samedi 23 novembre 2024

Lutte contre le terrorisme au Burkina : Les pistes de solution du Dr Abdoul Karim Sango, président du PAREN

Dr Karim Sango imgEntamé le jeudi 17 juin 2021, le dialogue politique entre acteurs politiques burkinabè avait pour objectif, entre autres, de proposer des solutions au terrorisme qui hante le Burkina depuis maintenant 6 ans. Pour Abdoul Karim Sango, président du Parti de la renaissance nationale (PAREN), la sécurité est un sujet tellement sérieux qu'elle ne saurait être abordée exclusivement dans un environnement de « politique politicienne ».

 De l'avis d’Abdoul Karim Sango, « Le cadre du dialogue politique n'est même pas approprié pour traiter de la question sécuritaire nationale, parce que  c'est un sujet tellement sérieux qu'il ne saurait être abordé exclusivement dans un environnement de politique politicienne ».  Et de marteler : « Exiger la démission de X ou Y n'est pas l'idéal. L'opposition, en  faisant cela, fait ce que j'appelle de la politique politicienne. »

« Pour résoudre la question sécuritaire au Burkina Faso, des solutions existent », s'est empressé d’ajouter notre interlocuteur. « L’essentiel, c’est de les opérationnaliser », a-t-il souligné. Le président du PAREN propose, à cet effet, ses solutions pour venir à bout de l'hydre terroriste. Dans un premier temps, M. Sango suggère que les Burkinabè resserrent  les liens qui les unissent.  « Il faut renforcer chez les Burkinabè le sentiment que ce pays appartient à tout le monde. Il faut que celui qui est à Gorom-Gorom, par exemple, sente la présence d'un État qui peut lui garantir un minimum de droits en matière d’éducation, de santé, d’eau potable, d’infrastructures routières et  d'emploi, car toutes ces zones délaissées ont finalement fait le nid du djihadisme et du terrorisme avec certainement la complicité des populations qui sont grillées des deux côtés », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Il faut un plan Marshall d'investissement réel transparent dans ces zones. » Ensuite, le premier responsable du PAREN propose au gouvernement d'investir dans l'armée afin de permettre aux soldats qui sont sur le terrain de riposter efficacement en cas d'attaque. Voici sa 3e proposition de solution contre l'insécurité : il faut une bonne coordination sur le plan hiérarchique. Il faut revenir à cette règle de base de l'armée qu'est la discipline. Enfin, l'ancien ministre de la Culture Sango pense que le renseignement est déjà un atout pour réussir sur le terrain. « Tous les éléments dont je dispose me confortent que le dispositif de renseignement burkinabè fonctionne parfaitement. Par exemple, concernant ce qui s'est passé à Solhan, selon les informations que j'ai lues dans la presse et que j'ai entendues de part et d’autre, on savait ce qui s'y préparait. Je crois qu'on a les moyens. Le véritable problème, c'est l'organisation que nous mettons en place », a-t-il conclu.

Bessy François Séni.

 

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