A 10 jours de la tenue des élections couplées du 22 novembre, villages et villes du Burkina Faso accueillent les différents candidats à la présidentielle et formations politiques inscrites sur la liste des législatives. Chaque candidat, chaque parti tente de conquérir l’électorat. Parmi les 13 candidats qui prétendent à la magistrature suprême, figure l’avocat fiscaliste Ambroise Ségui Farama de l’Organisation des peuples africains -section Burkina Faso (OPA-BF). Il propose aux Burkinabè un projet de société intitulé « pour un Faso sécurisé, libéré de la politique de l’endettement en vue d’un développement endogène et durable » et affirme qu’il fera de la sécurité des personnes et des biens, de la défense nationale, de l’intégrité du territoire ainsi que du vivre-ensemble la priorité des priorités de son gouvernement s’il est élu.
Le projet de société de Me Farama est basé sur la réalisation de 5 chantiers de développement populaire, à savoir la souveraineté nationale, l’économie, le bien-être social, le civisme et la cohésion nationale pour un meilleur vivre-ensemble et, enfin, les relations avec l’extérieur.
En ce qui concerne le chantier de la souveraineté nationale, la sécurité des personnes et des biens est une priorité du candidat de l’OPA-BF. « Je m’engage, dans l’urgence, avec toi mon peuple, avec les forces de défense et de sécurité, à mettre en œuvre un système de sécurité et de défense performant en vue d’assurer l’intégrité du territoire national ainsi que le retour de l’Administration sur l’ensemble du territoire, et celui des populations à leurs lieux de travail et de résidence d’origine. C’est ma première priorité », assure l’avocat de « la veuve, de l’orphelin et du faible ».
Pour ce faire, sur le plan sécuritaire, Me Farama fera passer le budget national de 14% à 20%. Le ratio 1 policier pour 910 habitants, lui, passera sous sa présidence à 1 policier pour 400 habitants. Le taux de couverture des régions en plan Organisation de la réponse de la sécurité civile (ORSEC) passera de 53% en 2015 à 100% en 2025 ; le taux de maillage du territoire national en services de sécurité opérationnels de 70% en 2019 à 90% en 2025.
En plus des mesures appropriées à prendre, selon lui, il faut mobiliser les moyens (humains, financiers, logistiques et techniques) indispensables au succès de cette mission.
Il ordonnera le retrait des bases militaires étrangères. Pour réaffirmer les droits inaliénables du Burkina Faso sur tout son territoire, le candidat de l’OPA-BF s’attellera, dans l’immédiat, à faire de notre armée une armée nationale professionnelle et forte en rendant plus performante et plus opérationnelle l’armée burkinabè, en la dotant de matériel et d’équipement adéquats, en mettant l’armée au diapason des nouvelles technologies de défense et en créant un climat de confiance entre l'armée et les populations.
Sur le plan économique, Ambroise Farama prône le développement socio-économique solidaire assurant la croissance harmonieuse et le développement par une production élevée, ainsi que la redistribution des effets de cette croissance à travers l’investissement, la création d’emplois, la couverture sociale généralisée. Il promet de faire un audit intégral et participatif de la dette publique du pays afin d’établir l’illégitimité de certaines dettes et de décider de leur sort.
L’OPA-BF élaborera sa Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES), « conçue par les Burkinabè pour les Burkinabè, avec une contribution nationale à hauteur de 80% pour son financement ».
Pour le secteur primaire, l’agriculture occupe la première place. Selon Me Farama, la production céréalière annuelle, qui se situe actuellement à environ 5 millions de tonnes, connaîtra une hausse pour viser les 6 millions de tonnes. L’excédent brut annuel de céréales, qui se situe à environ 200 000 tonnes, l’OPA-BF le portera à 500 000 tonnes. Sur les 80% de Burkinabè actifs dans l’agriculture, l’OPA-BF travaillera à libérer la moitié dans les 2 premières années, et sur le reste 50% les 2 années suivantes afin d’orienter la main-d’œuvre libérée vers d’autres secteurs de production. L’OPA-BF réhabilitera près de deux millions d’hectares de terres dégradées (20% de la superficie totale des terres dégradées du pays) à l’horizon 2025.
Autres actions à entreprendre, il y a l’organisation et la formation des agriculteurs sur les nouvelles techniques culturales, la modernisation des moyens de production par la création d’unités de fabrication, la création d’industries agro-alimentaires pour absorber et conserver les produits agricoles, le développement, la production des cultures de contre-saison, etc.
Aly Tinto