jeudi 23 janvier 2025

tielle uneLe Burkina Faso est actuellement en période électorale en prélude au double scrutin du 22 novembre. Les candidats à la présidentielle parcourent les villes et les campagnes du pays pour vendre leurs offres politiques aux populations. Radars Info Burkina a tendu son micro à des Ouagavillois afin de savoir quels sont, à leur avis, les deux problèmes les plus urgents à résoudre par le candidat qui aura l’heur de s’installer dans le fauteuil présidentiel.

Pour Aly Sawadogo, qui vient de finir son petit déjeuner dans un restaurant de la place, sa première préoccupation, c’est la réconciliation nationale.  « Le candidat qui sera élu doit avoir cela comme priorité dès l’entame de son quinquennat. Il faut le pardon et la réconciliation ainsi que le retour des exilés pour qu’ensemble nous construisions le pays », a-t-il souhaité. Et d’ajouter que sur le plan économique, il y a aussi la vie chère qui est une triste réalité. « Les prix des produits de première nécessité sont à la hausse. Donc le président élu au soir du 22 novembre doit également travailler à améliorer les conditions de vie des populations», a affirmé notre interlocuteur.

tielle 2De l’avis d’Abdoul Karim, marchand ambulant d’articles ménagers, la stabilité du Burkina Faso devra être la priorité du candidat qui sera élu le 22 novembre, cela afin de mettre fin à la violence meurtrière.     En outre, celui-ci devra se pencher sur la question du chômage des jeunes. « Il faut mettre en place des fonds au profit des jeunes pour qu’ils puissent entreprendre », a-t-il poursuivi.

tielle 3Mahamadi Ouédraogo propose la réalisation de grands barrages comme celui de Samandéni, à travers le territoire, ce qui va permettre à de nombreux jeunes de mener des activités génératrices de revenus. 

Conducteur de camion, M. Mandé vit dans une zone non lotie à Ouagadougou depuis 2003. Pour lui, le candidat élu devra prioritairement s’atteler à résoudre la question des zones non loties. « C’est toujours pendant les campagnes électorales que les politiciens viennent nous faire des promesses en la matière pour avoir nos voix. Nous voulons nous loger en toute sécurité. Donc il faut lotir ces zones et nous attribuer des parcelles », a-t-il insisté.

Adama Sana et ses collègues vendeurs de sable souhaitent également qu’une solution soit rapidement trouvée à la question des zones non loties. « Se loger fait partie des besoins vitaux de l’être humain. Nous vivons dans les zones non loties depuis longtemps. Pendant ce temps, des sociétés immobilières sont en train de borner les terrains pour se faire de l’argent. Ce n’est pas normal », a-t-il regretté.

Aly Tinto

tahir uneLa campagne électorale  pour les élections couplées du 22 novembre prochain au Burkina Faso bat son plein actuellement sur le territoire national. Parmi les 13 candidats à la présidentielle, figure Tahirou Barry du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR). Celui-ci a choisi la commune de Ouessa, dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, pour le top départ de sa campagne le 31 octobre. Son projet de société, intitulé « pour un Burkina uni et plus fort c’est maintenant ! », recense 2 grands axes stratégiques pour relever le défi du changement et du développement durable, et 4 réformes sectorielles.

La  vision du candidat Tahirou Barry est la suivante: «Reconstruire un Etat puissant qui repose sur des valeurs de solidarité, de justice et de cohésion sociale, gage d’une gouvernance vertueuse et d’un développement durable».

Le premier axe de son projet de société concerne la refondation des institutions et la modernisation de l’administration. Quant au second axe, il vise à transformer le système éducatif afin de créer « un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique ».

tahir 2

S’agissant des réformes sectorielles, on cite d’abord les réformes culturelles, ensuite les réformes pour la promotion du capital humain et la transformation de l’économie, celles politiques et institutionnelles et les réformes économiques.

Les réformes en vue de promouvoir le capital humain et de transformer l’économie portent sur l’agriculture et l’élevage, l’eau et l’assainissement, l’éducation et la recherche, l’emploi et la protection sociale, la santé, la décentralisation, l’habitat et la voirie urbaine ainsi que le sport.

« Après plus de 60 ans de souveraineté politique, il n’est pas normal que notre pays n’ait pas acquis la souveraineté alimentaire et laisse végéter dans la misère les populations rurales. tahir 3A cet effet, des actions fortes qui passent par le respect du budget minimum de 10% contre seulement 8% en 2020 alloué au secteur agricole conformément à l’engagement de Maputo seront engagées pour réduire la vulnérabilité du secteur agricole face aux aléas climatiques et accroître substantiellement sa productivité », a indiqué Tahirou Barry.

Il s’engage à sécuriser l’accès à la terre, à réduire la dépendance de la production aux aléas climatiques et à améliorer la productivité, à désenclaver les zones de production et à transformer et commercialiser les produits agropastoraux.

Le secteur éducatif et scientifique sera érigé en priorité avec près de 30% du budget national qui lui sera accordé chaque année. Selon le candidat, ce budget devrait assurer, entre autres, la construction et l’équipement des d’infrastructures publiques d’éducation préscolaire, formelle et non formelle, scolaires, secondaires ainsi qu’universitaires adaptées aux effectifs ; la construction d’une université virtuelle et la mise en place de 20 espaces numériques, précisément 5 à Ouagadougou, 4 à Bobo-Dioulasso et 1, dans chacune des 11 régions en vue de contribuer progressivement à la normalisation des années académiques ; l’octroi de bourses d’études à tous les élèves et étudiants méritants et démunis (20 000 F CFA /mois pendant dix (10) mois pour 400 000 élèves, soit annuellement 80 milliards) et (40 000 F/mois pendant dix 10 mois pour 200 000 étudiants), soit annuellement 80 milliards.

En matière d’emploi, le candidat du MCR a l’ambition de créer au moins 100 000 emplois par an, soit 500 000 en 5 ans.

S’agissant de la question sécuritaire, Tahirou Barry propose de : modifier la loi de programmation militaire avec affectation d’un budget de 1000 milliards pour une période de 3 ans qui permettra aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de se doter de moyens pour assurer le recrutement, la formation, la motivation, le renseignement et l’équipement en matériel moderne, adapté et efficace ; construire 1 brigade de gendarmerie et 1 commissariat de police de districts bien équipés dans des zones d’insécurité non ou moins couvertes par la présence sécuritaire ; construire des garnisons militaires en dehors des villes et transformer ceux des villes en hôpitaux militaires spécialisés ; responsabiliser à la tête des structures sécuritaires et militaires des chefs compétents, crédibles et proches des troupes.

Pour réaliser son projet de société en 5 ans, Tahirou Barry attend mobiliser 15 000 milliards.

Aly Tinto

abbl uneLe 22 novembre, un scrutin présidentiel et législatif aura lieu au Burkina Faso. Le candidat de « Le Faso Autrement » affrontera à cette occasion 12 autres candidats. Radars Info Burkina fait un zoom sur Ablassé Ouédraogo, candidat de cette formation politique à la présidentielle.

Ablassé Ouédraogo est né le 30 juin 1953 à Dabaré, dans la province du Kadiogo, au Burkina Faso. Il a fait ses études primaires à l’école primaire publique de Boussé et celles secondaires au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou.

Titulaire d’un Bac B (sciences économiques), Ablassé Ouédraogo obtient une bourse de l’Association des universités africaines pour des études supérieures de sciences économiques à l’université nationale du Gabon de 1973 à 1975. Il y obtiendra le Diplôme d’études économiques générales (DEEG). Ensuite, il poursuivra ses études de deuxième et troisième cycles en économie à l’université de Nice, en France, de 1975 à 1981.

Plus tard, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en sciences économiques, option économie du développement, de l’université de Nice avec la mention Très honorable et félicitations du jury le 15 décembre 1981. De retour au pays, Ablassé Ouédraogo enseigne l’économie à l’Ecole supérieure des sciences économiques (ESSEC), aujourd’hui UFR-SEG, de l’actuelle université Joseph Ki-Zerbo de janvier 1982 à juillet 1982 avant de se lancer dans une carrière au sein d’institutions internationales.

abbl 2De 1982 à 1994, Ablassé Ouédraogo a travaillé au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). De 1999 à 2002, il fut le premier Africain à occuper les fonctions de directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

De mars 1994 à février 1999, Ablassé Ouédraogo a été ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso puis conseiller spécial du président du Faso de février à novembre 1999. À ce titre, il a œuvré à la réorientation stratégique de la politique extérieure du pays à travers l’élaboration du concept de « diplomatie du développement » ainsi qu’à sa pleine mise en œuvre.

Il décide de se lancer officiellement en politique, dans les rangs de l’opposition, en portant sur les fonts baptismaux en juin 2011, « Le Faso Autrement », un parti d’idéologie libérale centriste. Ablassé Ouédraogo envisage « la transformation politique, économique et sociale du Burkina Faso, ensemble et autrement, en vue de poursuivre les progrès socio-économiques pour tous dans un cadre stable et sécuritaire. Au cœur de la stratégie, le développement du capital humain constitue le point d’ancrage pour assurer une croissance inclusive et un développement durable pour tous les Burkinabé ».

Le projet de société qu’il propose aux Burkinabè à cette campagne électorale comporte 5 priorités qui sont : la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, la relance économique et le développement durable, les réformes institutionnelles et administratives et, enfin, le rayonnement international.

« Nous allons reconstruire notre Nation en rétablissant la confiance entre l’Etat et chacun d’entre nous afin que chacun puisse jouer son rôle et s’épanouir dans notre beau pays. Nous comptons promouvoir la cohésion sociale en construisant sur la richesse de notre diversité ethnique et culturelle et en faisant la promotion du civisme, de l’éthique, du travail, du mérite, de la justice, de l’équité et de la solidarité », a affirmé le candidat Ablassé.

Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)

sessoum uneLe 22 novemebre à venir, un scrutin présidentiel et législatif se tiendra au Burkina Faso. Le samedi 31 octobre 2020 a marqué l’ouverture officielle de la campagne pour la présidentielle et les législatives. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, affronte 12 autres candidats parmis lesquels Kiemdoro Dô Pascal Sessouma, candidat du parti Vision Burkina. Radars Info Burkina fait un zoom sur ledit candidat.

Kiemdoro Dô Pascal Séssouma est né en 1957 à N’Dorla, province du Kénédougou, région des Hauts-Bassins. Il est titulaire d’un diplôme universitaire d’études générales en géographie de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, d’un diplôme supérieur de journalisme de l’université de Dakar au Sénégal, d’un master en communication de l’université du Québec à Montréal, ainsi que d’une dizaine de certificats de formation dans les domaines de la communication, des médias et des projets.

De 2006 à 2010, Dô Pascal Sessouma a été enseignant de journalisme et communication à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Il a été responsable de la communication de la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) de 2010 à 2017. M. Sessouma est surtout connu comme journaliste présentateur à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) de 1981 à 2001.

Il a été rédacteur en chef et présentateur de 5 sur 5 Afrique, une série de la télévision canadienne en partenariat avec TV5 et plusieurs télés d’Afrique francophone. Le candidat a été le fondateur et directeur de l’agence DPS Communication. Il fut également consultant pour le Réseau liberté, organisme canadien oeuvrant dans le domaine de la liberté de la presse et de la démocratie en Afrique et dans les Caraïbes  de 2004 à 2006.

sessoum 2Convaincu que les armes ne devraient plus être le seul moyen de régler les conflits, il décide de  créer en 2020 un parti, Vision Burkina, formation politique sous la bannière duquel il se présente à l’élection présidentielle qui aura lieu dans un peu plus de 2 semaines. Son objectif ? Un Burkina Faso plus pacifique. « Le pacifisme, c’est la doctrine des partisans de la paix, de  tous ceux qui aiment la paix. Travailler à promouvoir la paix à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de notre pays, c’est cela le pacifisme. Le pacifisme, c’est le refus de la guerre et de la violence », martèle DPS.

Son projet de société s’articule autour de 7 points majeurs qui sont : l’établissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire et la démilitarisation du Burkina Faso, la réorganisation de l’exercice du pouvoir d’Etat, la réforme totale de l’appareil judiciaire, la refondation de l’administration publique, le refus absolu de la corruption, la déconcentration de la gouvernance d’Etat, la reconnaissance et l’encadrement de la chefferie coutumière.

En matière sécuritaire, M. Sessouma se dit convaincu que les armes n’ont jamais été la solution pour construire la paix. Selon lui, lorsque le pays viendra à bout de l’hydre terroriste et retrouvera sa quiétude et sa paix d’antan, il va falloir « changer carrément le système ». « Il n’y aura plus de ministère de la Défense, il n’y aura plus d’achat de chars. Nous considérons que les chars ne sont pas des outils de développement. Si nous n’achetons plus de chars, il y aura assez d’argent à injecter dans des secteurs vitaux. Si cet argent est investi dans l’agriculture, par exemple, on pourra se nourrir convenablement. Et si le peuple est bien nourri, il pourra bâtir la patrie. Cela illustre bien notre devise : paix, pain, patrie », a déclaré le présidentiable.

Par ailleurs, Vision Burkina entend proposer un regard « fondamentalement différent » sur la situation des Forces de défense et de sécurité. Cette analyse, a confié le président dudit parti, commencera par une réforme en profondeur de nos forces armées pour aboutir à la démilitarisation du pays, à l’instar d’autres Etats dans le monde. « Avec ce choix, au Burkina Faso, à moyen, court et long terme, il n’y aura plus de recrutement militaire et, par conséquent, plus d’armée au sens conventionnel du terme. Notre ambition est de faire du Burkina Faso un pays neutre qui renoncera définitivement à la guerre comme moyen de règlement des conflits. Il y a 25 pays dans le monde qui n’ont pas d’armée et qui n’ont jamais été attaqués.  En Afrique, il y a un seul pays, l’Île Maurice, qui n’a pas d’armée et qui est l’un des plus riches d’ailleurs », a-t-il argumenté.

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

lnd uneAujourd’hui 5 novembre 2020, nous sommes à 17 jours de la tenue des élections couplées au Burkina Faso. La campagne électorale a débuté le 31 octobre dernier.  Dans la matinée de ce jeudi, Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle à venir, a convié les  hommes de médias à une rencontre pour leur présenter son projet de société intitulé « le nouveau départ pour sauver le Burkina Faso », dont la réalisation sur 5 ans coûtera 17 995 milliards de F CFA. Radars Info Burkina vous propose la biographie du candidat ainsi que son projet de société.

Originaire de la province du  Zoundwéogo, précisément du département de Gomboussougou, Zéphirin Diabré est né le 26 août 1959 à Ouagadougou. Après des études secondaires et universitaires, il obtient un doctorat en sciences de gestion en 1987 à Bordeaux en France.

De retour au pays en 1987, M. Diabré débute sa carrière comme professeur assistant de gestion à l’université Joseph Ki-Zerbo. Par la suite, il devient directeur adjoint des Brasseries du Burkina de 1989 à 1992.

Son engagement politique a commencé sur les bancs de l’université de Bordeaux où il était le principal animateur du Mouvement anti-apartheid.   

Elu député en 1992, Zeph occupe successivement les postes de ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines (1992-1994), de ministre de l’Economie et des Finances (1994-1996) et de président du Conseil économique et social (1996-1997). Il est réélu député en 1997.

S’agissant de la carrière internationale de Diabré, en 1997 il rejoint la prestigieuse université américaine de Harvard. En janvier 1999, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, le nomme directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

En 2006, Zéphirin Diabré quitte les Nations unies pour le groupe AREVA pour y occuper les fonctions de Chairman, Afrique et Moyen-Orient.  En octobre 2011, le président de l’UPC quitte le groupe AREVA et devient consultant.

En mars 2010, avec d’autres camarades, il crée l’Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti qui milite « pour l’alternance démocratique et le vrai changement au Burkina Faso ».

lnd 2Aux élections législatives et municipales de décembre 2012, l’UPC arrache la deuxième place dans l’arène politique du Burkina avec 19 députés, 19 maires et plus de 1600 conseillers municipaux. Grâce à ces résultats, Zéphirin Diabré prend les rênes de l’opposition politique burkinabè.

A l’élection présidentielle de novembre 2015, Zéphirin Diabré  est arrivé 2e avec 29, 65% des suffrages. Aux législatives, son parti a obtenu 33 députés.

En mars 2017, le chef de file de l’opposition politique, a été élu vice-président du Réseau libéral africain, chargé de l’Afrique de l’Ouest.

Le 25 juillet 2020, Zéphirin Diabré a été investi comme candidat de l’UPC à la présidentielle du 22 novembre.

Son projet de société qu’il propose de réaliser pour le quinquennat s’il est élu, est structuré en quatre parties.

lnd 3La première partie repose d’abord sur une vision forte qui comprend une proposition de philosophie nationale de gouvernance du pays,  le «Burkind’lim», comme creuset « de nos valeurs, socle de notre identité collective et boussole de notre développement».

La deuxième partie du programme se consacre aux urgences et aux priorités   du pays. Sauver le Burkina Faso du désastre sécuritaire vient premièrement  sur les  11 actions prioritaires.

Zéphirin Diabré estime que  la solution militaire à elle seule ne pourra jamais faire revenir la paix. Donc la voie du dialogue avec les groupes armés s’impose.

« Si l’Armée américaine la plus puissante au monde a échoué face aux Talibans au point qu’arrive l’obligation de s’asseoir avec eux pour discuter, cela montre bien qu’on ne pourra pas exclure le dialogue avec les groupes armés au Sahel. Maintenant, il y a tri à faire. D’abord il faut qu’on sache qui est qui. Est-ce que les gens se battent parce qu’ils ont un projet de société même si on n’est pas d’accord ? Ou bien ils se battent parce qu’ils veulent un espace pour faire du trafic ? La question du dialogue est incontournable.  C’est évidemment une question politique. Donc si on fait d’abord le tri, cela nous permet de voir avec qui discuter et sur quoi discuter », a expliqué M. Diabré.

La troisième partie du projet de société du candidat Zéphirin Diabré est consacrée à la présentation et à la description des piliers de la croissance et de la prospérité nationale qu’il compte développer.

« Le développent d’un pays doit s’appuyer sur un certain nombre de secteurs économiques qui vont tirer la croissance et entraîner de ce fait le développement de tous les secteurs », a-t-il indiqué.

Au niveau industriel, le candidat de l’UPC a choisi de lancer une révolution industrielle « pour redessiner l’architecture de notre économie  et de notre Produit intérieur brut (PIB), afin de faire en sorte que le secteur secondaire devienne  beaucoup plus important qu’il ne l’est aujourd’hui. C’est pour nous la seule façon d’assurer un développement durable et d’assurer des emplois durables aux générations actuelles et futures.  Notre ambition dans cette révolution industrielle, c’est de faire du Burkina Faso l’usine de la sous-région, l’usine de l’Afrique, voire du monde », a précisé le candidat.

Le coût global du programme de développement de l’UPC est estimé à 17 995, 23 milliards de Francs CFA pour les cinq années de mise en œuvre.

Pour financer son programme, le parti du Lion compte s’appuyer sur un effort exceptionnel de mobilisation de nos ressources propres, principalement les recettes fiscales, en veillant à maintenir la pression fiscale autour de 20% en moyenne.

Aly Tinto, Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)

 

constce uneLa campagne électorale  pour les élections couplées du 22 novembre prochain au Burkina Faso bat son plein actuellement sur le territoire national. Ecarté de la compétition en 2015, l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), est cette fois-ci parmi les prétendants à la magistrature suprême avec pour candidat Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo. Celui-ci a choisi la ville de Tenkodogo pour le lancement officiel de sa campagne le 1er novembre. Dans son projet de société, consigné dans un document de 75 pages, le candidat du CDP propose aux Burkinabè « le nouveau pacte pour l'édification d'un Burkina de paix et de prospérité » qui récence 21 défis majeurs à relever  au cours des cinq années à venir.

Après analyse de la situation actuelle du Burkina Faso, Eddie Komboïgo a identifié  21 défis majeurs. Pour les relever, il propose des actions vigoureuses afin de « redonner à notre peuple la quiétude et la prospérité ; à notre pays la sécurité, la paix et le remettre sur la voie d’un développement solidaire ».

constce 2Au nombre de ces défis figurent la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire, la bonne gouvernance, la relance économique, les infrastructures, l’économie numérique, la mobilisation des ressources financières, l’eau et l’assainissement, l’énergie, la promotion du capital humain, la justice, les secteurs de  la communication et des médias, ceux de la culture, des arts et du tourisme, l’administration du territoire et la décentralisation, l’efficacité et l’efficience de la fonction publique, l’emploi et la solidarité nationale, les transports et la sécurité routière, le sport et  les loisirs, la valorisation des résultats de la recherche et des innovations, la durabilité environnementale et, enfin, la diplomatie et l’implication de la diaspora.

En ce qui concerne la réconciliation  nationale et la cohésion sociale,  en pratique, selon le candidat du CDP, il s’agira de créer une dynamique nationale d’apaisement des cœurs, de pardon mutuel, de réparation des préjudices et de l’exercice de la justice en ressoudant le tissu social et en valorisant le vivre-ensemble entre les communautés ethniques, religieuses et culturelles, d’une part, et entre les groupes sociopolitiques, socio-économiques et socioprofessionnels, d’autre part.

constce 3Eddie Komboïgo s’engage à organiser des concertations nationales à l’intérieur et à l’extérieur du pays afin de jeter les bases de la réconciliation nationale, un forum de réconciliation nationale, mettre en place une commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

Au niveau sécuritaire, le candidat de l’ex-parti au pouvoir propose une réforme indispensable de l’architecture des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour répondre aux impératifs immédiats et ceux à venir.

D’abord s’il est élu, il promet la réforme des ministères de la Défense et de la Sécurité, la création d’un centre national de surveillance du territoire, la reconquête des zones occupées par les terroristes,  la dotation en matériel adéquat des forces de défense et de sécurité, la formation appropriée des FDS pour faire face à la menace terroriste. Par la suite, il va s’atteler à réussir la stabilisation des zones récupérées par la présence sécuritaire, la réhabilitation des infrastructures, le retour des institutions représentant l’Etat et le retour des déplacés.

Convaincu que les armes à elles  seules   ne peuvent venir à bout du terrorisme, Eddie Komboïgo estime qu’il faut « explorer toutes les voies, y compris la négociation avec les groupes rebelles, en vue de parvenir à leur désarmement et à leur réinsertion dans la société ».

En ce qui concerne la promotion de la jeunesse, il s’engage, entre autres, à mettre en œuvre une politique audacieuse qui vise  la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes. « Le Burkina doit devenir un pays où les jeunes peuvent oser, innover, créer, bâtir, mettre en œuvre leur potentiel », a affirmé M. Komboïgo.

Pour le financement de son projet de société, selon le candidat du CDP, la mobilisation des ressources nécessaires procédera de la maîtrise du service de la dette publique et sera prioritairement assise sur les capacités productrices de l’économie nationale.

Aly Tinto

kadr uneC’est le samedi 31 octobre 2020 que s’est ouverte la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 22 novembre. Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré et candidat à la présidentielle sous la bannière du mouvement Agir ensemble, a lancé sa campagne dans la région du Centre-Nord. Dans la course au fauteuil présidentiel, il a comme challengeurs le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, et 11 autres candidats. Radars Info Burkina fait un gros plan sur le candidat d’Agir ensemble.

 Kadré Désiré Ouédraogo est né le 31 décembre 1953 à Boussouma. En 1972, il obtient le baccalauréat série C, mention Bien, au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou. Ensuite, il effectue au lycée du Parc à Lyon en France des études de mathématiques supérieures puis est admis en 1974 à l’école des Hautes Études commerciales (HEC) à Paris où il obtient son diplôme en 1977.

Kadré Désiré Ouédraogo est également titulaire d’un diplôme d’études économiques générales et d’une licence ès sciences économiques, option Économie publique et politique économique, de l’université de Paris I.

Rentré au Burkina à la fin de ses études en France, Kadré Désiré Ouédraogo est engagé en octobre 1977 comme conseiller des affaires économiques au ministère du Commerce et du Développement industriel . Il assure le cours de comptabilité analytique et de gestion prévisionnelle à l’université de Ouagadougou, précisément à l’Institut universitaire de technologie, entre 1978 et 1984.

kadr 2Le candidat d’Agir ensemble rejoint la Communauté  économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comme cadre financier à la division financière du FOSIDEC à Ouagadougou dans les années 1980 et est par la suite nommé chef de cette division financière, poste qu’il occupera jusqu’en 1983 où il devient conseiller financier du secrétaire général de la CEDEAO.

En 1985, il rejoint la CEDEAO à Lagos au Nigeria où il occupe le poste de secrétaire exécutif adjoint chargé des affaires économiques. Son mandat à ce poste est renouvelé en 1989 par le Conseil des ministres de ladite organisation.

En 1993, Kadré Désiré Ouédraogo est nommé vice-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar au Sénégal.

kadr 3Le 6 février 1996, le natif de Boussouma, commune de la région du Centre-Nord, est nommé Premier ministre, chef du gouvernement du Burkina Faso, poste qu’il occupera jusqu’au 6 novembre 2000.

De 2001 à 2011, Kadré Désiré Ouédraogo est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso dans de  nombreux pays avec plusieurs distinctions. De 2012 à 2016, KDO a été président de la Commission de la CEDEAO à Abuja au Nigeria.

En septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, il est investi candidat d’Agir ensemble. Son projet de société s’articule autour de cinq grands points qui sont : la sécurisation du Burkina Faso pour une nation unie ; le capital humain et l’eau potable ; la gouvernance politique, judiciaire et administrative ; la croissance et le développement durable et enfin la culture, le tourisme  le sport et les loisirs.

Pour le candidat KDO, rien ne peut se construire dans l’insécurité, la peur et la division. « Pour restaurer la paix et réussir cette sécurisation du Burkina Faso, il nous faut mettre un accent particulier sur le principe d’universalité de la république », a-t-il indiqué. De plus, selon lui, il faut user du principe d’indivisibilité de la république et d’unité du peuple. « Ce principe surclasse les différences ethniques, régionales et raciales. L’origine, quelle que soit l’épithète qui l’accompagne, n’a pas sa place dans les principes d’indivisibilité, de fraternité et d’égalité citoyenne », a martelé le candidat.

Lors du lancement officiel de sa campagne, KDO a évoqué des questions comme la réconciliation nationale et le retour des exilés politiques. « Notre pays a besoin de tous ses fils et filles pour son développement. Je ferai en sorte qu’il n’y ait plus d’exilés politiques au Burkina Faso. La place de Blaise Compaoré est au Burkina Faso, et nous travaillerons à son retour si je suis élu au soir du 22 novembre », a lancé le candidat.

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

namdoud uneCommencée le samedi 31 octobre 2020, la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives fait son bonhomme de chemin. Le parti de l’Eléphant, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), à travers son candidat à la présidentielle, Me Gilbert Noël Ouédraogo, propose un projet de société de 32 pages intitulé « Mon projet pour le Faso » dans le but de conquérir le pouvoir. Radars Info Burkina s’est penché sur le parcours académique, professionnel et politique de ce candidat.

Gilbert Noël Naamdouda  Ouédraogo est né le 25 décembre 1968 à Ouagadougou au Burkina Faso. En 1988, il décroche le Bac A4 au lycée Mixte de Gounghin puis un diplôme d’études universitaires générales (DEUG) à l’Ecole supérieure de droit à Ouagadougou. Plus tard, de 1990 à 1992, il soutient une maîtrise en droit, option carrière judiciaire. Par la suite, il poursuivra ses études à l’université Jean Moulin de Lyon III en  France de 1992 à 1993 où il obtiendra un Diplôme d`études approfondies (DEA) de droit privé et sciences criminelles.  En 1993, Gilbert Noël Ouédraogo s’inscrit pour une thèse de droit pénal et sciences criminelles à l’université Jean Moulin de Lyon III en  France.

Né d’un père politicien, Gilbert Noël Ouédraogo a grandi dans la politique. Ainsi, il sera en juin 2003 président de l’ADF-RDA, 1er parti d’opposition et chef de file de l’opposition cette même année.

En mai 2002, il est élu député à l’Assemblée nationale. En juin de la même année, le jeune député de 34 ans est élu  vice-président de l`Assemblée nationale. namdoud 2Janvier 2006, Gilbert Noël Ouédraogo est nommé au poste de ministre des Transports sous le régime de l’ex-président Blaise Compaoré. Il est ensuite porté en  mars 2013 à la tête de la mairie de la commune de Ouahigouya.

Officier de l’Ordre national en 2001, il sera distingué citoyen d`honneur de la ville de Dallas en 2002, avant d’être fait commandeur de l’Ordre national en 2007, puis officier de l’Ordre national de la République de Côte d`Ivoire en 2008.

Sur le plan international, il est le président du Réseau libéral africain et vice-président de l’Internationale libérale.


namdoud 3Dans son projet de société, maître Gilbert Noël  Ouédraogo entend mener des « actions pour un Burkina Faso meilleur et pour un développement harmonieux ».

Les grands chantiers de son quinquennat  sont  la sécurité, la santé, l’éducation et l’emploi. Pour le parti de l’Eléphant, s’il est  primordial de  « restaurer l’autorité de l’Etat » et de   « renforcer la gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit », il est tout aussi important de « réformer notre administration publique pour un service de qualité orienté vers les résultats », de «  réformer les institutions de la République pour éviter les doublons budgétivores», de « rassembler les Burkinabè à travers la réconciliation nationale », mais aussi de  « libérer et exploiter le potentiel insuffisamment exploité des femmes et des jeunes, fer de lance de notre société » et enfin « d’assurer une meilleure implication de notre diaspora dans le développement du pays».

La cohésion sociale, la paix et la réconciliation nationale sont au cœur des priorités du candidat. « La réconciliation nationale n’est pas un simple processus de dialogue politique, c’est un processus holistique qui prend en compte le dialogue social et politique, mais aussi l’inclusion sociale, les équilibres régionaux et la cohésion sociale »,  a-t-il mentionné dans son projet de société.

Farida Elise Sawadogo 2e jumelle (Stagiaire)

sma uneAu Burkina Faso, il se tiendra le 22 novembre de l’année en cours un scrutin présidentiel et législatif. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, affronte 12 autres candidats parmi lesquels le professeur Abdoulaye Soma du parti Soleil d’Avenir. Radars Info Burkina fait un zoom sur le candidat de cette formation politique.

Abdoulaye Soma, né le 6 mai 1979 à Banfora dans la région des Cascades, est un juriste, enseignant-chercheur à l’université Thomas-Sankara depuis 2010 et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel.

Il entre en 2000 à l'université de Ouagadougou où il décroche en 2004 une maîtrise en droit public. Deux ans plus tard, il obtient un DEA en droit de l'université de Genève. Il soutient ensuite une thèse de doctorat dont le thème est « Droit de l’homme à l’alimentation et sécurité alimentaire en Afrique », toujours en droit.

Il fonde un cabinet de consultance destiné aux gouvernements et organisations internationales. Abdoulaye Soma est, entre autres, président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC), directeur du Centre d’études et de recherches sur le droit international général et les droits de l’homme (CERDIH) et président-directeur exécutif de l’Institut supérieur de droit international et des droits de l’homme (ISDH).

Entre décembre 2014 et janvier 2016, Abdoulaye Soma occupe les fonctions de Conseiller spécial du Premier ministre du gouvernement de transition burkinabè constitué suite à l’insurrection populaire d’octobre.

Ayant obtenu son inscription au barreau du Burkina Faso sur le fondement de son titre d’agrégé des Facultés de droit, Abdoulaye Soma a prêté serment le 3 août 2016 devant la Cour d'appel de Ouagadougou. Par la suite, précisément de 2017 à 2018, il occupe les fonctions de Directeur de cabinet du Médiateur du Faso. Début octobre 2020, le Professeur Soma accède au plus haut grade universitaire en devenant professeur titulaire au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), option droit public. Il se lance en politique en créant en 2019 son parti, le mouvement Soleil d’Avenir.

sma 2Son projet de société comporte 15 mesures concrètes et il envisage de former un gouvernement de 13 ministres. « Chaque ministère aura en charge l’exécution et la stabilisation d’une mesure du programme. Le Premier ministère aura en charge spéciale l’application d’une de ces mesures. Le président du Faso, chef de l’Etat, assumera la responsabilité d’une mesure. Les 15 mesures sont ainsi réparties ; la responsabilité de l’exécution de chacune d’elles est établie et le bilan de l’application concrète de chacune d’elles est objectivement et facilement traçable», déclare-t-il.

En ce qui concerne le premier point de son projet de société, à savoir la réconciliation, l’unité et la sécurité nationales, il clame que c’est le profil idéal pour réussir. « Le Burkina Faso est à la croisée des chemins, il lui faut une réconciliation intègre pour regagner et redonner espoir.

Dans une telle configuration, le positionnement public et la promotion d’un personnage politique dérivent fondamentalement des rapports de parenté, d’amitié, d’intimité, de cordialité et de confidentialité qu’il entretient avec les chefs politiques. C’est cela qui pose d’énormes problèmes et blocages au Burkina Faso. L’actuel président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lui-même expliqué l’insécurité, la pauvreté et différentes difficultés que le pays vit sous son règne par cette situation d’inimitiés. »

En tant que président du Faso, il promet qu’il engagera un programme de vérité totale, de réparation juste et de réconciliation intègre. « Cette réconciliation devrait être complétée par une stabilisation de la situation sécuritaire du pays. A cet effet, un service militaire obligatoire d’un an au moins dans les différents corps des FDS pour les jeunes de 20 à 35 ans sera institué. Chaque année, 1 million de jeunes seront appelés à faire leur service militaire obligatoire dans les différents corps des FDS pendant un an. Cela permettra d’avoir une sorte de ressource humaine massive à la disposition des FDS, un grand apport pour la sécurité personnelle et institutionnelle. Un investissement conséquent sera aussi fait pour augmenter et moderniser la logistique d’opération des différents corps et services de FDS. »

Arnold Junior Sawadogo (Stagiaire)

 

 

 

zda uneLa campagne électorale bat son plein dans les villes et campagnes du pays des hommes intègres. Les différents candidats en lice sont appelés à convaincre l’électorat par la pertinence de leurs projets de société. Radars Info Burkina s’est intéressé au seul candidat à la présidentielle physiquement absent mais bien présent dans la campagne, en l’occurrence Yacouba Isaac Zida du Mouvement pour le salut (MPS), et à son projet de société.  

Yacouba Isaac Zida est  né le 16 novembre 1965 à Yako, dans la province du Passoré. Il poursuit des études de langue anglaise à l’université de Ouagadougou avant de s’engager à l’Académie militaire Georges-Namoano de Pô en 1993.  Il est titulaire d’un master II en management international obtenu à l’université Jean Moulin Lyon 3, en France.

M. Zida suit différentes formations militaires spécialisées à l'étranger, notamment à Taïwan, à Yaoundé au Cameroun et aux Etats-Unis.

En 1996, il rejoint le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne du régime de l’ex-président  Blaise Compaoré, comme commandant de compagnie, commandant de groupement. Le jeune officier est nommé adjoint du chef de corps du RSP avec le grade de lieutenant-colonel.

Le candidat du MPS a été responsable de la sécurisation des déplacements présidentiels, puis placé à la division  renseignements de la présidence.

De 2002 à 2011, Yacouba Isaac Zida a été officier de liaison dans le cadre de la médiation Compaoré durant la crise ivoirienne.

zda 2De  2008 à 2009, l’officier Zida occupe le poste d’observateur Casque bleu en République démocratique du Congo (RDC). Il prend part en 2012 à une formation antiterroriste à l'université des forces spéciales de Tampa, en Floride.

Le 1er novembre 2014, après l’insurrection populaire, il est désigné  chef de l’Etat de la Transition du Burkina Faso par l'armée avant d'être nommé Premier ministre le 21 du même mois par le président de ladite Transition, Michel Kafando. Le régime de la Transition est l’objet d’un coup d’Etat le 17 septembre 2015. Yacouba Isaac Zida quitte son poste en janvier 2016 et vit, depuis lors, en exil  au Canada.

Bombardé entre-temps général de division,  Isaac Zida est radié en 2017 de l'armée burkinabè pour désertion en temps de paix et insubordination.                          Malgré son exil, il se lance en politique. En effet, d’abord président d’honneur du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), l’exilé politique présente sa candidature à l’élection présidentielle sous la bannière de ladite formation.

Le MPS  est  un parti politique burkinabè fondé sur le principe de la social-démocratie. Il se veut un parti ouvert à tous les Burkinabè, sans distinction de race, d’ethnie, de religion ni d’âge. Il a été porté sur les fonts baptismaux le 9 mai 2019 avec pour président  le Professeur Augustin Loada.                 

Le projet de société du MPS repose sur 150 engagements subdivisés en quatre grands points. Le premier point majeur est de bâtir  « un Burkina sûr », protéger et défendre nos compatriotes contre la menace terroriste, réformer et redéployer l’Administration publique sur l’ensemble du territoire national  et parachever la décentralisation afin de rapprocher l’Administration de l’administré. Quant au deuxième point du projet de société du  MPS, il consiste à édifier « un Burkina d’espoir ». Comme troisième point,  ce parti ambitionne de construire  « un Burkina prospère » et de bâtir « un Burkina durable ». 

Farida Elise Sawadogo 2e jumelle (Stagiaire)

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes