délai qu’elles donnent, car attendre plus de 8 mois pour un délai initial de 3 mois, c’est trop », a-t-il plaidé. Le président de l’UNEF souhaite en outre qu’un feu tricolore soit implanté à l’entrée est de l’université Joseph Ki-Zerbo, « car c’est la principale porte d’entrée et de sortie des étudiants ». Thomas Siliga, étudiant en 3e année de Sciences de la vie et de la Terre, précise que l’unique revendication des étudiants, « c’est de voir les années académiques se normaliser ». « Cette année, il n’y a pas eu de recrutement à l’UFR/SVT. L’objectif de cette mesure, c’est de normaliser les choses et elle est à saluer. Peu à peu, les choses vont rentrer dans l’ordre », lance-t-il, optimiste.
Nina Nana, étudiante en 1re année au département de géographie, déplore quant à elle le retard. « Depuis 2017, nous ne sommes qu’en 2e année. Est-ce qu’avec cela je peux dire que ça va ? Rien ne va », martèle-t-elle. Et même si notre interlocutrice se réjouit de l’embellissement de l’université Joseph Ki-Zerbo, elle fait remarquer que les vrais problèmes des étudiants sont dans les amphithéâtres.
Sié Mathias Kam