Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire ainsi que l’ambassade de France au Burkina Faso ont paraphé une convention ce 3 août à Ouagadougou. Il s’agit d’une subvention pour la mise en œuvre du projet d’appui à la protection et au profilage des Personnes déplacées internes (PDI) et des populations hôtes vulnérables au Burkina Faso.
La signature de cette convention marque le couronnement d’un processus débuté il y a 6 mois. Selon la ministre de la Femme et de l’Action humanitaire, Laurence Marshall Ilboudo, cela témoigne non seulement de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la France, mais aussi et surtout de l’attachement des 2 pays au bien-être des populations affectées par la crise sécuritaire et obligées de relever de grands défis tels que l’accès aux services sociaux de base et le droit à une identité. « La présente convention de subvention permettra d’apporter une réponse significative aux problèmes d’enregistrement et de documentation des PDI », a précisé la ministre.
L’objet de cette convention est la mise en œuvre du « projet d’appui à la protection et au profilage des personnes déplacées internes et des populations hôtes vulnérables au Burkina Faso ». D’un montant total de 348 millions de FCFA, elle va permettre l’enregistrement de nombreuses PDI. « La mise en œuvre du projet objet de la présente convention nous permettra, outre l’amélioration de la qualité des données sur les PDI, de délivrer au moins 50 000 CNIB à celles-ci », a précisé la ministre de la Femme. Cette somme permettra également, à l’en croire, d’opérationnaliser le dernier décret pris en Conseil des ministres le vendredi 30 juillet 2021 sur le registre social unique.
Principal bénéficiaire de cette somme, le Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR) reçoit ainsi un important soutien de la part de l’ambassade de France au Burkina. Selon l'ambassadeur Luc Hallade, cette convention vise à apporter un appui matériel, financier et technique au CONASUR afin de l’aider à mieux faire son travail. « Elle contribuera à ce qu’au moins certaines des PDI aient de nouveau une existence légale », a-t-il souligné.
D’après la ministre de l’Action humanitaire, ce pactole servira à enregistrer les PDI pour les identifier, savoir d’où elles viennent et où elles vont pour mieux les accompagner dans leur résilience. « Si ces personnes sont recensées, nous pouvons les aider à repartir dans leurs zones d’origine ou à identifier une zone où elles pourront se sédentariser et être plus résilientes », a-t-elle conclu.
A la date du 30 juin 2021, le Burkina Faso enregistrait un peu plus de 1 312 071 PDI réparties dans l’ensemble des 13 régions du pays, selon les chiffres du ministère de l’Action sociale.
Sié Mathias Kam