En prélude aux élections couplées du 22 novembre prochain, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé une formation de 48h au bénéfice de ses commissaires électoraux des 45 provinces chargés de la supervision des opérations électorales. Ce renforcement de capacités a débuté ce samedi 17 octobre à Ouagadougou.
Selon le député Moussa Zerbo, cette formation vise à fournir à leurs responsables provinciaux, notamment aux secrétaires généraux et aux commissaires électoraux des 45 provinces, des informations afférentes aux élections « afin que nous ayons des élections apaisées, transparentes et dont les résultats seront effectivement acceptés de tous ».
Les bénéficiaires de cette formation, à leur tour, formeront les membres des bureaux des sous-sections dans leurs provinces respectives. Selon M. Zerbo, c’est la méconnaissance des différents éléments qui entrent en ligne de compte dans la tenue des élections qui est source de certaines incompréhensions. « Nous pensons qu’il faut les outiller sur les différentes procédures lorsque il y a des réclamations et autres. Ce sont des mesures préventives pour nous. Il faut éviter que les gens se retrouvent confrontés à des difficultés avant de vouloir apporter des solutions », a soutenu Moussa Zerbo.
Alain Olé Kam est le directeur du Centre de formation politique de l’UPC. Il est chargé de ladite formation, qui se tient sur deux jours. « Beaucoup d’opérations sont menées lors des élections. Il faut que nous puissions mieux comprendre ces opérations, mieux les surveiller afin que, s’il y a des difficultés, on puisse saisir les organes habilités à trancher les litiges en matière électorale », a-t-il expliqué.
Et de préciser qu'un superviseur électoral, c’est avant tout quelqu’un qui s’assure que les délégués du parti sont bien présents dans les bureaux de vote et qu’il ne manque rien dans lesdits bureaux. C’est aussi celui qui gère les difficultés auxquelles les délégués sont, par exemple, confrontés dans les bureaux de vote. « Il doit donc faire remonter les informations au niveau de notre centre de compilations des résultats électoraux. C’est lui qui s’assure que toutes les opérations concernant l’UPC se déroulent très bien », a ajouté M. Kam.
L’opération d’observation commence dès l’ouverture du bureau de vote et s’achève avec la transmission des résultats au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le 1er module concerne la surveillance. « Il y a la commission des consultions électorales, un dispositif provincial, un dispositif communal et un dispositif dans les villages et les arrondissements. On présente ce dispositif, on donne le rôle de chacun et on explique les relations qui sont nouées entre chaque élément du dispositif », a fait savoir le formateur.
Le 2e module, lui, porte sur la centralisation des résultats. Quant au module 3, qui sera présenté demain dimanche, il a trait à la gestion des difficultés. « Par exemple si nous devons saisir le Conseil constitutionnel, il montre comment procéder et quels sont les documents qu’on doit réunir », a poursuivi Alain Olé Kam.
Adama Dao, secrétaire général de l’UPC dans le Mouhoun, a souligné que c’est le défi de la démocratie qui est en jeu. « Donc si on nous montre comment surveiller et centraliser les résultats des élections, cela contribue énormément à apaiser le climat et à dissiper les suspicions entre les partis et les citoyens », a-t-il affirmé.
On enregistre des démissions en cascade au sein du parti du Lion à quelques semaines du scrutin. « L’UPC continue son petit bonhomme de chemin. Toutes les 45 provinces sont ici aujourd’hui. Ce n’est pas un souci pour nous. Les démissions, ce n’est pas qu’à l’UPC qu'il y en a. Nous pensons que c’est dans l’ordre normal des choses et dans la dynamique même des partis politiques. On milite librement dans un parti. Et lorsqu’on ne retrouve plus ce qui nous a motivés à y venir, on est libre d’en partir. Je pense qu’il n’y pas de quoi fouetter un chat », a réagi l’honorable Zerbo.
Aly Tinto