Effectuée depuis le 15 septembre dernier, la rentrée administrative s’est faite dans un climat de tension. L’administration de nombre d’établissements de la capitale a connu un remue-ménage avec le redéploiement des élèves du lycée Philippe Zinda Kaboré, fermé, mais aussi le mécontentement, voire l’opposition de certains enseignants à cette mesure. Radars Info Burkina a promené son micro dans quelques établissements pour s’enquérir des grands défis à relever au cours de cette nouvelle année scolaire.
2021-2022 est un nouveau défi à relever pour le monde de l’éducation. D’un côté les lycées qui ont la lourde charge de supporter des effectifs grossis tout en assurant une bonne année scolaire et de l’autre, certains qui attendent de voir les conséquences de la fermeture du plus grand lycée du pays. Au lycée Nelson Mandela de Ouagadougou, par exemple,les préparatifs de la reprise vont bon train et l’on peut se permettre d’affirmer qu’on s’achemine lentement mais sûrement vers une rentrée apaisée. A notre arrivée sur les lieux, nous constatons une file d’attente de parents d’élèves et d’élèves qui sont là pour l’inscription ou pour prendre des renseignements. La liste des élèves réaffectées du Zinda au Nelson Mandela est affichée. Ces derniers sont au nombre de 160. Le censeur du Nelson nous reçoit. Pour lui, les épisodes de l’année scolaire précédente sont derrière nous et il faut se donner la main pour avoir une année scolaire 2021-2022 sans échauffourées. « Tout va dans le bon sens pour qu’au Lycée Nelson l’année scolaire soit sans troubles ; c’est en tout cas ce que nous souhaitons », a affirmé le censeur Athanase Nikiéma. Il fait tout de même remarquer qu’en matière d’infrastructures, le lycée Nelson Mandela souffre. « Un lycée qui n’a pas de portail, imaginez un peu à l’intérieur ! L’association des anciens élèves s’est manifestée pour nous venir en aide et nous attendons. L’Etat veut, mais il se trouve qu’il est sur tous les fronts et c’est difficile », a-t-il poursuivi. Il demande aux bonnes volontés de venir en aide à cet autre grand lycée de Ouagadougou.
Vieux de 63 ans, le premier lycée scientifique du Burkina, le lycée Bogodogo, peaufine ses préparatifs pour une bonne année scolaire malgré les difficultés. Le délégué du personnel dudit établissement, à notre arrivée, nous informe d’un deuil, ce qui explique le calme qui règne dans l’enceinte du lycée. « Le conseiller principal d’éducation (CPE) est décédé brutalement le 10 septembre dernier », nous apprend M. Didier Néya. Il nous confie que rien n’est fait pour le moment au « Bog ». « Les orientations de façon de précise des élèves admis en seconde ne sont pas encore disponibles. Même les affectés du lycée Zinda Kaboré sont aussi dans l’attente », a-t-il dit. Il ajoute que les répartitions des enseignants du lycée Zinda ne sont, pour l’heure, pas encore affichées. « C’est à partir du lundi 26 septembre que tout sera entamé », assure néanmoins le délégué du personnel du Bogodogo. Nos tentatives de rencontrer le censeur ou le proviseur dudit lycée sont restées sans suite. Ce fut le même résultat au lycée Marien N’Gouabi, où ni le censeur ni le proviseur n’était disposé à nous recevoir.
Faut-il le rappeler, la rentrée scolaire 2021-2022, c’est le 1er octobre 2021 sur toute l’entendue du territoire national burkinabè.
Sié Mathias Kam