samedi 23 novembre 2024

jjjust uneSuspendu le 12 janvier dernier pour permettre aux différentes parties de se préparer pour les plaidoiries, le procès Thomas Sankara et 12 autres a repris ce lundi 31 janvier 2022 à la chambre criminelle du tribunal militaire de Ouagadougou, délocalisée à la salle des Banquets de Ouaga 2000. Mais l’audience a été suspendue jusqu’à nouvel ordre à la demande des avocats de la partie civile.

C’est l’une des conséquences directes du coup d’Etat du 24 janvier 2022, puisque la Constitution est suspendue. Mais avant,  le parquet militaire avait notifié que la suspension de la Constitution n’entraverait pas le procès, d’où la nécessité de poursuivre les audiences. Car au stade  où est ledit procès, il n’est pas raisonnable de le suspendre. Même une des tendances des avocats de la défense a soutenu ce point de vue du parquet. jjjust 2« Au niveau de la défense il y avait deux tendances : la première disait que c’était au tribunal de prendre une décision sage ; une autre tendance, et c’était la mienne, a demandé au tribunal de poursuivre l’audience parce que nous avons estimé que la suspension de la Constitution ne mettait pas fin à tous les autres droits de la République. Notre présence dans cette salle est régie par des textes, par des lois. Si nous avons pu tenir cette audience jusqu’à cette étape où il ne reste plus que les plaidoiries, nous estimons que ce n’est pas parce qu’il y a des militaires qui sont arrivés au pouvoir que le tribunal cesse d’être indépendant, que le tribunal cesse d’appliquer les règles parce que la justice est rendue au nom du peuple », a déclaré Me Hien Ollo, avocat de la défense.

jjjust 3Selon lui, la suspension de la Constitution est compréhensible  dans cette situation. Mais la suspension du jugement n’est pas raisonnable, car le MPSR n’a pas changé le tribunal, ni changé la composition du tribunal, encore moins changé le serment des magistrats, et  il n’a pas non plus délocalisé l’audience.

Mais pour la partie civile, qui a demandé cette suspension, l’état dans lequel se trouve le pays ne permet pas de faire un procès équitable. « Nous pensons que dans cette situation, c’est une mesure de précaution nécessaire. Parce que sans prendre position publiquement, il est évident que tous les Burkinabè, en tout cas les juristes, se posent légitimement la question de savoir quelle est la situation juridique actuelle (…). Pour nous la partie civile, l’objectif, c’est que la Constitution soit rétablie le plus tôt possible. Mais ce n’est pas une question de temps qui compromettra la crédibilité et la régularité du procès que nous attendons depuis 34 ans», soutient Me Prosper Farama de la partie civile.

Le président du tribunal a demandé aux différentes parties de rester à l’écoute de la date de reprise des audiences lorsque la Constitution sera rétablie. Mais dans une déclaration lue ce lundi 31 janvier 2022, les nouvelles autorités  ont annoncé que l’Acte fondamental du MPSR lève la suspension de la Constitution du 2 juin 1991 qui s’applique à l’exception de ses dispositions incompatibles avec le présent Acte.

Barthélémy Paul Tindano

cconff uneUne nouvelle coordination d’OSC vient de voir le jour au Burkina Faso. Dénommée Initiative populaire des organisations de la société civile au Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF), elle est composée de plusieurs associations et vise à accompagner le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la junte au pouvoir, dirigée par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. C’est en tout cas ce que les responsables de ce regroupement ont fait savoir ce vendredi 28 janvier à Ouagadougou lors d’une conférence de presse.

Selon les responsables de l’IP-OSC-BF, ils sont disposés à accompagner par tous les moyens le MPSR et son président afin que le Burkina renoue avec la paix, la sécurité et l’unité nationale. C’est pourquoi ils appellent le peuple à manifester le 12 février 2022 non seulement pour rejeter d’éventuelles sanctions de la CEDEAO, mais aussi pour témoigner la solidarité des Burkinabè au MPSR. cconff 2« Il nous revient que la CEDEAO vient de suspendre le Burkina Faso de ses instances. Au regard de cela, nous la mettons en garde contre d’éventuelles sanctions qu’elle pourrait prendre contre le MPSR ou contre le peuple burkinabè », a prévenu Hervé Ouattara, membre de ladite initiative. D’après les conférenciers du jour, il est urgent que les Burkinabè s’unissent pour relever les défis qui se présentent à eux et pour, éventuellement, faire face à la CEDEAO pour ne pas avoir à vivre un scénario similaire à celui malien en termes de sanctions.  « Même dans nos pires cauchemars, nous ne nous imaginons pas en train de vivre le même scénario que celui du Mali. Quand le nombre de nos déplacés internes ne faisait qu'augmenter, où était cette CEDEAO ? Quand on avait des orphelins, où était la CEDEAO ? Quand nos écoles se fermaient, qu'a fait la CEDEAO ? » s’interroge Abdoul Karim Baguian, dit Lota.  cconff 3Selon les tenants du crachoir, nombre de chefs d’Etat sont mal placés pour donner des leçons de démocratie au Burkina Faso. Par ailleurs, d’après eux, l’institution sous-régionale devrait accompagner les peuples, pas les sanctionner. « Si dans la délégation de la CEDEAO qui viendra à Ouagadougou il  y a le président Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, l’avion n’atterrira pas ici », a prévenu Marcel Tankoano.

A en croire ces activistes, pour le moment les questions de postes dans l’équipe du lieutenant-colonel Damiba ne sont pas à l'ordre du jour. Selon eux, il faut que les Burkinabè, pour commencer, fassent collectivement face à la CEDEAO.

En rappel, l’Initiative populaire des organisations de la société civile au Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF) est composée de plusieurs structures dont certaines avaient manifesté et réclamé la démission de Roch Marc Christian Kaboré avant que ce dernier soit débarqué par la junte en début de semaine.

Barthélémy Paul Tindano

mmteo uneCes derniers jours sont des temps de fraîcheur avec des températures basses. Une fraîcheur qui pourrait être suivie par des vents poussiéreux  dans les jours qui viennent, selon l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) du Burkina. Pour éviter à la population d’être surprise par les désagréments que pourraient causer ces changements de temps, l’ANAM l’invite à suivre régulièrement les prévisions  météo. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Léon Ouédraogo, prévisionniste à l’ANAM, pour en savoir davantage.

Selon les agents de l’ANAM, la fraîcheur que les Burkinabè constatent présentement est normale. C’est plutôt le contraire qui aurait été anormal. « Nous sommes à une période où l’hémisphère Sud est plus réchauffé que l’hémiptère Nord (où se trouve le Burkina Faso, ndlr). Cela  veut dire qu’on a moins de rayonnement dans l’hémisphère Nord, ce qui entraîne plus de refroidissement dans cette partie. En outre, avec l’accélération du vent dans les zones plus froides, il arrive que cette fraîcheur s’accentue sur notre territoire », a expliqué Léon Ouédraogo. Selon lui, il est possible qu’à partir de la semaine du 31 janvier il fasse plus frais par rapport à cette semaine, le mois de février étant souvent marqué par des vents poussiéreux avec la réduction de la visibilité.  

mmteo 2Le prévisionniste assure que l’ANAM suit  actuellement cette situation de près pour informer la population le cas échéant. Mais déjà, des vagues de vents poussiéreux sont remarquées vers le nord-est du Niger. Et ces vents pourraient arriver ici au Burkina Faso, notamment à l’Est et au Centre-Nord, dans les heures qui viennent. « Nous sommes à une telle période et l’accélération des vents d’harmattan au Sahara peut entraîner un soulèvement important de la poussière. Cette poussière peut être transportée jusqu’au Burkina Faso et  cela pourrait réduire la visibilité », a soutenu le météorologue.

mmteo 3Selon le prévisionniste, il est difficile de prévoir avec exactitude chaque fois  un phénomène sur le territoire national car  le vent peut par exemple se soulever au Sahara mais se limiter au Niger ou au Mali. « Nous suivons le temps au jour le  jour. Il y a certains changements qui peuvent s’opérer. A travers ces changements, nous essayons de voir les phénomènes qui peuvent  survenir au Burkina Faso », a-t-il précisé. 

L’ANAM dispose de dix stations météo à travers le pays qui collectent régulièrement les données des localités dans lesquelles elles sont implantées et les envoient au niveau central à Ouagadougou. De Ouaga,  ces données sont transmises à l’agence sous-régionale basée à Niamey au Niger et par la suite envoyées à l’agence internationale basée à Toulouse pour être exploitées par ceux qui en veulent. Mais outre ces stations,  il y a également la collecte de données par satellite dans chaque ville.

Barthélémy Paul Tindano

                                                    

ccommL’ONEA informe ses abonnés de la ville de Ouagadougou que suite à une panne sur le poste de transformation électrique du château d'eau de Rimkieta, plusieurs quartiers  connaissent des baisses de pression, voire une coupure de la fourniture  d’eau, depuis la nuit du mercredi au jeudi 27 janvier 2022. Ce sont particulièrement les quartiers Rimkieta, Bassinko, Zagtouli, Bissinghin.

 

Les équipes techniques de la SONABEL et de l'ONEA sont à pied d’œuvre pour le rétablissement de la situation.

Chers clients, tout en regrettant les désagréments occasionnés, l’ONEA sait compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.

 

L’ONEA à votre service !

mting uneAu lendemain du coup d'Etat qui a porté au pouvoir le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, des centaines de jeunes sont sortis marquer leur soutien à la junte au pouvoir, à l’appel de certaines organisations de la société civile. C’était une foule en liesse ce mardi 25 janvier 2022 à la place de la Nation  de Ouagadougou.  Pour ces manifestants, ce putsch est salutaire ; d’où leur soutien au nouveau pouvoir.

La place de la Nation, interdite aux manifestants il y a quelques jours, était ce mardi matin le point de convergence d’une foule immense. Un concert de klaxons de motos et des sons de vuvuzela pouvaient être notés sur  la place historique de la capitale. Le souhait des manifestants, c'est de voir le terrorisme prendre fin au Burkina Faso. « Nous sommes très contents d’avoir appris hier que l’armée a pris ses responsabilités. C’est pourquoi nous sommes sortis pour manifester notre joie et dire à l’armée que le peuple est derrière elle. Roch a géré le pouvoir pendant sept ans mais il a échoué. Nous avons demandé qu’il démissionne ; il a refusé de le faire et voilà que l’armée a mis fin à son mandat. Et nous sommes d’accord avec ce qu’elle a fait. Ce que nous demandons aux forces armées, c’est de travailler à réunir les filles et les fils du Burkina Faso. Que les militaires travaillent à ce qu’il y ait la paix et la sécurité dans notre pays. Ceux du MPP savent que leur patron a échoué, sauf qu’ils n’ont pas le courage de le reconnaître. Qui était fier de ce qui se passait au Burkina ?» a déclaré Adama Tiendrébéogo, dit colonel.

mting 2Et certains manifestants mettent déjà la CEDEAO en garde. «Nous n’allons pas laisser  la CEDEAO nous dicter sa loi.  Nous allons soutenir les militaires,  mais pas aveuglément. Nous allons travailler à les aider pour qu’ils réussissent leur mission. Nous attendons qu’ils assainissent le climat sécuritaire. Aujourd’hui on a besoin de tous les Burkinabè », a déclaré le coordonnateur du mouvement Sauvons le Faso. mting 3D’autres manifestants, quant à eux,  demandent que le nouveau pouvoir se rallie au Mali pour collaborer avec la Russie et rompre les relations avec la France. A la place de la Nation, on peut voir les drapeaux des trois pays qui ont à leur tête des militaires. Il s'agit du Mali, de la Guinée Conakry et, bien sûr, du Burkina Faso. Le drapeau de la Russie est également brandi par des manifestants. mting 4« Nous voulons que le pouvoir en place noue des relations avec la Russie, qu’il collaborent avec le Mali et la Guinée et que nous soyons les trois premières nations à sortir de cet impérialisme-là », peut-on entendre.

En rappel, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPRS), dirigé par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, a mis fin au régime de Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022. Un coup d’Etat condamné par la communauté internationale.

 Barthélémy Paul Tindano

ccoup uneLes habitants de Ouagadougou ont passé une longue journée d’attente ce lundi 24 janvier 2022.  En effet, après une journée de dimanche marquée par une mutinerie dans certaines casernes du pays, des informations relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias faisaient cas d’une déclaration des mutins à la télévision nationale. Des jeunes sont donc sortis apporter leur soutien aux militaires. Mais ce n’est qu’à 17h que le coup d’Etat est officialisé avec la déclaration du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), lue ce lundi 24 janvier 2022 à la RTB par le capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo.

Suspension de la Constitution, dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale, fermeture des frontières aériennes et terrestres, couvre-feu de 21h à 5h, ce sont en substance les décisions prises par les nouveaux maîtres du Pays des hommes intègres. Selon les putschistes, leur objectif à travers la prise du pouvoir, c’est « de permettre au pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté ». À en croire  le capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo, les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans violence physique sur les personnes arrêtées, qui sont en lieu sûr dans le respect de leur dignité. Dans leur déclaration, les militaires assurent que le Burkina Faso respectera ses engagements internationaux, notamment en matière de droits de l’homme.

ccoup 2Dans la matinée, plusieurs jeunes s’étaient rassemblées à la place de la Nation à Ouagadougou pour soutenir les militaires. « Moi je n’ai pas de problème avec le Président Kaboré, mais quand je vois que le Burkina Faso est gouverné dans le mensonge et sans les valeurs du pays, cela m’amène à rejoindre les autres pour qu’on puisse reconquérir ce qu’on a perdu, c’est-à-dire la liberté »,  a déclaré Philadelphie Balma. Pour Lassané sawadogo, coordonnateur du mouvement « la France doit partir », il faut que les militaires changent de mode de gouvernance. « Ce que nous leur demandons, c’est d’être dignes. Ce que la jeunesse demande aujourd’hui, c’est la liberté comme Assimi Goïta a fait au Mali. Nous ne voulons plus cette mauvaise démocratie que la France nous a imposée ici. Nous leur demandons même de rompre les liens avec la France », affirme-t-il.

ccoup 3Silas Taboudou, quant à lui, dit que  ce coup d’Etat ne surprend personne. Car depuis la prise du pouvoir par Roch Kaboré, ça n’allait plus dans le pays. Insécurité, famine ; le pouvoir n’a pas pu régler les problèmes des Burkinabè. 

En rappel, avant le putsch du 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba  était commandant de la troisième région militaire. Un poste qu’il occupe depuis décembre 2021. Sur le plan académique,  le nouvel homme fort du pays est détenteur d’un diplôme de l’école militaire de Paris. Il est aussi titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie.

Barthélémy Paul Tindano

aartt uneComme prévu, les jeunes de Ouagadougou sont sortis ce samedi 22 janvier 2022 malgré l’interdiction de la mairie centrale. Et comme il fallait s’y attendre, ces manifestants ont été dispersés au centre-ville à coups de gaz lacrymogène par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). On déplore malheureusement  un blessé parmi les hommes de médias.

Si au départ les organisateurs ont déclaré que la marche de ce jour visait à soutenir le peuple malien qui est sous le coup des sanctions de la CEDEAO, certains jeunes sont sortis ce samedi  pour manifester contre l’inaction des autorités face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. « Le marché est devenu morose ; ceux qui sont dans les villages n’arrivent plus à venir payer nos marchandises ; on est découragé. On veut un autre président, un président comme celui du Mali », a déclaré  Gaspi le Célèbre, un des manifestants.

aartt 2Jacques Ouédraogo est un autre manifestant. Il ne décolère pas. «Ce qui se passe dans le pays, c’est trop. Trop, c’est trop et le gouvernement ne veut pas qu’on parle. C’est une dictature. On ne sait plus quoi dire. Chaque fois on nous gaze (…). On a décidé de marcher pour soutenir  les Maliens et nos FDS et VDP. A l’heure actuelle, on a tout changé : les chefs de corps, les ministres ; c’est de président qu’on n’a pas encore changé. Une révolution même nous arrangerait », a-t-il clamé.

Contrairement aux fois précédentes, cette fois-ci les manifestants n’ont pas eu le temps de rassembler grand monde. Qu’à cela ne tienne, ceux qui étaient là pour manisfester  étaient  très déterminés face aux forces de l’ordre. Les éléments de la gendarmerie étaientt positionnés pour empêcher tout accès à la place de la Nation et ceux de la CRS faisaient la ronde pour empêcher tout rassemblement. aartt 3Quant aux éléments de la police municipale, ils débarrassaient les barrières et les obstacles érigés par les mécontents du jour par endroits. C’était des courses-poursuites autour du grand marché Rood-Woko, qui n’affichait pas son grand monde habituel. Les éléments de la gendarmerie postés du côté de la Chambre de commerce et d’industrie ont essuyé des jets de pierres et des tirs aux lance-pierres. Ils ont même dû appeler des renforts.

Des incendies se sont déclarés à  quelques endroits, provoqués par les tirs des bombes lacrymogènes. C'est le cas d'un bâtiment commercial en face du siège de la LONAB, où un incendie a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers. Un autre s'est déclaré dans un autre bâtiment en face de la Chambre de commerce, derrière le siège de Moov Africa. Heureusement avec la vigilance des jeunes, les flammes ont pu être maîtrisées. A noter qu’un de nos confrères de la télévision privée LCA a été blessé par un projectile et conduit au CHU Yalgado-Ouédraogo après avoir été pris en charge par la Croix-Rouge burkinabè.

Barthélémy Paul Tindano

bblai uneRestrictions de l'accès à Facebook, interdiction de la marche du samedi 22 janvier sont, entre autres, les sujets abordés par le mouvement Balai citoyen ce vendredi 21 janvier 2022 à Ouagadougou lors d’un point de presse. Selon Serge Bambara, alias Smokey, et ses camarades, le Burkina Faso connaît un recul en matière de liberté d’expression et de libertés individuelle et collective. Après avoir exigé le rétablissement de l’accès à Internet et à Facebook, ils ont annoncé un meeting de protestation pour le 19 février.

"Notre peuple a payé un lourd tribut à la démocratie et pour recouvrer sa liberté.  Des citoyens burkinabè sont morts pour arracher la liberté d'expression qui est le ciment de tout pays qui aspire au progrès et à la sécurité(...). Après les luttes ayant abouti à l'insurrection populaire d'octobre 2014, le peuple intègre du Burkina Faso n'acceptera, sous aucun prétexte, un quelconque recul en matière d’acquis démocratiques, en particulier en matière de liberté de manifester", a martelé Smokey,  porte-parole du Balai citoyen. Selon les responsables de cette organisationt de la société civile,  le Burkina Faso, pays épris de paix et de justice sociale, est marqué par une remise en cause systématique de ses acquis démocratiques, notamment les libertés individuelles et collectives, pourtant  garanties par la Constitution.

bblai 2C'est pourquoi le Balai citoyen exige le rétablissement immédiat de l'accès intégral à Internet et aux plateformes d'interaction comme Facebook ; lance un appel aux forces patriotiques que sont les OSC, syndicats et partis politiques  à la mobilisation pour mettre fin "aux mesures liberticides en cours au Burkina Faso" ; appelle à la mobilisation populaire pour le renforcement des idéaux de l'insurrection populaire ;  annonce un meeting de protestation pour le samedi 19 février 2022 dans les villes et villages du pays contre "les mesures de confiscation des libertés ". Ladite OSC affirme par ailleurs son soutien au peuple malien qui fait face aux sanctions de la CEDEAO.

Selon les conférenciers du jour, le Balai Citoyen a introduit une demande d'autorisation à manifester devant l'ambassade du Mali. Mais l'autorité municipale a interdit ladite marche, invoquant des raisons sécuritaires. Cependant, le Balai citoyen dit qu’il ne compte pas s'arrêter là. "Se lancer dans un bras de fer est inutile tant qu'on n'a pas épuisé toutes les voies de recours. C'est pourquoi, comme c'est une question de justice, nous allons attaquer les autorités en justice comme le peuple nigérien l'a fait", a informé Smokey. Et de préciser que le Balai citoyen ne participera pas à la marche du samedi 22 janvier 2022, qui a été interdite. Concernant la supposée tentative de coup d'Etat déjouée au Burkina Faso,  les responsables du Balai citoyen disent rester prudents, rappelant que des annonces du genre  avaient déjà été faites par le passé, notamment concernant Auguste Denise Barry, mais après il n'y a pas eu de suite.

Barthélémy Paul Tindano

bitt uneLong  de 7 km, le nouveau bitume de l’avenue des Tensoba, tronçon échangeur de l’Est - CFAO (à la ZAD), est presque terminé. C’est l’une des meilleures voies de la ville de Ouagadougou. En attendant son inauguration officielle, Radars Info Burkina est allé à la rencontre des riverains de cette voie pour recueillir leurs appréciations sur cette infrastructure routière. Si  la qualité de la voie est hautement appréciée, ce n’est pas le  cas de la manière dont elle est construite.

Les usagers de l’avenue des Tensoba, tronçon échangeur de l’Est - CFAO, font le constat d’une voie moderne presque terminée. Le bitumage de cette voie a  occasionné le déplacement de plusieurs commerces et le blocage de certaines voies des quartiers appelées « six mètres ». Au moment où l’infrastructure est presque terminée et doit être livrée aux autorités, les riverains, eux, dans leur majorité, trouvent que la voie est mal construite, car non seulement il n’y a pas de passage  pour descendre, mais en plus la route est trop proche des boutiques et des maisons riveraines ; donc difficile d’y avoir accès.

Sayouba Yoda est propriétaire d’une alimentation au quartier Dassasgho. Selon lui,  la manière dont cette voie est construite n’arrange pas les commerçants. bitt 2« Je n’ai rien à dire car même si je parle, rien ne va changer. La voie est déjà faite ! C’est vrai que la voie est bonne mais elle ne profite pas à nous, les commerçants riverains. Tu vois, non seulement elle est trop haute, mais en plus il n’y a même pas de passage pour descendre. Pire, il n’y a pas d’espace pour se garer. Même ce ‘’six mètres’’ que tu vois là, ils l’avaient bloqué.  C’est parce que les gens ont manifesté qu’ils l’ont rouvert, sinon avant, depuis le feu de la station Total jusqu’à l’échangeur de l’Est,  il n’y avait pas de passage pour descendre. Avant, j’avais un hangar ; maintenant je ne peux plus mettre ça. La dernière fois il y a un client qui est venu avec son véhicule et il a percuté la moto de quelqu’un d’autre puisqu’il n’y avait pas de passage. Il a dû dédommager le propriétaire de la moto. Tu crois que ce client-là va revenir ici ? » Se plaint-il. Selon lui, si les caniveaux étaient bien construits, on  n’aurait pas besoin d’élever la voie de la sorte. « Je ne suis pas ingénieur mais je pense que la qualité d’une voie, c’est aussi les caniveaux. Mais ceux qu'ils ont faits sont petits », a-t-il déclaré.

bitt 3Plus loin, Boureima Ouédraogo   partage l’avis de Sayouba, mais reconnaît la qualité de cette artère. « On a tous suivi comment ils ont fait la voie là, c’est une voie qui va beaucoup durer, mais la manière dont ils ont fait ça là, ce n’est pas bien. Comment on peut faire descendre un ‘’six mètre’’ directement devant le portail de quelqu’un à 3 ou 4 mètres ? Un véhicule ne peut même pas passer ici », fulmine-t-il.  Selon lui, la hauteur de la voie ne pose pas problème car d’après lui, le boulevard Charles de Gaulle était également très haut au départ mais ça ne se voit plus de nos jours. A son avis, le problème est que l'avenue des Tensoba est trop proche des maisons et qu’il n’y a pas de passage pour en descendre.

 Salif Tondé fait du commerce du côté de la mairie de Bogodogo. Lui non plus ne dit pas le contraire. Selon lui, la nouvelle voie est de bonne qualité, mais n’arrange pas les riverains, surtout les commerçants. Les riverains pointent du doigt également le modèle des passages pour cyclistes handicapés au niveau des virages des pistes cyclables. En effet, nombre d’usagers de la route sont déjà tombés dans ces cavités.

Barthélémy Paul Tindano

                                                                                                                     

rdrat uneAu Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I ce mardi 18 janvier 2022, Radars Info Burkina a assisté à un procès qui, sauf erreur de notre part, est sans précédent au Burkina Faso. Il s’agit  du jugement d’un homme de 46 ans, père de 4 enfants et maçon de profession, que nous nommerons ici Madou,  qui, courant novembre 2021, a pratiqué le sexe oral sur un bébé de 14 mois au quartier Rimkièta de  Ouagadougou. Selon le procureur du Faso, qui s’est dit indigné et horrifié, c’est un  acte antisexuel et un attentat à la pudeur. Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, le prévenu a écopé de 7 ans de prison et d’une amende d’1 million de francs CFA, le tout ferme.

Lorsque Madou a été appelé à la barre, il a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés alors qu’il les avait auparavant reconnus, précisément au moment de l’instruction. Mais  la mère de l’enfant est formelle : Madou a bel et bien introduit son sexe dans la bouche de son gosse. Selon elle, il y a un puits dans le chantier où travaille Madou. Et les habitants des lieux alentours sont autorisés à y puiser de l’eau. Ayant un kiosque non loin dudit puits, c’est là-bas que la bonne dame va puiser l’eau chaque fois.

rdat 2D’après sa narration des faits, ce jour-là elle s’est rendue au point d’eau précité pour remplir deux bidons. Et lorsqu’elle y est allée pour la première fois, son enfant pleurait. C’est alors que Madou lui a proposé de prendre son môme pour lui permettre d’aller puiser l’eau.  A son retour du puits, la bonne dame surprend Madou, qui avait introduit son sexe dans la bouche du pauvre enfant. « Tu veux tuer mon enfant ? Dieu va te punir pour ce que tu as fait », a-t-elle fulminé, s’adressant à l’indélicat. Elle arracha son enfant des mains du pédophile et se rendit  au CSPS. C’est là-bas que les infirmières lui conseillèrent de porter l’affaire à la gendarmerie ou à la police.

Mais le prévenu, obstiné, a continué à nier les faits. C’est seulement lorsque le président du tribunal a lu son procès-verbal qu’il a fini par les reconnaître en disant qu’il avait peur et honte. « Je ne sais pas ce qui m’a poussé à faire cela », a-t-il déclaré. Indignation et murmures dans la salle d’audience.

Prenant la parole, le procureur s’est dit à la fois indigné et horrifié par ce qu’il a entendu. « Dans ma carrière, je n’avais jamais vu ce genre de cas. Les faits sont d’une extrême gravité et peuvent conduire à une peine de 11 à 30 ans de prison », a-t-il asséné. Selon lui, les faits vont au-delà d’un viol, parce si l’enfant victime de cette horreur avait 13 ou 14 ans, on pourrait parler de viol ; mais un môme de 14 mois violé par un barbu de 46 ans, c’est abominable et inconcevable. C’est pourquoi le magistrat a demandé que le prévenu soit condamné à 10 ans de prison ferme, assortis de 10 ans de sûreté, et à une amende d’un million de francs CFA, car ce genre de sinistre individu est un véritable danger pour la société.  Après délibération, le tribunal a condamné l’abuseur d’enfant à 7 ans de prison et à une amende d’un million de francs CFA, le tout ferme.

BPT

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