Ces derniers jours sont des temps de fraîcheur avec des températures basses. Une fraîcheur qui pourrait être suivie par des vents poussiéreux dans les jours qui viennent, selon l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) du Burkina. Pour éviter à la population d’être surprise par les désagréments que pourraient causer ces changements de temps, l’ANAM l’invite à suivre régulièrement les prévisions météo. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Léon Ouédraogo, prévisionniste à l’ANAM, pour en savoir davantage.
Selon les agents de l’ANAM, la fraîcheur que les Burkinabè constatent présentement est normale. C’est plutôt le contraire qui aurait été anormal. « Nous sommes à une période où l’hémisphère Sud est plus réchauffé que l’hémiptère Nord (où se trouve le Burkina Faso, ndlr). Cela veut dire qu’on a moins de rayonnement dans l’hémisphère Nord, ce qui entraîne plus de refroidissement dans cette partie. En outre, avec l’accélération du vent dans les zones plus froides, il arrive que cette fraîcheur s’accentue sur notre territoire », a expliqué Léon Ouédraogo. Selon lui, il est possible qu’à partir de la semaine du 31 janvier il fasse plus frais par rapport à cette semaine, le mois de février étant souvent marqué par des vents poussiéreux avec la réduction de la visibilité.
Le prévisionniste assure que l’ANAM suit actuellement cette situation de près pour informer la population le cas échéant. Mais déjà, des vagues de vents poussiéreux sont remarquées vers le nord-est du Niger. Et ces vents pourraient arriver ici au Burkina Faso, notamment à l’Est et au Centre-Nord, dans les heures qui viennent. « Nous sommes à une telle période et l’accélération des vents d’harmattan au Sahara peut entraîner un soulèvement important de la poussière. Cette poussière peut être transportée jusqu’au Burkina Faso et cela pourrait réduire la visibilité », a soutenu le météorologue.
Selon le prévisionniste, il est difficile de prévoir avec exactitude chaque fois un phénomène sur le territoire national car le vent peut par exemple se soulever au Sahara mais se limiter au Niger ou au Mali. « Nous suivons le temps au jour le jour. Il y a certains changements qui peuvent s’opérer. A travers ces changements, nous essayons de voir les phénomènes qui peuvent survenir au Burkina Faso », a-t-il précisé.
L’ANAM dispose de dix stations météo à travers le pays qui collectent régulièrement les données des localités dans lesquelles elles sont implantées et les envoient au niveau central à Ouagadougou. De Ouaga, ces données sont transmises à l’agence sous-régionale basée à Niamey au Niger et par la suite envoyées à l’agence internationale basée à Toulouse pour être exploitées par ceux qui en veulent. Mais outre ces stations, il y a également la collecte de données par satellite dans chaque ville.
Barthélémy Paul Tindano