vendredi 16 mai 2025

tati uneTatiana Nadé Guéria, danseuse ivoirienne résidant au Burkina Faso depuis 2016, est élève à l’Ecole de danse Irène-Tassembédo (EDIT) depuis 2018. Radars Info Burkina vous plonge  dans l’univers artistique de la danse à travers cette passionnée.

L’histoire d’amour entre la jeune Tatiana et la danse dure depuis l’adolescence de cette dernière. On pourrait même dire que celle-ci est née avec le virus de la danse, car fille d’un percussionniste et d’une danseuse. Passionnée de danse, elle commence très jeune à prester sur des scènes artistiques dans sa Côte d’Ivoire natale avant de partir à l’aventure en vue de se perfectionner et de mieux dompter cet art qu’est la danse.

Dans cette quête de la perfection, ses pas la conduisent en 2016 au Burkina Faso, où elle s’inscrit en 2018 à l’Ecole de danse Irène-Tassembédo (EDIT). Depuis, elle y suit une formation professionnelle de danse supposée durer 3 ans.

« La danse m’a apporté beaucoup de choses ; je ne suis pas encore au bout de mes objectifs mais la danse me permet d’être moi-même sur scène car je danse la vie, je respire, je souris, je suis joviale, en colère, j’exprime toutes ces émotions. Pour moi, danser, c’est vivre », nous confie la jeune danseuse en formation.

 « Ce qui m’a le plus marquée dans la danse, c’est mon stage de 6 semaines au Sénégal durant lequel j'ai collaboré avec plusieurs danseurs et danseuses de plusieurs nationalités. Ce fut une superbe expérience », raconte avec émerveillement la jeune femme, qui a des rêves plein la tête. Par exemple, elle ambitionne d’ouvrir des écoles de danse afin d’enseigner ce qu’elle appelle le savoir-vivre de la danse. tati 2«  Je voudrais, à l’image de ‘’tata Irène Tassembédo’’, être une figure emblématique de la danse en Afrique, voire sur le plan international », confie-t-elle.

En rappel, l’Ecole de danse internationale Irène-Tassembédo (EDIT), créée en octobre 2009, est un établissement de formation artistique offrant une formation professionnelle ainsi que des cours pour amateurs adultes et enfants. tati 3Elle a formé à ce jour plusieurs danseurs et chorégraphes professionnels parmi lesquels Eric Nébié, Florent  Nikièma et Rama Koné, qui sont des références en la matière.

Comme perspectives, l’EDIT prépare la 9e édition du Festival international de danse de Ouagadougou (FIDO), qui se tiendra du 23 au 30 janvier 2021 sur le thème « Privation de liberté » à l’institut français et au sein de l’EDIT.

Farida Elise Sawadogo (stagiaire)

megac uneAu CENASA, dans la nuit du 5 au 6 décembre, Donsharp de Batoro a fait vibrer le public. Le moins qu’on puisse dire est que le concert prestige, acte III, a été riche en émotions. Radars Infos Burkina y était et vous fait revivre l’évènement.

C’est sous le patronage d’Abdoul Karim Sango, ministre de la Culture et du Tourisme, ainsi que le parrainage conjoint de Marguerite Ouédraogo, présidente de la CIL, et de Claudine Lougué, ministre de la Santé, que le concert s’est déroulé. Etaient également présentes des personnalités comme Frédéric Titinga Pacéré et Whalib Bara, directeur général du BBDA.

Dans une salle du CENASA pleine à craquer, de nombreux artistes invités à l'image de Smarty, Sissao, Elesser Oubda et Miss Tanya, pour ne citer que ces derniers, ont fait monter le mercure en attendant que Donsharp lui-même monte sur scène. 

megac 2Le « grand parolier » a remercié les invités, les spectateurs, les autorités, les hommes de médias et tous ceux qui ont contribué de quelque manière que ce soit à la tenue effective du concert. Il faut souligner que l'événement était également diffusé en direct sur Facebook afin de permettre au maximum de personnes de le suivre. 

megac 3Donsharp, à travers cet événement culturel, veut faire prendre consciense au peuple burkinabè des maux qui minent notre société. Ces maux ont pour noms le viol, les risques que court la jeunesse sur les réseaux sociaux, l’incivisme grandissant… D’où son invite au peuple à changer de comportement et de manière de voir et de faire les choses dans son vécu quotidien, afin que le Burkina Faso connaisse des lendemains meilleurs, cela d’autant plus que, selon lui, nous n’avons pour héritage que notre Faso. C'est d'ailleurs ce qui justifie le choix du thème « Je n’ai que mon Faso ».

La jeunesse doit impérativement prendre conscience des problèmes actuels et faire l'effort de changer qualitativement sous peine de perdre son identité, ses origines et ses valeurs, a conseillé Donsharp de Batoro.

Arnold Junior Sawadogo  (stagiaire) 

mnaa uneDepuis sa création en juin 1978, l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) se consacre à la création et à la production théâtrale. Dans les lignes qui suivent, le fondateur de cette association culturelle, Prosper Kompaoré, lève un coin du voile sur les activités mises en place pour sa  promotion.

En ce qui concerne les activités de création et de production de façon régulière de l'ATB, des pièces de théâtre-forum ou d’auteurs sont réalisées et par la suite présentées en tournée « dans les provinces, campagnes et au sein de l’espace ATB », a-t-il affirmé d'entrée de jeu.

En outre, l’ATB forme des hommes et des femmes en matière de théâtre dans le but de promouvoir le théâtre burkinabè. Il s’est fortement engagé dans le développement du Burkina Faso à travers l’éveil des consciences. La structure a à son actif plusieurs événements. Ce sont, entre autres,  le Festival international du théâtre pour le développement (FITD) depuis 1988, le Concours de théâtre-forum (CTF) qui ce déroule tous les ans, le Concours artistique pour les élèves du primaire de Ouagadougou (CAPO), le Concours artistique des scolaires et étudiants de Ouagadougou (CASEO) et les Chorales (concours de chorales religieuses et  traditionnelles).

mnaa 2Toutefois, l’ATB est confronté à des difficultés dans la promotion du théâtre burkinabè. Pour le directeur de la troupe, Prosper Kompaoré, les difficultés majeures ont pour noms le manque de partenaires pour financer les créations, l’absence d’espace de travail, le manque de comédiens et l’incapacité de les payer. « Il faut des personnes qui ont les compétences requises pour tous les compartiments de la pratique théâtrale.  Le théâtre, ce ne sont pas seulement les acteurs ni les metteurs en scène ; c’est toute l’administration, un ensemble de réseaux de partenariat », a-t-il ajouté.

mnaa 3Il a aussi pointé du doigt le problème de médiatisation de leurs activités. « Si nos activités ne sont pas suffisamment portées à la connaissance du public, comment voulez-vous qu'il apprécie nos productions, qu’il vienne voir nos spectacles ? Pour y remédier, nous sommes en train de développer un réseau de partenaires médiatiques », a lancé M. Kompaoré.

Tels sont, entre autres, les obstacles auxquels le théâtre a été confronté à ses débuts, même si de nos jours il souffre toujours du manque de partenaires. Nonobstant tout cela, la troupe de l’Atelier théâtre burkinabè a su garder le cap comme le prouvent les multiples distinctions qu’il a obtenues, notamment lors de la cérémonie de récompense des professionnels du théâtre, la Nuit des Lompolo.

Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)

stige uneLe samedi 5 décembre 2020, l’artiste musicien parolier Donsharp de Batoro invite les mélomanes au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) à partir de 20h pour l’acte III de son concert prestige. Cette 3e édition est placée sous le thème : «Je n’ai que mon Faso » et connaîtra la participation de l’artiste musicien King Mensah, « la voix d’or du Togo ». Pour le lever de rideau, ce sont Miss Tanya, Kabila Scofield et Jabber Mystère qui seront au micro.

Lundi 30 novembre dans la soirée, soit 5 jours avant l’acte III de son concert prestige, Donsharp et son équipe étaient en répétition au CENASA. « Nous sommes déjà à 80% du travail abattu.  Comme les dernières inspirations sont les meilleures, on ne finit jamais de faire des retouches », a-t-il dit.

Selon l’artiste burkinabè, « Je n’ai que mon Faso » est un thème choisi en raison de cette année particulière au Burkina. stige 2Comme c’est une année électorale, j’ai voulu, par anticipation, attirer l’attention des acteurs politiques et de la population sur la cohésion sociale avant, pendant et après les élections.  « L’objectif, c’est de faire comprendre à tout le monde que peu importent les résultats, l’issue des votes, nous n’avons que le Burkina Faso comme bien commun légué par nos devanciers. ‘’Je n’ai que mon Faso’’ est plein de sens dans la forme et dans le fond. Je n’ai pas de bien au-dessus de ma patrie », a argumenté le parolier.

stige 3C’est la première fois qu’un artiste étranger est invité au concert prestige. Le choix du Togolais King Mensah se justifie par le fait que Donsharp a fait un featuring avec lui il y a 4 ans.  « Je me suis dit que ce serait bien qu’il soit là pour qu’on puisse ensemble exécuter le titre ‘’Voici l’Afrique’’», a-t-il affirmé.

Beaucoup d’artistes nationaux pétris de talent participeront à l’acte III du concert prestige. Il y aura Smarty, Agozo, Awa Sissao et Kanzaï au niveau de la création. 15 danseurs sont attendus. S’agissant du lever de rideau, ce sont Miss Tanya, Kabila Scofield et Jabber Mystère qui seront de la partie. Le prix du ticket est de 10 000 et 15 000 F CFA.

Aly Tinto

msee uneLe musée de la musique Georges-Ouédraogo, sis à Ouagadougou en face du  lycée Philippe-Zinda-Kaboré, est l’unique dans la sous-région africaine. C’est une institution patrimoniale idéale qui a pour objectifs de collecter, de conserver et d’exposer les instruments de musique qui appartiennent à toutes les communautés ethno-culturelles du Burkina Faso. Toutefois, ces trésors patrimoniaux sont délaissés et dévalorisés par la jeunesse du pays. Radars Info Burkina s’est intéressé aux mesures prises pour redorer le blason dudit musée.

Il existe au musée de la musique Georges-Ouédraogo 4 familles d’instruments. Selon Mahamadi Ilboudo, responsable dudit lieu, le monde de la culture en général a été rudement affecté pendant le premier et le deuxième trimestre de l’année 2020.

msee 2Pour remédier à cette situation, des expositions muséales y sont en cours pour une médiation avec le public scolaire afin de permettre aux élèves de se réapproprier leur culture, de découvrir un pan de l’histoire musicale de leur nation.

Notre interlocuteur confie que de nombreux projets de valorisation du musée sur 4 ans (de 2021 à 2024) sont en train d’être peaufinés. « Nous avons en projet une grande exposition de  Bakary Dembélé, qui joue très bien, et une exposition vente d’un artiste mosaïste du nom d’Ousmane Kouyaté », a-t-il déclaré. Il prévoit d’ajouter des calendriers d’ateliers de percussion et de « labelliser l’exposition Identité culturelle ».

M. Ilboudo a lancé cet appel à la jeunesse burkinabè : « Je lance un vibrant appel à tous les plublics, à tous les Burkinabè car les musées sont des lieux d’immersion, de réappropriation culturelle, où on se mire et où on réapprend sa propre histoire. Le musée de la musique est ouvert à tous, sans exception, avec un dispositif sanitaire solide ».

Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)

dfilé uneEn cette période électorale au Burkina, les acteurs du domaine de la mode n’ont pas rechigné à apporter leur contribution à la consolidation de la cohésion sociale. C’est ainsi que s’est tenue dans la soirée du jeudi 19 novembre, dans l’enceinte de la grande salle de spectacle du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) une soirée dédiée à la mode. Elle a été organisée par l’association des agences du mannequinat pour la mode au Burkina Faso (2AMPM-BF), en collaboration avec le mouvement The Roch Label.

Le public était nombreux à ce rendez-vous de la mode qui promeut la cohésion sociale et le développement du Burkina. C’est par l’intervention des différents acteurs qui ont contribué à son organisation qu’a débuté l’évènement. Thiam, présidente de l’Association des agences de mannequinat pour la mode au Burkina (2AMPM-BF), par ailleurs mannequin, et Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat et coordonnateur national du mouvement The Roch  label, se sont succédé à la tribune.

dfilé 2Au menu de cette soirée, il y avait essentiellement trois tableaux avec à l’affiche 8 stylistes. C’est le styliste Sébastien Bazémo qui a ouvert le bal du premier tableau en présentant sa collection baptisée The Roch label. Parlant du même tableau, se sont succédé sur le podium la créatrice de mode OUM’C, qui a présenté sa collection « Retour à la source », et le styliste H. B design.

Le deuxième tableau a été peint par des noms comme Ymar mode, Carine T. avec sa collection « Papillon » et Sawaly.

La créatrice Tina’O avec sa collection « Un coup K.-O. » et le styliste Black, entre autres, ont marqué de leur griffe artistique le troisième tableau.

dfilé 3Le pagne Faso Danfani et le Koko dunda ont été mis en valeur à travers la collection des différents stylistes modélistes et créateurs de mode à l’affiche des différents tableaux de ce défilé.

Tous ont émerveillé le public par leurs créations haut de gamme et l’originalité de leurs collections. « C’était riche en potentiel», nous a confié une spectatrice émerveillée.

La présentation des différents tableaux a été ponctuée de prestations d’artistes  musiciens qui ont tenu le public en haleine. De Malika la Slamazone au collectif d’artistes musiciens The Roch Label en passant par le collectif de musiciens Laamkoada, toutes les conditions étaient réunies pour rendre sublime la soirée, qui fut haute en couleur. C’est le « prince aux pieds nus », Alif Naaba, qui a clos la soirée par une prestation live.

Ce fut l’occasion pour le ministre Haroura Kaboré, coordonnateur du mouvement The Roch Label, d’inviter à la cohésion sociale et d’insister sur les valeurs qui doivent prévaloir en cette période électorale en vue d’un climat apaisé. « Celui qui sera désigné au soir du 22 novembre, on devra tous s’aligner derrière lui pour continuer le développement », a-t-il affirmé.

Farida Elise Sawadogo (stagiaire)

oumc uneDemain 19 novembre 2020 dans l’après-midi, il se tiendra au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) un défilé de mode pour promouvoir la cohésion sociale et le développement du Burkina dénommé « Retour à la source ».  C’est le tout premier événement organisé par l’Association des agences de mannequins et promoteurs de mode burkinabé (2AMPM-BF). Radars Info Burkina s’est entretenu avec Oumou Compaoré, plus connue sous le pseudonyme d’OUM’C, membre de l’organisation et figurant parmi les 8 stylistes à l’affiche.

Radars Infos Burkina (RB) : Veuillez vous présenter aux lecteurs de Radars Infos Burkina.

Oumou Compaoré (OUM’C) : Je suis Oumou Compaoré, plus connue sous le pseudonyme d’OUM’C. Je suis ancien mannequin et actuellement créatrice de mode. Je dispose également d’une agence de mannequinat et d’hôtesses.

RB : Un défilé de mode dénommé « Retour à la source », qu’est-ce que vous voulez présenter au public à travers ce concept ?

OUM’C : Nous disons « Retour à la source » parce qu’on travaille exclusivement avec des pagnes Koko Dunda et du Faso Danfani. C’est la première édition. C’est  notre tout premier bébé qui va venir au monde demain. C’est un aboutissement de l’association de plusieurs agences et de promoteurs de mode au Burkina.

RB : Quelle sera la particularité de ce défilé ?

oumc 2OUM’C : Le but de ce défilé, c’est d’accompagner la campagne électorale. Nous sommes en pleine campagne et les acteurs de la mode veulent vraiment que ces élections se passent dans la paix, la cohésion et une parfaite entente, que chacun respecte le choix de l’autre. Que le vainqueur soit accepté et accompagné durant son mandat  par toute la population. Ce qui sera spécial, c’est tout d’abord comme on le dit que le développement se fasse à travers les jeunes. Quand on mise sur la jeunesse, on a misé sur le long terme. Et c’est de cela qu’on a besoin. Certes, il y a des doyens qui vont accompagner le défilé ; on doit prendre toujours conseil auprès d’eux afin de pouvoir aller de l’avant, mais le défilé aura une coloration jeune. 80% des créateurs qui vont défiler sont des jeunes créateurs qui n’ont pas plus de 5 à 6 ans d’expérience. On veut leur donner la chance de s’exprimer.

RB : Qui sont les créateurs au rendez-vous ?

OUM’C : Il y a 8 stylistes à l’affiche : Bazemse, OUM’C, HB, YMAR MODE,  T.BONTY, SAWALY, BLACK, TINA’O.

C’est un défilé mixte. L’accès est gratuit à tout le monde. Le défilé commence à 16h et prend fin à 19h30.

oumc 3RB : Le défilé est parrainé par the Roch Label, un mouvement politique qui a décidé d’accompagner le président Kaboré lors de cette élection, qu’est-ce qui explique ce choix ?

OUM’C : C’est une association de plusieurs agences et nous avons déposé plusieurs demandes de soutien et c’est The Roch Label qui y a répondu favorablement pour nous accompagner afin de réaliser ce projet qu’il a jugé noble, surtout que ce sont des jeunes qui sont à l’origine.

RB : Un défilé soutenu par un mouvement politique, n’est-ce pas osé ?

OUM’C : Ce n’est pas vraiment un mouvement politique. Le mouvement politique, c’est le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), mais The Roch Label, c’est un label, une structure qui n’a rien à avoir avec le MPP. Donc The Roch Label est différent du MPP.

RB : Peut-on dire que ce défilé est une campagne déguisée en faveur du président sortant ?

OUM’C : Chacun est libre de son choix. Si vous sentez que Roch Kaboré peut faire votre affaire, vous votez pour lui. Si vous estimez qu’un autre de ses concurrents peut faire votre affaire, vous votez pour ce dernier. Nous sommes en démocratie et chacun est libre de faire son choix et de l’assumer.

RB : Quelles sont vos attentes en ce qui concerne la soirée de demain ?

OUM’C : Nous voulons que les gens viennent massivement suivre ce défilé. L’idée, c’est de faire connaître l’association au grand public et on veut dire aux gens que le mannequinat est un métier noble. Nous voulons inviter les personnes qui ont des préjugés à changer d’opinion et à nous accompagner. Que ceux qui empêchent leurs enfants d’exercer ce métier arrêtent de le faire et les accompagnent plutôt. Qu’on considère les mannequins comme des artistes. C’est cet objectif que nous visons.

RB : Y aura-t-il d’autres activités lors de cette cérémonie ?

OUM’C : Oui, il y aura des prestations artistiques.

RB : Qui par exemple ?

OUM’C : Je préfère taire leurs noms.

RB : Votre mot de la fin ?

OUM’C : Je remercie Radars Infos Burkina pour cette interview et j’invite la population à sortir massivement pour le défilé. L’entrée est gratuite, donc faites-vous plaisir ; cultivons la paix.

 

Propos recueillis par Aly Tinto et Farida Elise Sawadogo (stagiaire)

abda uneDes artistes membres du Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB) étaient en sit-in ce matin du mardi 3 novembre devant le siège du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA) pour « dénoncer sa  gestion opaque et chaotique » et exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative minimale.

Beaucoup d’artistes musiciens ont pris d’assaut cette matinée du mardi 3 novembre la devanture du BBDA pour fustiger la manière dont ladite structure est gérée et exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative minimale de quatre points. 

Un micro pour scander des slogans, des affiches pour exprimer leur ras-le-bol, en présence du secrétaire général  du SYNAMUB, Almamy KJ. Les mécontents exigent la dotation  de toutes les radios et télévisions d’un logiciel unique de comptabilisation des œuvres musicales exploitées, la publication des listes exhaustives et nominatives des bénéficiaires du Fonds exceptionnel de solidarité (FES) et du Fonds de solidarité exceptionnel (FSE), la transparence dans l’attribution du Fonds de promotion culturelle (FPC) ainsi que l’audit financier du BBDA avec la participation de toutes les organisations d’artistes.

« Dans le mois d’avril, 150 millions de francs CFA  du Fonds de promotion culturelle (FPC) ont été dégagés pour soutenir les acteurs culturels, au nombre de 4 092, en période de COVID-19. Chacun a reçu 30 000 F. Jusqu’à présent, nous ne sommes pas rentrés en possession de la liste exhaustive et nominative d’autant plus que le BBDA nous dit que qu’elle est confidentielle. S’il n’y a pas anguille sous roche, qu’on nous fournisse cette liste.  Quand les médias reçoivent les subventions de l’Etat,  devant le nom de chaque média est mentionné le montant qu’il a perçu. abda 2Si on ne peut pas nous donner la liste exhaustive et  nominative de ceux qui ont perçu les différents fonds, ce n’est pas l’audit qui se fera facilement. Voilà pourquoi nous sommes en sit-in ce matin pour dénoncer cette gestion opaque et chaotique de son premier responsable, Walib Bara », s’est offusqué Almamy KJ.

A l’en croire, à la demande du BBDA, le SYNAMUB a été reçu la semaine dernière car la direction voulait comprendre pourquoi il projetait de tenir en sit-in.

« Nous avons porté à leur connaissance les points de notre plateforme revendicative. Il n’y a pas eu de consensus », a confié le SG du SYNAMUB.

Pour Almamy KJ, d’autres actions de terrain seront menées pour la satisfaction de la plateforme. « On ne peut pas dissiper de l’argent impunément. Nous saisirons les institutions judiciaires les plus compétentes de notre pays pour exposer le problème », a-t-il dit.

Le directeur du BBDA n’était pas présent. Selon la direction de la Communication, le BBDA s’exprimera dans les jours à venir.

Aly Tinto

dore uneIl se tient du 14 au 30 octobre 2020 au Musée national à Ouagadougou le festival de l’or de Ouagadougou, dénommé « Ouaga Doré », dans l’objectif de promouvoir l’utilisation et le commerce de ce métal précieux par les populations de la zone de l’Afrique de l’Ouest. Cette 1re édition de Ouaga Doré ambitionne de contribuer à la mise en place d’une filière sous-régionale de transformation avec les bijoutiers et les acheteurs d’or de l’espace ouest-africain et du reste du monde.  A quelques jours de la fin du festival, Radars Info Burkina s’y est rendu.

Le vendredi 16 octobre a eu lieu le lancement officiel du festival Ouaga Doré, une initiative du ministère des Mines en collaboration avec la structure Gold West Africa, qui met en valeur la culture et le commerce de l’or.

Dans l’enceinte du Musée national, deux salles sont aménagées pour magnifier le métal jaune.  Dans une première, on trouve une exposition d’art de peintures techniques mixtes de Sadi Washington, peintre et artiste multimédia nigérian. Tous ses tableaux ont été réalisés au Burkina.

dore 2A côté des tableaux, ce sont des expositions qui célèbrent l’or dans l’objet d’art, le design, l’artisanat et le luxe, célébrant le rôle intégral qu’il a joué au cours des âges dans la culture, la tradition et l’économie de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont des œuvres dotées d’or artisanalement exploité au Burkina Faso, réalisées par des artistes burkinabè en collaboration avec la raffinerie d’or Kain Smith. Des bijoux sont également exposés. En outre, il y a des disques d’une partition musicale pour le festival Ouaga Doré dont l’auteur est Solo Diarra, musicien burkinabè renommé, griot de musique traditionnelle et conteur.

«Nous sommes venues pour voir comment se passe l’exposition et en profiter pour savoir les opportunités à saisir. La salle est bien fournie en objets d’art », a indiqué Kadi, une visiteuse qui était en compagnie d'une amie.

Ezekiel Efa Ekur, Nigérian, est de Gold West Africa. Il dit qu’à travers cette exposition, ils comptent agrandir le marché de l’or en Afrique de l’Ouest.

dore 3« Les week-ends, il y a une grande affluence. L’objectif principal, c’est l’exposition et par la suite de profiter nouer des contacts », a-t-il déclaré.

Dans la seconde salle, Salif Zoromé de la bijouterie Nerwaya, dont le responsable est Seydou Zoromé, président de l’Association des bijoutiers du Burkina Faso, a exposé des bijoux, des colliers, des bracelets, des alliances en or. «Nous avons présenté ce que nous savons faire avec l’or. Je suis dans le domaine depuis 20 ans. Le premier objectif de l’exposition, c’est de montrer ce que nous savons faire. Et en retour, on compte avoir des clients », a-t-il expliqué.

L’or représente 71% des recettes d’exportation du Burkina, soit 1, 420 milliard de francs CFA en 2019. Cela représente 15% des recettes publiques. Le nombre d’emplois nationaux directs et indirects est passé d’environ 10 000 en 2015 à plus de 51 000 en 2019.

Aly Tinto

 

 

ssmk uneDans la soirée du mercredi 23 septembre 2020, l’artiste-musicien burkinabè Serge Bambara, plus connu sous son nom de scène Smokey, a convié le public à l'institut français du Burkina pour suivre la restitution de sa toute première comédie musicale, le « syndrome de la pintade ». Il s’agit d’une pièce qui aborde plusieurs sujets, dont le pillage des deniers publics, l'immigration, l'insécurité et la corruption. Elle est déjà programmée officiellement au  festival des francophonies à Limousin, en France, en début octobre.

Philomène Nanéma, artiste-comédienne-humoriste plus connue sous le pseudonyme de Philo, et Ousmane Bamogo, dit Kérékakouka, également humoriste, ont joué avec Smokey au cours de cette soirée. Issouf Dembélé était  à la guitare et Elisée Soudré à la batterie.

Des successions de scènes drôles et des messages poignants de Smokey ont tenu en haleine  le public venu nombreux assister à cette restitution du « Syndrome de la pintade ». Le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, était également présent dans la salle. 

ssmk 2C’est Smokey l’initiateur de ce projet. «Depuis quelques années, je réfléchissais à l’écriture d’une scène musicale. C’est ma première pièce. J’ai voulu une pièce qui puisse être jouée et comprise, même au-delà du Burkina Faso, et qui traite notamment de la question du système démocratique.  Est-ce que la démocratie est réellement adaptée aux sociétés actuelles africaines et européennes ? Est-ce que les élites politiques et économiques ont trahi les populations ou est-ce que ce sont les populations elles-mêmes qui n’exercent pas leur droit de contrôle citoyen? La pièce essaie de répondre à toutes ces questions par l’humour et la musique », a-t-il expliqué.

6 mois, c’est le temps mis pour réaliser le projet.  Mais à entendre Smokey, il a commencé à rédiger les textes de cette comédie depuis l’année dernière. « J’ai été lauréat visa pour la création l’année dernière. Grâce à ce prix, j’ai pu m’isoler deux mois pour écrire l’entièreté des textes. On est revenu en résidence ici (NDLR : A l’institut français), d’abord avec les humoristes pour écrire les sketchs et ensuite avec les musiciens pour écrire  la musique. Après, il a fallu travailler la mise en scène », a-t-il détaillé.

ssmk 3Selon lui, si la parole est une arme, l’humour est son bouclier. L’humour a donc toujours été important, d’après Smokey, car il permet de faire passer des messages plus facilement.

La première saison du « Syndrome de la pintade » aborde des sujets comme les paradis fiscaux,  l’immigration, l’insécurité, les détournements de fonds et la corruption. «La pièce dénonce tous ces maux très modestement en appuyant sur l’absurdité du monde, de certains comportements, l’emprise des multinationales, des oligarchies telles que les banques et institutions internationales », a expliqué l’artiste-musicien.

La pièce est déjà « assez attendue »   au  festival des francophonies à Limousin, en France.  « On doit jouer le 2 et le 3 octobre prochains. Malheureusement dans ce contexte de COVID-19, on doit préalablement surmonter certaines difficultés », a précisé Serge Bambara.

A  l’issue de cette pièce, Smockey envisage un projet d’écriture de livres et « pourquoi pas un projet d’écriture de films ».

Le public était visiblement ravi à la fin du spectacle. « J’ai adoré ce spectacle. J’avais déjà assisté à une répétition et ça m’avait beaucoup plu. Je viens de suivre la pièce en intégralité et je la trouve formidable. On a envie de danser, c’est drôle.  Des messages politiques sont portés ; ça réveille  et on a envie que le coton et le karité soit achetés au prix juste sur le marché international», a dit cette Européenne. Seydou Boni dit avoir hâte de voir la deuxième saison, car c’est un Smokey qu’il découvre avec un niveau très élevé et une mise en scène parfaite. Quant à l’actrice Augusta Palenfo, qui dit avoir bien aimé la pièce, elle a tout de même relevé sa longueur.  « Ils ont commencé à 19h 43 et ont fini à 21h26, ce qui fait 1h45 mn. Je pense qu’il gagnerait à diminuer un peu le temps de musique. C’est vrai que l’acteur principal, c’est Smokey mais il ne faudrait pas non plus qu’il y ait plus de musique que de message à véhiculer », a-t-elle fait remarquer.

Aly Tinto

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