jeudi 23 janvier 2025

thiéné uneNous sommes à trois jours des élections couplées du 22 novembre au Burkina Faso. La campagne électorale à cet effet prend fin vendredi 19 à minuit. Au niveau des législatives Sylvain Bouma Thiéné est candidat sur la liste du Kadiogo en tant que premier suppléant pour le compte de la formation politique Coalition rupture pour un Burkina meilleur. Juriste de formation il a été candidat tête de liste dans le Sanguié aux élections législatives de 2015 sous la bannière du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF).

Selon Sylvain Bouma Thiéné, l’idée lui est venue de faire la politique depuis le lycée en Côte d’Ivoire en 2005.   « En pleine crise ivoirienne, j’ai remarqué que la jeunesse était manipulée par les hommes politiques. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour que cette jeunesse prenne conscience », dit-il.

Il rentre au pays en 2015. Une année après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre le juriste de formation constate que c’est plutôt une insurrection politique car « le peuple a été trahi ». « Ceux qui ont dirigé avec Blaise Compaoré 27 ans durant lui ont tourné le dos pour rejoindre l’opposition afin de le chasser du pouvoir. Ce sont les mêmes personnes qui sont revenues au pouvoir en 2015. Donc il fallait rentrer en politique pour lutter afin que le peuple puisse comprendre réellement les choses », explique Sylvain Thiéné.

thiéné 2Ainsi donc il a créé une association dénommée Union des jeunes Africains pour la paix et le développement (UJAPD) en 2017. Une association dont le but est de réunir toute la jeunesse africaine autour d’un même idéal.

A l’en croire, son association a mené différentes activités. Avec la crise sécuritaire que traverse le Burkina, elle a adressé une lettre ouverte au Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. « Dans cette lettre nous avons fait des propositions de solutions de sortie de crise. Il y a des solutions qu’on ne pouvait pas étaler publiquement. Donc nous avons demandé une audience avec le Prédisent du Faso. Malheureusement il ne nous a pas reçus. C’était plutôt son directeur de Cabinet. Jusqu’à présent on n’a pas eu de retour favorable », regrette le candidat aux législatives. 

thiéné 3Pour cette campagne électorale qui s’achève, il est allé sur le terrain convaincre les électeurs. Il a procédé par le porte-à-porte pour leur expliquer sa vision.

« On espère que les électeurs ont compris le message que nous avons véhiculé. On est confiant », déclare Sylvain Thiéné.

Après son accession à l’Assemblée nationale, il compte d’abord faire en sorte que la population qu’il va  représenter puisse être au courant de tout ce qui se passe comme adoption de lois.

« Lorsque nous allons avoir un avant-projet de loi, nous allons d’abord analyser la loi et essayer de trouver un mécanisme comme des conférences publiques pour informer le peuple de cette loi. Nous allons expliquer pourquoi nous sommes pour ou contre l’avant-projet de loi. Par la suite c’est ce que le peuple va décider que nous allons suivre », précise M. Thiéné.

Il invite les électeurs à être vigilants, à choisir des hommes qui vont les représenter valablement à l’hémicycle.

« Nous pensons que nous sommes la personne la mieux placée pour représenter dignement ce peuple », conclut-il.  

Aly Tinto

tnto uneNous sommes à 5 jours des élections présidentielle et législatives au Burkina Faso.  Ils sont treize au total à vouloir s'installer au palais présidentiel de Kosyam. Outre les médias classiques, les réseaux sociaux sont exploités tant par les politiciens que par les activistes, chacun à sa manière.

La campagne électorale a débuté le 31 octobre dernier. Tous les candidats à la présidentielle ont leur page ou compte Facebook. Les partis politiques également disposent de pages fréquemment animées.   Certains partis politiques, en plus des publications, font souvent des directs de leurs meetings via ce canal.

Sur Twitter, certains candidats sont également présents. Des partis ont mobilisé des militants qui sont aussi des activistes pour une présence effective sur la toile.  

La première semaine de la campagne a été très animée dans la blogosphère avec d’abord la sortie de Simon Compaoré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), lors du premier grand meeting de son parti à Bobo-Dioulasso avec l’expression « Hakuna Matata » qui, traduite du swahili au français, signifie « il n’y a pas de problème ». La vidéo, très partagée sur WhatsApp et Facebook a amusé plus d’un internaute.

La réponse du candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, ne s’est pas fait attendre. « Akuna Shida », a en effet rétorqué ce dernier, ce qui signifie en swahili « il y a problème ».

tnto 2Par la suite, les internautes ont beaucoup commenté les options opposées entre le président sortant Roch Marc Christian Kaboré et deux adversaires Eddie Komboïgo et Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), quant à la lutte contre le terrorisme.

Kaboré est opposé à un éventuel dialogue avec les groupes armés. Pourtant Komboïgo et Diabré promettent le dialogue avec les groupes armés s’ils sont élus.

Par la suite, c’est la promesse de Zéphirien Diabré de « creuser un canal du Burkina Faso jusqu’à la mer » qui a mis en ébullition la toile. Pendant que certains croient à la réalisation du projet, d’autres par contre le jugent irréaliste et s’en moquent même.

Fait marquant, le 9 novembre, la page Facebook du ministère de  l'Urbanisme et de l'Habitat a publié une vidéo de la mobilisation des militants du MPP dans le Nayala. Très vite, les internautes ont fait des captures d’écran. Des activistes ont, à cette occasion, dénoncé une politisation de l’administration publique. Une publication supprimée quelques minutes après. « La Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle s'excuse auprès de l'opinion publique de la publication relative à l'actualité politique. Votre page ne saurait faire l'apologie d'un parti politique », pouvait-on lire sur la page dudit ministère.

En outre, des images des candidats à la présidentielle qui ont de la peine à mobiliser pendant leurs sorties  ont été beaucoup partagées.

Depuis le lundi 16 novembre, c’est la sortie de l’artiste musicien Floby qui fait polémique sur la toile. Après avoir presté lors d’un meeting pour le MPP, l’artiste a déclaré : «Nous avons vu le projet de développement. Donc pour moi, c’est donner encore confiance à mon Papa Roch pour signer un nouveau contrat pour les 5 ans à venir pour qu’il puisse finir son projet de développement ».

Une sortie qui a suscité une levée de boucliers pendant que d’autres activistes et internautes soutiennent le musicien.    

Selon l'Association des blogueurs du Burkina (ABB), lors de la première semaine de la campagne électorale, Facebook a été le canal le plus utilisé pour cette campagne avec 96%, suivi de Twitter avec 3% et 1% pour média Web. Par ailleurs, 76% des propos sont non incendiaires contre 24% qui sont incendiaires. 45% des publications ont un ton défavorable (critiques négatives, insatisfaction de certains programmes présidentiels, etc., 45% des publications ont un ton favorable. Enfin ceux qui ont un ton neutre représentent 10%.

Aly Tinto

nab uneAu Burkina Faso, on est à J-6 des élections présidentielle et législatives de 2020.  Le processus électoral a déjà été impacté par la crise sécuritaire qui secoue le pays. Le dimanche 15 novembre 2020, Newton Ahmed Barry, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), était sur le plateau de la télévision nationale, lors du JT de 20h, pour faire le point de l’organisation du double scrutin.   

Selon le président de la CENI, à ce jour, il n’y a que 15 communes sur les 351 que compte le Burkina Faso qui ne pourront pas prendre part aux élections couplées. Ces communes sont localisées dans 4 régions qui sont : la Boucle du Mouhoun, le Nord, le Sahel et l’Est.

« Il n’y a que 860 villages et secteurs qui n’ont pas été concernés par l’enrôlement, soit 6% des 9 299 villages et secteurs que compte le Burkina Faso. 55% des 860 localités sont au Sahel. Sur les 860, la majorité des villages ont été abandonnés. Donc il est inutile d’aller tenir un scrutin dans des localités où il n’y a personne. Là où la CENI est arrivée, on a fait un effort énorme », a affirmé Newton Ahmed Barry (NAB).

nab 2En ce qui concerne les préparatifs de ces élections, la CENI est à la phase de finalisation des équipes qui vont se charger de la gestion des bureaux de vote. Les membres desdits bureaux sont en train d’être formés. « S'agissant de la logistique, on est en train de préparer les plis qui vont, dès le mardi 17 novembre, commercer à être acheminés dans les communes en attendant que 24 h avant ils puissent être déposés dans les bureaux de vote », a-t-il assuré.

La CENI veut que le 21 novembre au soir, sur les 21 155 bureaux de vote, on ait tous les plis, tous les kits nécessaires au vote installés dans lesdits bureaux.

Le président de la CENI a précisé que les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont en train de travailler à une sécurisation optimum pour permettre aux citoyens d’aller accomplir en toute quiétude cet acte civique le 22 novembre.  

Il a ajouté que la sécurité incombe à chacun des électeurs. Par conséquent, c’est à eux, en relation avec les FDS, d’assurer la sécurité des votes, du dépouillement et celle du rapatriement des données des bureaux de vote aux centres de compilation. « C’est une responsabilité nationale et j’en appelle évidemment  à la responsabilité de chacun de nous », a conclu NAB.

Aly Tinto  

zph uneLe 22 novembre à venir, il se tiendra au Burkina Faso un double scrutin présidentiel et législatif. En prélude à cela, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé un grand meeting le 15 novembre 2020 au stade municipal Issoufou Joseph Conombo dans l’objectif de convaincre l’électorat. Radars Info Burkina y était.

Au stade municipal, le parti du Lion a été honoré de la présence de nombreux chefs traditionnels, des cadres du parti et d’artistes musiciens nationaux et internationaux tels qu’Hawa Boussim, Jean Zoé et le groupe congolais Extra Musica. C’est dans un stade plein à craquer que le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré, a fait son entrée.

Ce meeting a été l’occasion pour les candidats de l’UPC aux législatives et leur président d’inviter leurs militants à voter pour le parti aux législatives comme à la présidentielle. « Si vous votez l’UPC, nous pourrons vivre dans la quiétude dans le pays », a lancé le maire de Komsilga, Issouf Nikiéma.

zph 2Prenant la parole, Zèph a dit au public que s'il a décidé de se porter candidat à cette présidentielle, c'est parce qu'il trouve que le gouvernement actuel est incompétent. «Zéro en cinq ans dans toutes les rubriques, que ce soit dans la lutte contre l’insécurité, la promotion de la réconciliation nationale, la lutte contre le chômage des jeunes, la promotion des femmes ou dans la lutte contre la corruption », a-t-il martelé.

C’est pourquoi, selon lui, le Burkina Faso a besoin d’une nouvelle équipe dirigeante qui mettra en place un programme ambitieux. Le candidat Diabré entend alors, s’il est élu président au soir du 22 novembre, remédier aux problèmes actuels du pays. A cet effet, la lutte contre le terrorisme va constituer l’une des premières « urgences des actions » de M. Diabré, qui croit d’ailleurs que l’action militaire seule n’a jamais permis de vaincre le terrorisme.

zph 3« On le voit bien en Afghanistan avec les Talibans. Depuis 30 ans, on n’arrive pas à résoudre le problème par l’action militaire », a-t-il fait savoir, tout en proposant d’autres actions en plus de celles militaires. Il a ajouté qu’il entend régler le problème du terrorisme d'une manière différente que le MPP.

En outre, le candidat Diabré veut œuvrer pour le retour des exilés politiques au pays « D’ailleurs sous ma houlette, en tant que président du chef de file de l’opposition (CFOP), nous avons adressé une lettre au président du Faso dans laquelle nous décrivons notre vision et les étapes qui devraient nous amener à une réconciliation nationale ».

Par ailleurs, le porte-étendard de l'UPC a attiré l'attention sur des risques de fraude électorale en ces termes : « Nous avons eu des informations qui nous alarment sur des possibilités de fraude électorale. Un de nos amis a capté un message où on a l’intention de demander aux haut-commissaires et aux préfets d’envoyer la liste des gens qui sont dans les Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI) et dans les Commissions électorales communales indépendantes (CECI). »

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

komboigo uneDepuis le 31 octobre, nous sommes en pleine campagne électorale au Burkina Faso. 13 candidats briguent la magistrature suprême. Au nombre de ces prétendants au fauteuil présidentiel figure l’expert-comptable et homme d’affaires Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Radars Info Burkina vous présente sa biographie.

Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo est né le 11 septembre 1964 à Ouagadougou d’un père comptable et d’une mère ménagère. Il obtient le certificat d’études primaires dans une école à Manga puis est envoyé au CEG de Tenkodogo où il réussit au BEPC et à l’entrée en seconde. Après un BEP à l’ex- Lycée technique de Ouagadougou (LTO), il s’inscrit au lycée CEPEC pour faire un Bac G2. Il poursuivra par la suite des études supérieures à l’Institut universitaire de technologies (IUT) de Ouagadougou où il fait un DUT finances-comptabilité. Plus tard, il s’inscrit à l’Institut national des techniques économiques et comptables de Paris. Il en sortira nanti d’un diplôme d’études supérieures en comptabilité et finances.

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De retour au bercail le 31 décembre 1993, Eddie Komboïgo officie comme expert-comptable à la Cour d’appel. En janvier 1994, il commence à donner des cours à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’université de Ouagadougou (actuelle UFR-SEG de l’université Joseph Ki-Zerbo).

Il crée en 1994 le cabinet d’audit financier et d’expertise-comptable Komboïgo qui deviendra plus tard CAFEC-KA.

En décembre 2012, Eddie Komboïgo est élu député au compte de la province du Passoré à l’Assemblée nationale sous la bannière du CDP.

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Le 9 juillet 2015, il est désigné par les membres du Haut Conseil et du Bureau exécutif national pour défendre les couleurs du CDP au scrutin d’octobre 2015 et est investi le 11 juillet 2015. Mais sa candidature à la présidentielle de 2015 est rejetée.

Le 16 septembre 2015, il est perpétré un putsch contre la Transition. En janvier 2016, Eddie Komboïgo est arrêté puis inculpé de complicité avec les putschistes. Il est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca).

Après 4 mois et demi de détention, l’expert-comptable bénéficie d’une liberté provisoire. En décembre 2017, il est blanchi dans l’affaire du putsch et le 25 février 2018, il reprend pleinement les rênes du parti.

Le 26 juillet 2020, M. Komboïgo est investi candidat du CDP à la présidentielle du 22 novembre. En guise de nouveau pacte pour l'édification d'un Burkina de paix et de prospérité, le candidat du parti ayant pour emblème l’épi et la daba propose dans son projet de société une offre politique basée sur des actions prioritaires. Au nombre de celles-ci figurent des actions fortes dans les domaines de la sécurité et de la paix sur toute l’étendue du territoire.  A ce propos, Eddie Komboïgo propose une réforme des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour répondre aux impératifs immédiats et à venir. Selon lui, il s’agira, entre autres, de la réforme des ministères de la Défense et de la Sécurité, de la création d’un centre national de surveillance du territoire, ainsi que de la reconquête des zones du pays occupées par les terroristes. « Il faudra également procéder à la dotation en matériel adéquat des FDS et à leur formation appropriée pour faire face à la menace terroriste », a-t-il indiqué. Le candidat de l’ex-parti au pouvoir promet aussi qu’il veillera, s’il est élu président du Faso, à stabiliser les zones qui auront été récupérées et à assurer le retour des déplacés internes dans leurs localités d’origine.

Farida Elise Sawadogo (stagiaire)

uaa uneUne mission conjointe de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) a séjourné au Burkina Faso du 11 au 14 novembre dans le cadre de la diplomatie préventive visant à promouvoir la tenue d’élections crédibles, transparentes et pacifiques. Ladite mission, conduite par Jean Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO, et l’ambassadeur Minata Samaté Cessouma, commissaire aux Affaires politiques de l’UA, vise à évaluer l’état de préparation des élections pour un double scrutin crédible et pacifique.

Au cours de son séjour de 96 heures à Ouagadougou, la mission conjointe a été reçue en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui lui a exprimé « sa gratitude pour la manifestation de la solidarité africaine au Burkina Faso et l’a assurée de l’engagement du gouvernement pour la tenue d’élections crédibles et transparentes ».

La mission a été également reçue tour à tour par les ministres des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, de la Sécurité ainsi que par les présidents du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).  En outre, elle s’est entretenue avec les responsables de partis politiques, des diplomates africains et européens accrédités auprès du Burkina Faso ainsi que le système des Nations unies.

uaa 2La mission s’est félicitée des efforts importants consentis par les autorités nationales ainsi que les acteurs politiques pour l’obtention d’un consensus sur les questions majeures relatives au processus électoral, notamment l’audit du fichier électoral.

« La mission conjointe CEDEAO-UA a salué le dialogue politique permanent insaturé très tôt et qui a permis à l’ensemble de la classe politique de régler toutes les questions qui se sont posées, notamment l’audit du ficher électoral, le processus des élections, les questions liées au vote des personnes déplacées internes, l’introduction du vote de la diaspora. Ce dialogue politique a permis de créer un cadre propice à des élections transparentes, crédibles et apaisées », s’est réjoui Jean Claude Kassi Brou.

La mission conjointe, tout en présentant ses condoléances au peuple burkinabè, a fermement condamné la dernière attaque terroriste qui a coûté la vie à 14 soldats du pays des hommes intègres au Sahel.

Eu égard au contexte sécuritaire particulier du pays, elle a invité les autorités burkinabè à continuer à prendre les dispositions nécessaires pour la sécurisation du processus électoral, en particulier des candidats à la présidentielle.

«Nous encourageons tous les acteurs à œuvrer pour que ces élections se tiennent dans de très bonnes conditions. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu. Nous tenons à féliciter les autorités pour ce qui a déjà été fait et encourageons la CENI à poursuivre le dialogue déjà engagé pour pouvoir régler toutes les difficultés qui pourraient survenir », a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO.

La CEDEAO et l’UA déploieront des missions d’observation électorale.  La CEDEAO va déployer 70 observateurs électoraux, à savoir 10 de long terme et 60 de court terme. Les 10 observateurs de long terme seront déployés dès ce week-end. Ceux de court terme arriveront le lundi 16 novembre.

L’UA, quant à elle, déploiera 30 observateurs électoraux. 

Aly Tinto

 

tassmbdo uneDepuis le début de la campagne électorale entrant dans le cadre du double scrutin de novembre, les 13 prétendants à la magistrature suprême s’évertuent à conquérir l’électorat burkinabè. Au nombre de ces postulants figure le Dr Aimé Claude Tassembedo, consultant international, expert en audit organisationnel et en gestion des ressources humaines. Radars info Burkina s’est penché sur la biographie de ce candidat indépendant.

Aimé Claude Tassembedo est né le 03 juin 1967 à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso. Il est marié et père de deux enfants.

Il décroche son baccalauréat au Prytanée militaire de Kadiogo (PMK) puis poursuit des études supérieures en France, à l’université Paris XIII, où il obtient en 1994 une maîtrise en sciences sociales, option psychosociologie. En 1996, il obtient un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en diagnostic social et gestion des ressources humaines à l’université Paris X Nanterre. Puis, il devient formateur après une certification spécialisée en formation des cadres en gestion informatisée des ressources humaines et systèmes d’information à Moncton au Canada en 1998.

En 1999, M. Tassembedo soutient une thèse de doctorat en sciences de gestion, spécialité management des ressources humaines et stratégie d’entreprise, à l’université de Paris VIII-France. Diplômé en gestion des organismes sociaux, le jeune docteur sera titularisé par le Centre national d’études supérieures en sécurité sociale à Saint-Etienne en France en 2002.

Après avoir occupé le poste de chargé d’études à la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture du Burkina-Faso (BICIA-B) en 1995, Claude Tassembedo est devenu en 1996 consultant au cabinet Action, recherche, conseil (ARC) au Burkina Faso. Il occupera par la suite le poste de directeur des Ressources humaines chargé des services généraux à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) de 1997 à 2007.

tassmbdo 2Membre fondateur de l’Association burkinabè des gestionnaires des ressources humaines (ABGRH), il en fut le responsable à la formation de 2001 à 2011. Il est membre fondateur de l’Association burkinabè du management de qualité (ABMAQ). De janvier 2008 à juin 2009, Claude Aimé Tassembedo a été consultant à la Caisse nationale de crédit agricole. Il fut par ailleurs consultant à la Caisse populaire du Burkina Faso entre janvier et mars 2009. De septembre 2009 à mai 2010, il est également consultant pour le compte de l’ONEA.

Depuis 2007, Aimé Tassembedo est manager d’un cabinet conseil en ressources humaines nommé Africa Knowledge. A l’Université Aube Nouvelle, le Docteur Claude Aimé Tassembedo est le responsable du département management des ressources humaines depuis 2008. A l’université de Ouagadougou, il est enseignant associé dans la filière management des relations de travail depuis 2010. Aimé Claude Tassembedo porte donc une casquette de consultant international, expert en audit organisationnel et en gestion des ressources humaines.

Claude Aimé Tassembedo se présente en tant que candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2020 avec comme slogan « La révolution politique en marche ».

Fort d’un engagement dynamique et pragmatique, l’unique candidat indépendant à la présidentielle veut agir pour «restaurer la grandeur et la dignité du Faso, en renouant avec les valeurs traditionnelles d’intégrité et de travail dans la discipline».  

Dans son projet de société, le candidat indépendant, s’il est élu, dit qu’il gouvernera dans l’efficacité et l’efficience à travers un gouvernement de 20 ministères. C’est le premier ministère qui assurera la coordination de l’action gouvernementale et élaborera la stratégie de développement national.  Ce ministère aura également pour missions d’exécuter la politique de défense nationale définie par le président du Faso, d’exercer le pouvoir réglementaire conformément à la loi mais également d’assurer l'exécution des lois et de recruter les membres du gouvernement. Ces derniers auront un contrat à durée déterminée d’un an renouvelable.

Au nombre de ces 20 ministères, figure également un ministère d’Etat chargé du contrôle éthique et de l’efficacité gouvernementale. Il aura notamment pour missions de mettre en place des mécanismes d’évaluation des actions des ministères, de réaliser un audit annuel des ministères et sociétés d’Etat, mais aussi de créer un comité de contrôle de l’éthique des agents de la fonction publique, de lutter contre la corruption et les infractions assimilées tout en nommant aux emplois civils et militaires et en gérant continuellement les fonds alloués au social dans les différentes structures.

Farida Elise Sawadogo (stagiaire)

afarama uneA 10 jours de la tenue des élections couplées du 22 novembre, villages et villes du Burkina Faso accueillent les différents candidats à la présidentielle et formations politiques inscrites sur la liste des législatives.  Chaque candidat, chaque parti tente de conquérir l’électorat.  Parmi les 13 candidats qui prétendent à la magistrature suprême, figure l’avocat fiscaliste Ambroise Ségui Farama de l’Organisation des peuples africains -section Burkina Faso (OPA-BF). Il propose aux Burkinabè un projet de société intitulé « pour un Faso sécurisé, libéré de la politique de l’endettement en vue d’un développement endogène et durable » et affirme qu’il fera de la sécurité des personnes et des biens, de la défense nationale, de l’intégrité du territoire ainsi que du vivre-ensemble la priorité des priorités de son gouvernement s’il est élu.

Le projet de société de Me Farama est basé sur la réalisation de 5 chantiers de développement populaire, à savoir la souveraineté nationale, l’économie, le bien-être social, le civisme et la cohésion nationale pour un meilleur vivre-ensemble et, enfin, les relations avec l’extérieur.

En ce qui concerne le chantier de la souveraineté nationale, la sécurité des personnes et des biens est une priorité du candidat de l’OPA-BF. « Je m’engage, dans l’urgence, avec toi mon peuple, avec les forces de défense et de sécurité, à mettre en œuvre un système de sécurité et de défense performant en vue d’assurer l’intégrité du territoire national ainsi que le retour de l’Administration sur l’ensemble du territoire, et celui des populations à leurs lieux de travail et de résidence d’origine. C’est ma première priorité », assure l’avocat de « la veuve, de l’orphelin et du faible ».

afarama 2Pour ce faire, sur le plan sécuritaire, Me Farama fera passer le budget national de 14% à 20%. Le ratio 1 policier pour 910 habitants, lui, passera sous sa présidence à 1 policier pour 400 habitants. Le taux de couverture des régions en plan Organisation de la réponse de la sécurité civile (ORSEC) passera de 53% en 2015 à 100% en 2025 ; le taux de maillage du territoire national en services de sécurité opérationnels de 70% en 2019 à 90% en 2025.

En plus des mesures appropriées à prendre, selon lui, il faut mobiliser les moyens (humains, financiers, logistiques et techniques) indispensables au succès de cette mission.

afarama 3Il ordonnera le retrait des bases militaires étrangères. Pour réaffirmer les droits inaliénables du Burkina Faso sur tout son territoire, le candidat de l’OPA-BF s’attellera, dans l’immédiat, à faire de notre armée une armée nationale professionnelle et forte en rendant plus performante et plus opérationnelle l’armée burkinabè, en la dotant de matériel et d’équipement adéquats, en mettant l’armée au diapason des nouvelles technologies de défense et en créant un climat de confiance entre l'armée et les populations.

Sur le plan économique, Ambroise Farama prône le développement socio-économique solidaire assurant la croissance harmonieuse et le développement par une production élevée, ainsi que la redistribution des effets de cette croissance à travers l’investissement, la création d’emplois, la couverture sociale généralisée. Il promet de faire un audit intégral et participatif de la dette publique du pays afin d’établir l’illégitimité de certaines dettes et de décider de leur sort.

L’OPA-BF élaborera sa Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES), « conçue par les Burkinabè pour les Burkinabè, avec une contribution nationale à hauteur de 80% pour son financement ».

Pour le secteur primaire, l’agriculture occupe la première place. Selon Me Farama, la production céréalière annuelle, qui se situe actuellement à environ 5 millions de tonnes, connaîtra une hausse pour viser les 6 millions de tonnes. L’excédent brut annuel de céréales, qui se situe à environ 200 000 tonnes, l’OPA-BF le portera à 500 000 tonnes. Sur les 80% de Burkinabè actifs dans l’agriculture, l’OPA-BF travaillera à libérer la moitié dans les 2 premières années, et sur le reste 50% les 2 années suivantes afin d’orienter la main-d’œuvre libérée vers d’autres secteurs de production. L’OPA-BF réhabilitera près de deux millions d’hectares de terres dégradées (20% de la superficie totale des terres dégradées du pays) à l’horizon 2025.

Autres actions à entreprendre, il y a l’organisation et la formation des agriculteurs sur les nouvelles techniques culturales, la modernisation des moyens de production par la création d’unités de fabrication, la création d’industries agro-alimentaires pour absorber et conserver les produits agricoles, le développement, la production des cultures de contre-saison, etc.

Aly Tinto

abs uneDans la perspective du double scrutin présidentiel et législatif le 22 novembre 2020 au Burkina Faso, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a organisé un grand meeting à l’arrondissement 5 de Ouagadougou dans l’objectif de mobiliser plus de voix au soir du 22 novembre.

Le MPP a sonné la mobilisation au terrain du stade de France pour discuter avec ses militants de la valeur de chaque électeur pour le Burkina Faso. Ce fut un meeting chaudement animé par de nombreux artistes musiciens ainsi que des militants du parti du Soleil-Levant qui ont fait danser la foule.

Ce jamboree politique a été présidé par le chef du Parlement, Alassane Bala Sakandé, qui a profité de l’occasion pour présenter et défendre le travail déjà abattu par le MPP en 5 ans sur les plans éducatif, sanitaire et économique. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) a toutefois déploré que le quinquennat du président Roch Kaboré ait été marqué par la recrudescence des attaques terroristes. Néanmoins, il a assuré à leurs militants et sympathisants que le parti au pouvoir est déterminé à travailler davantage pour relever le défi sécuritaire actuel auquel est confronté le pays et ramener la quiétude.

abs 2En outre, le PAN a invité la population de l’arrondissement 5 à suivre la voie de la vérité et non celle de la corruption.

Pour finir, Bala Sakandé, un bulletin de vote en main, a montré aux militants comment voter pour le candidat Roch Marc Christian Kaboré à la présidentielle et le MPP aux législatives le 22 novembre.

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

msures uneAu Burkina Faso, la campagne a été lancée officiellement le 31 octobre 2020. Ce top de départ permettant aux différents partis et formations politiques de se faire connaître des électeurs a fait place à une course à l’affichage sauvage. Radars Info Burkina s'est entretenu avec Edouard Bouda, directeur général de l’Agence du développement économique urbain (ADEU), pour connaître les sanctions prévues contre les contrevenants.

Selon un communiqué de la mairie de Ouagadoudou en date du 2 novembre 2020, des partis et formations politiques procèdent à des affichages sauvages sur le territoire communal, en violation de la loi n°080-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant réglementation de la publicité au Burkina Faso et de la loi n°014-2001/AN du 03 juillet 2001, portant Code électoral.

Le directeur général de l’Agence du développement économique urbain (ADEU) et le directeur général de la Police municipale sont chargés de veiller à l’application des textes encadrant la publicité dans la commune de Ouagadougou.

msures 2C’est sur cette base qu’une opération de nettoyage et de sensibilisation a été  effectuée pour avertir les différents partis et formations politiques.

Le directeur général de l’ADEU, Edouard Bouda, invite les différents candidats à consulter les lois qui régissent le fonctionnement de l’Etat et des collectivités. « Je pense que c’est une méconnaissance de la réglementation qui est à l’origine de cet incivisme », a-t-il lancé. Il précise également qu’ils ont remarqué une prise de conscience de certains partis dépuis le communiqué officiel, tandis que d’autres partis persistent.

msures 3Il invite donc les différents partis et formations politiques à faire recourt aux personnes agréées afin d’éviter l’anarchie dans la ville.

En ce qui concerne les sanctions prévues contre ces actes, les premières sorties des agents de l’ADEU ont été des avertissements. Mais si ces partis continuent à afficher en violation de la loi, nous on fait le pointage parce que la réglementation a indexé la pénalité sur le nombre, il faut que par parti et par affiche on puisse calculer le montant précis afin d’adresser la facture à qui de droit, et ce travail est en train d’être fait », a précisé M. Bouda.

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

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