vendredi 22 novembre 2024

Burkina : Pendant que les partis de la majorité présidentielle invitent les populations à se faire enrôler pour la défense de la patrie, l’UPC propose une opération dénommée « Ogapo» (dénouement final) à l’Est

mojor uneCe jeudi 7 mai 2020 dans la matinée, l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) et l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le principal parti d’opposition, ont animé tour à tour des conférences de presse. L’APMP s’est penchée sur la pandémie du coronavirus, la question sécuritaire, les élections couplées de novembre 2020 et la fronde sociale. Pendant ce temps, au siège de l’UPC, des élus et responsables UPC de la région de l’Est sont préoccupés par la situation sociosécuritaire dans leur région. Ils proposent une opération dénommée « Ogapo» (Ndlr : dénouement final en langue locale) dans cette région du pays puisque « depuis le début du mois de janvier, il ne se passe pas une seule journée sans qu’on parle de viols (souvent collectifs), d’attaques armées, de tueries, d’enlèvements et de menaces ».

En ce qui concerne la pandémie de coronavirus au Burkina, l’APMP a salué les efforts déployés par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, et le gouvernement pour contenir cette pandémie et permettre aux Burkinabè de nourrir des espoirs pour des lendemains meilleurs.

« L’APMP salue l’engagement de tout le personnel de santé, des tradipraticiens, des scientifiques, de toutes ces femmes et hommes qui, au risque de leur propre vie, ont œuvré et continuent d’œuvrer à vaincre définitivement cette pandémie au Burkina Faso. L’APMP voudrait encore lancer à la population un appel au respect des mesures barrières dans le déconfinement progressif qui s’effectue actuellement car la pandémie n’est pas encore terminée et nous avons le devoir de maintenir les acquis de la lutte pour parvenir à l’éradication de la maladie », ont déclaré les conférenciers du jour.

oppSur le plan sécuritaire, selon les partis de la mouvance, malgré les énormes efforts faits dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des foyers de tension existent toujours et demandent à être définitivement stabilisés. « L’APMP salue la forte mobilisation des volontaires pour la défense de la patrie et leur farouche détermination. Elle invite toutes les populations à faire corps avec les FDS en coopérant et en continuant à s’enrôler pour la défense de la patrie».
 

S’agissant de la crise humanitaire consécutive à l’insécurité, l’APMP invite le gouvernement, l’ensemble de nos partenaires et tout le peuple burkinabè à s’investir énergiquement pour assister et sécuriser les déplacés internes.

Pour ce qui est des échéances électorales, « le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, fidèle à ses engagements, a réitéré à la classe politique nationale sa détermination à respecter et à faire respecter la Constitution par à la tenue des différentes élections à bonne date.
Aussi, au regard des grands défis (sécuritaire, sanitaire et humanitaire) qui se dressent devant nous et auxquels la nation entière est confrontée, l’APMP privilégiera toujours le dialogue avec l’opposition politique afin de veiller au bon fonctionnement des institutions et de garantir des élections selon l’agenda établi »,
a soutenu l’APMP.

Au sujet de la fronde sociale, la mouvance présidentielle lance un appel au gouvernement à « poursuivre le dialogue permanent avec les partenaires sociaux, d’une part, et d’autre part, à inviter les partenaires sociaux à cultiver le sens du compromis et du patriotisme, essentiels à notre survie collective ».

Selon l’UPC, à l’Est du Burkina des communes entières sont sous occupation terroriste, et l’Etat y assiste impuissant. « Les terroristes ont implanté leurs drapeaux par endroits et contrôlent même les pièces d’identité des usagers de la route. Aujourd’hui, notre région a atteint un niveau où on se demande s’il y a un gouvernement digne de ce nom, à même de garantir la paix définitive à cette zone et à l’ensemble du territoire national », ont regretté des élus et responsables UPC de la région de l’Est.

Tout en tirant la sonnette d’alarme, ils proposent au gouvernement des actions concrètes comme « une opération « Ogapo» (Ndlr : Dénouement final dans une des langues locales), à travers laquelle les FDS et les volontaires de défense vont passer au peigne fin les 5 provinces de la région pour les expurger des terroristes et des grands bandits qui les écument. « Ogapo » devra tirer leçon des succès et des échecs de « Otapoanu », impliquer fortement les détenteurs du savoir traditionnel du Gulmu et associer toutes les forces vives de la région. S’ensuivront un retour des populations déplacées une fois l’opération menée avec succès, la création d’un centre de « déradicalisation », la prise de mesures de relance économique et d’accompagnement social dans la région et enfin un retour des agents et des symboles de l’Etat dans la région », ont affirmé les partisans de cette option.

Aly Tinto

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