mardi 18 novembre 2025

invstttAprès sa prestation de serment le 16 février 2022, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a été investi ce mercredi 2 mars président de la Transition du Burkina Faso pour une durée de trois ans. La cérémonie a connu la présence des forces vives de la nation ainsi que des corps diplomatique et consulaire. Présentation du drapeau et port du collier de grand maître des Ordres burkinabè ont été les temps forts de cette cérémonie sans discours qui s’est déroulée à la salle des Banquets de Ouaga 2000.

C’est le grand chancelier des Ordres burkinabè, André Rock Compaoré, qui a porté au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le collier de grand maître des Ordres burkinabè, faisant de lui le président investi de la Transition qui va durer trois ans. Trois ans pour travailler en vue d’un retour du pays à la paix et à la sécurité. C’est en tout cas le principal souhait des forces vives de la nation. « Comme vous le savez, nous sommes dans une situation de transition pour aller vers une situation qu’on appelle le retour à l’ordre constitutionnel. C’est en fait ça, la transition. Nous avons assisté aux travaux et les forces vives de la nation ont décidé que cette transition ait lieu sur une période de 36 mois, à compter de ce matin. Ce que nous attendons du président de la Transition qui vient d’être investi, c’est que l’agenda qui a été adopté par les forces vives soit une réalité, car c’est la feuille de route que la Transition doit exécuter », a déclare Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso Autrement.

Selon lui, les forces vives de la nation burkinabè, en adoptant ce document, ont pris en compte les aspirations du peuple ainsi que les exigences des partenaires et de la communauté internationale. Pour Albert Oussé, chef du canton de Gaoua, le retour des déplacés internes dans leurs localités respectives ainsi que le retour des élèves à l’école sont les priorités. Une chose qui ne peut se faire sans le retour de la paix et de la sécurité au Burkina. « Notre prière est que Dieu l’aide dans sa mission qui est de restaurer le pays et d’amener les fils et les filles du Burkina à se parler. Nos attentes, c’est ce que lui-même a promis à la nation, à savoir la restauration et l’intégrité territoriale. Moi comme tous les autres Burkinabè, nous nous attendons à ce qu’il œuvre pour que la paix revienne au Burkina et qu’on puisse récupérer les territoires qu’on a perdus », a souhaité pour sa part Cheick Moaze Ouédraogo, guide spirituel de la communauté des Soufis.

invstt 2Pour Beyon Luc Adolphe Tiao du Rassemblement patriotique pour le développement (RPD), le président Damiba devra travailler à rassembler les forces de défense et de sécurité dans toutes leurs composantes ainsi que tous les civils sans exclusion pour la libération et la refondation du pays dans cette phase transitoire. Même son de cloche chez Pascal Zaïda de la société civile. Pour lui, il faut aller à une inclusion absolue afin que les grands chantiers puissent reprendre. « Nous nous attendons à ce qu’au soir du bilan, nous soyons satisfaits, que le peuple burkinabè soit fier de ces trois ans de transition. Nous attendons du président Damiba la mise en œuvre de la feuille de route, une charte inclusive. J’insiste là-dessus ; il faut que cette transition soit une transition inclusive. Il faut qu’il se mette au-dessus de la mêlée afin d’accepter chaque Burkinabè, chaque composante de la société (…). Il ne faudrait pas qu’on retombe dans les erreurs du passé, notamment les nominations par complaisance », a-t-il signifié. invstt 3La diaspora burkinabè n’est pas restée en marge des assises nationales sur la refondation. Elle souhaite également que le pays retrouve la quiétude. « Nous souhaitons qu’au soir de ces trois ans, nous puissions tous être fiers de regagner notre chère patrie qui a un peu perdu de ses valeurs. Nous allons mettre en commun nos expériences avec les fils et filles qui sont restés au pays pour qu’ensemble nous puissions trouver des solutions pour sortir de cette crise », a déclaré Julie Nonguerma de l’Alliance patriotique des Burkinabè de l’extérieur.

Se mobiliser autour des autorités de la transition, c’est l’interpellation de Monique Yeli Kam du Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso. « Je suppose que nous entamons aujourd’hui une nouvelle ère. Et cette nouvelle ère a une connotation d’interpellation pour l’ensemble des acteurs de la société burkinabè (…). Aujourd’hui, nous sommes tous interpellés à nous mobiliser davantage autour des personnalités qui vont diriger la transition pour que, main dans la main, nous les aidions et que nous nous entraidions afin de faire revenir la paix dans notre pays », a-t-elle souhaité.

En rappel, cette investiture fait suite à la prestation de serment du chef de l’Etat devant le Conseil constitutionnel le 16 février 2022 et à l’adoption de la charte de la Transition par les forces vives de la nation lors des assises nationales sur la refondation le 28 février dernier.

Barthélémy Paul Tindano

trans uneC’est fait : les participants aux assises nationales sur la refondation ont trouvé un consensus sur les textes de la Charte constitutive de la transition après les avoir examinés minutieusement. Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, a apposé sa signature sur ladite charte le mardi 1er mars 2022 à 01h57. Ces assises interviennent suite au coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) le 24 janvier 2022.

Par consensus, les participants aux assises nationales sur la refondation ont convenu des points suivants : une transition de 36 mois au lieu de 30, un gouvernement de 25 ministres au lieu de 20 et un organe législatif de 71 membres au lieu des 51 initialement proposés par la commission technique. Selon l’ancien Premier ministre Tertius Zongo, qui a présidé ces assisses tenues à la salle de conférences de Ouaga 2000, les débats ont surtout achoppé sur l’inéligibilité des membres de la transition aux élections qui seront organisées à l’issue des 3 ans, mais aussi sur la gratuité du mandat des membres de l’organe législatif de la transition. Ce qu’on peut retenir du second point en définitive, c’est que les membres de l'Assemblée législative de la transition seront rémunérés en tenant compte de la réduction du train de vie de l’Etat, sans plus de précision.

trans 2Tout compte fait, les forces vives de la nation ont coupé la poire en deux, puisque aucune partie n’a vu prendre en compte la totalité de ses propositions dans la Charte de la Transition. « C’est un travail de consensus qui a été fait. Si ta voix est minoritaire, il faut suivre la majorité. Nous avons travaillé dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré Pascal Zaïda, membre de la société civile. A en croire l’activiste, ce sont le président de la Transition, son Premier ministre et les membres de l’organe législatif qui ne seront pas éligibles aux élections organisées à l’issue de cette transition de 3 ans.

 Malgré ce consensus, certains participants sont visiblement insatisfaits de la non-prise en compte de leurs propositions. trans 3« La jeunesse était représentée à ces assises en tant que composante de la société burkinabè. Nous avons fait des propositions dans le fond et nous osons croire qu’elles seront prises en compte.  Concernant la représentation des jeunes aux instances, le Burkina Faso a ratifié la charte africaine de la jeunesse en 2006 qui l’oblige, dans toutes les catégories et les instances de prise de décisions, à tenir compte de la jeunesse. C’est pourquoi nous sommes revenus là-dessus pour dire qu’il faut qu’il y ait quand même une place réservée à la jeunesse au regard de son poids numérique et des engagements internationaux que le Burkina Faso a pris en matière de jeunesse. C’est un débat qui s’est mené et chacun a argumenté. Ce qui a été dit, c’est que les contributions seront prises en compte ; c’est ce qui a permis la signature de la Charte. Et nous, les jeunes, nous nous attendons à ce que les propositions que nous avons faites soient prises en compte pour permettre une transition inclusive», a indiqué Moumouni Dialla, président du conseil national de la jeunesse, par ailleurs président de l’union panafricaine de la jeunesse.

En rappel, les forces vives de la nation ont été conviées le lundi 28 février 2022 à une séance de travail dans la salle de conférences de Ouaga 2000 dans le but d’examiner et de valider les textes de la charte constitutionnelle de la Transition. Initialement prévue pour 15h, la cérémonie de clôture de ladite session de travail a été repoussée à 19h, mais en définitive ce n’est que vers 1h du matin, le mardi 1er mars 2022, que cette signature est intervenue. Quant à la cérémonie d’investiture du Président du Faso, elle est prévue pour le mercredi 2 mars 2022 à la Salle des banquets de Ouaga 2000.

Barthélémy Paul Tindano

ddclar uneNommé le 10 décembre 2021, le Premier ministre Lassina Zerbo était, le vendredi 7 janvier 2022, à l'Assemblée nationale pour sa Déclaration de politique générale (DPG). À travers cette  déclaration, le PM a décliné les grands axes de son gouvernement qui portent sur quatre grands piliers, à savoir le retour de la paix, de la sécurité et la consolidation de la résilience ; le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine ; la réconciliation nationale ;  et la lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite. Radars Info Burkina s'est entretenu avec Dabadi Zoumbara, analyste politique et journaliste, rédacteur en chef du journal «Le Pays», qui fait  un décryptage de cette déclaration du chef du gouvernement. 

Pour le journaliste et analyste politique Dabadi Zoumbara, la déclaration de politique générale de Lassina Zerbo est plus précise, contrairement aux déclarations des précédents chefs de gouvernement qui étaient plus dans les généralités au point qu’il était difficile de  savoir ce qui était prioritaire et ce qui ne l’était pas.  <<Aujourd'hui avec la déclaration qui a été faite par Lassina Zerbo, on peut dire que la différence fondamentale, c'est la concision. Il a mis l'accent sur les priorités. C'est vrai qu'il y a des secteurs qui n'ont pas été évoqués,  notamment ceux de  l'hôtellerie et de la communication, mais on peut dire que la déclaration de Lassina Zerbo tranche avec celles de ses prédécesseurs parce qu'au moins elle met l'accent sur nos priorités. Avant, il faut reconnaître que ces déclarations ressemblaient beaucoup plus à de la démagogie. Tout le monde savait qu'il était impossible de réaliser tout ce qui était annoncé>>, a-t-il déclaré. ddclar 2Selon lui, Lassina Zerbo a compris qu'il fallait aller tout de suite à l'essentiel et il a donné des pistes, c'est-à-dire les moyens à mettre en oeuvre pour répondre aux attentes des Burkinabè qui ne sont autres que le retour de la paix, de la sécurité et la consolidation de la résilience. De l’avis de Dabadi Zoumbara, la priorité parmi les grands piliers annoncés par le chef du gouvernement, c'est naturellement le retour de la paix. ddclar 3Cependant, ce retour n'est pas possible sans des actes forts dans les autres priorités. <<Il est évident que le terrorisme est plus ou moins nourri par la corruption. Et tant qu'on ne va pas lutter contre la corruption, il sera difficile de venir à bout de ce fléau. Je peux donc dire que les autres priorités ne sont en réalité que des moyens qu'il faut mettre en oeuvre pour parvenir au retour de la paix>>, a-t-il insisté. Dans sa déclaration, le chef de la primature  dit inscrire également comme priorité dans la lutte contre le terrorisme  la rupture de la dynamique de psychose entretenue aussi bien par les terroristes que par des relais opportunistes. Selon le journaliste,  le constat est que la psychose vient des publications qui sont faites sur les réseaux sociaux. Car contrairement à ces canaux d’information, les journaux classiques sont animés par des professionnels des médias et lorsque ceux-ci donnent une information, elle est fiable étant donné qu'elle a été passée au peigne fin.  Ce n'est malheureusement pas le cas en général sur les réseaux sociaux. << On prend l'information brute, on la balance sur les réseaux sociaux, souvent même sans prendre le temps de la vérifier. Cela crée vraiment la psychose chez les populations. Je pense donc qu'il y a un travail de veille  qu'il faut effectuer sur les réseaux sociaux car tant qu'on ne le fera pas, on aura des difficultés pour lutter véritablement contre le terrorisme>>, a-t-il soutenu.

Barthélémy Paul Tindano

 

adp uneL'Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a tenu un point de presse ce jeudi 30 décembre 2021. À cette rencontre avec les hommes de médias, il a été question de la situation nationale et des engagements du président du Faso. Abraham Badolo a appelé à cesser d’exposer le peu d’armement que nous avons aux yeux du monde entier, au risque de communiquer pour les terroristes.

Plus d’un mois après l’annonce des engagements pris par le chef de l’Etat, l'Alliance pour la défense de la patrie (ADP) salue cette montée au créneau du président avec des changements notés dans le gouvernement et dans la hiérarchie militaire, mais relève que les engagements relatifs à l’opération mains propres et au déploiement des hauts gradés de l’armée sur les théâtres d’opérations n’ont pas connu de début effectif. « Ces engagements sont toujours au stade de promesses et de bonnes intentions », a indiqué le président dudit parti, Abraham Badolo.

En ce qui concerne la situation sécuritaire peu reluisante de notre pays, l’ADP a fait remarquer que la situation va de mal en pis malgré les multiples changements et réadaptations au sein de l’armée. La preuve, les attaques terroristes se multiplient. La question de l’armement s’est alors invité dans le débat ainsi que celle de la flotte aérienne avec « l’affaire Raffi » qui s’est soldée par une livraison ratée qui a créé l’émoi de la population. « C’est tout de même aberrant ! Comment un fils du Burkina Faso peut-il être l’auteur d’une telle forfaiture pendant que l’existence même du pays est en danger ? » se demande le président de l’ADP.adp 3« Il faut que nous arrêtions d’exposer le peu d’armement que nous avons aux yeux du monde entier. Parce que quand nous publions des images de nos hélicos, les terroristes les voient ; ils peuvent donc aller chercher d’autres moyens plus efficaces pour faire face à nos hommes. Vous ne verrez pas des activistes maliens, ivoiriens ou ghanéens publier l’armement de leurs armées, parce qu’en faisant cela on contribue à informer les terroristes des moyens dont on dispose pour les combattre », a martelé le tenant du crachoir.

Se prononçant également sur les avis divergents des OSC dans la lutte contre le terrorisme, Abraham Badolo a critiqué certaines OSC, notamment celles qui réclament la démission du président du Faso, d’être manipulées. « Nous avons l’impression que des gens n’ont pas compris que l’ère de l’insurrection est révolue. Nous avons fait une insurrection populaire pour un changement, mais après cela il faut passer à autre chose. Il faut penser à construire le pays et non passer son temps à critiquer», a-t-il clamé. Selon lui, chacun doit jouer sa partition dans la République.

« Ceux qui disent qu’ils aiment le pays, qu’ils fassent comme nos compatriotes comme Ladji Yoro. Lui, c’était un compatriote. Il aimait le Burkina Faso, donc il avait pris les armes. Il ne faut pas se contenter de critiquer à tout-va sur les médias sociaux comme sur Facebook. Qu’est-ce que chacun apporte pour faire changer les choses ? » a-t-il conclu.

Sié Mathias Kam

rcsc uneZéphirin Diabré, ministre en charge de la Réconciliation nationale, a été reçu ce mardi 28 décembre 2021 par Eddie Komboïgo, Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Au menu des échanges, la question de la réconciliation nationale. A cette occasion, le ministre Diabré a annoncé que le Forum national sur la réconciliation nationale, qui était prévu en janvier 2022, était reporté.

Reçu par le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), le ministre d’Etat en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, a fait le point de l’ensemble des actions entrant dans le cadre du prochain forum national sur la réconciliation. Zéphirin Diabré a précisé au CFOP que les documents détaillant les stratégies qui doivent être examinées par le forum sont prêts. « J’ai saisi l’occasion pour faire un plaidoyer au Chef de file de l’opposition politique afin qu’il s’associe aux efforts du ministère pour faire en sorte que ce forum soit un succès total », a indiqué le ministre de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, à sa sortie d’audience.

rcsc 2Concernant la tenue effective dudit forum, le ministre Diabré a annoncé que pour des raisons diverses, cette rencontre ne pourrait pas se tenir à la date précédemment indiquée par le gouvernement. « Ce ne sera plus possible en janvier. Une nouvelle date sera proposée mais il ne m’appartient pas de la donner ici », a-t-il en effet déclaré. Il a souligné avoir également sollicité du CFOP « une entorse à sa décision de suspendre ses activités au sein du gouvernement » pour lui prêter main-forte car la réconciliation nationale transcende les considérations politiques.

rcsc 3Eddie Komboïgo a remercié son illustre visiteur du jour pour ses multiples efforts au profit d’une véritable réconciliation qui apaisera les cœurs. « Nous avons écouté religieusement le ministre d’Etat qui est venu faire un plaidoyer pour qu’on reprenne la marche vers la réconciliation. Nous allons nous réunir pour donner une suite à sa requête dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.

En rappel, le 8 septembre 2021, le Conseil des ministres avait délibéré sur un rapport relatif à la mise en œuvre de la feuille de route du processus et à la préparation du forum sur la réconciliation nationale. « Le Conseil des ministres a retenu les dates du 17 au 23 janvier 2022 pour la tenue du forum national sur la réconciliation », avait alors indiqué le désormais ex-porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura.

Sié Mathias Kam

rpdd uneLes membres du Bureau exécutif national (BEN) du Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) de Luc Adolphe Tiao ont tenu ce samedi 18 décembre leur première session, un mois après la création du parti. Il s’est agi durant cette première activité majeure du RPD de faire une évaluation du parti et de tracer les grands sillons de l’avenir.

Nouveau-né dans l’arène politique nationale, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) fait son bonhomme de chemin. Ainsi, les membres du Bureau exécutif national (BEN) ont tenu leur première grande activité pour élaborer une stratégie d’implantation de leur parti dans tout le Burkina Faso. Mettre en place des structures représentatives dans les 13 régions, se déployer sur le terrain et faire connaître le RPD, c’est la mission assignée aux différents membres à l’issue de cette rencontre d’échanges. Et pour sereinement travailler, le RPD appelle à la paix sociale et interpelle tous les acteurs politiques afin qu’ils fassent de leur formation politique un instrument qui promeut la paix et la cohésion sociale. A l’issue de cette session, le RPD a donné sa lecture de la situation nationale. Il note que, malgré la pression terroriste sur plusieurs fronts, une certaine accalmie semble revenir sur le plan sociopolitique. Cela est à mettre au compte de tous les acteurs de la scène politique, des autorités coutumières et religieuses, d’organisations de la société civile, selon le président du parti, Luc Adolphe Tiao. rpdd 2Le RPD, dans ce sens, relaie le cri du cœur des élus et de la population, pour un appui substantiel en denrées alimentaires et en produits sanitaires en faveur des déplacés internes et de toutes les personnes vulnérables, victimes des attaques criminelles dont le pays est l’objet. « Nous interpellons le gouvernement à agir avec célérité afin de ramener la paix et de faire reculer tout ce qui nous empêche de vivre de façon harmonieuse », a plaidé Luc Adolphe Tiao. Outre cette question d’insécurité généralisée, le RDP note un rebond de la Covid-19 au Burkina. rpdd 3Il invite donc les Burkinabé à profiter des nouveaux dispositifs mis en place par les autorités pour se faire vacciner, et à observer les gestes barrières ainsi que l’hygiène individuelle et collective. Au regard de cette analyse de la conjoncture sociale, politique, sécuritaire et économique, le RPD insiste de nouveau sur la nécessité d’un sursaut patriotique pour permettre à notre pays de vaincre les forces du mal, construire la paix, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le développement. « Tant que dans cette période de crise, la gestion des affaires de l’Etat restera perçue comme de la seule responsabilité du pouvoir en place, la situation nationale évoluera difficilement », a déclaré Luc Adolphe Tiao, président du RPD.

En rappel, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD) est un parti politique créé le 6 novembre 2021 par l'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Pour le moment, ce parti n’est ni de la majorité ni de l’opposition politique.

Sié Mathias Kam

contact uneLe Premier ministre Lassina Zerbo a été officiellement installé dans ses fonctions le lundi 13 décembre, le jour même où son équipe gouvernementale a été constituée. Aujourd’hui 15 décembre 2021, le gouvernement Lassina Zerbo I a tenu son premier Conseil des ministres de prise de contact sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Et le « combat » est entamé sur tous les fronts pour ramener la quiétude chez les populations.

Tous les 26 ministres du gouvernement Lassina Zerbo I étaient présents ce mercredi pour s’imprégner à la fois de leur feuille de route et de la dynamique à impulser à l’action gouvernementale. A l’issue de cette rencontre du gotha de l’exécutif, le Premier ministre a confié que le chef de l’Etat a parlé de changement de paradigme et qu’il a été clair dans ses propos. La conduite à tenir est donc sans ambiguïté et le ton a été donné ensuite par le chef du gouvernement dans son discours. La priorité de son gouvernement, a-t-il affirmé, c’est de ramener la sécurité au Burkina. « Dans les 30 jours, la question essentielle, c’est celle sécuritaire », a-t-il déclaré. Très attendu sur le plan sécuritaire, le PM a expliqué qu’il ne s’agit pas de présenter les problèmes, mais plutôt d’y trouver des solutions. contact 3A l’entendre, des discussions immédiates seront entamées avec le ministre des Armées et celui de la Sécurité pour voir les propositions concrètes qui sont sur la table afin de répondre aussi aux besoins des militaires, des gendarmes et des paramilitaires qui sont sur le terrain. Cela passe par la discipline, la cohésion et l’exemplarité dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il ajouté. « On n’est pas là pour réinventer la roue. On est là pour voir ce qu’on peut apporter pour le bien-être de la population », a lancé Lassina Zerbo. Le train de vie de l’Etat tant décrié sera également passé au peigne fin et selon le Premier ministre, le gouvernement va essayer au maximum d’être proche de la population sans faire souffrir l’Etat. « Donc les parrainages, on va essayer de les réduire au maximum pour que les ministres se consacrent à leur travail », a-t-il assuré. Toujours selon le chef de la primature, il ne s’agit pas de ne pas faire du social, parce que le social fait partie de notre culture, mais simplement d’interpeller les uns et les autres sur la nécessaire réduction du train de vie de l'Etat pour que les populations.

En rappel, le nouveau gouvernement du Burkina Faso est composé de 26  ministres, y compris le secrétaire général du gouvernement, dont 6 femmes, contre 34 ministres dans le dernier gouvernement.

Sié Mathias Kam

pminister uneCe lundi 13 décembre 2021, a eu lieu la passation de charges entre le Premier ministre sortant et celui entrant. Lassina Zerbo, nommé le 10 décembre 2021 en remplacement de Christophe Joseph Marie Dabiré, prend ainsi officiellement fonction.

Géophysicien de formation, le nouveau Premier ministre est attendu sur plusieurs grands chantiers tels que la lutte contre le terrorisme, la réconciliation nationale et la relance économique. Le Dr Lassina Zerbo assure qu’il est « là au service du peuple pour mener à bien le programme sur lequel le président du Faso a été élu ». « J’en appelle, comme il l’a dit lui-même, à la cohésion, à la tolérance et au pardon pour qu’on puisse s’unir parce que c’est à l’unisson que nous pourrons vaincre et être mieux engagés contre le terroriste. Ma mission, il l’a déjà dictée, c’est celle qui est dictée par le peuple en ce moment précis de l’histoire du Faso. Et donc nous sommes engagés tous ensemble dans cette dynamique. (…) C’est ensemble qu’on pourra réussir. Je ne ménagerai aucun effort pour continuer l’œuvre entamée et être à l’écoute de tout le peuple et on essayera de contacter toutes les composantes avec l’appui du chef de l’Etat pour qu’on puisse simplement nous comprendre et gagner la confiance du peuple. » pminister 3Ce sont là les premiers mots du tout nouveau Premier ministre, dont le gouvernement complet est attendu dans les prochains jours.

En rappel, le Dr Lassina Zerbo remplace à ce poste Christophe Joseph Marie Dabiré, démissionnaire. Il est le 3e Premier ministre de l’ère Kaboré, après Paul Kaba Thieba et Christophe Joseph Marie Dabiré.

Sié Mathias Kam

cccfop uneLe cadre de concertation de l’institution Chef de file de l'opposition politique (CFOP) a tenu une conférence de presse ce mardi 9 novembre. Au menu des échanges avec les hommes de médias figuraient  la situation sécuritaire du pays et la situation sociopolitique des pays de la sous-région. Lors de ce point de presse, Eddie Komboïgo et ses camarades du CFOP ont dressé «un tableau effroyable» de la situation sécuritaire du pays et exigé du gouvernement des mesures fortes dans la lutte contre le terrorisme et la prise en charge des personnes touchées par la famine et les attaques terroristes.

«Si dans un délai d'un mois rien de sérieux ou de concret n'est entrepris pour maîtriser la situation sécuritaire,  l'opposition politique, en concertation avec des organisations soucieuses de l'avenir de la nation,  appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du chef de l’Etat et de son gouvernement», a déclaré Eddie Komboïgo, chef de file de l'opposition politique, lors de cette conférence de presse.

cccfop 2«Plus de 2 000 morts avec des familles abandonnées dans la précarité, près de deux millions de déplacés internes végétant dans la faim,  la maladie,  les intempéries et les attaques terroristes, plus de 2 500 écoles fermées, des axes routiers contrôlés par des groupes terroristes et plusieurs communes entièrement  vidées de leurs populations» : c'est le sombre tableau dépeint par le cadre de concertation de l'opposition politique. 

Le CFOP déplore non seulement l'exacerbation «de la misère des populations et  la persistance de la vie chère sans aucune mesure sérieuse d'accompagnement  du gouvernement», mais aussi l'accaparement des terres ainsi que «la mauvaise gestion des intrants agricoles».  C'est pourquoi l'opposition politique exige, entre autres,  la prise de mesures urgentes adéquates contre la vie chère, l'acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s'annonce et la réouverture immédiate des frontières terrestres pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. S’agissant de la situation sécuritaire,  Eddie Komboïgo et ses camarades du CFOP exigent également la mise en place, dans les meilleurs délais, d'une commission composée d'experts pour évaluer la qualité du matériel acquis au profit des forces de défense et de sécurité, conformément aux standards définis.

En outre, la commission affirme qu’elle va s'assurer de la qualité de la flotte aérienne nationale, au regard des informations sur sa qualité douteuse et des conditions d'acquisition des avions militaires, et s’assurer que les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont dotées en matériel de combat adapté.

Sur les questions d'actualité nationale, notamment la décision de Saran Séré Sérémé de rejoindre l'opposition, Eddie Komboïgo affirme qu'elle est la bienvenue. Les conférenciers se sont prononcés également sur les différentes situations politiques dans la sous-région. L'opposition politique du Burkina exhorte la CEDEAO,  l'Union africaine et l'ONU à s'impliquer fortement dans la recherche de solutions urgentes et efficaces avec les peuples afin d'endiguer l'insécurité. Par la même occasion, elle  appelle la CEDEAO à l'ouverture urgente des frontières terrestres de tous les pays membres. «Nous voulons une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des chefs d'État», a déclaré Eddie Komboïgo.

Barthélemy Paul Tindano

bcongres uneC'est officiel, le dernier Premier ministre de Blaise Compaoré, Beyon Luc Adolphe Tiao, a créé son parti, après sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Au cours d’une assemblée générale constitutive tenue le samedi 6 novembre 2021 à Ouagadougou, l'homme politique a présenté son nouveau parti, le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD). Avec sa structure politique, il entend unir les Burkinabè et faire du Faso une nation de paix .

La  salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a refusé du monde dans l’après-midi du 6 novembre 2021. Jeunes, vieux, femmes  ne se sont, en effet, pas fait prier pour prendre part au lancement officiel du nouveau parti de Luc Adolphe Tiao créé, selon ce dernier, pour enrichir l’offre politique. <<Nous sommes persuadés que les Burkinabè ont besoin d'une nouvelle vision politique. Ils ont besoin de construire un nouvel ordre fondé sur la confiance, sur la réconciliation et dans la paix. Notre pays vit dans une espèce de cassure sociale due à de nombreux maux. Nous ne pouvons pas passer toute notre vie à remuer le couteau dans la plaie,  à nous regarder en chiens de faïence (...). Vu le  contexte dans lequel nous sommes, les Burkinabè devraient s'entendre, qu'ils soient de l'opposition ou de la majorité, et travailler pour que la paix revienne rapidement au Burkina Faso>>, a-t-il soutenu.

bcongres 2De l'avis du dernier chef du gouvernement de Blaise compaoré, la résolution du problème sécuritaire du Burkina n'incombe pas à un seul camp politique, mais à toute la société burkinabè. Travailler à la réconciliation et à la paix,  c'est donc la mission que s’est assignée le tout nouveau parti. << Nous ne pouvons continuer à vivre en ennemis, nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble>>, a-t-il déclaré. Selon l'ancien Premier ministre, la création de son parti est également pour lui une occasion de corriger les erreurs du passé et de rattraper ce qui doit l'être.

Dans les prochains jours, les militants du nouveau ‘’bébé’’ vont travailler sur son règlement intérieur et ses statuts, ainsi qu’à la mise en place d'un bureau. Pour l'heure, le RPD n'est ni de l’opposition ni de la majorité. Cette assemblée générale constitutive a connu également la présence des représentants d’autres partis politiques venus soutenir les responsables du nouveau parti.

Barthélemy Paul Tindano

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