vendredi 18 avril 2025

bboubié 2Après le clap de lancement, les projections de films ont démarré dans les salles de ciné de Ouagadougou. Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 ocotbre, les cinéphiles ont découvert à l’institut français le film « Thomas Sankara, l’humain » du réalisateur burkinabè Richard Tiéné, en lice dans la « section Burkina ». Ce film a ému plus d’un cinéphile.

Une épopée de plus qui vient s’ajouter à une longue série de réalisations sur le leader emblématique de la révolution burkinabè. « Thomas Sankara, l’humain » est un recueil de témoignages des quatre années de la révolution et bien plus. « Sankara disait : ‘’Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple’’. Nous, nous dirons :’’ Malheur à ceux qui bâillonnent leur histoire.’’ Il faut relater l’histoire telle qu’elle est. C’est la mémoire des générations futures ». Ce sont là les premiers mots descriptifs du réalisateur Richard Tiéné. Il fait remarquer que dans la réalisation de ce documentaire, des difficultés ont été rencontrées mais tant bien que mal, l’équipe de production a su aller au-delà de celles-ci. « La grosse difficulté, c’est certains témoignages des personnes qui nous ont dit avoir peur de parler», confie M. Tiéné. bboubiéL’une des particularités de ce documentaire est qu’il allie bien une chorégraphie savamment préparée, avec de la musique contemporaine et du  slam et du rap. Pour Oumar Sidibé, ce film est trop vrai. « On a vu un beau film de témoignage mais j’aurais bien voulu que ce documentaire aille au-delà des témoignages. Par exemple, évoquer les dérives de la révolution », dit-t-il. « C’est le premier film sur Thomas Sankara que je regarde et je me rends maintenant compte de la grande perte pour le Burkina spécifiquement. A entendre tous ces témoignages j’ai de la peine », a lâché Marie Delayve. Selon le réalisateur, le format imposé pour le Fespaco ne permettait pas de tout évoquer. Dans le format 2h 30 mn initial de la série, tous les points sont évoqués, du début de la révolution à sa fin en passant par l’inhumation de Thomas Sankara. Même le procès qui vient de débuter sera inclus. « Humain » parce que l’homme avait des qualités et des défauts, c’était un être comme chacun de nous, décrit le réalisateur sur le titre de son documentaire. bboubié 3« Le film a été réalisé sur fonds propres, ce qui a mis sept ans. Aucun financement n’est venu d’ailleurs, parce que Thomas Sankara défendait un idéal contre l’impérialiste », conclut Richard Tiéné.

« Thomas Sankara, l’humain » est en lice aux côtés de 7 autres films dans la nouvelle section nommée « Section Burkina ».

En rappel, la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tient du 16 au 23 octobre 2021 sur le thème « Cinémas d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ».

Sié Mathias Kam

enc uneDurant deux jours, à travers le cadre Fespaco Doc Days, les documentaristes africains se sont penchés sur la diffusion des documentaires africains à l’échelle africaine. Occasion offerte pour une Master Class du cinéaste sénégalais Ousmane William Mbaye.

Apres 40 ans dans le cinéma africain, Ousmane William Mbaye est en droit de donner des leçons à la jeune génération mais, confie-t-il d’entrée de jeu, il est présent pour conter sa petite histoire. On ne finit pas d’apprendre et je ne suis pas un donneur de leçons, a-t-il précisé. Dans les échanges, le cinéaste a incité la jeunesse à poursuivre l’œuvre cinématographique en général mais surtout les documentaires malgré les difficultés.  L’une des difficultés est le financement de l’industrie cinématographique par nos Etats. Il a demandé que les jeunes s’organisent afin d’avoir un franc investissement dans le cinéma. « Les jeunes doivent approfondir les sujets. Ils disposent des moyens matériels pour le faire. Aujourd'hui nous, cinéastes africains, devons chercher la vérité. C’est par là que nous allons trouver les solutions à nos problèmes », affirme-t-il. enc 2Les jeunes documentaristes ont des défis à relever, selon ce dernier. Il s’agit pour eux de s’investir dans les documentaires de type portraits politiques. « Ma génération a été traumatisée par les assassinats des indépendances. Si on ne comprend pas ces assassinats des années 60, on ne peut pas comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui. C’est pour cela que les jeunes documentaristes doivent faire le portrait de nos leaders qui ont échoué ou ont été assassinés », a-t-il justifié son choix. Toujours selon Ousmane William Mbaye, le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme, c’est de comprendre le mécanisme culturel de notre société. « Si le terrorisme nous menace, c'est parce qu'on a négligé notre culture et il faut revenir à cela », dit-il. En marge de cette Master Class, des bouts de réalisations de documentaires d’Ousmane William Mbaye ont été projetés au grand bonheur des acteurs du cinéma présents. Cette Master Class a été modérée par Aboubacar Demba Cissokho.

Fils de la célèbre femme de culture Annette Mbaye d’Erneville, Ousmane William Mbaye est né à Paris en 1952. Il a été formé au Conservatoire Libre du Cinéma Français. Il a à son actif plusieurs documentaires dont « DOOMI NGACC » (L’ENFANT DE NGATCH), « DIAL-DIALI » (FEMME), « Président Dia ».

Sié Mathias Kam

docdays uneEn marge de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), une table ronde  sur la circulation des films documentaires en Afrique s’est tenue le mercredi 20 octobre. Les échanges entre réalisateurs, producteurs et diffuseurs ont porté sur les mécanismes de diffusion des réalisations africaines sur les chaînes de télévision africaines. Radars Info Burkina s’est entretenu avec le réalisateur Michel Zongo.

Le continent africain est un vaste marché de consommation. Il est inondé de produits provenant des autres continents. A l’occasion du FESPACO, vitrine du cinéma africain, le débat sur la consommation des films documentaires africains a été posé. Selon Michel Zongo, la problématique, c’est de trouver les voies et moyens pour que les films documentaires africains aient une place de choix chez les diffuseurs au niveau africain. A l’en croire, c’est plus un problème de responsabilité que de financement. Toujours selon le réalisateur, nous (ndlr les Africains) devons comprendre qu’on est dans un monde d’images. « Chaque continent doit se battre pour ses images, c’est ce que nos dirigeants doivent comprendre, et pas que puisqu’il y a des télés privées qui ne privilégient pas une audience du réel dans leur chaîne et préfèrent montrer des séries étrangères. Mais il faut que les Africains se regardent », a-t-il affirmé. docdays 2A l’ère du numérique, ce n’est ni plus ni moins qu’un combat par l’image qui qu’il est donné de voir et l’Afrique ne saurait rester en marge de cette révolution. « On bascule dans le monde de l’image. Nos esprits et nos cerveaux sont préparés aux visuels. On regarde les choses et on les mémorise. C’est cela, l’éducation aujourd’hui. On parle de l’éducation à l’image, il faut que les Africains commencent à s’approprier leur imaginaire, à envahir leur environnement d’images venant de leur continent, venant de leur pays et de leur environnement », a martelé le réalisateur Michel Zongo.

Outre les débats, des stratégies ont été apportées et, selon notre interlocuteur, l’objectif est de trouver des financements pour la réalisation du cinéma documentaire, trouver des stratégies pour la circulation des films documentaires, et aussi appelé les diffuseurs à s’intéresser à ses séries documentaires. A cet effet, il invite les diffuseurs nationaux à se départir de la thèse de gratuité dont ils font montre pour diffuser des séries étrangères. « Ce n’est pas qu’une question de financement mais c’est une question de produit qui est là et un diffuseur veut le diffuser. Est-ce qu’un diffuseur s’approche d’un réalisateur pour acheter son projet ? Non. Même pour acheter gratuit il n’en veut pas, il pense qu’il fait de la publicité gratuite. C’est cela le problème, quand vous partez avec votre film pour le donner à une télé, qu’est-ce qu’ils répondent : vous allez payer pour qu’on diffuse », a-t-il déploré.

En rappel, cette table ronde modérée par Claire Diao entre dans le cadre du Fespaco Doc Days. La clôture est intervenue le mercredi 21 octobre par une Master Class du cinéaste Ousmane William Mbaye.

Lire aussi l’encadré « Films Documentaires africains : Master Class du cinéaste Ousmane William Mbaye ».

Sié Mathias Kam

bkamera uneLe Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a fêté son cinquantenaire en 2019. Un livre collectif sur ce cinquantenaire, ainsi que les projections de films organisées par des opérateurs culturels locaux dans le cadre de la 27e édition du Fespaco ont été présentés ce mercredi 20 octobre 2021. Ardjouma Soma, délégué général du Fespaco entre 2014 et 2020, Gaston Kaboré, réalisateur et par ailleurs éditeur du livre, Moussa Alex Sawadogo, délégué général du Fespaco, et le Pr Michael Martin étaient présents à cette présentation.

Initialement prévu pour être présenté en 2019, c’est finalement en 2021, au 52e anniversaire de la biennale de la Culture, que ce livre voit le jour. Selon l’éditeur de ce bouquin, Gaston Kaboré, ce retard est dû au manque d’archives des premières éditions du Fespaco pouvant aider à l’écriture du manuscrit. « Le problème majeur qu’on a rencontré est celui des archives. Il n’existait quasiment pas d’archives pouvant nous aider à l’écriture de ce livre. Le tout premier règlement du Fespaco, on n'a pas pu le trouver avec certitude. On a dû retourner à la version anglaise pour retraduire en français et l’exploiter, c’est un travail qui a mis du temps », s’est justifié Gaston Kaboré, par ailleurs réalisateur. bkamera 2Ce manuscrit traite de plusieurs thématiques, allant des témoignages à l’historique même du Fespaco. Dans cette première partie, on trouve également les créations, les évolutions et les défis du Fespaco. Selon les dires du Pr Michael Martin, propriétaire de la maison d’édition du livre, ce projet est né au moment même de la célébration du cinquantenaire du Fespaco pour marquer l'histoire du cinéma africain.

« Cinéma africain : manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle », c’est le titre de ce livre marquant le cinquantenaire du Fespaco. bkamera 3Cette thématique de décolonisation est, selon Gaston Kaboré, une libération mentale et non une lutte contre les autres Nations. Toujours selon ce pionnier du cinéma burkinabè, la décolonisation, c'est réaliser des films qui parlent des Africains. Des films propres aux Africains. « On parle de cinéma africain mais il y a une diversité. C’est de cette diversité qu’il s’agit. Le cinéma n'est pas un luxe mais un besoin pour les Africains pour nous affranchir. La décolonisation culturelle ici n'est pas un enjeu mais un retour à nos sources. Par exemple, le retour des films dans nos langues nationales », explique-t-il. La version française de ce manuscrit fait 785 pages et est inspirée des trois versions déjà existantes en anglais, qui font plus de 600 pages. A en croire Gaston Kaboré, la deuxième partie sera prête avant le Fespaco 2023. 1 000 exemplaires sont déjà disponibles au prix de 35 000 FCFA au siège du Fespaco.                                                                        En rappel, c’est en 1969 que le Fespaco a vu le jour sous le nom de « Premier festival de cinéma africain de Ouagadougou » sous l’impulsion de Salimata Selembéré, Louis Thiombiano et bien d’autres.  Il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou.

Sié Mathias Kam

rwnd une«Ethereality», c'est le film de la réalisatrice rwandaise Gahigiri Kantarama, projeté le mardi 19 octobre au Grand Méliès à l'Institut  français de Ouagadougou. En compétition dans la catégorie court métrage,  ce film relate le vécu de la diaspora africaine. Malgré la distance,  ces Africains vivant à l'étranger gardent un profond attachement à leur continent.

Gahigiri Kantarama a illustré son message dans ce film  à travers un astronaute revenu sur terre après plusieurs années d'absence. Un astronaute qui marche à la recherche de son identité  mais invisible par la population. C’est une façon pour cette Rwandaise née en Suisse d'attirer l'attention des Africains en général et de la diaspora africaine en particulier. Les différents intervenants dans ce documentaire de 15 mn réalisé en Suisse  ont réaffirmé leur attachement à l'Afrique. L'un d'eux, pour le confirmer, indique qu'à l'étranger, on ne parle ni  de Nigérian, ni de Burkinabè,  ni de Sénégalais, etc., mais juste d'Africains. rwnd 2<< Le message principal du film est un message de souveraineté, d'unité et d'identité de mes personnages. S'ils ont été déplacés depuis 20 ans,  40 ans mais  essaient de vivre et de créer quelque chose qu'ils ont  perdu,  c'est une bonne chose>>, a déclaré la réalisatrice.  Gahigiri Kantarama dit avoir réalisé ce film après une expérience qu'elle a vécue en contact avec  les autres Africains de la diaspora, surtout qu'elle même fait partie de cette diaspora. <<Ces personnes m'ont ouvert leur coeur,  leur univers, et plusieurs années après, j'ai compris qu'en fait  je parlais aussi de moi-même et de mon parcours, car j'ai dû quitter le Rwanda il y a longtemps>>, a-t-elle conclu. Gahigiri Kantarama n'est pas à son premier film. En effet, elle a réalisé son  premier long métrage de fiction, <<Tapis Rouge>>, en 2014. Ce film sorti en salle en Suisse en 2015 et en France en 2017, a été récompensé à plusieurs reprises, notamment du prix du Meilleur long métrage francophone en 2014 au Festival international du film de Genève et de la Meilleure mise en scène en 2015 au Festival du film de Chelsea à New York. La réalisatrice a travaillé avec un autre réalisateur rwandais, Kivu Ruhorahoza, sur un thriller, <<Tanzanite>>. Elle est également actrice dans  “The Mercy of the Jungle” de Joël Karekezi, sorti en 2018. Un film qui a remporté   l'Étalon d'or au FESPACO 2019.

Barthélemy Paul Tindano

lasc uneDébuté le 16 octobre 2021, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) bat son plein. Lundi nuit, les cinéphiles ont eu droit au long métrage du réalisateur burkinabè Boubacar Diallo « Les trois lascars ».

« Les trois lascars » est le seul film burkinabè en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga. Il n'en fallait pas plus pour motiver les cinéphiles, sortis massivement pour ne pas se faire raconter ledit film. Longue file d'attente, pénurie de tickets, salle pleine, c'est ce à quoi les cinéphiles ont eu droit ce soir du lundi. « Les trois lascars » traite de l’infidélité dans les couples. Trois hommes nantis se tapent trois autres femmes, des "tchiza", dans le dos de leurs épouses respectives. Mais au finish, c’est un faux voyage qui tourne  mal qui fera découvrir aux épouses de ces « trois lascars » qui ils sont réellement. Mais l'histoire montre qu'en amour, seul le pardon importe et tout finit par rentrer dans l'ordre. « La thématique abordée par ce film est d'actualité, c'est le quotidien des Africains. Il nous a tenu en haleine du début à la fin. C'est une manière très différente de faire, une façon comique de faire passer un message », a déclaré à la fin du film Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Centre de presse Norbert Zongo.

lasc 2« Le message, c'est juste vous décourager, vous les hommes, avec vos histoires de deuxième bureau ou tchiza. Le réalisateur a voulu dépeindre cela sur un ton comique et il a eu raison, vu l'engouement. Les gens ont aimé », a poursuivi Aïda Nianda, épouse d'un des lascars dans le film. Halidou Sawadogo, dit Payangdé, acteur comédien, a quant à lui très positivement apprécié ce long métrage. « C'est formidable. C'est une première, on n’est pas habitué à la comédie dans ce genre de festival. Le film est totalement réussi, l'acteur et cinéphile que je suis a totalement apprécié ce film », s'est-il réjoui. lasc 3Si le public a adoré le film, un long chemin lui reste à faire : retenir l’attention des membres du jury. L’acteur comédien soutient : « Une chose est de faire aimer son film au public et une autre est de le faire apprécier du jury. C'est lui qui a le dernier mot. Si le film ne répond pas aux critères du jury, le public peut crier mille et une fois sur le montage mais ça ne passera pas ».

En rappel, « Les trois lascars » du réalisateur burkinabè Boubacar Diallo est passé à la loupe du jury long métrage le lundi 18 octobre 2021. C’est une satire de 90 minutes. A ses côtés, 16 autres longs métrages sont en lice pour remporter le Graal au soir du 23 octobre 2021 et succéder au Rwandais Joël Karekezi, lauréat de l’étalon d'or en 2019.

Sié Mathias Kam

oliver uneDepuis le clap d’ouverture du 27e FESPACO le 16 octobre,  les projections de films se succèdent.  Dans la soirée du lundi 18 octobre, c'est <<Oliver Black>> du  jeune réalisateur marocain Tawfik Baba qui a été projeté au Ciné Burkina. L'auteur croit en ses chances de remporter l'Etalon d'or.

“Oliver Black” est le premier  long métrage  du réalisateur Tawfik Baba.   C'est un film qui retrace l'histoire d'un jeune homme noir appelé Vendredi, qui traverse le désert pour rejoindre un cirque au Maroc. Travailler dans un cirque, c’est son rêve. Dans ce désert aride, Vendredi fait la rencontre d'un vieux maghrébin perdu  qu'il appelle Homme blanc.  Se méfiant l'un de l'autre au début,  les deux hommes finissent par cheminer ensemble sur cette terre hostile au péril de leur vie. À plusieurs reprises, Vendredi  sauve le vieil homme de la mort. Par exemple, il a volé à son secours quand celui-ci  a posé par inadvertance le pied sur une mine. Cependant, aucun des deux hommes ne pourra réaliser son rêve. Vendredi, quant à lui, a été enrôlé par des hommes armés.

 À travers ce film,  le réalisateur dit vouloir rendre hommage aux victimes de l'esclavage des Noirs. <<J'ai voulu rendre un hommage à la fameuse porte de Gorée que tout le monde connaît. Jadis cette porte servait aux Américains et aux Européens à prendre les gens de force et à les vendre comme esclaves dans le Nouveau Monde>>, a indiqué Tawfik Baba. Selon lui,  c'est un film à la quête de l'identité perdue.

oliver 2“Oliver Black” a été projeté dans de nombreux festivals internationaux et a remporté de nombreux prix, dont celui du meilleur long métrage international au Festival de cinéma de Alter do Chao au Brésil et le prix du meilleur film international au Festival international de cinéma de Lleida en Espagne. oliver 3Il a également raflé le prix du meilleur acteur grâce à son héroïne, Hassan Rishoy, et celui de meilleur acteur assistant, remporté par l’acteur sénégalais Modu Nabaw, lors de la 21e édition du Festival national du film de Tanger.

Le film est sélectionné aux côtés de plusieurs films étrangers et arabes au Golden Globe 2021. Les Golden Globes  sont des récompenses de cinéma et de télévision américaines décernées chaque année depuis 1944 par la Hollywood Foreign Press Association (HFPA).

Barthélemy Paul Tindano

ouvv uneLa capitale burkinabè abrite pour la 27e fois la biennale de la fête du cinéma africain. C'est dans un palais des Sports de Ouaga 2 000 relooké que le clap de départ a été donné ce samedi 16 octobre 2021 par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. C’était en présence de plusieurs personnalités. Le thème retenu pour cette édition est : « Cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis ».

La cérémonie d’ouverture de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou  (FESPACO) a été marquée par de nombreux actes symboliques et une prestation d’artistes. C’est Amzy avec son titre ‘’Bienvenue à Ouaga’’ qui a ouvert le bal artistique, accompagné sur scène par des célébrités comme agent Oyou, Iron Biby ainsi que Souké et Siriki. A sa suite, ce fut le mot de bienvenue aux festivaliers d’Armand Pierre Bouindé, maire de la ville de Ouagadougou, ainsi que celui du président du comité international d'organisation, Salifou Taïta.

Le représentant du président du Sénégal, pays invité d’honneur, s’est quant à lui réjoui de l’honneur fait à son pays à l’occasion de cette 27e édition. Selon lui, cela est la preuve de la qualité relationnelle entre ces deux pays. ouvv 2« Le Fespaco est une réalité. Il est un patrimoine de tout notre continent et de la diaspora. C'est un héritage de notre culture aux sources intarissables. Nous sommes un même peuple, nous vivons les uns chez les autres », a déclaré Abdoulaye Diop, ministre sénégalais de la Culture. Le Dr Fonyama Elise Thiombiano/Ilboudo, ministre de la Culture, a salué ses devanciers et s’est engagé à poursuivre leur œuvre. Elle n’a pas manqué de rendre hommage à l'ensemble des artistes burkinabè et du monde qui contribuent à émerveiller les peuples par leurs créations. « Le thème se veut un faisceau de rassemblement de tous les acteurs du cinéma. La tenue de cette édition nous donne l'occasion de réfléchir sur le devenir du cinéma africain. Et la contribution de la diaspora est la bienvenue. La flamme allumée depuis 1969 doit toujours briller », a-t-elle dit. Selon la ministre de la Culture, les difficultés dans le monde du cinéma, il y en a. « Nous devons ensemble relever le défi du manque de financement, des difficultés de diffusion des films », a-t-elle énuméré.

ouvv 3Après ces différentes interventions, place au clou de la cérémonie d’ouverture, à savoir le clap de départ donné par le chef de l’Etat, qui ouvre officiellement la compétition pour la conquête de l’Etalon d’or. « Aujourd’hui, toute l’Afrique a les yeux rivés sur le Burkina. Le thème qui a été choisi vise à voir quelles sont les difficultés, les contraintes, les perspectives du cinéma africain. C’est un thème qui est important et il faudra que l’ensemble des acteurs du monde se penchent  sur ces difficultés pour lever le verrou qui empêche le cinéma africain de prospérer », a martelé le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Une semaine durant, les festivaliers sont donc invités à se rendre dans les salles de ciné pour suivre les différentes projections. Sur un total de 1 132 films, ce sont 239 qui ont été retenus, dont 17 en lice pour le graal qu’est l'Etalon d'or de Yennenga.

Sié Mathias Kam

cceremon uneDans quelques heures, le palais des Sports de Ouaga 2000 va vibrer au rythme du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Sur le plan technique, tout est fin prêt et la compagnie « Faso danse théâtre » de Serge Aimé Coulibaly, pour sa part, promet un spectacle à la hauteur de cet événement culturel majeur. Radars Info Burkina a fait le constat des préparatifs de ladite compagnie dans la soirée du jeudi 14 octobre.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que pour que son spectacle soit à la hauteur de l’événement, la compagnie «Faso danse théâtre» de Serge Aimé Coulibaly travaille sans relâche et ne ménage pas ses efforts. Ainsi, elle    fait des répétitions chaque jour de 10h à 21h au palais des Sports de Ouaga 2000, le lieu devant  accueillir   la cérémonie d'ouverture et de la clôture  du FESPACO, version 2021. Décor déjà planté,  danseurs chorégraphes faisant des acrobaties spectaculaires, techniciens procédant à des branchements, etc., c'est le  constat que nous avons fait à notre arrivée sur les lieux.

cceremon 2Selon le chef d’orchestre de ce «show» artistique, Serge Aimé Coulibaly,  le rendez-vous sera respecté. «C'est vrai que nous avons eu quelques soucis au début concernant le matériel, qui n'est pas arrivé tôt, mais    tout est rentré dans l’ordre», a-t-il d’ailleurs assuré. Hervé Kouamé, technicien vidéo venu spécialement de la Côte d'Ivoire pour la circonstance, affirme qu’il n'y a pas à s'inquiéter. «En ce qui concerne notre domaine, tout se passe bien. Nous avons presque fini», a-t-il lancé.

cceremon 3Situation sécuritaire oblige, les forces de défense et de sécurité burkinabè veillent au grain pour que cette grand-messe du cinéma africain se déroule dans la quiétude. En rappel, cette édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou se tient du 16 au 23 octobre.  Le thème retenu est : «Cinéma d'Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis».

Barthélemy Paul Tindano

cmbary La grand-messe du cinéma africain, c'est dans deux jours.  239 films, toutes catégories confondues,   seront projetés lors de ce 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ( FESPACO ). Parmi ces films, 17 sont en compétition pour l'Etalon d'or de Yennenga, dont “Les trois Lascars” de notre compatriote Boubacar Diallo. Radars Info Burkina s'est entretenu avec Evariste Combary, journaliste culturel, ancien directeur de la Télévision nationale et actuel directeur des chaînes thématiques de la RTB, non seulement pour en savoir davantage sur la contribution de la télévision à la promotion du FESPACO, mais aussi pour recueillir son point de vue sur l'avenir de ce grand rendez-vous du cinéma africain.

Pour que les films burkinabè soient plus compétitifs au FESPACO, l'ancien directeur de la Télévision nationale pense   quil est souhaitable de créer une compétition annuelle au niveau national. Dans ce cas,  il faudra peut-être procéder à un appel à candidatures de scénarii   pour préparer ceux qui vont concourir au FESPACO. En outre, il faut former les acteurs du cinéma, leur attribuer  des bourses d'études. combary 2En plus, la professionalisation du cinéma burkinabè est une nécessité. Pour cela, il faut développer deux sortes de cinéma : le cinéma populaire, que  tout le monde peut faire, et le cinéma du cinéma, qui est réservé aux   professionnels. Selon M. Combary, c'est le cinéma  populaire qui est en train de prendre le dessus de nos jours sur celui professionnel.

En ce qui concerne l'avenir de la biennale du cinéma africain, le présentateur de l'émission “Scène'' à la Télévision nationale pense qu'il faut revoir son organisation dans la forme et dans  le fond, car il y a “beaucoup de folklore” aujourd'hui au FESPACO. De l’avis d’Evariste Combary, il faut faire attention car aujourd'hui il y a davantage  de musique que de cinéma au FESPACO et en général dans tous les événements au Burkina Faso. combary 3Or,  la musique doit accompagner le FESPACO et non prendre sa place. Pour le journaliste culturel, il est également nécessaire de rapprocher le FESPACO des populations en faisant des projections dans les quartiers, car l'événement semble réservé aux acteurs du cinéma, aux techniciens et aux journalistes.

Selon Evariste Combary, le FESPACO a beaucoup évolué depuis sa création en 1969 grâce à la politique des autorités burkinabè, surtout avec l'ancien président Sangoulé Lamizana qui a eu le courage de nationaliser les salles de cinéma.<<Avant, les salles de cinéma étaient la propriété de Blancs. C'étaient eux  qui géraient la plupart des salles de cinéma>>, rappelle-t-il. Pour lui, cette évolution a été possible grâce à la télévision qui assure la visibilité de l'événement mais aussi qui fait la promotion des films . <<Entre le FESPACO et la télévision, c'est un mariage de coeur.  Il n'y a pas de FESPACO sans télévision. C'est la raison pour laquelle le volet télévision a été ajouté, sinon avant il n'y avait pas le terme ‘’télévision'' dans l’acronyme FESPACO >>, a-t-il fait remarquer pour terminer.

Barthélemy Paul Tindano

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