jeudi 23 janvier 2025

fspaco uneLe spectacle chorégraphique  que la compagnie de danse théâtre de Serge Aimé Coulibaly préparait à l'ouverture et à la  la  clôture du grand rendez-vous du cinéma africain   qu’est le FESPACO depuis cinq mois risque de ne pas avoir lieu. En tout cas,  c'est l'information que le chorégraphe a donnée le lundi 4 octobre 2021 à Ouagadougou  aux 80  danseurs professionnels  auditionnés et engagés  pour l'événement. Une information qui a plongé ces danseurs dans la déception et le désarroi.  D’après Serge Aimé Coulibaly,  la ministre burkinabè de la Culture juge le spectacle  budgetivore.

Selon Serge Aimé Coulibaly, c'est depuis le mois d'avril qu'il a commencé l'organisation du spectacle jamais réalisé au Burkina Faso après avoir été contacté par l’actuel délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo. Pour anticiper les choses, il a mis les moyens qu’il fallait dans l'organisation en ayant recours à l'expertise internationale et en engageant 80 danseurs du Burkina Faso et d'ailleurs. 15 millions de francs ont été injectés dans cette organisation. Mais à un moment donné, le délégué général lui a donné l’information selon laquelle c'est la ministre de la Culture, Élise Foniyama Ilboudo/ Thiombiano,  qui s'occupe désormais du budget des spectacles.

fspaco 2Serge Aimé Coulibaly a pu obtenir une audience avec la ministre, à qui il a expliqué en détail le le spectacle qu'il prépare et la portée de celui-ci. Mais à sa grande surprise, la ministre lui aurait dit que non seulement elle n'était pas au courant de la tenue dudit spectacle, mais en plus le budget qu’il nécessite est trop élevé. La patronne du département de la Culture a en outre supprimé certaines scènes du spectacle qui devait  réunir des célébrités nationales et internationales, parmi lesquelles Iron Bibi, Amzy, Oyou, Souké et Sidiki.   Alors que le chorégraphe a proposé un budget plus bas par rapport aux précédents FESPACO. Il dit qu’il ne comprend pas qu’après 50 ans du FESPACO,     le Burkina Faso ne soit pas capable d'organiser un spectacle chorégraphique d’une telle envergure.  Pire, M. Coulibaly confie qu’il a appris, à moins de deux semaines de la biennale du cinéma africain, que d'autres artistes ont été contactés pour présenter le spectacle.

fspaco 3Du côté des danseurs, la déception est totale d’autant plus qu’ils disent avoir mis entre parenthèses leurs autres activités pour se consacrer à la préparation de ce spectacle chorégraphique, allant même jusqu’à acheter un billet d’avion pour être présents au Burkina.

Rasmata Kourago, danseuse, dit ne pas comprendre comment on peut confier un travail à une personne, la personne prend tout son son temps pour bien faire ledit travail et au final c’est ainsi. Pour elle, les Burkinabè n’ont aucune considération pour les artistes. Pour John Fatiou Adiatou, c'est la première fois qu'on confie un projet à quelqu'un à l'occasion du FESPACO et à la dernière minute on le lui retire. Pour lui,  il faut que les artistes restent unis afin de se faire entendre par la ministre.

En rappel la 27e édition du FESPACO, le plus grand festival de cinéma en Afrique,  se tient  du 16 au 23 du mois courant à Ouagadougou.

Paul Barthélemy Tindano

mmzongoDans le cadre de l'édition 2021 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), principal festival africain du 7e art, la sélection des films avait été dévoilée par le comité de sélection. Sur un total de 239 productions filmiques, 34 proviennent du Burkina, pays hôte du Festival. Avec le réalisateur Michel Zongo, qui s’est prêté à nos questions, nous évoquons cette sélection ainsi que les chances du Faso de remporter l’Etalon d’Or Yennenga et de faire bonne figure dans le classement final.

« Avoir 239 films sur plus de 1 000 est la preuve qu’il y a eu beaucoup de productions à travers l’Afrique, ce qui traduit le dynamisme des réalisateurs », a déclaré d’entrée de jeu Michel Zongo. A cette 27e cuvée de la biennale du cinéma africain, le Burkina Faso est bien représenté dans plusieurs sections avec 34 sélections au total. Pour le réalisateur Michel Zongo, ce chiffre n’est pas négligeable quand on sait les difficiles conditions des cinéastes, surtout qu’il n’y a aucun financement de l’Etat. « Ce n’est pas peu. Je suis d’ailleurs étonné qu’il y ait ce nombre de films. C’est la preuve que les gens se sont vraiment battus pour réaliser ces films », affirme-t-il. 17 films ont été retenus dans la section « Films fictions long métrage » avec seulement un film burkinabè en compétition. A en croire le jeune documentariste, il n’est guère question de quantité mais de qualité. Il ajoute : « C’est peut-être une stratégie, une organisation interne ou une vision du FESPACO » car, notons-le, aucun pays n’a plus d’un film dans cette section qui prime l’Etalon d’Or de Yennenga.movie 2« C’est une compétition, peut-être qu’il faut aller avec le film qui a beaucoup plus de chances », a-t-il ajouté. Même si à cette biennale de la culture plusieurs prix seront décernés, le cinéaste Michel Zongo déplore que le FESPACO soit rattaché uniquement à son prix. Selon lui, le cinéma, c’est beaucoup plus que cela ; c’est un art majeur, donc il faut aller au-delà du simple prix. « Après vous voyez qu’il n’y a que 3 prix (Ndlr : Or, Argent et Bronze). Il n’y a pas de prix pour tout le monde, les prix sont les célébrations de l’excellence mais ça ne veut pas dire que les autres films ne sont pas bon », fait remarquer le jeune réalisateur. « Il faudra voir le dynamisme des jeunes qui créent, il faudra voir l’occasion que les cinéastes offrent de voir des films. Des films qui ne sortiront pas forcément en salle, qui ne rencontreront pas leur public. C’est tout un ensemble qu’il faut apprécier », explique M. Zongo. Mieux, il pense que l’art, en particulier le cinéma, ne peut pas être vu dans ce créneau. C’est réducteur, appuie-t-il. « On doit célébrer nos cinéastes qui sont au FESPACO. Faire un film est déjà un trophée », martèle-t-il.

movie 3Michel Zongo n’a pas manqué de fustiger le fait que les cinéastes soient seulement mis en lumière lorsque le FESPACO approche. « Il m’a tout l’air que le cinéma n’existe vraiment qu’1 ou 2 mois avant le FESPACO », déclare l’homme de cinéma. Toujours selon lui, il faut faire exister le cinéma dans son ensemble avant le FESPACO. « Le FESPACO, c’est la grande fête du cinéma, certes, mais pendant les 2 ans aussi les gens font des choses, travaillent ; les films sortent, les gens tournent faire des films. Comment on fait pour que ce dynamisme soit porté pour les encourager et aussi pour trouver des solutions ? » c’est là la grande interrogation.

A cette biennale du cinéma africain, plus de 50 pays sont représentés. Selon le cinéaste Zongo, le FESPACO fait partie des évènements qui « vendent » le Burkina à travers le monde et font parler du Faso. Et pour lui, « c’est de la diplomatie culturelle », donc il faut parler du cinéma chaque année. L’autre constat, c’est que le public  tend à se détourner des salles de cinéma. Pour remédier à cette situation, Michel Zongo propose qu’on « amène » le cinéma là où se trouvent les gens. « De nos jours, la ville, notamment le centre-ville, où se trouvent justement nos salles de ciné, est éloignée des gens. Je pense que s’il y avait des salles obscures dans les zones périphériques comme il y a des maquis, les gens les fréquenteraient », suggère-t-il. Le réalisateur a conclu en encourageant ses collègues cinéastes (aussi bien ceux dont les films ont été sélectionnés que ceux dont les productions n’ont pas été retenues cette fois) et a souhaité bonne chance aux premiers cités ainsi qu’une fête du cinéma réussie.

En rappel, la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021 dans la capitale burkinabè sur le thème « Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ». Cette année, c’est le Sénégal qui est le pays invité d’honneur.

Sié Mathias Kam

siby uneSibi Zongo, l'artiste pour qui le «roudga» ou violon tradionnel n'a plus de secret, a présenté son premier album, après « 4 décennies » sur la scène musicale burkinabè. La dédicace de l’œuvre a eu lieu le vendredi 10 septembre 2021 dans sa ville natale, Koudougou, précisément au palais du chef d’Issouka.

«Dounia», tout premier opus de Sibi Zongo, est un cocktail de 8 titres. « C’est un album qui contribue à la sauvegarde du patrimoine culturel », explique l’artiste. En effet, cet album sort à un moment où le débat de la reconnexion des fils et filles du continent avec des valeurs endogènes est houleux. Selon l’artiste, son œuvre discographique veut, par la richesse de ce qu’elle propose, humblement participer à cette quête légitime de la meilleure voie de développement. siby 2Cet album est l’aboutissement d'une longue et riche carrière. « Dounia » est un savant mélange de jazz ou de blues à la sauce burkinabè. Directeur artistique de cet album, Serge Bambara, alias Smockey, révèle que l’artiste musicien Sibi Zongo est assez spécial dans son approche artistique, car il est détenteur hors pair d’un certain savoir ancestral. « Sibi Zongo est une bibliothèque qui hurle », affirme Smockey. « Sibi (ndlr Sibi Zongo) chante à Koudougou mais pour tout le Burkina Faso », complète Sa Majesté Naaba Saaga 1er.

siby 3Avec des sonorités comme « Boumb san bé » ; « Dounia » ;  « Kombibissé » ; « Nonglom » et bien d’autres, Sibi Zongo nous berce d’une tradition orale à l’aide de son ‘’violon traditionnel, qu’il a lui-même fabriqué’’. L’objectif poursuivi, nous confiera le directeur artistique, c’est de susciter un engouement sur le plan national avec des collaborations avec d’autres artistes, et par la suite de s’exporter à l’international. « Toutes nos bénédictions accompagnent cet album de Sibi Zongo », a conclu Sa Majesté Naaba Saaga 1er.

Faut-il le rappeler, Sibi Zongo est une personne vivant avec un handicap visuel. Un film du réalisateur Michel Zongo,  ‘’l’âme du violon’’, sur l’artiste sorti en 2011 a décroché la mention spéciale du jury du Fespaco la même année. Grâce à ce dernier, Sibi Zongo croise le chemin de Smockey. La collaboration entre les deux sera un véritable tremplin pour Sibi, dont la notoriété franchira  les limites de sa ville natale, Koudougou. Le happy end de tout cela est que c’est l’association Case en béton et le studio Abazon qui décident de produire le tout premier album de Sibi Zongo. « Dounia » est disponible au prix de 5 000 FCFA l’unité.

Sié Mathias Kam

bnnale uneEn prélude à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tiendra cette année du 16 au 23 octobre 2021 sur le thème « Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis », il a été organisé une conférence de presse pour, d’une part, présenter la sélection officielle de cette 27e cuvée de la biennale du cinéma africain et, d’autre part, procéder à la proclamation des résultats des ateliers Yennenga. Elise Thiombiano, ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Moussa Alex Sawadogo, délégué général du FESPACO, et Abdoul Aziz Cissé, invité du pays d'honneur qu’est le Sénégal, et bien d'autres invités étaient présents à cette cérémonie.

Au total, 239 films seront en compétition à cette 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ils ont été retenus par le comité de sélection, constitué de 8 personnalités, dont 2 Burkinabè, à savoir Boubacar Sangaré et Désiré Guy Yaméogo. C’est l’information qu’a donnée le délégué général du  FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, au cours de cette rencontre.

Une nouvelle section nommée « Sélection Burkina » a été ajoutée cette année aux catégories jusque-là existantes, et ce sont 8 films burkinabè qui sont en compétition dans ladite section. Il s’agit de : « Thomas Sankara, l’Humain » de Boubié Richard Tiéné, « Le chant des fusils » d’EIliot Ilboudo, « Graine » d’Alima Ouédraogo, « Massiiba, le mal d’un peuple » de Seidou Samba Touré, « Tamadjan, l’odyssée » d’Issa de Brahima Traoré, « Après ta révolte, ton vote » de Kiswendsida Parfait Kaboré, « L’odyssée » d’Omar de Mamounata Nikièma et enfin « Les traces d’un migrant » de Delphine Yerbanga.

bnnale 2Plusieurs autres films burkinabè seront en compétition dans d’autres catégories. Dans la section « Fiction long métrage », le pays des hommes intègres est représenté par le réalisateur Boubacar Diallo avec son film « Les trois Lascars ». Dans la section « Long métrage documentaire », on a « Garderie nocturne » de Moumouni Sanou. Dans la catégorie « Court métrage (Fiction documentaire) », cinq films burkinabè sont en compétition. Il s’agit respectivement de : « Bablinga » de Fabien Dao, « Jacob Salem Rock the Naaba » de Paraté Yaméogo, « L’Inconnu » de Simplice Ganou, « Nos voisins » de Delphine Kaboré et « Zalissa » de Carine Bado. Dans la catégorie « Perspective (Long métrage fiction et documentaire) », le Burkina est représenté par Irène Tassembedo avec son film « La Traversée ». S’agissant de la catégorie « Film des écoles africaines du cinéma », deux productions burkinabè ont été sélectionnées. Ce sont : « Une vie volée » d’Arlette Jessica Valla et « Vérité de sang » de Nathalie Kagambega. Dans la section « Animation », le Faso est présent avec le film « Tapis vert (l’homme qui arrêta le désert) Green Carpet (the man who stopped the desert) » de Claver Yaméogo. bnnale 3En « Série télé », ce sont les films « Dafra » d’Inoussa Kaboré, « Honorables députés » de Serge Armel Sawadogo, « Le clan du caméléon » de Nissi Joanny Traoré et « Une vie de rêve » d’Abdoul Aziz Nikiéma qui ont été retenus. Dans la section « Panorama (long métrage fictions et documentaires) », c’est le film « Takami » de Daniel Kollo Sanou qui est en lice ; 8/8 l’est dans la section « Slot Ciné Biiga/Association Cauris » et dans la catégorie « Classics », ce sont respectivement les films « Wendemi, l’enfant du bon Dieu » de Saint-Pierre Yaméogo, « La femme mariée à trois hommes » de Cilia  Sawadogo et « Kono » de Justin Zerbo qui ont été sélectionnés.

Ce sont au total 17 films de fiction longs métrages, 15 films documentaires longs métrages, 29 films courts métrages fictions et documentaires, 13 films perspectives longs métrages, fictions et documentaires, 25 films des écoles africaines de cinéma, 29 films d’animation, 17 séries télévisuelles, 8 films section Burkina longs métrages fictions et documentaires, 20 films panorama longs métrages fictions et documentaires, 13 films section Sukabe et 13 films et 3 slots section classics.

En rappel, la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021 dans la capitale burkinabè sur le thème « Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ». Cette année, c’est le Sénégal qui est le pays invité d’honneur.

Sié Mathias Kam

ffesp uneLa 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021 dans la capitale burkinabè. Dans cette perspective, le comité d’organisation de cette biennale culturelle a eu le jeudi 29 juillet des échanges avec les hommes de médias. Objectif : leur faire le point des préparatifs du festival.

Dans 2 mois, Ouagadougou sera sous le feu des projecteurs à l'occasion de la biennale du cinéma africain et le comité d’organisation est à pied d’œuvre pour que l’évènement soit une réussite. Lors de son face-à-face avec la presse, Moussa Alex Sawadogo, directeur général du Fespaco, a présenté les différents prix officiels en précisant qu’il y a eu quelques réaménagements pour les rendre plus attrayants. « Cette restructuration vise à donner plus de visibilité à certains prix », a déclaré le DG du Fespaco, qui a ajouté que ces réaménagements apporteraient une plus-value à cette édition du Festival dont le thème est « Cinéma d’Afrique et de la diaspora : Nouveaux regards, nouveaux défis ». La cagnotte des prix phares du Fespaco reste, dans l’ensemble, inchangée. « L’Etalon d’or reste à 20 millions de FCFA, l’Etalon d’argent à 10 millions de FCFA et l’Etalon de bronze à 1 million de FCFA », a affirmé M. Sawadogo

ffesp 2On a des prix comme ‘’la meilleure collaboration artistique, que ce soit en images, en scénario, en son ou en montage qui sont tous fixés à 1 million de FCFA ; les films documentaires longs métrages qui comportent un prix Etalon d’or à 10 millions de FCFA, un prix Etalon d’argent à 5 millions de FCFA et un prix Etalon de bronze à 3 millions de FCFA ; les films fictions courts métrages avec le Poulain d’or à 5 millions de FCFA, le Poulain d’argent à 3 millions de FCFA et le Poulain de bronze à 2 millions de FCFA’’. Pour ce qui est de la section Perspectives, les prix sont, entre autres, un trophée et 2 millions de FCFA chacun. Ce sont : le prix Oumarou Ganda de la première œuvre du film de fiction long métrage ; le prix Paul Robeson de la meilleure œuvre du film documentaire long métrage ; le prix Dribril Diop Mambety de la meilleure révélation. La cagnotte des prix de la section Burkina varient de 5 millions de FCFA à 3 millions de FCFA. En ce qui concerne les prix Yennenga post-production en numéraire ou en bourse de post-production, on a le prix DoxBox par exemple qui est évalué à 30 000 euros, soit plus de 19 millions 650 mille FCFA, et le prix Nour-Eddine Sail qui est de 50 000 euros, soit environ 32 millions 750 mille FCFA.

ffesp 3Les présidents de jury ont aussi été dévoilés au cours de cette conférence de presse. Ainsi, Moussa Absa Séné (Sénégal) sera le président du ‘’jury Burkina’’ ; Salif Traoré (Mali) sera, lui, le président du ‘’jury film d’école’’ ; Alain Gomis (Sénégal), double lauréat de l’Etalon du Yennenga, sera le président du ‘’jury Perspectives’’ ; Jihan El Tahri (France/Egypte) occupera la présidence du ‘’jury documentaire long métrage’’ ; ‘’le jury courts métrages fictions et documentaires’’ sera présidé par Angèle Diabang (Sénégal) ; Frederick Lavigne (France) présidera le ‘’jury des séries télé/animation’’. ‘’Le jury long métrage’’ sera, quant à lui, présidé par Abderrahmane Sissako (Mauritanie).

« En termes de préparatifs, on est à 70% mais soyez rassurés qu’au soir du 15 octobre, nous serons à 100% prêts», a affirmé Moussa Alex Sawadogo avant d’ajouter : « Notre ambition, c’est de faire en sorte que le public, les professionnels, les partenaires soient vraiment satisfaits du contenu. Il ne s’agit pas d’aligner une centaine de films mais de veiller à ce que les films sélectionnés par le jury soient de qualité ».

Le Sénégal, pays d’honneur de ce 27e Fespaco, a réitéré son soutien technique et financier. « Tout ce qui est matériel de sonorisation est pris en charge par le Sénégal et même les techniciens et ingénieurs viendront de ce pays pour les cérémonies d’ouverture et de clôture de l’évènement », a précisé M. Sawadogo. C’est donc dire, toujours selon le DG du Fespaco, que le Sénégal sera bien présent à cette biennale du film.

Revenant sur la récente visite de la délégation ministérielle au festival des Cannes en France, Moussa Alex Sawadogo a confié que les échanges au cours de ce voyage ont été fructueux pour le Fespaco. « Le ministère français de la Culture et celui de la république de Belgique nous ont assuré de leur présence. Pour nous, leur présence constitue un grand apport pour le festival », a-t-il souligné.

Initialement prévue du 27 février au 6 mars 2021, la 27e édition du Fespaco avait été reportée à cause de la recrudescence de la Covid-19.

Sié Mathias Kam

ppbbda uneTenu sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, le Conseil des ministres, en sa séance du jeudi 22 juillet dernier, a nommé un nouveau directeur général à la tête du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), une structure qui relève du ministère de la Culture. Ce changement a suscité diverses réactions des amoureux de la culture sur la toile. Au micro de Radars Info, quelques acteurs culturels font un bilan du passage du désormais ex-directeur du BBDA, Wahabou Bara, dit Walib Bara.

Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a un nouveau directeur depuis le jeudi 22 juillet 2021. Walib Bara a en effet été remplacé de la tête dudit Bureau par Samuel Garané. Almamy KJ (Abdoul Kader Ouattara à l’état civil), SG du Syndicat national des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB), dresse un « bilan négatif » du passage de ce dernier dans l’institution. Selon le SG dudit syndicat, « Monsieur Wahabou Bara a toujours été un directeur général illégitime d’autant plus que l’article 26 du BBDA dispose : ‘’En aucun cas, un créateur, un membre du BBDA ne peut être travailleur du BBDA, a fortiori diriger le BBDA’’. Monsieur Wahabou Bara est un écrivain, un éditeur, un producteur, donc membre du BBDA ; ainsi il était à la fois juge et parti ». Almamy KJ clame que M. Bara a été non seulement un DG illégitime, mais aussi « un champion de la corruption ». « De 2016 à 2020, M. Wahabou Bara a toujours eu son nom sur les différentes listes de paiement des droits d’auteur. Vous conviendrez avec moi que dans un pays sérieux de droit, de telles choses ne peuvent se produire. C’est inacceptable, insupportable », martèle Almamy KJ. Et il enfonce le clou : « Depuis la création du BBDA en 1985, sa gestion sous Walib Bara, de 2016 à 2021, est la plus calamiteuse.»pbbda 2L’activiste Naïm Touré, lui aussi, y était allé de son appréciation de la gestion du BBDA sur sa page Facebook dans une publication du 20 juin 2021 ainsi titrée : « BBDA : Bureau burkinabè des deals artistiques ».

A l’inverse du SG du syndicat des musiciens, le groupe « Génération 2000 », lui, dresse un bilan plus que satisfaisant du passage du désormais ex-directeur général du BBDA. Selon Jean Bayili, alias ‘’Jonny Jonny’’, le décret portant remplacement de Walib Bara  est tombé comme un coup de tonnerre, car personne ne s’y attendait. « C’était la surprise du chef ! Je ne m’y attendais pas », dit-il. Il précise que grâce au passage de M. Bara à la tête du BBDA, beaucoup de choses y ont changé. « Il y a des gens qui ne savaient pas ce qu’on appelle droits d’auteur ; il est donc allé vers eux. Il n’a pas attendu qu’ils viennent à lui, il a organisé des conférences pour montrer à toute la filière artistique comment les choses se passent. Il a montré aux gens comment faire pour percevoir le droit d’auteur », affirme-t-il. « Je lui tire mon chapeau, il a vraiment fait un travail exceptionnel », conclut ‘’Jonny Jonny’’.pbbda 3 Même son de cloche chez son acolyte du groupe « Génération 2000 », Baboudi Michel Neya, alias ‘’Benga Kabakourou’’. Tout en félicitant ce dernier pour le travail abattu, il se demande si le BBDA aura encore un DG disponible comme l’était Wahabou Bara  pour les artistes. « Quelqu’un pourra-t-il faire mieux que Walib ? L’avenir nous le dira », a affirmé ‘’Benga Kabakourou’’.

« Syatik », Idrissa Nikiéma à l’état civil du groupe « Gombo-com », espère que la nouvelle direction poursuivra avec brio les chantiers entamés par Walib Bara. « Les défis sont énormes quand on voit jusqu’à quel niveau Walib Bara a placé la barre. A ses remplaçants de faire mieux que lui », a-t-il dit.

« Génération 2000 » souhaite au nouveau DG du BBDA et à son équipe dirigeante de « faire en sorte qu’il y ait la cohésion entre les artistes ». « Nos attentes du nouveau bureau du BBDA, c’est qu’il fasse un audit de l’institution. Nous avons toujours demandé cela. Auditer, c’est vérifier. Si les gens ne se reprochent rien, qu’ils passent à l’audit du BBDA (…) Il faut assainir cette structure (Ndlr : le BBDA), mettre fin à cette gestion mafieuse qui a liquidé notre maison de droit d’auteur qui auparavant était parmi les plus brillantes de la sous-région », a souhaité le SG du SYNAMUB, Almamy KJ.

En rappel, Wahabou Bara avait été nommé en Conseil des ministres le 29 juin 2016 en remplacement de Kouliga Daniel Nikiéma. Il a, durant 5 ans, dirigé la faîtière du droit d’auteur au Burkina Faso. Samuel Garané, juriste, administrateur des services touristiques, est le nouveau DG du BBDA. Il a été installé dans ses fonctions le lundi 26 juillet 2021.

Sié Mathias Kam

camerExporter la culture du département de la Lekié au Cameroun et dans le reste du monde, tel est l'objectif du festival Festy Lekié, porté par sa promotrice, Mireille Manga. A travers ces lignes, elle donne les raisons qui l'ont conduite à développer une telle initiative depuis 2016.

Le rêve de cette battante du milieu culturel camerounais est parti d'un constat : la grande perte des repères historiques et culturels par la nouvelle génération de son département en raison de l'érosion de la modernité et des influences extérieures.

« Je me suis dit qu'il était impératif de fédérer les efforts de tous les fils et filles de la Lekié autour d'un concept  novateur et c’est ainsi que nous avons créé le festival de la Lekié, dénommé Festy Lekié, en 2016 », a expliqué la promotrice.

Pour l'heure, ledit festival, depuis la 2e édition, bénéficie d'un accompagnement multiforme de la tutelle des Arts au Cameroun et des autres grandes institutions du pays. Un constat qui fait dire à Mireille Manga que le bilan est positif, tant sur le plan artistique que sur celui institutionnel.

Festy Lekié est un rendez-vous culturel qui se veut rotatif à l'intérieur du Cameroun et même au-delà. « Notre politique de rotation à l'intérieur de notre département nous permettra à long terme de sortir du Cameroun et de nous adapter aux réalités d'ailleurs. acct 2Pour cela, nous avons une marraine qui joue pleinement son rôle d'extension et de promotion au-delà des frontières nationales en la personne de Macange Marie, marraine zone Europe chargée des relations avec les organismes internationaux », a précisé la promotrice.

Au-delà de sa dimension culturelle, le Festy Lekié vise aussi à promouvoir le développement économique à travers les foires régulièrement organisées pendant la période du festival, une politique qui permet la création d'activités génératrices de revenus où tous les exposants trouvent leur compte.

Les promoteurs du festival ambitionnent de couvrir les 9 communes de ce département situé dans la région du Centre du Cameroun. « C'est après avoir fait le tour de la Lekié que nous pourrons envisager une organisation extérieure, sauf en cas d'extrême sollicitation », a conclu Mireille Manga.

En rappel, ce festival bénéficie de l'accompagnement du ministère des Arts et de la Culture du Cameroun.

Bessy François Séni

movie uneIl se nomme Rodrigue Savadogo, acteur, scénariste, assistant réalisateur, coordinateur général Des Audacieux (Agence d'acteurs) et  communicateur du groupe Karismatik et de l'ABSM. Il est également l'un des  deux acteurs principaux du film Les Nouveaux Riches du réalisateur Abdoul Bagué. Il nous raconte ses débuts dans le 7e art et comment il s'est identifié au personnage Bouki dans ce long métrage.

Des débuts pas du tout faciles dans le cinéma pour le jeune Rodrigue qui devait allier études et cinéma. Autre défi : comment convaincre son coach en jeu d'acteurs de lui donner sa chance. En effet, le coach du jeune étudiant ne croyait  pas en ses chances de réussir dans le cinéma. Il lui a fallu surmonter ces obstacles en lui faisant admettre qu'on peut y arriver malgré les moqueries et les castings qu'on ratait.

Pour ce qui est de son rôle dans le film Les Nouveaux Riches, c'est sur un plateau de tournage qu'il a rencontré le réalisateur Abdoul Bagué. « Nous avons échangé et il m'a invité sur un de ses projets dans lequel je devais faire un stage en réalisation et à partir de là il m'a recommandé sur plusieurs plateaux en tant qu’assistant réalisateur », explique-t-il.

 « En écrivant le scénario du long métrage Les Nouveaux Riches avec Abdoul, nous voulions d'une part donner une autre couleur au cinéma burkinabè, et d'autre part nous faire plaisir et c'est dans cette optique que j'ai interprété le rôle de Bouki », raconte le jeune assistant réalisateur. movie 2Il ajoute qu'humblement il n'est pas sûr d'avoir incarné intégralement le rôle tel que voulu. « J'ai juste voulu me faire plaisir et laisser mon cœur jouer tout en visant l'excellence », renchérit-il.

Le jeune réalisateur s'est également prononcé sur le rôle de la jeunesse dans la promotion du 7e art. « Les jeunes ont peur d'oser, car ils redoutent le rejet. Nous  oublions souvent que le rejet fait partie du processus de réussite », a-t-il déclaré.

De l’avis de Rodrigue Savadogo, le cinéma burkinabè souffre surtout du manque d'accompagnement au profit de la jeunesse. Selon lui, beaucoup d'entre eux sont très talentueux et créatifs ; malheureusement ils sont limités dans leurs créations.

Donnant son appréciation du niveau  de performance du cinéma burkinabè, le poulain d’Abdoul Bagué pense qu'il mérite la note de 7/10, car les professionnels du cinéma font de leur mieux pour le faire rayonner.

Il faut noter que Rodrigue Savadogo a déjà joué des rôles importants dans la réalisation de certains films. Ce fut le cas dans « Karma », « Djandjou » et « Fruit défendu » d’Abdoul Bagué où il fut assistant réalisateur, ainsi que dans le film "La dette" d’Aimé Bado, puis opérateur caméra dans « Le prix du risque ».

Bessy François Séni

Entrepreneuriat culturelAu Burkina Faso, l’entrepreneuriat culturel  peine à se faire une place au soleil parce que peu créateur d’emplois. Malgré ce contexte difficile, certains promoteurs culturels ont su transformer leur rêve et en faire une activité qui apporte un plus à l’économie nationale. Sont de ceux-là Sébastien Baziemo, styliste modéliste, fondateur de la maison Sébastien Baziemo, plus connu sous le nom de Bazemsé, et Wenkouni Olivia Ouédraogo, comédienne, conteuse qui sont parvenus non seulement à vivre de leur art, mais aussi à en faire profiter à d’autres personnes.

Plus connu sous le nom de Bazemsé, Sébastien Baziemo est un styliste modéliste burkinabè qui force l’admiration. Aujourd’hui fondateur de la maison Sébastien Baziemo, M. Baziemo fait ses premiers pas dans la couture dès son plus jeune âge. Déjà à l’école primaire il était un mordu de couture et, comme il le dit, «  je n’étais pas un garçon comme les autres parce qu’on trouvait toujours des coupons de tissus et des chiffons dans mon sac d’écolier. Je faisais chaque fois un tour chez le couturier pour ramasser des chiffons et des aiguilles et une fois en classe, tandis que le maître était en train de donner la leçon du jour, j’étais sous la table et je cousais des morceaux de tissus ».

C’est avec une abnégation sans faille qu’il parviendra à convaincre sa mère de l’inscrire dans une école de couture malgré l’opposition de son père qui trouvait ce métier était fait pour les femmes. « A un certain moment, j’ai dit à mes parents que je ne voulais plus continuer l’école. C’était une chose qui était très difficile pour mon père. Il aurait préféré que je fasse la mécanique car pour lui,  la couture était un métier de femme. Il s’est farouchement opposé et c’est ma mère qui a pris ma formation de couturier en charge. Elle m’a conduit chez son couturier pendant un an pour voir si ce n’était pas un caprice d’enfant. Vu ma motivation, elle a décidé de m’inscrire dans une école de couture pour une formation de trois ans. Après ma formation, j’ai commencé difficilement à m’installer à mon propre compte et c’est ma mère qui a été mon premier mannequin », raconte Sébastien.

Wenkouni Olivia Ouédraogo, comédienne, conteuse burkinabè, nous parle de son parcours de pionnière semblable à celui du styliste modéliste. « J’ai commencé en tant que conteuse autodidacte à l’âge  de 13 ans. Au début on m’a dit que l’art ne nourrissait pas son homme et qu’il fallait le  faire seulement pour la passion sans rien attendre en retour. Personnellement, j’ai lancé le défi à mes parents en leur disant que j’allais le faire l’art et même en faire un métier. Aujourd’hui, malgré ma petite carrière j’arrive à vivre de mon art et je ne dirai pas que l’art ne nourrit pas son homme ».

Parvenir à faire fonctionner une entreprise culturelle au Burkina Faso est un grand défi pour les acteurs du domaine. Après 20 ans de métier, Sébastien et Olivia ont fini par comprendre qu’il faut se faire accompagner si on souhaite asseoir une entreprise culturelle viable. Ayant bénéficié de l’appui du programme Afrique Créative, ils sont arrivés à stabiliser leurs entreprises respectives en s’entourant d’une équipe dynamique.

« Il faut dire qu’à  la base je suis créateur de mode et non chef d’entreprise. Il m’a fallu 20 ans pour savoir comment m’y prendre avec une entreprise et ce n’est pas chose aisée. Au départ, c’était moi qui gérais tout mais aujourd’hui j’ai équipe avec  qui je  travaille et maintenant je commence à être soulagé », raconte Sébastien Baziemo.

« Au début, c’était très difficile pour moi. A un moment donné,  je voulais même arrêter. En plus de cela, l’Etat ne nous facilite pas les choses. Dès que tu commences à travailler,  les services  des impôts sont à tes trousses parce qu’on te voit tous les jours à la télé et on se dit que tu as certainement beaucoup d’argent. Entre-temps je me suis même demandé s’il fallait chercher à grandir ou rester petit », s’est-il indigné.

De son côté, Olivia s’est interrogée sur le fait de son retard à comprendre la notion d’entreprise culturelle. «  A mon niveau, je me suis demandée pourquoi  c’est après 20 ans qu’on arrive à comprendre l’idée d’entreprise culturelle. Il fallait alors s’arrêter et corriger tout ce qu’on a eu à mettre en place. Aujourd’hui, j’ai une compagnie de théâtre avec laquelle je fonctionne et je fais des monologues et aussi des spectacles de salons, bien sûr avec une équipe mise en place à cet effet», conclut-elle.

Bessy François Séni

Cinema burkinabeGénéralement opposé au film d’auteur, le film populaire suscite de plus en plus d’intérêt, tant du côté des réalisateurs que de celui des cinéphiles burkinabè. Des spécialistes de la question expliquent les raisons d’un tel attrait pour ce type de film dans les salles de cinéma

Mamadou Badolo est réalisateur, scénariste et premier assistant réalisateur pour le film populaire « Infidèle ». Selon ce spécialiste de questions cinématographiques, le film populaire, contrairement au film d’auteur, aborde généralement des sujets proches des populations et des réalités communautaires. Il cite en exemple la plupart des films tournés autour du thème de l’excision. Pour lui, les films indiens, par exemple, doivent leur succès au choix de ce type de films. « La plupart des films indiens sont des films populaires. Ils mettent en exergue leur culture, leur façon de faire. Dans leurs films, l’habillement et tous les gestes de l’acteur principal est un trait de la culture indienne et toute la population s’y identifie », explique-t-il.

Pour Aboubacar Diallo, étudiant en formation à l’ENAM en cinéma et audiovisuel, la raison première pour quelqu’un qui vient au cinéma, c’est le loisir. On a besoin de s’identifier aux acteurs qui sont dans le film. Aboubacar Diallo pense que les cinéphiles ont besoin de sentir parfois que c’est leur histoire qui est en train d’être racontée. « Le public burkinabè a vraiment faim et soif de produits cinématographiques burkinabè, surtout lorsqu’ils sont faits dans le style populaire », a-t-il martelé.

 L’étudiant estime que les films d’auteur traitent rarement des histoires d’amour et le grand public ne s’y retrouve pas souvent. Par contre, avec le film populaire, il y a un grand engouement qui conduit parfois à visionner le même film plusieurs fois. Il a aussi fait savoir que les films populaires sont une solution pour faire revivre les salles de cinéma qui ont été délaissées pendant longtemps.

Selon lui, les salles ne sont pas construites pour rester vides et qu’il faut aussi voir dans le cinéma une industrie où la loi de l’offre et la demande est à prendre en compte. « Quand on crée un produit qui n’est pas demandé, il ne faut pas être surpris que la population ne soit pas intéressée », renchérit-il

 Aboubacar Diallo pense aussi que le cinéma d’auteur est l’idéal, même s’il n’est pas forcément commercial et que c’est la vocation première du cinéaste. Il reste le meilleur produit cinématographique qu’un cinéaste peut espérer produire parce que c’est ce film qui va voyager à l’international.

« Sans être un spécialiste du cinéma ; je me dis quand même qu'on fait le film c’est pour les populations. Lorsque les films sont populaires et aimés par la plupart des gens, c'est ce qui va les attirer vers les salles de cinéma Si vous voyez aujourd'hui que les gens donnent plus d'importance aux films du Nigeria, c'est parce que ces films sont populaires. Lorsque nous faisons des films pensons à la cible parce que les films populaires sont l'avenir du film burkinabè à mon avis », explique Ibrahima Badiel, représentant de la ministre de la femme à l'occasion de la projection du film « La Dette » du réalisateur Aimé Bado

Selon Abdoul Bagué, réalisateur de cinéma, quant à lui dira que « quand un public adhère à quelque chose forcément cela va faire du bruit, cela va faire de l'écho ». Il affirme que le cinéma populaire est l'avenir du cinéma burkinabè. « Le cinéma populaire permettra aux cinéphiles de faire revivre le cinéma en salle et de redonner une couleur à ce secteur qui dort un peu. Je pense que c'est la voie pour donner un coup de pouce à notre à notre cinéma », conclut-il.

Bessy François Séni

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