vendredi 22 novembre 2024

ksyamLe Conseil des ministres s’est tenu en séance ordinaire le mercredi 13 mai 2020 sous la présidence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. La question de la pandémie de coronavirus a été largement abordée à cette occasion. Au titre du ministère de la Fonction publique, le Conseil a, en outre, adopté un décret portant conditions d'organisation et d'administration des épreuves et de publication des résultats des examens professionnels de même que des concours de la Fonction publique. Il va permettre l'expérimentation en ligne de quelques concours professionnels.

La ministre de la Santé, Claudine Lougué, a fait au Conseil des ministres le point de l'évolution de la pandémie de COVID-19 ainsi que celui de la mise en œuvre du plan de riposte. « Le Conseil a instruit une poursuite des efforts dans le domaine de l'accélération des tests, dans le domaine de l'opérationnalisation des plans de ripostes régionaux et dans la prise en charge des différents cas positifs et des personnes mises en quarantaine. Les ministres en charge des enseignements et ceux de la formation professionnelle ont fait le point des rentrées administrative et pédagogique. Le Conseil a instruit un respect strict des mesures obligatoires pour la reprise des activités pédagogiques et administratives », a indiqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

En ce qui concerne le point de l'expression de la solidarité nationale dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, à la date du 13 mai 2020, le relevé du compte au niveau du Trésor public était de 1 832 833 989 francs CFA.

Quant aux autres dossiers examinés par le Conseil, au titre du ministère de la Fonction publique, le Conseil a adopté un décret portant conditions d'organisation, d'administration des épreuves et de publication des résultats des examens professionnels et des concours de la Fonction publique. Il va permettre l'expérimentation en ligne de quelques concours professionnels.

« Il s'agit de faciliter et de simplifier les dépôts des dossiers de candidature, l'administration des épreuves, la correction des épreuves et la proclamation des résultats », a expliqué le porte-parole du gouvernement.

Au titre du ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté un décret portant conditions et modalités de réalisation de l'enquête d'utilité publique et de l'enquête parcellaire. « C'est un décret d'application de la loi N°09/2018 AN portant expropriation pour cause d'utilité publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et projets d'utilité publique. Ce décret va contribuer à l'instauration d'un environnement social apaisé favorable à la réalisation des grands travaux d'investissement et de développement », a précisé Remis Dandjinou.

Toujours au titre du ministère de l'Economie, le Conseil a pris une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de crédit N°6573-BF et du don N°D581-bf conclu le 4 mai 2020 à Ouagadougou  entre  le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA). « Ces crédits et dons doivent servir au financement des projets d'harmonisation et d'amélioration des notions de statistiques. Le montant du prêt est de 16,5 milliards FCFA.  Le montant du don est également de 16,5 milliards de FCFA », a fait savoir Monsieur le ministre.

Au titre du ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, le Conseil a adopté un décret portant réglementation des prix de biens et services soumis au contrôle. Ce décret entre en application de la loi N°016-2017AN portant organisation de la concurrence au Burkina Faso.

« L'adoption de ce décret permettra de renforcer les dispositifs juridiques en matière de concurrence et de protection des consommateurs. Cela permettra également de maîtriser la flambée des prix de certains produits que nous constatons », a dit le porte-parole du gouvernement.

En matière de communications orales, le ministre de l'Agriculture a fait au Conseil une communication relative au lancement officiel de la campagne agricole de saison humide 2020-2021. Ledit lancement est fixé au vendredi 22 mai et le thème retenu est : « Quelle stratégie pour s'assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de pandémie du coronavirus ? ». Les productions attendues sont de 5 670 615 tonnes de céréales, 1 585 724 tonnes de cultures de rente et 941 tonnes d'autres produits vivriers.

Aly Tinto

psrCe sont Carlos Toé du MCR et Alain Zoubga de L’Autre Burkina/PSR qui étaient face aux hommes et femmes des médias aujourd’hui 12 mai pour le traditionnel point de presse du chef de file de l’opposition politique. Au menu des échanges avec les pisse-copies, les décisions du gouvernement allégeant les restrictions relatives au COVID-19, les tergiversations sur la réouverture des classes et la reprise de l’enrôlement des électeurs par la CENI.

Dans la gestion de la pandémie de coronavirus, au lieu d’indiquer aux citoyens le chemin à suivre, l’Etat semble se laisser dicter par les citoyens la conduite à tenir, foi du CFOP. Il en veut pour preuves le fonctionnement, malgré les restrictions, des débits de boissons, les lieux de loisirs ainsi que la réouverture forcée par les commerçants de certains marchés et yaars. Des situations qui, selon l’opposition politique, ont contraint l’Etat et les collectivités territoriales à se précipiter pour rattraper les choses par des décrets et arrêtés. « Un Etat aussi impuissant représente un danger pour tout le peuple, parce qu’en cas de situation de catastrophe naturelle, sanitaire, de conflit généralisé ou d’invasion ennemie, les citoyens seront abandonnés à leur propre sort », a déploré l’opposition politique. Elle ajoute : « A cause des contre-vérités répétées du gouvernement et des manipulations qui entourent la gestion de la pandémie, la majorité des citoyens ne croient plus en l’existence du Covid-19. » Or, cela pourrait entraîner une négligence des gestes barrières et conduire à un rebond de la maladie dans notre pays.

Réagissant à la reprise des activités pédagogiques dans les classes d’examen initialement prévue pour le 11 mai et reportée au 1er juin, l’opposition politique voit en ce nouveau report l’incapacité des autorités en place à négocier une trêve avec les partenaires sociaux ainsi qu’une désorganisation au sommet de l’Etat. De plus, cette nouvelle date qui coïncide avec le début de la saison pluvieuse n’a pas été bien pensée, car « de nombreux villages et communes sont enclavés pendant l’hivernage». Pour le CFOP, il faut impérativement rouvrir les classes d’examen au plus tôt et prendre une décision définitive en ce qui concerne les classes intermédiaires, en concertation avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. Il juge par ailleurs les cours à distance initiés par le MENAPLN totalement inadaptés, surtout pour l’écrasante majorité des élèves qui n’ont pas accès à Internet, à la télévision et à la radio. Afin de sauver l’année scolaire, il est demandé au gouvernement la réparation des injustices commises sur le personnel de l’éducation ainsi que la reprise du dialogue avec les partenaires sociaux à qui l’opposition demande de faire preuve de solidarité et de sacrifices dans le but de sauver l’avenir des élèves qui, autrement, risque d’être compromis.

Tout en se réjouissant de la reprise, depuis le 08 mai 2020, de l’enrôlement des électeurs, le CFOP a noté des difficultés. Il s’agit, à titre illustratif, de l’état défectueux des appareils de la CENI dans les communes de Tougouri et Yalgo dans le Namentenga où à peine une dizaine de personnes ont pu être enrôlées depuis le début de l’opération. Dans la province du Gourma, sur 101 sites d’enrôlement initialement prévus, seulement 51 sont fonctionnels du fait de l’insécurité. De plus, beaucoup d’électeurs qui avaient fait établir leur CNIB avant la quarantaine ne l’ont pas encore reçue et de nombreux déplacés souhaitant se faire enrôler ne disposent pas de CNIB.  L’opposition politique invite la CENI à combler au plus vite ces lacunes afin que l’enrôlement des électeurs puisse se poursuivre sereinement.

Armelle Ouédraogo

cbmcLe Coordinateur national du plan de riposte de la pandémie du COVID-19 par intérim, Brice Wilfried Bicaba, a fait le point de l’évolution du virus au Burkina ce vendredi 8 mai 2020. A sa suite, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga, a expliqué le plan de son département pour la rentrée académique le 11 mai prochain et le projet « un étudiant, un ordinateur ».

A la date d’aujourd’hui, le Burkina Faso enregistre 8 nouveaux cas qui portent à 744 le nombre total de cas, 4 guérisons et 0 décès, a annoncé le Coordinateur national par intérim, Brice Wilfried Bicaba, lors du point hebdomadaire ce vendredi 08 mai 2020, sur l’évolution de la pandémie de coronavirus au Burkina Faso. Il a souligné que la région des Hauts-Bassins est la plus touchée avec 69 après celle du Centre. Il a déclaré qu’en termes de prise en charge, la Coordination prévoit de mettre en place des centres de tri. S’agissant de l’augmentation des cas, le premier responsable du Centre des Opérations de Réponse aux Urgences Sanitaires (CORUS) maintient qu’il est dû aux cas importés. D’après lui, la différence entre le nombre de tests journaliers s’explique par le nombre de cas suspects. « L’augmentation ces deux jours du nombre de tests effectué est due non seulement à l’arrivée de nos compatriotes venus du Niger mais aussi aux tests ciblés sur les hémodialysés que nous effectuons », a-t-il avancé. Il est revenu sur le non-respect des mesures de prévention du coronavirus, notamment dans les mosquées. « En termes de comportement individuel, nous devons travailler à respecter ces mesures. Nous appelons tous les leaders religieux et communautaires à la sensibilisation pour changer ces comportements », a-t-il lancé.

A la suite du Dr Bicaba, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga, s’est exprimé sur la rentrée académique, prévue pour le 11 mai, et sur le projet « un étudiant, un ordinateur ».

« Nous commencerons la rentrée par les filières qui ont des effectifs réduits », a révélé d’entrée le ministre de l’Enseignement supérieur. Cela vise les étudiants en licences professionnelles où, selon lui, on n’a pas plus de 30 à 50 étudiants et les masters dont les effectifs sont réduits. Cette rentrée concerne également les universitaires de certaines régions où il existe des Centres universitaires polytechniques qui ont un nombre réduit d’apprenants. « La stratégie, c’est de faire en sorte que du point de vue du présentiel, ces effectifs puissent commencer les cours le 11 mai en tenant compte de la capacité des salles puisqu’il faut respecter la distanciation physique », a-t-il garanti. Les évaluations, a-t-il insisté, se dérouleront dans les mêmes conditions. Il déclare que les présidents de chaque université se sont organisés pour disposer des lave-mains, de la solution hydroalcoolique à l’entrée des salles de cours et autres amphithéâtres. Le ministre a laissé entendre qu’une commande de 15 000 à 20 000 masques a été faite pour que les petits effectifs puissent commencer. « En faisant cela, nous préparons la rentrée des gros effectifs. Cela va consister à faire en sorte que les supports physiques des cours soient mis à la disposition des étudiants et pendant ce temps, la version numérique de ces cours sera postée sur la plateforme de l’université virtuelle du Burkina », a-t-il expliqué. L‘avantage de cette méthode, à en croire le Pr Alkassoum, c’est que l’étudiant, au-delà de la version physique qu’il a, peut télécharger gratuitement la version numérique car le ministère négocié avec les compagnies de téléphonie mobile pour avoir un accompagnement.

Concernant le « projet un étudiant, un ordinateur », le ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé que la subvention de l’Etat est de 60% et que le prix de l’ordinateur est plafonné à 100 000 francs CFA. L’étudiant n’aura donc que 40 000 francs CFA à débourser. « Cela peut non seulement se faire en cash, par la bourse ou encore le FONER. Les établissements concernés par ces transactions vont les aider à prendre des prêts pour solder », a-t-il dit. Pour la connectivité, le Pr Alkassoum assure que le contrat avec le prestataire sera signé très bientôt. « J’ai bonne foi qu’avec un peu de chance, tout cela sera effectif », a-t-il terminé.

 Obissa

mojor uneCe jeudi 7 mai 2020 dans la matinée, l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) et l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le principal parti d’opposition, ont animé tour à tour des conférences de presse. L’APMP s’est penchée sur la pandémie du coronavirus, la question sécuritaire, les élections couplées de novembre 2020 et la fronde sociale. Pendant ce temps, au siège de l’UPC, des élus et responsables UPC de la région de l’Est sont préoccupés par la situation sociosécuritaire dans leur région. Ils proposent une opération dénommée « Ogapo» (Ndlr : dénouement final en langue locale) dans cette région du pays puisque « depuis le début du mois de janvier, il ne se passe pas une seule journée sans qu’on parle de viols (souvent collectifs), d’attaques armées, de tueries, d’enlèvements et de menaces ».

En ce qui concerne la pandémie de coronavirus au Burkina, l’APMP a salué les efforts déployés par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, et le gouvernement pour contenir cette pandémie et permettre aux Burkinabè de nourrir des espoirs pour des lendemains meilleurs.

« L’APMP salue l’engagement de tout le personnel de santé, des tradipraticiens, des scientifiques, de toutes ces femmes et hommes qui, au risque de leur propre vie, ont œuvré et continuent d’œuvrer à vaincre définitivement cette pandémie au Burkina Faso. L’APMP voudrait encore lancer à la population un appel au respect des mesures barrières dans le déconfinement progressif qui s’effectue actuellement car la pandémie n’est pas encore terminée et nous avons le devoir de maintenir les acquis de la lutte pour parvenir à l’éradication de la maladie », ont déclaré les conférenciers du jour.

oppSur le plan sécuritaire, selon les partis de la mouvance, malgré les énormes efforts faits dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des foyers de tension existent toujours et demandent à être définitivement stabilisés. « L’APMP salue la forte mobilisation des volontaires pour la défense de la patrie et leur farouche détermination. Elle invite toutes les populations à faire corps avec les FDS en coopérant et en continuant à s’enrôler pour la défense de la patrie».
 

S’agissant de la crise humanitaire consécutive à l’insécurité, l’APMP invite le gouvernement, l’ensemble de nos partenaires et tout le peuple burkinabè à s’investir énergiquement pour assister et sécuriser les déplacés internes.

Pour ce qui est des échéances électorales, « le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, fidèle à ses engagements, a réitéré à la classe politique nationale sa détermination à respecter et à faire respecter la Constitution par à la tenue des différentes élections à bonne date.
Aussi, au regard des grands défis (sécuritaire, sanitaire et humanitaire) qui se dressent devant nous et auxquels la nation entière est confrontée, l’APMP privilégiera toujours le dialogue avec l’opposition politique afin de veiller au bon fonctionnement des institutions et de garantir des élections selon l’agenda établi »,
a soutenu l’APMP.

Au sujet de la fronde sociale, la mouvance présidentielle lance un appel au gouvernement à « poursuivre le dialogue permanent avec les partenaires sociaux, d’une part, et d’autre part, à inviter les partenaires sociaux à cultiver le sens du compromis et du patriotisme, essentiels à notre survie collective ».

Selon l’UPC, à l’Est du Burkina des communes entières sont sous occupation terroriste, et l’Etat y assiste impuissant. « Les terroristes ont implanté leurs drapeaux par endroits et contrôlent même les pièces d’identité des usagers de la route. Aujourd’hui, notre région a atteint un niveau où on se demande s’il y a un gouvernement digne de ce nom, à même de garantir la paix définitive à cette zone et à l’ensemble du territoire national », ont regretté des élus et responsables UPC de la région de l’Est.

Tout en tirant la sonnette d’alarme, ils proposent au gouvernement des actions concrètes comme « une opération « Ogapo» (Ndlr : Dénouement final dans une des langues locales), à travers laquelle les FDS et les volontaires de défense vont passer au peigne fin les 5 provinces de la région pour les expurger des terroristes et des grands bandits qui les écument. « Ogapo » devra tirer leçon des succès et des échecs de « Otapoanu », impliquer fortement les détenteurs du savoir traditionnel du Gulmu et associer toutes les forces vives de la région. S’ensuivront un retour des populations déplacées une fois l’opération menée avec succès, la création d’un centre de « déradicalisation », la prise de mesures de relance économique et d’accompagnement social dans la région et enfin un retour des agents et des symboles de l’Etat dans la région », ont affirmé les partisans de cette option.

Aly Tinto

dandjjUn conseil ordinaire des ministres s'est tenu le mercredi 6 mai 2020 sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Au titre du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, le Conseil a adopté un décret portant levée de la suspension et prorogation des actions de révision des listes électorales au titre de l'année 2020.

« Le ministre de l'Education nationale a fait au Conseil le point de la mise en œuvre du plan de riposte pour la continuité éducative. Il a également fait le point des rencontres d'information et d'échange avec les acteurs et les partenaires du monde de l'éducation ainsi que les responsables coutumiers et religieux. Le Conseil a donc instruit que les éléments essentiels, qui sont la mise à la disposition des enseignants, du personnel administratif et des élèves de masques, ainsi que la distanciation sociale, soient mis en place avant toute arrivée des élèves pour la reprise des cours. Si à la date du 11 mai les élèves n'ont pas le nombre de masques requis, il se peut que le gouvernement décale de quelques jours la reprise des cours », a informé Remis Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement.

Au titre du ministère de la Santé, en ce qui concerne la situation de la maladie à coronavirus, la ministre de la Santé, Claudine Lougué, a présenté au Conseil les axes sur lesquels son département travaille, qui visent l'accentuation de la surveillance. Elle a également présenté les éléments de prise en charge psychologique des soignants et des patients qui sont en train d'être mis en œuvre, ainsi que les mécanismes de réception des plaintes des patients et de leur famille au CHU de Tengandogo.

« A la date du 6 mai 2020, au niveau du compte riposte COVID-19 au Trésor public, nous avons enregistré 1 773 228 518 francs CFA>>, a fait savoir le ministre Dandjinou.

Au titre du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, il a été adopté un décret portant levée de la suspension et prorogation des actions de révision des listes électorales au titre de l'année 2020.  « Ce décret permet de lever, à compter du 8 mars 2020, la suspension des opérations de révision des listes électorales biométriques. Lesdites opérations prendront fin le 30 juillet 2020 », a précisé le porte-parole du gouvernement.

Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil a adopté un projet de loi qui va être présenté à l'Assemblée nationale, lequel porte modification de la loi N°027-2018-AN du 1er  juin 2018 portant statut du cadre de la Police nationale. « A l'application de la loi 027, il s'est avéré qu'un certain nombre d'officiers de police rencontraient des problèmes aussi bien dans leur carrière que dans leur rémunération. Le projet de loi présenté par le ministre en charge de la Sécurité permet de régler définitivement ces problèmes. Cette situation va toucher la carrière de 225 officiers de police à qui la loi portait préjudice », a ajouté le ministre.

Au titre du ministère de l'Education nationale, le Conseil a adopté un décret portant dérogation, au titre de l'année scolaire 2019-2020, du décret N°2019-0157 du 27 janvier 2019 portant modalités d'évaluation et contrôle des apprentissages scolaires. « Ce décret doit permettre une évaluation adéquate des apprentissages et l'achèvement de l'année scolaire 2019-2020 dans le contexte du coronavirus. La dérogation porte sur le nombre d'évaluations et de contrôles requis par trimestre ou par semestre pour valider l'année », a poursuivi Remis Fulgance Dandjinou.

Au titre du ministère de l'Economie, le Conseil a adopté une ordonnance portant ratification de l'accord de prêt pour le financement du projet d'eau potable et d'assainissement en milieu rural. « Ce projet va toucher 2 millions de personnes avec 15 systèmes d'adduction d'eau potable simplifiée, 200 forages à motricité humaine, 50 blocs de latrines communautaires et 11 blocs de latrines familiales. D’un coût d’environ 9 milliards de FCFA, ce projet qui va concerner deux régions qui sont le Centre-Ouest et le Centre-Sud. Le prêt validé par cette ordonnance est de 5 280 000 000 FCFA », a-t-il annoncé. Toujours au titre de ce ministère, le Conseil a adopté une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de prêt pour le financement du projet Yeelen. « Ce projet vise le renforcement des centrales solaires et du système électrique national. C'est un projet de 92 milliards de FCFA et il couvre l'ensemble du territoire national », a conclu le porte-parole du gouvernement.

Aly Tinto

oroLe ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a fait le point du traitement des dossiers de carrière de ses agents le vendredi 24 avril 2020, lors du point de presse du gouvernement sur le COVID-19. Cet état concerne la correction des indemnités et le traitement de la bonification d’échelon.

Selon le ministre de l'Education nationale, le traitement des actes de bonification a commencé en mars 2018 et à ce jour, sur un effectif d'environ 99 000 bénéficiaires potentiels, 78 371 agents au total ont eu leurs actes signés, parmi lesquels 66 852 agents ont bénéficié de l'incidence financière d'un montant total de plus de 20 millions de francs CFA. Il a précisé que l'incidence financière globale du traitement de l'indemnité spécifique harmonisée, de l'indemnité de logement et de la bonification d'échelon à titre exceptionnel au mois d'avril 2020 se chiffre à de 75 milliards 293 millions. Pour ce qui est de la correction des indemnités, le Pr Ouaro soutient que le processus a démarré en septembre 2018. D'après lui, pour ce qui concerne l'indemnité de logement, 88 441 agents (enseignants en classe et encadreurs sur le terrain) au total ont bénéficié de l'allocation des taux revalorisés de cette indemnité dont 77 206 agents ont été gratifiés du taux de 2018 et de 2019, et 11 235 du seul taux de 2018 de l'indemnité de logement. Quant à l'indemnité spécifique harmonisée, 110 373 agents en ont bénéficié et se répartissent comme suit : 89 699 ont acquis le taux de 2018 et 2019 et 20 674 agents du seul taux de 2019. A en croire le ministre, l'incidence financière globale du traitement de ces deux indemnités remonte à 54 milliards 321 millions 310 039 francs CFA. Il a indiqué que parmi les agents qui ont perçu seulement  le taux de 2018 de l'indemnité de logement, il s'avère que 212 n'ont plus droit au taux de 2019 de cette indemnité parce qu'ils ont quitté définitivement l'administration (décès ou retraite...). Et sur ceux qui ont encaissé seulement le taux de 2018 de l'indemnité spécifique, 485 ont quitté définitivement l'administration. Le premier responsable du département de l'Education a terminé en faisant le point des travaux de regroupement de mars et avril 2020, suite aux mesures prises par le gouvernement le 5 février 2020, pour apurer la dette sociale du MENAPLN. “Pour ce qui est de l'indemnité de logement, au cours de mars et avril 2020, au total 56 306 agents ont reçu l'incidence financière, soit respectivement 40 788 et 15 518 agents pour une incidence globale de 4 milliards 687 millions 394 275 francs CFA", a déclaré le ministre. Pour la bonification d'échelon à titre exceptionnel, les travaux ont permis de prendre les actes de 10 251 agents. Les agents ayant bénéficié de l'incidence financière sont au nombre 4 310 et 2 263 agents ont constaté l'incidence respectivement en mars et avril 2020. " N’eussent été les contraintes nées de la situation sanitaire, une équipe devait constater l'incidence financière des autres actes de bonification ainsi que celle des actes d'intégration, dont le traitement a été suspendu", a-t-il conclu.

Obissa

wpsLe point de presse sur l'évolution du Covid-19 au Burkina a été animé ce vendredi 1er mai par Brice Bicaba, coordonnateur par intérim du plan de riposte du coronavirus, en compagnie du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Le Dr Bicaba est revenu sur la méthode mise en place pour la collecte des données. Les données de ce jour seront mentionnées dans le communiqué habituel.

"Nous avons mis en place un système de collecte des données qui prend en compte l'organisation du système de santé mais en apportant des innovations en tenant compte de la particularité de la maladie", a informé d'entrée le directeur du CORUS, coordonnateur national par intérim du plan de riposte à la maladie, Brice Wilfried Bicaba. Ainsi, en plus du système de surveillance habituel, a-t-il mentionné, un numéro vert (3535) a été disponibilisé, à travers lequel la population peut appeler gratuitement. D'après lui, à ce jour 1er mai 2020, le Centre de coordination a enregistré 473 136 appels reçus sur le serveur. Il a été répondu à 362 462 de ces appels, soit un taux de 76%. Il a indiqué que des efforts sont faits pour augmenter la capacité et la qualité pour servir au mieux la demande à mesure qu'ils identifient les besoins en communication. A en croire le Dr Bicaba, du début de la pandémie à la date du 30 avril 2020, la coordination a réalisé 3327 investigations suite aux alertes. En plus de cela, le premier responsable du CORUS a déclaré que 746 domiciles et 172 institutions sur l'ensemble des régions touchées ont été désinfectés. La bonne nouvelle, c'est que l'évolution de la courbe épidémiologique à la date d'aujourd'hui laisse entrevoir une tendance à la baisse du nombre de cas. "Il semble que le Burkina Faso a dépassé le pic de la maladie dans la semaine du 6 au 12 avril", a-t-il précisé. Mais il invite chacun à la vigilance pour éviter un rebond comme on l'a vu dans certains pays. Une autre bonne nouvelle, c'est que la région du Centre-Sud est sortie de sa quarantaine pour la simple raison qu'elle a enregistré 0 cas pendant 28 jours. Dans les semaines à venir, la coordination prévoit plusieurs actions. Ce sont, entre autres, le dépistage ciblé des personnes vulnérables, le suivi dans  les régions pour s’assurer du bon fonctionnement du système, de même que l'élargissement des centres de dépistage. Pour ce qui concerne les vols spéciaux qui ramènent les Burkinabè bloqués à l'extérieur, un dispositif a été mis en place pour les mettre immédiatement en confinement pendant 14 jours avant que ces personnes rejoignent leur domicile. Le Dr Bicaba a terminé en insistant sur le nécessaire respect les mesures de prévention car, a-t-il dit, plus ces mesures seront respectées, plus nous accélérerons la sortie du pays de la crise.

Obissa

roz uneL’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu une conférence de presse ce jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou pour, a-t-elle dit, donner sa lecture de la gestion de la crise sanitaire née de la maladie à coronavirus au Burkina Faso. Les circonstances du décès, le 17 mars 2020, de l’élue nationale Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, ont été aussi abordées lors de ce point de presse.

C’est le deuil à observer suite à la mort de la députée Rose Marie Compaoré et de Mariam Sirima, autre militante de ce parti décédé, qui a contraint l’Union pour le progrès et le changement (UPC) au silence et au recueillement. C’est du moins ce qu’a affirmé Adama Sosso, vice-président du « parti du lion », lors de ce point de presse le jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou.

Selon l’honorable député Sosso, les circonstances de la disparition de la 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale ont suscité une polémique qui n’a cessé d’enfler. Les informations fournies par le centre de coordination et le doute que cela a suscité sur les circonstances du décès de l’élue nationale ont amené les députés de l’UPC à interroger le gouvernement lors de la session de l’Assemblée nationale du 21 avril dernier. « Les informations données par madame le ministre de la Santé devant la représentation nationale ont poussé la famille de la défunte à apporter un démenti », a indiqué le vice-président de l’UPC. roz 2Contrairement à ce que pensent les uns et les autres, l’UPC n’est pas restée silencieuse sur les circonstances du décès de Dame Compaoré, foi du Poé Naba, membre du bureau politique de l’UPC. « Les députés sont astreints au respect du règlement de l’AN. Nous ne pouvons pas crier sur tous les toits pour réclamer certaines actions », a-t-il affirmé. Il a ajouté qu’à l’étape actuelle des choses, des actions sont engagées par l’AN à l’encontre de tout le gouvernement et qu’elles iront peut-être jusqu’à la motion de défiance, car il y va de la crédibilité de l’institution parlementaire.

En attendant, l’UPC exige la démission de la ministre de la Santé et que le gouvernement présente des excuses officielles à la représentation nationale et à tout le peuple burkinabè. En effet, selon le parti de Zéphirin Diabré, la ministre de la Santé tout comme ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits dans l’affaire Rose Marie Compaoré, ils n’ont plus aucune légitimité pour traiter de la santé des Burkinabè. Et de faire remarquer que le gouvernement n’est pas à sa première « forfaiture » à l’AN. Selon M. Sosso, les « multiples mensonges de l’actuel gouvernement » l’ont tellement discrédité qu’à ce jour, un grand nombre de Burkinabè ne croient plus en l’existence de la maladie à coronavirus au Burkina, ce qui est extrêmement dangereux. En plus de ces mensonges, a-t-il poursuivi, des malades du Covid-19 ont été l’objet de traitements inhumains. Il a, à titre illustratif, cité les cas de Marvin Sawadogo, du vieux Maurice Dipama et d’Aboubacary Kiendrébéogo, le dernier cité ayant été déclaré malade du Covid-19 par erreur. Au regard de « tous ces manquements », l’Union pour le progrès et le changement qualifie de façon globale de chaotique la gestion du Covid-19 par le gouvernement burkinabè. De l’avis de M. Sosso, il y a un déficit de concertation entre l’exécutif et les syndicats, les leaders religieux, les coutumiers, etc. « Nous resterons vigilants sur la mise en œuvre des mesures de relance économique pour que l’occasion ne soit pas donnée à des gens de distribuer des milliards à leurs militants ou leurs familles. Ces fonds doivent aller à leurs véritables destinataires sans discrimination », a-t-il terminé.

Obissa

syam uneLe traditionnel Conseil hebdomadaire des ministres s'est tenu ce mercredi 29 avril 2020 sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso. Différents dossiers étaient inscrits à l'ordre du jour. Au titre des dossiers liés à la situation nationale, le Conseil a entendu la ministre de la Santé, Claudine Lougué, sur le décès de l'honorable députée Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l'Assemblée nationale. Le Conseil a également demandé qu'un nouveau coordonnateur national du comité national de la réponse à l'épidémie du coronavirus soit nommé.

 Le Conseil a également entendu des différents ministres qui mettent en œuvre des mesures décidées par le président du Faso : il s'agit de la gratuité de l'eau potable, de la prise en charge des personnes vulnérables et des personnes déplacées internes ainsi que de l'accès à l'électricité.

« Au titre des dossiers liés à la situation nationale, le Conseil a entendu la ministre de la Santé Claudine Lougué sur le décès de l'honorable députée Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l'Assemblée nationale. Au regard des éléments fournis par la ministre sur cette situation extrêmement grave, le Conseil a demandé que les investigations se poursuivent afin que l'entièreté de la question lui soit présentée afin qu'il puisse apprécier et prendre les décisions qui siéent. Mais d’ores et déjà, le Conseil a demandé qu'un nouveau coordonnateur national du comité national de la réponse à l'épidémie de coronavirus soit nommé. C’est le Dr Brice Bicaba du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) assurera l'intérim en attendant la nomination d'un nouveau coordonnateur », a indiqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

A l'en croire, des enquêtes approfondies demandées par le Conseil des ministres « permettront de réaménager l'entièreté de l'organisation du comité et de prendre toutes les mesures qui siéent, eu égard à la gravité de ce qui s'est passé ».

syam 2Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil a adopté un décret modificatif du décret 2018 N°097, portant création organisation, attributions et fonctionnement de la Brigade spéciale des investigations anti-terroristes et de lutte contre le crime organisé. « Dès 2019, il y avait le démarrage effectif de la brigade sur le terrain. Cependant, on s'est rendu compte que la brigade était confrontée à d'énormes difficultés, aussi bien au niveau de son organisation, de son fonctionnement que de ses attributions. Ce décret modificatif aborde les réponses clés liées à ces difficultés afin d'améliorer les investigations du terrorisme et la lutte contre la criminalité organisée », a expliqué M. Dandjinou.

Au titre du ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté un décret portant allégement des conditions du recours à la procédure d'entente directe dans la passation des marchés publics et les délégations de services publics dans le cadre de la mise en œuvre de la tranche 2020 du Programme d'urgence pour le Sahel (PUS).

« Le ministre de la Jeunesse a présenté au Conseil un rapport relatif à la formation aux métiers au profit des militaires radiés et des fonctionnaires de police révoqués en 2011. Cette formation pratique intense et de courte durée de 3 mois vise à les accompagner dans leur insertion dans la vie civile. Cette formation va toucher un total de 255 personnes », a informé le porte-parole du gouvernement.

Le ministre de l'Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, a fait le point de sa communication orale au Conseil : « Le 27 avril dernier, le gouvernement, dans un communiqué, a annoncé les dates de reprise des activités pédagogiques et administratives dans le monde éducatif. J'ai fait un point au Conseil de l'ensemble des mesures que nous sommes en train de prendre pour accompagner le processus afin de pouvoir respecter ces échanges de façon sereine. Parmi ces mesures, il y a l'octroi de deux masques réutilisables à chaque élève et à chaque enseignant. Il y a la mise à disposition des établissements scolaires de savon pour le lavage des mains. Nous avons un projet de directive pour la reprise des activités dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et ces documents ont été présentés au Conseil ; ils feront l'objet de rencontres d'informations et d'échanges avec l'ensemble des partenaires éducatifs (les faîtières de l'enseignement, les partenaires sociaux et les partenaires techniques et financiers) dès demain 30 avril afin de recueillir leurs préoccupations et certainement des accompagnements. Cette reprise suppose un réaménagement du calendrier scolaire et du calendrier des examens. Il faut d'abord arrêter un calendrier scolaire pour l'année scolaire 2019-2020. Un projet de décret va être introduit en Conseil pour demander une dérogation spéciale pour l'année scolaire 2019-2020 en termes de nombre dévaluation à faire pour valider un trimestre ou un semestre de façon de permettre d’achever l'année scolaire.

Nous proposons que le 20 juin soit la fin des cours au préscolaire, le 27juin au primaire au post primaire et au secondaire, pour qu'à partir du 30 juin les examens puissent commencer et prendre fin autour du 8 août 2020. »

Laurence Marshal Ilboudo, ministre de la Solidarité nationale, a présenté les mesures sociales en faveur des personnes vulnérables prises par le président du Faso. « Ceux ou celles qui vont bénéficier de ces interventions sont au nombre de 2 millions. Sur ces 2 millions, nous avons les personnes déplacées internes qui sont au nombre de 850 000 personnes, les personnes vulnérables sur toute l'étendue du territoire, les femmes du secteur informel, les enfants en situation de rue, les personnes en situation de handicap, les personées âgées, les détenus ayant bénéficié d’une remise de peine. L'accompagnement du ministère va consister en une assistance alimentaire par la distribution de vivres.  3000 ménages qui ont été affectés par le coronavirus recevront 20000F CFA par mois sur 3 mois. Le Cash transfert, c'est pour Ouagadougou et Bobo-Dioulasso parce que ce sont les zones les plus affectées, soit 20 000 ménages. Ce sera 60% pour Ouagadougou et 40% pour Bobo-Dioulasso, pour les femmes vendeuses de légumes et du secteur informel. »

Aly Tinto

bfp uneLe chef de file de l'opposition politique, représenté par Mamoudou Hama Dicko, président de la NAFA, et Adama Séré, président du RDEBF, était face aux hommes de médias ce 28 avril à l'occasion de son traditionnel point de presse. Entre autres sujets abordés,  les rencontres avec le gouvernement et certaines institutions, la « répression dans les médias publics » et le contentieux entre des magistrats et l’Etat. 

 Les 17 et 23 avril 2020, l'opposition politique a, sur l’invitation du chef de l'État, pris part à deux rencontres ayant porté essentiellement sur les élections de 2020 et la pandémie de coronavirus. En ce qui concerne les élections présidentielle et législatives, prévues pour le 20 novembre 2020, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a affirmé pouvoir tenir les scrutins à bonne date avec une reprise des opérations d'enrôlement. Elle a tout de même souligné que si elle accusait un quelconque retard, cela pourrait jouer sur certains aspects du Code électoral, l'amenant à avoir besoin que la classe politique fasse les modifications appropriées. L’Opposition a, à ce sujet, réaffirmé sa position qui est que les élections couplées présidentielle et législatives doivent se tenir en novembre 2020, conformément à la Constitution, au Code électoral et aux conclusions du Dialogue politique. « Aucun autre scénario n’est envisageable et aucun prétexte ne doit être trouvé pour tomber dans des artifices juridiques permettant d’aller au-delà des mandats du peuple », a-t-elle affirmé.

Pour ce qui est du second point des discussions qui ont porté sur le Covid-19, l'opposition politique dit avoir relevé certaines insuffisances dans la gestion de la pandémie. Ce sont principalement, à ses dires, la non-capitalisation de l’expérience de la prévention de l’épidémie d’Ebola pour prévenir le Covid-19,  le fait que l’action technique contre le Covid-19 ne semble pas s’appuyer sur l’organisation et le fonctionnement du système national de santé, la gestion centralisée de la pandémie qui limite la prise en main de la riposte par les institutions locales,  le manque de rationalité de certaines décisions, comme l’option de louer des hôtels et la gestion du confinement des malades,  le manque de rationalité et de réalisme du budget, avec des velléités de malversations. Sur des sujets de l'heure comme la réouverture des marchés, la question du transport urbain, des activités académiques, des restaurants, des  lieux de culte, l'opposition dit être d’accord pour cela mais a souhaité que l'Etat et les mairies prennent les mesures appropriées pour faire respecter les consignes de distanciation et de nettoyage.

Revenant sur la mutation de plus de 300 agents des médias publics, l'opposition politique soupçonne le gouvernement de vouloir « tuer la liberté d'expression et les voix discordantes, d'accaparer les médias publics et les ériger en service de communication en vue des élections à venir ». Tâche dans laquelle il serait aidé par le directeur général de la RTB. Le CFOP souligne que sur les 370 agents reversés au ministère de la Communication, la moitié aurait été rappelée sans explication, excepté « les plus coriaces aux voix discordantes et les membres des sections du SYNATIC, connus pour leur attachement à la liberté d'expression ». Parce que les médias sont, selon l'opposition, « la sève nourricière de la démocratie » , elle a souhaité  la réintégration pure et simple de tous les agents affectés des médias publics et l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Sur le procès intenté par plusieurs magistrats contre l’Etat burkinabè pour fait de coupure illégale  de salaire, l’Opposition politique fait noter le caractère pédagogique de cette action judiciaire. «  Pour une des rares fois, des groupes de magistrats qui estiment être lésés par l’Etat attaquent ce dernier, et les résultats tombent différemment d’un tribunal à l’autre. Cela montre que les magistrats sont aussi des justiciables comme tous les citoyens et qu’ils peuvent gagner ou perdre un procès. Cela est surtout un signe d’espoir pour l’indépendance de la justice ». Elle insiste cependant sur le fait que c’est « en défendant les intérêts des citoyens à la base, en jugeant les dossiers pendants de crimes de sang et de crimes économiques et en rendant justice à la veuve et à l’orphelin opprimés que nos magistrats vont reconquérir la confiance du peuple et accéder à une réelle indépendance ».

Armelle Ouédraogo

 

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