Le Burkina Faso est actuellement en période électorale en prélude au double scrutin du 22 novembre. Les candidats à la présidentielle parcourent les villes et les campagnes du pays pour vendre leurs offres politiques aux populations. Radars Info Burkina a tendu son micro à des Ouagavillois afin de savoir quels sont, à leur avis, les deux problèmes les plus urgents à résoudre par le candidat qui aura l’heur de s’installer dans le fauteuil présidentiel.
Pour Aly Sawadogo, qui vient de finir son petit déjeuner dans un restaurant de la place, sa première préoccupation, c’est la réconciliation nationale. « Le candidat qui sera élu doit avoir cela comme priorité dès l’entame de son quinquennat. Il faut le pardon et la réconciliation ainsi que le retour des exilés pour qu’ensemble nous construisions le pays », a-t-il souhaité. Et d’ajouter que sur le plan économique, il y a aussi la vie chère qui est une triste réalité. « Les prix des produits de première nécessité sont à la hausse. Donc le président élu au soir du 22 novembre doit également travailler à améliorer les conditions de vie des populations», a affirmé notre interlocuteur.
De l’avis d’Abdoul Karim, marchand ambulant d’articles ménagers, la stabilité du Burkina Faso devra être la priorité du candidat qui sera élu le 22 novembre, cela afin de mettre fin à la violence meurtrière. En outre, celui-ci devra se pencher sur la question du chômage des jeunes. « Il faut mettre en place des fonds au profit des jeunes pour qu’ils puissent entreprendre », a-t-il poursuivi.
Mahamadi Ouédraogo propose la réalisation de grands barrages comme celui de Samandéni, à travers le territoire, ce qui va permettre à de nombreux jeunes de mener des activités génératrices de revenus.
Conducteur de camion, M. Mandé vit dans une zone non lotie à Ouagadougou depuis 2003. Pour lui, le candidat élu devra prioritairement s’atteler à résoudre la question des zones non loties. « C’est toujours pendant les campagnes électorales que les politiciens viennent nous faire des promesses en la matière pour avoir nos voix. Nous voulons nous loger en toute sécurité. Donc il faut lotir ces zones et nous attribuer des parcelles », a-t-il insisté.
Adama Sana et ses collègues vendeurs de sable souhaitent également qu’une solution soit rapidement trouvée à la question des zones non loties. « Se loger fait partie des besoins vitaux de l’être humain. Nous vivons dans les zones non loties depuis longtemps. Pendant ce temps, des sociétés immobilières sont en train de borner les terrains pour se faire de l’argent. Ce n’est pas normal », a-t-il regretté.
Aly Tinto