vendredi 22 novembre 2024

hvt une4 août 1984 - 4 août 2020 : il y a 36 ans que le capitaine  Thomas Sankara, après une année de prise du pouvoir, renommait l’ancienne Haute-Volta Burkina-Faso, le «Pays des hommes intègres », pour rompre avec le passé colonial. Le drapeau, l’hymne national, la devise ont connu également des changements. Radars Info Burkina a approché Mélégué Maurice Traoré, homme politique et diplomate de carrière, et Armand Son, sociologue, pour une lecture du changement de dénomination du pays et de son impact sociopolitique.

 «Quand le nom a été changé, j’étais premier conseiller à l’ambassade du Burkina Faso à Washington aux Etats-Unis. Mais nous avons vécu cette situation comme toutes les structures de l’administration burkinabè, de manière divisée dans les ambassades d’ailleurs parce qu’on ne savait pas quelle était l’origine du changement, ni par quel mécanisme le changement avait été opéré.

Il a fallu un peu de temps pour qu’on ait tous les éléments en la matière. Le gouvernement n’a pas expliqué aux ambassades d’où venait ce changement. A Washington, nous avions beaucoup de demandes des universités qui voulaient savoir pourquoi ce changement de nom, et qu’est-ce que ce nouveau nom apportait. On n’était pas en mesure de répondre. On a pris un peu de temps dans les ambassades pour pouvoir répondre aux interlocuteurs de nos missions diplomatiques », a d’abord expliqué Mélégué Traoré.

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Selon lui, en matière de dénomination des Etats il ne faut pas chercher une logique. Les sources dans ce domaine sont tellement diversifiées qu’il n’y a pas  de critère absolu.

Pour Monsieur Traoré la portée de ce changement a été grande par la suite. «Le changement, c’était un des symboles de la Révolution. Ca fait partie des vecteurs du changement. Ensuite l’autre portée, à partir du moment où on a eu un nouveau nom, les Voltaïques d’avant ont été amenés à se concevoir autrement. On a présenté la dénomination comme participant de la nouvelle existence du Burkina Faso. Certains expliquaient à l’époque que c’était une nouvelle indépendance qu’on acquérait », a-t-il indiqué.

Pour le diplomate, c’est très ambitieux d’imaginer que tout un peuple soit intègre. « La preuve, par la suite le fait de s’appeler pays des hommes intègres ne rend pas aujourd’hui les Burkinabè plus intègres que les autres dans la sous-région. On crée sa propre valeur mais ça ne vient pas du nom qu’on porte », a-t-il soutenu.

«Jusqu’aujourd’hui, on continue d’appeler le Burkina Faso le pays des hommes intègres. Mais cette dénomination n’a été réelle que sous la Révolution. Aujourd’hui nous ne pouvons pas dire que nous sommes toujours un pays des hommes intègres parce que la corruption est devenue une gangrène. S'ajoutent  à cela  les détournements de fonds et l‘injustice », a relevé, pour sa part, Armand Son.

Mélégué Traoré est revenu sur des faits ayant entouré le changement de dénomination du pays.  « En français, il n’y a jamais è à la fin des mots. C’est pour cette raison que dans les ordinateurs il est toujours écrit  Burkinabé. Léopold Sédar Senghor, meilleur grammairien de l’Afrique, a publié plusieurs articles pour critiquer le fait qu’on mette è a la fin. Par la suite le Quid, un document sérieux qui paraît chaque année, a essayé en 1984 de corriger le terme en écrivant au pluriel Burkinabais. J’ai décidé d’écrire au Quid pour leur dire que c’était bien Burkinabè parce que ce n’est pas du français. Donc on ne peut pas appliquer la règle de la grammaire française au nom », a-t-il souligné.

Il a fait savoir qu’avec ce changement de nom, le pays a présidé le Conseil de sécurité pour une deuxième fois suivant la règle de l’ordre alphabétique. 

«Jusqu’à ces changements avec la Révolution, le Burkina Faso était plutôt un objet et non pas un sujet en matière de relations internationales. On rasait les murs aux conférences internationales. Mais à partir de la Révolution, on marchait la tête haute », a conclu Mélégué Maurice Traoré.  

Aly Tinto

nab uneAu premier numéro du Club de la presse physique initié par le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) le 1er août 2020, qui avait pour thème «Organisation des élections couplées de 2020 : Etat des lieux du processus électoral», Newton Ahmed Barry, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui en était l’invité, a abordé la question des propositions de réforme du fichier électoral faite à son arrivée à la tête de l'institution chargée de l'organisation des élections.  Une situation qui avait en son temps occasionné une crise au sein de ladite structure.

Selon Newton Ahmed Barry, « l’une des tares de notre système d’enrôlement des électeurs est que le système actuel permet que les partis politiques contrôlent l’électorat. Ils savent comment les faire enrôler. Ce que nous proposions comme réforme échappait totalement aux partis politiques ».

Ainsi, il a d’abord proposé l’utilisation de la base de données de l’Office national d’identification (ONI), à savoir la Carte nationale d'identité burkinabè (CNIB), pour constituer le fichier électoral.

«La loi dispose que le fichier électoral doit être biométrique. Les cartes d’identité burkinabè sont biométriques. Selon les prévisions de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), depuis 2015 déjà on nous dit que nous pouvions avoir plus de 8 millions d’électeurs. En 2020 normalement nous avons 10 millions d’électeurs selon les projections de l’INSD.   Il se trouve que depuis 2012, on atteint  difficilement 5 millions d’électeurs.  Est-ce parce que les projections de l’INSD sont fausses ? La seule façon de vérifier cela, c’est d’interroger l’état civil. Or notre état civil le plus organisé aujourd’hui, c’est la base de données de la carte d’identité », a expliqué le président de la CENI.  «Quand je suis allé faire ce travail je me suis rendu compte qu’il y avait près de 8 500 000 Burkinabè qui avaient leur CNIB à jour et qui avaient 18 ans et plus. Donc normalement nous devrions au minimum avoir un ficher électoral de 8 500 000 électeurs potentiels. Alors, pourquoi on doit se fatiguer et parcourir les campagnes, dépenser chaque année 9 milliards de francs CFA pour aller recruter moins de 600 000 nouveaux électeurs?», s’est interrogé Newton Ahmed Barry.

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Toujours au titre de la mobilisation des ressources, il a fait savoir que désormais il faut prévoir pour chaque révision du fichier électoral près de 15 milliards FCFA pour l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger. Et l’année où on change de kits, il faut prévoir entre 30 et 40 milliards FCFA.

«Le travail, simple, consistait en deux choses qui nous auraient permis d’économiser près de 35 milliards cette année. D'abord, au lieu de se faire établir chaque fois des cartes d’électeurs qui ne servent qu’une seule fois, on prend la CNIB comme carte d’électeur. Ensuite, au lieu de parcourir les campagnes, on prend la base de données de l’ONI. Mais comme on ne peut pas transvaser la base de données de l’ONI dans le fichier électoral, il fallait mettre au milieu un dispositif technique performant qui permet de satisfaire l’obligation de consentement. Comme la loi le dit, l’inscription sur le fichier électoral est volontaire.  En plus, nous avons aussi la base de la téléphonie mobile. En 2018, il y avait près de 16 millions de Burkinabè qui avaient un numéro de téléphone portable. Donc en combinant intelligemment ces données, on arrive à mettre une plateforme qui permet de faciliter l’enrôlement des électeurs », a-t-il soutenu.

En outre, dans cette réforme du fichier électoral, il avait proposé un dispositif pour extraire les morts du fichier électoral. « Selon le Code électoral, la CENI peut radier les morts. Dans chaque village, nous avons une liste. On peut trouver trois personnes-ressources à qui on va soumettre la liste du village et qui vont nous communiquer les noms des personnes décédées. Par la suite, la CENI prend la précaution de contacter les familles », a précisé M. Barry.

«Les hommes politiques aiment les situations de confort, En d'autres termes, ils sont à l’aise avec ce qui existe actuellement. Pourtant normalement un fichier électoral doit être intègre, fiable et à la disposition des élections. Autrement, on bascule dans ce qu’on appelle l’électorat captif, ce qui est un poison pour la démocratie. Les partis politiques étant surreprésentés à la CENI, naturellement il fallait s’attendre à une fronde de leurs représentants, auxquels se sont adjoints des représentants de la société civile.

Quand je faisais ces propositions, la situation sécuritaire n'était pas celle d'aujourd’hui. Si nous avions adopté cette réforme du fichier, nous n'aurions pas eu de soucis pour l’enrôlement des électeurs dans les 9 000 villages. Nous serions actuellement en train de concentrer nos efforts sur la sécurisation du vote », a-t-il conclu.

Aly Tinto

 

newt uneLe Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a convié les hommes et femmes de médias, aujourd'hui samedi 1er août 2020 dans la matinée à son siège, à son tout premier numéro du Club de la presse physique. Placé sous le thème «Organisation des élections couplées de 2020 : Etat des lieux du processus électoral», il a été animé par Newton Ahmed Barry, président de Commission électorale nationale indépendante (CENI). M. Barry a abordé, entre autres questions, celles du fichier électoral, du vote des Burkinabè de l’extérieur et du dépôt des candidatures.

En ce qui concerne la révision du fichier électoral, la fin du processus d’enrôlement des électeurs était prévue pour le 31 mars mais à cause de la pandémie de COVID-19 et du problème sécuritaire, c’est finalement le 17 juillet 2020 que cette opération a été bouclée. Actuellement, la CENI travaille sur le « chronogramme qui va nous conduire au 22 novembre avec les différents jalons prescrits par le Code électoral », a informé le président de la CENI, qui avait pour la circonstance à ses côtés Sidiki Dramé, président en exercice du comité de pilotage du CNP-NZ et par ailleurs modérateur du jour.

S'agissant des candidatures, le 13 septembre la CENI arrêtera la liste  des candidats aux législatives. Pour les candidats au fauteuil présidentiel, c'est vers le 11 octobre que leur liste sera arrêtée. « Mais avant cela, il y a les parrainages pour la présidentielle qui doivent normalement commencer 90 jours avant le 22 novembre. Très bientôt, la CENI va donc rencontrer les candidats et la classe politique pour mettre à leur disposition les outils nécessaires pour obtenir lesdits parrainages», a précisé Newton Ahmed Barry. Il a ajouté que tout candidat à la présidentielle, en plus des autres conditions qu'il devra remplir, devra obtenir au moins 50 parrainages d’élus nationaux ou locaux, c'est-à-dire des députés ou des conseillers municipaux. Après la phase du terrain, la CENI publiera la liste électorale provisoire en mi-septembre et celle définitive qui va servir aux élections le 22 novembre sera rendue publique le 21 octobre, soit 30 jours avant la date des élections.

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« Pendant ce processus, il y a eu plus de 2 300 000 enrôlés. Les 18 à 35 ans, hommes comme femmes, représentent 52% de ceux qui se sont enrôlés nouvellement. Les femmes, elles, en représentent 42%. Les deux plus grandes villes du pays, à savoir Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, représentent plus de 40% de ceux qui se sont enrôlés pendant cette période », a indiqué le président de l'institution chargée d'organiser les élections. 

Cependant, à l’en croire, le fichier électoral n’est pas sans problèmes. «Le système que nous avons adopté ne nous permet pas d’exclure les morts. C’est notre problème majeur. En comptabilisant les personnes nouvellement enrôlées, nous sommes aujourd’hui à 5 500 000 inscrits sur le fichier électoral. Malheureusement, nous n'avons pas la possibilité d’en exclure les morts. Nous avions proposé une approche, mais elle n’a pas été acceptée. C’est une grosse préoccupation pour nous», a expliqué Newton Ahmed Barry.

 «Au cours de l’enrôlement qui vient de s’achever, nous avons sillonné les 45 provinces, les 13 régions. Nous avons ainsi fait 94% des communes et 83% des 9 000 villages. Comme nous avons couvert les 45 provinces du pays, même si nous n'avons pu aller dans les 6% de communes restantes et les 17% de villages, normalement au niveau de la province il est possible de tenir des élections », a-t-il ajouté.

Quant aux Burkinabè de l’étranger, ils sont 23 400 à s’être enrôlés pour 50 bureaux de vote. « Mais la question qu'on se pose, c'est de savoir si d’ici le 22 novembre on aura résolu la question du coronavirus avec les mesures de confinement en vigueur dans certains pays. On doit se pencher sur cette question dans les mois à venir », a-t-il souligné.

En ce qui concerne la demande d'un audit international du fichier électoral faite par le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, « je ne suis pas contre l’audit, je le demande, mais je me dis qu'on est suffisamment intelligent en interne pour pouvoir nous-mêmes auditer notre fichier électoral. Je suis sûr qu’il y a des informaticiens dans chacun des grands partis capables de mettre leur expertise à contribution pour auditer notre fichier électoral », a dit M. Barry.

Pour ce qui est de la mobilisation des fonds pour l’organisation de ces élections qui vont concerner 19 500 bureaux de vote, le gouvernement a mis actuellement à la disposition de la CENI 52 milliards de francs CFA. Les partenaires techniques et financiers ont mobilisé une quinzaine de milliards pour le moment.

Dans un contexte d’insécurité, selon le président de la CENI, l’Etat burkinabè devrait trouver la solution pour créer les conditions de sécurisation maximum des bureaux de vote et du transport des résultats. «Si tout va bien, normalement nous pourrons respecter le calendrier électoral du 22 novembre 2020», a-t-il conclu.  

Des partenaires du CNP-NZ ont répondu présent à ce premier numéro du Club de la presse physique. Il s’agit de Me Halidou Ouédraogo, président de la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), et de Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).

Aly Tinto

 

epi uneLe vice-président du CDP, Achille Tapsoba, était face aux journalistes dans la matinée du mercredi 29 juillet 2020 au siège dudit parti pour faire un bilan du congrès d’investiture de leur candidat, Eddie Komboïgo, à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020.

«Vous avez été témoins de la forte mobilisation des Burkinabè au-delà de nos militants, qui sont avides de changement qualitatif à la tête du pouvoir d’Etat.  Cette mobilisation de la jeunesse atteste qu’elle a foi au nouveau pacte social que le candidat Eddie Komboïgo veut établir avec elle et relever avec elle le défi d’un Burkina Faso en paix, prospère et envié», a indiqué Achille Tapsoba.

Le vice-président de l’ex-parti au pouvoir a profité de l’occasion pour remercier les différentes structures du parti pour la mobilisation en amont, tous les présidents de parti qui ont répondu présents, le comité d’organisation.

« C’est une victoire d’étape ! Nous avons le devoir de continuer le travail de mobilisation et de conscientisation pour amener la majorité des Burkinabè à adhérer au programme du candidat du CDP et à opter pour un vote utile », s’est réjoui M. Tapsoba.  

epi 2Selon lui, leur candidat a une vision pour un Burkina Faso radieux et l’onction des Burkinabè. « C’est un programme quinquennal qui est proposé. Nous allons lancer le programme dans les jours à venir.  Ce qui est important, c’est que sa vision prend en compte d’abord trois priorités fondamentales pour le Burkina Faso. La première, c’est celle du retour de la sécurité ; la deuxième, c’est celle de la réconciliation nationale et la troisième, c’est celle de la relance économique du pays. Ces grandes priorités sont déclinées en plusieurs autres priorités», a relevé Achille Tapsoba.

epi 3Il a profité de l’occasion pour s'exprimer sur l’accord politique électoral des partis de l’opposition. « Cet accord politique est à plusieurs niveaux. Il y a l’accord politique au niveau des partis de l’opposition, membres ou non du Chef de file de l’opposition politique (CFOP). La cérémonie officielle de signature de cet accord aura bientôt lieu. C’est une alliance politique qui se veut être à deux niveaux. Une alliance entre les partis politiques, qui décident de conjuguer leurs efforts au niveau du vote pour que le suffrage additionnel des uns et des autres permette à un des candidats de l’opposition qui émergera au second tour de l’empoter en définitive.  Le deuxième aspect de l’alliance amène les partis en accord à se tenir disponibles et prêts à composer dans un gouvernement ultérieur.  Il ne s’agit pas de se mettre ensemble pour gagner les élections, il faut également se mettre ensemble pour gérer le pays », a expliqué Achille Tapsoba.

Aly Tinto

invt uneLe week-end du samedi 25 au dimanche 26 juillet 2020 dans la capitale burkinabè a été marqué par de grandes activités politiques comme la tenue des congrès extraordinaires d’investiture des candidats des deux principaux partis de l’opposition à la présidentielle de 2020. Zéphirin Diabré et Eddie Komboïgo ont été investis officiellement candidats respectivement de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Radars Info Burkina a approché Parfait Silga, journaliste et analyste politique, pour avoir sa lecture des forces et faiblesses de ces partis pour la présidentielle à venir.  

Le palais des Sports de Ouaga 2000 a accueilli une foule immense ce week-end. La mobilisation était au rendez-vous. «Comme tous les grands partis, il y a une question d’image pour l’opinion. Il faut mobiliser des foules pour montrer que le parti a une grande capacité de mobilisation. Sauf qu’on le sait, ces gens qui remplissent les stades ne sont pas forcément des militants, des détenteurs de cartes d’électeurs qui vont voter pour ces partis. Il ne faut pas confondre la foule et les électeurs. Mais c’est bon pour l’opinion que ces partis montrent à la face du monde entier qu’ils peuvent mobiliser des milliers de personnes pour assister à des congrès », a d’abord indiqué l’analyste politique.

Selon lui,s'agissant du CDP, la donne est un peu différente. « On se rappelle que la veille du congrès, le samedi 25, Mahamadi Kouanda a été débouté, par décision du juge, de sa requête de suspension du congrès d’investiture du CDP. Une décision qui a permis effectivement de tenir le congrès le dimanche. On a l’impression que chaque jour apporte son lot de procès, de contradictions. Eddie est officiellement investi mais on ne peut pas d’emblée balayer du revers de la main ces courants et tous ceux qu’ils font comme agitation autour du parti », a poursuivi Parfait Silga.  

invt 2En ce qui concerne les forces des deux partis, «il y a d’abord leur structuration. Un parti gagne une élection par sa structuration. Je pense qu’après le parti au pouvoir, ce sont les deux partis les mieux structurés au Burkina. Avec l’arrivée d’Eddie Komboïgo à la tête du CDP, il y a un travail qui a été fait. Dans tout le Burkina, les sections ont été revitalisées », a expliqué M. Silga.

Les faiblesses ne manquent cependant pas. « Elles se trouvent en leur sein. Pour l’UPC, il y a eu la scission avec le départ des 13 députés qui avaient créé le groupe UPC/RD. On peut se demander, à l’orée de ces élections, quel sera l’impact du départ de ces élus sur les résultats à venir et quelle va être la stratégie qu’ils vont mettre en place pour limiter l’impact du départ de ces 13 députés. Mais l'UPC reste quand même un parti important. C’est elle qui était le fer de lance de la contestation contre le régime Compaoré. S'agissant du CDP, est-ce que les démissions, notamment des pro-Kadré Désiré Ouédraogo, ne vont pas éparpiller les voix qui auraient dû rester dans le parti?», s’est-il interrogé.

« Et même si Eddie Komboïgo dit qu’il tient bien la barque et que les choses vont bien, est-ce qu’on peut dire qu’il y a la sérénité ? C’est une question qu’il faut se poser. Evidemment au stade actuel des choses, il a gagné son procès contre Mahamadi Kouanda et a été investi comme candidat. Pour le moment, la situation est en sa faveur. Je pense que le défi, c’est de travailler à ce que la sérénité revienne et que les gens parlent le même langage dans le parti pour aller en rang serré à cette présidentielle », a conclu Parfait Silga.   

Aly Tinto

ccdp uneDes milliers de militants et sympathisants de l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont répondu présents au palais des Sports de Ouaga 2000, dans la soirée du dimanche 26 juillet 2020, au congrès extraordinaire d’investiture du candidat de cette formation politique à l’élection présidentielle du 22 novembre.  A l’issue des activités du congrès,  Eddie Komboïgo est désormais le candidat officiel du parti de l’ex-président Blaise Compaoré.

Il est 14h au palais des sports de Ouaga 2000. L’ambiance était au rendez-vous  à l’extérieur comme à l’intérieur de la salle. Les hommes de médias ont dû patienter un bout de temps pour avoir accès à la salle dans des conditions difficiles puisqu’il s’agissait de fournir un effort physique important dans cette bousculade devant une porte.

30 minutes avant l’arrivée d’Eddie Komboïgo, la salle était comble. Les militants du parti ont le choix entre l’effigie de Blaise Compaoré, celle d'Eddie Komboïgo et le logotype du CDP.

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique, Gilbert Noël Ouédraogo, président de l'Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), Aziz Dabo de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) ont fait le déplacement au palais des Sports à cette occasion. L’ex-Premier ministre du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, Luc Adolphe Tiao, était aussi présent.

ccdp 2C’est à 16h qu’Eddie Komboïgo a fait son entrée en salle sous de grandes ovations. Après l'exécution de l’hymne national, le Ditanyè, c’est le premier vice-président du CDP, Achille Tapsoba, qui a livré la teneur de la résolution portant investiture du candidat Eddie Komboïgo.

L’artiste Dez Altino viendra par la suite émerveiller les militants et le président du CDP avec son titre « Wende ya wendé ».

Eddie Komboïgo est officiellement fait candidat à travers la réception du fanion du parti des mains d’Achille Tapsoba et c’est l’occasion d’exécuter l’hymne du parti.

«Je me réjouis de cette gigantesque mobilisation au palais des Sports de Ouaga 2000. Maintenant nous allons assister à la danse des baobabs. Nous avons dit que face à ces gens (parti au pouvoir, Ndlr), il faut que nous soyons soudés et rassemblés», a indiqué Zéphirin Diabré.

ccdp 3A l’issue de son investiture, Eddie Komboïgo s’est adressé aux militants de son parti en ces termes : « Fort de toute cette confiance placée en moi, je m'engage ici et maintenant à œuvrer avec tous les militants du CDP et même au-delà de notre parti, à rassembler tous les Burkinabè qui aspirent au changement, dans un vaste mouvement progressiste, pour arracher la victoire totale au soir du scrutin du 22 novembre 2020. Je suis intimement convaincu que rien ne pourra arrêter la marche du CDP vers la victoire finale ».

Il a poursuivi en indiquant que l’insécurité est au centre des préoccupations des Burkinabè, parce qu’elle « nous empêche de vivre en paix, de réaliser nos rêves et de garantir l’avenir de nos enfants ».

Faisant dans la récrimination contre le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Eddie Komboïga a lancé : « L’économie nationale est à plat. Malgré les discours mirobolants du MPP, les investisseurs ont fui le Burkina Faso. Le président Roch Marc Christian Kaboré arrive à la fin de son mandat avec une véritable fracture sociale et politique. »

Ainsi donc il a parié qu’il est à la hauteur de la tâche qui l’attend au lendemain du 22 novembre pour remettre le Burkina Faso sur les rails. « Je veux impulser au Burkina Faso une gouvernance nouvelle fondée sur les valeurs démocratiques, pour en faire à l’orée 2025, un pays entièrement restauré, un pays de paix, de cohésion et uni, un pays de prospérité partagée pour tous, dans la justice et la fraternité », a-t-il indiqué.

Confiant en ses chances d'occuper le fauteuil présidentiel, Eddie Komboïgo a invité les militants de son parti à se jeter corps et âme dans la bataille électorale dans le respect des textes en vigueur.

Aly Tinto

zephi uneGénération Zeph 2020, un mouvement essentiellement constitué de jeunes et de femmes regroupant 7 partis politiques et 90 associations, a décidé de soutenir la candidature de Zéphirin Diabré à l’élection présidentielle du 22 novembre. Les premiers responsables de cette initiative étaient face à la presse dans la matinée du jeudi 23 juillet 2020, 72h avant la date d’investiture du candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) à l’élection présidentielle.

Parmi les 7 partis politiques de la Génération Zeph 2020, on peut citer la Convergence de L’Espoir dont le président est le Dr Jean-Hubert Bazié, le Parti national des démocrates sociaux (PNDS) de Yumanli Lompo et le Parti des militants pour le peuple (PMP) d'Abdoulaye Arba.

« Ce sont des jeunes qui ont pris l’initiative de s’organiser dans un cadre où ils pourraient donner le maximum de leur force, de leur conviction pour que celui qui est supposé être candidat à l’élection présidentielle de 2020 puisse triomphalement s’affirmer au lendemain du 22 novembre comme le premier responsable de ce pays. Parmi ces jeunes, il y a des responsables de partis politiques. La cheville ouvrière de ce grand regroupement est Abdoulaye Arba, président du PMP. Un adage dit qu’un vieux ne peut aller loin sans que le jeune le porte sur les épaules», a expliqué Jean-Hubert Bazié.

zephi 2« Nous sommes conseillés et soutenus par le collège des chefs de partis. Nous avons décidé de soutenir le président Zéphirin Diabré, parce que c’est l’homme de la situation. Il est capable de relever le Burkina Faso, crucifié et mis à genoux par le régime du Mouvement de peuple pour le progrès (MPP) », a indiqué Abdoul Goudousse Ouédraogo, coordonnateur du mouvement. Selon lui, en 2020 l’insurrection se passera dans les urnes. « Monsieur Diabré mobilisera davantage les Burkinabè, toutes tendances confondues, par-delà les divergences et les différences, pour aller au pardon, à la réconciliation et à la paix; pour former de nouveau une Nation unie et forte », a-t-il poursuivi.

Pour ces jeunes, le parti du Lion  a la réponse à leurs attentes. « Le parti dirigé par M. Diabré est l’un de ceux qui a au sein de son bureau politique national un nombre impressionnant de jeunes. Beaucoup de maires qui dirigent des communes au compte de l’UPC sont très jeunes. zephi 3Donc la jeunesse a une place de choix dans ce parti. Dans son programme de 2015, Zéphirin Diabré faisait déjà la part belle à la jeunesse », a soutenu Zakariya Welgo, coordonnateur national de l’Organisation pour une jeunesse éveillée au Faso (OJEF), membre de Génération Zeph 2020.

S'agissant de l’investiture de "l'enfant terrible de Gombousgou", prévue pour le samedi 25 juillet, la coalition assure qu’il n’y aura aucun souci de mobilisation au palais des Sports de Ouaga 2000. « Nous travaillons sur le terrain depuis un certain temps. Donc la mobilisation sera spectaculaire », a lancé, confiant, Zakariya Welgo.

«Nous sommes des partis structurés qui, bientôt, vont se manifester dans le sens du soutien à la candidature de Zéphirin Diabré. La coalition va se révéler bientôt à travers la présentation de notre programme, de notre logo, etc.», a conclu Jean-Hubert Bazié.

Aly Tinto

 

 pacte une1Des élections présidentielle et législatives vont se tenir le 22 novembre 2020 au Burkina Faso. A 5 mois de ces échéances électorales, la classe politique est marquée par des activités de précampagne et des investitures de candidats. Le Conseil supérieur de la communication (CSC), dans sa mission régalienne de régulation et d’organisation de la couverture médiatique du discours politique en période de campagne électorale, doit assurer sa part de responsabilité. D’où le Pacte de bonne conduite entre candidats, partis ou formations politiques, organisations de la société civile, médias et publicitaires engagés dans les élections de 2020. Radars Info Burkina s’est penché sur celui signé en 2015.

Le Pacte de bonne conduite a été initié par le CSC depuis les élections législatives de mai 2002. « Il est un véritable régulateur des communications des différents acteurs en vue d’élections éclairées et apaisées. Il permet, d’une part, d’éclairer les candidats, les partis ou formations politiques, les organisations de la société civile, les médias et les publicitaires sur la conduite à tenir pendant les campagnes électorales et, d’autre part, d’éveiller la conscience de l’ensemble de ces acteurs sur leur responsabilité sociale en vue d’une communication vertueuse au service de la démocratie », a expliqué le CSC.

Le 20 mai 2020 le CSC a organisé un atelier en vue d’élaborer et de valider un avant-projet de Pacte de bonne conduite des acteurs des élections présidentielle et législatives couplées de novembre 2020.

Pour ce qui est du Pacte de 2015, à l’article 1er on peut lire : « Les parties prenantes au présent Pacte s’engagent à œuvrer pour la sauvegarde de la paix, de la concorde sociale et de l’unité nationale  par l’acceptation des diversités d’options et d’opinions politiques et le rejet de la violence sous toutes ses formes. »

pacte 21En ce qui concerne les règles de conduite,  à l’article 4 on peut lire ceci : « Les débats et les discours politiques doivent être circonscrits à une saine émulation des idées, à la critique des programmes politiques et aux suggestions destinées à améliorer la gouvernance démocratique et la promotion du développement. Ils ne doivent pas traiter de la vie privée, de l’appartenance confessionnelle, sociale, régionale ou ethnique d’un candidat ou d’un citoyen ».

« Les organisations de la société civile s’engagent à assurer leur rôle de veille sociale, conformément à leurs statuts et dans le respect des textes en vigueur. Elles s’interdisent par conséquent tout propos à caractère injurieux, diffamatoire, discriminatoire ou susceptible de rompre l’égalité de chance entre les partis politiques ou entre les candidats aux scrutins. Elles s’engagent, en outre, à une saine utilisation des médias et des agences de publicités ou de communication dans leurs activités », lit-on à l’art 9.

« Les médias privés s’engagent à s’assurer un strict respect de l’éthique et de la déontologie  et à bannir toute discrimination, mensonge, dénigrement et diffamation, directe ou indirecte. Outre l’accès équitable et pluraliste à leurs organes, ils traitent d’une manière impartiale les différents acteurs politiques durant la campagne électorale. Ils s’engagent à ce que les forums (radio, télé, presse écrite et presse en ligne) des internautes soient des espaces de débats sains, respectueux de l’intégrité et de la vie privée des candidats dans l’esprit du présent pacte», indique l’article 11 du Pacte.

A l’article 16, il est mentionné que le CSC « s’engage à jouer un rôle de veille pour l’application du présent Pacte ».

Et l’article 17 de conclure : « Le présent Pacte entre en vigueur dès sa signature par les parties prenantes aux scrutins électoraux ».

Aly Tinto

 

poe uneLe vendredi 17 juillet 2020, les députés du groupe parlementaire UPC (l’Union pour le progrès et le changement) ont fait à la presse le point de leurs activités parlementaires de janvier 2020 au 13 juillet courant, date de clôture de la 2e session extraordinaire de l’année. Ladite session, dont les travaux ont débuté le 29 juin 2020, a été marquée par la restitution du rapport sur les sorties de la délégation parlementaire dans les cinq régions du Burkina touchées par l’insécurité. « L’adoption de ce rapport par l’Assemblée nationale  a donné lieu à l’expression libre d’opinions parfois violentes. Notre groupe parlementaire ne donnera jamais sa caution pour une question éminemment politique sans l’accord préalable de la direction du parti », ont affirmé les élus du parti du Lion.

L’Assemblée nationale burkinabè a débuté l’année 2020 par une session   extraordinaire tenue du 9 au 23 janvier. Ce fut l’occasion pour les députés de se prononcer sur un certain nombre de préoccupations majeures qui ont fait l’objet de projets de loi à eux soumis et d'en débattre. On peut citer à ce propos la loi portant prorogation de l’état d’urgence, la loi portant institution de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et la loi portant modification de la loi N°014-2001 AN portant Code électoral.  Le Groupe parlementaire UPC (GP UPC)  a donné son quitus pour l'adoption desdites lois.

poe 2« L’AN, au regard des difficultés rencontrées par les opérateurs de téléphonie mobile en matière de qualité de leurs prestations et vu les préoccupations liées à la promotion immobilière au Burkina, a pris deux résolutions portant création d’une commission d’enquête sur le système de téléphonie mobile au Burkina et création d’une autre commission d’enquête sur le système de promotion immobilière », a indiqué dans sa déclaration liminaire le Poé naaba, Justin Compaoré à l’état civil, président du groupe parlementaire UPC (GP UPC).

En ce qui concerne la première session ordinaire, l’institution parlementaire a examiné 24 projets de loi, à savoir 23 ratifications et 1 projet de loi portant modification de la loi n° 014-2014 portant création du Tribunal de grande instance de Ouaga II. « Le GP UPC a donné son accord pour ces différentes lois », a dit l'élu national.

poe 3Le GP UPC a par ailleurs, au cours de cette conférence de presse, observé une minute de silence à la mémoire de l’honorable Rose-Marie Compaoré, ci-devant 2e vice-président de l’AN.

Pour ce qui est de la 2e session ordinaire, ouverte le 29 juin 2020, elle a permis aux députés d’examiner d’importants projets de loi mais aussi de faire la restitution de plusieurs rapports des missions initiées par l’AN. A propos du rapport sur les sorties de la délégation parlementaire dans les cinq régions du Burkina touchées par l’insécurité, voici ce qu’a affirmé le Poé naaba, l’orateur du jour : « L’adoption de ce rapport par l’AN a donné lieu à l’expression libre d’opinions parfois violentes. L’AN a adopté un rapport dans lequel est contenu l’ensemble de ces 19 recommandations.  Et c’est très difficile pour moi d’avoir fait partie d’une mission et de dire après que je ne me reconnais pas dans son rapport. Sauf qu’on veut nous forcer à isoler la recommandation 15 portant découplage des élections pour en faire un sujet à part. Avant l’adoption du rapport, il devait être soumis au président du Faso pour appréciation ainsi qu’au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et à l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP). Nous avons adopté un rapport dont le sort dépend donc pleinement de la classe politique. Il n’a jamais été question pour l’Assemblée nationale de prendre une résolution portant prolongation d’un mandat, d’un lenga ». Foi des députés du parti du Lion, le GP UPC ne donnera jamais sa caution pour une question éminemment politique sans l’accord préalable de la direction dudit parti.

Les premières journées parlementaires 2020, tenues en mars à Tenkodogo, avaient pour thème : « Quelle contribution du GP UPC pour l’opérationnalisation du processus de réconciliation nationale au Burkina Faso ? » Une des recommandations de ces réflexions est de «faire la lumière sur les crimes de sang des conflits intercommunautaires et de mettre en place des mécanismes de prise en charge rapide et inclusive des victimes et de leurs familles ».

Aly Tinto

eph uneLe comité national d’organisation du congrès extraordinaire de désignation et d’investiture du candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 a animé un point de presse ce jour 16 juillet 2020 au siège dudit parti à Ouagadougou. Il a, à cette occasion, fait le point des préparatifs de ce jamboree politique qui s’ouvrira le samedi 25 juillet 2020 à partir de 9h au palais des Sports de Ouaga 2000. «La journée du président du parti sera particulièrement chargée en termes d’actions », a dit le comité.

 

«Ensemble avec Zeph, un nouveau départ en toute sécurité », tel est le thème du congrès extraordinaire d’investiture du candidat de l’UPC à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. « Nous sommes prêts à aller, le 25 juillet 2020 à partir de 9 h, désigner notre candidat. Tout est fin prêt. Au niveau des arrondissements, des communes, les militants sont prêts. Au niveau des délégations des autres provinces, les congressistes sont déjà mobilisés. Après la cérémonie de désignation, il y aura une cérémonie d’investiture », a indiqué Rabi Yaméogo, président du comité d’organisation. Il a ajouté que la journée du président du parti, Zéphirin Diabré, serait particulièrement chargée ce jour-là.

eph 2« Après la cérémonie d’investiture, le président du parti fera un don à des déplacés internes dans la province du Kadiogo. Il remettra également officiellement un forage à des populations d’un quartier non loti. Ces actions montrent son entrée dans la précampagne », a précisé M. Yaméogo.  

Ce sera la 3e fois que l’UPC organise un congrès au palais des Sports de Ouaga 2000. «Lors des deux congrès passés, la mobilisation était gigantesque. Donc ce n’est pas au 3e congrès que nous allons balbutier.  Le président sera encore escorté comme on l’avait fait en 2018 pour aller au palais des Sports. C’est la jeunesse qui le fera. L’UPC est un grand parti avec des militants qui peuvent mobiliser et poser des actions et réussir une activité en quelques minutes, en quelques jours. Donc en ce qui concerne la mobilisation, il n’y a aucun problème », a assuré Rabi Yaméogo.

eph 3S’agissant de l’élection présidentielle à venir, selon l’UPC, le Burkina Faso a besoin d’un nouveau départ, de résilience. « L’occasion est donnée au peuple de corriger l’erreur monumentale de 2015 qui a consisté à confier le pouvoir à des aventuriers qui ont trahi toutes ses attentes. Il est donc temps pour les Burkinabè de renouer avec des valeurs de probité en confiant leur destinée à notre candidat. Notre peuple a besoin de paix, de sécurité et de gestion transparente des affaires publiques », a martelé le parti du Lion.

« L’UPC ira à ces élections avec beaucoup de sérénité. Oui, le Lion va rugir », a déclaré, confiant, M. Yaméogo.

Aly Tinto 

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