Depuis sa création en juin 1978, l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) se consacre à la création et à la production théâtrale. Dans les lignes qui suivent, le fondateur de cette association culturelle, Prosper Kompaoré, lève un coin du voile sur les activités mises en place pour sa promotion.
En ce qui concerne les activités de création et de production de façon régulière de l'ATB, des pièces de théâtre-forum ou d’auteurs sont réalisées et par la suite présentées en tournée « dans les provinces, campagnes et au sein de l’espace ATB », a-t-il affirmé d'entrée de jeu.
En outre, l’ATB forme des hommes et des femmes en matière de théâtre dans le but de promouvoir le théâtre burkinabè. Il s’est fortement engagé dans le développement du Burkina Faso à travers l’éveil des consciences. La structure a à son actif plusieurs événements. Ce sont, entre autres, le Festival international du théâtre pour le développement (FITD) depuis 1988, le Concours de théâtre-forum (CTF) qui ce déroule tous les ans, le Concours artistique pour les élèves du primaire de Ouagadougou (CAPO), le Concours artistique des scolaires et étudiants de Ouagadougou (CASEO) et les Chorales (concours de chorales religieuses et traditionnelles).
Toutefois, l’ATB est confronté à des difficultés dans la promotion du théâtre burkinabè. Pour le directeur de la troupe, Prosper Kompaoré, les difficultés majeures ont pour noms le manque de partenaires pour financer les créations, l’absence d’espace de travail, le manque de comédiens et l’incapacité de les payer. «Il faut des personnes qui ont les compétences requises pour tous les compartiments de la pratique théâtrale. Le théâtre, ce ne sont pas seulement les acteurs ni les metteurs en scène ; c’est toute l’administration, un ensemble de réseaux de partenariat », a-t-il ajouté.
Il a aussi pointé du doigt le problème de médiatisation de leurs activités. « Si nos activités ne sont pas suffisamment portées à la connaissance du public, comment voulez-vous qu'il apprécie nos productions, qu’il vienne voir nos spectacles ? Pour y remédier, nous sommes en train de développer un réseau de partenaires médiatiques », a lancé M. Kompaoré.
Tels sont, entre autres, les obstacles auxquels le théâtre a été confronté à ses débuts, même si de nos jours il souffre toujours du manque de partenaires. Nonobstant tout cela, la troupe de l’Atelier théâtre burkinabè a su garder le cap comme le prouvent les multiples distinctions qu’il a obtenues, notamment lors de la cérémonie de récompense des professionnels du théâtre, la Nuit des Lompolo.
Le samedi 5 décembre 2020, l’artiste musicien parolier Donsharp de Batoro invite les mélomanes au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) à partir de 20h pour l’acte III de son concert prestige. Cette 3e édition est placée sous le thème : «Je n’ai que mon Faso » et connaîtra la participation de l’artiste musicien King Mensah, « la voix d’or du Togo ». Pour le lever de rideau, ce sont Miss Tanya, Kabila Scofield et Jabber Mystère qui seront au micro.
Lundi 30 novembre dans la soirée, soit 5 jours avant l’acte III de son concert prestige, Donsharp et son équipe étaient en répétition au CENASA. « Nous sommes déjà à 80% du travail abattu. Comme les dernières inspirations sont les meilleures, on ne finit jamais de faire des retouches », a-t-il dit.
Selon l’artiste burkinabè, « Je n’ai que mon Faso » est un thème choisi en raison de cette année particulière au Burkina. Comme c’est une année électorale, j’ai voulu, par anticipation, attirer l’attention des acteurs politiques et de la population sur la cohésion sociale avant, pendant et après les élections. « L’objectif, c’est de faire comprendre à tout le monde que peu importent les résultats, l’issue des votes, nous n’avons que le Burkina Faso comme bien commun légué par nos devanciers. ‘’Je n’ai que mon Faso’’ est plein de sens dans la forme et dans le fond. Je n’ai pas de bien au-dessus de ma patrie », a argumenté le parolier.
C’est la première fois qu’un artiste étranger est invité au concert prestige. Le choix du Togolais King Mensah se justifie par le fait que Donsharp a fait un featuring avec lui il y a 4 ans. « Je me suis dit que ce serait bien qu’il soit là pour qu’on puisse ensemble exécuter le titre ‘’Voici l’Afrique’’», a-t-il affirmé.
Beaucoup d’artistes nationaux pétris de talent participeront à l’acte III du concert prestige. Il y aura Smarty, Agozo, Awa Sissao et Kanzaï au niveau de la création. 15 danseurs sont attendus. S’agissant du lever de rideau, ce sont Miss Tanya, Kabila Scofield et Jabber Mystère qui seront de la partie. Le prix du ticket est de 10 000 et 15 000 F CFA.
Le musée de la musique Georges-Ouédraogo, sis à Ouagadougou en face du lycée Philippe-Zinda-Kaboré, est l’unique dans la sous-région africaine. C’est une institution patrimoniale idéale qui a pour objectifs de collecter, de conserver et d’exposer les instruments de musique qui appartiennent à toutes les communautés ethno-culturelles du Burkina Faso. Toutefois, ces trésors patrimoniaux sont délaissés et dévalorisés par la jeunesse du pays. Radars Info Burkina s’est intéressé aux mesures prises pour redorer le blason dudit musée.
Il existe au musée de la musique Georges-Ouédraogo 4 familles d’instruments. Selon Mahamadi Ilboudo, responsable dudit lieu, le monde de la culture en général a été rudement affecté pendant le premier et le deuxième trimestre de l’année 2020.
Pour remédier à cette situation, des expositions muséales y sont en cours pour une médiation avec le public scolaire afin de permettre aux élèves de se réapproprier leur culture, de découvrir un pan de l’histoire musicale de leur nation.
Notre interlocuteur confie que de nombreux projets de valorisation du musée sur 4 ans (de 2021 à 2024) sont en train d’être peaufinés. « Nous avons en projet une grande exposition de Bakary Dembélé, qui joue très bien, et une exposition vente d’un artiste mosaïste du nom d’Ousmane Kouyaté », a-t-il déclaré. Il prévoit d’ajouter des calendriers d’ateliers de percussion et de « labelliser l’exposition Identité culturelle ».
M. Ilboudo a lancé cet appel à la jeunesse burkinabè : « Je lance un vibrant appel à tous les plublics, à tous les Burkinabè car les musées sont des lieux d’immersion, de réappropriation culturelle, où on se mire et où on réapprend sa propre histoire. Le musée de la musique est ouvert à tous, sans exception, avec un dispositif sanitaire solide ».
En cette période électorale au Burkina, les acteurs du domaine de la mode n’ont pas rechigné à apporter leur contribution à la consolidation de la cohésion sociale. C’est ainsi que s’est tenue dans la soirée du jeudi 19 novembre, dans l’enceinte de la grande salle de spectacle du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) une soirée dédiée à la mode. Elle a été organisée par l’association des agences du mannequinat pour la mode au Burkina Faso (2AMPM-BF), en collaboration avec le mouvement The Roch Label.
Le public était nombreux à ce rendez-vous de la mode qui promeut la cohésion sociale et le développement du Burkina. C’est par l’intervention des différents acteurs qui ont contribué à son organisation qu’a débuté l’évènement. Thiam, présidente de l’Association des agences de mannequinat pour la mode au Burkina (2AMPM-BF), par ailleurs mannequin, et Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat et coordonnateur national du mouvement The Roch label, se sont succédé à la tribune.
Au menu de cette soirée, il y avait essentiellement trois tableaux avec à l’affiche 8 stylistes. C’est le styliste Sébastien Bazémo qui a ouvert le bal du premier tableau en présentant sa collection baptisée The Roch label. Parlant du même tableau, se sont succédé sur le podium la créatrice de mode OUM’C, qui a présenté sa collection « Retour à la source », et le styliste H. B design.
Le deuxième tableau a été peint par des noms comme Ymar mode, Carine T. avec sa collection « Papillon » et Sawaly.
La créatrice Tina’O avec sa collection « Un coup K.-O. » et le styliste Black, entre autres, ont marqué de leur griffe artistique le troisième tableau.
Le pagne Faso Danfani et le Koko dunda ont été mis en valeur à travers la collection des différents stylistes modélistes et créateurs de mode à l’affiche des différents tableaux de ce défilé.
Tous ont émerveillé le public par leurs créations haut de gamme et l’originalité de leurs collections. « C’était riche en potentiel», nous a confié une spectatrice émerveillée.
La présentation des différents tableaux a été ponctuée de prestations d’artistes musiciens qui ont tenu le public en haleine. De Malika la Slamazone au collectif d’artistes musiciens The Roch Label en passant par le collectif de musiciens Laamkoada, toutes les conditions étaient réunies pour rendre sublime la soirée, qui fut haute en couleur. C’est le « prince aux pieds nus », Alif Naaba, qui a clos la soirée par une prestation live.
Ce fut l’occasion pour le ministre Haroura Kaboré, coordonnateur du mouvement The Roch Label, d’inviter à la cohésion sociale et d’insister sur les valeurs qui doivent prévaloir en cette période électorale en vue d’un climat apaisé. « Celui qui sera désigné au soir du 22 novembre, on devra tous s’aligner derrière lui pour continuer le développement », a-t-il affirmé.
Demain 19 novembre 2020 dans l’après-midi, il se tiendra au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) un défilé de mode pour promouvoir la cohésion sociale et le développement du Burkina dénommé « Retour à la source ». C’est le tout premier événement organisé par l’Association des agences de mannequins et promoteurs de mode burkinabé (2AMPM-BF). Radars Info Burkina s’est entretenu avec Oumou Compaoré, plus connue sous le pseudonyme d’OUM’C, membre de l’organisation et figurant parmi les 8 stylistes à l’affiche.
Radars Infos Burkina (RB) : Veuillez vous présenter aux lecteurs de Radars Infos Burkina.
Oumou Compaoré (OUM’C) : Je suis Oumou Compaoré, plus connue sous le pseudonyme d’OUM’C. Je suis ancien mannequin et actuellement créatrice de mode. Je dispose également d’une agence de mannequinat et d’hôtesses.
RB : Un défilé de mode dénommé « Retour à la source », qu’est-ce que vous voulez présenter au public à travers ce concept ?
OUM’C : Nous disons « Retour à la source » parce qu’on travaille exclusivement avec des pagnes Koko Dunda et du Faso Danfani. C’est la première édition. C’est notre tout premier bébé qui va venir au monde demain. C’est un aboutissement de l’association de plusieurs agences et de promoteurs de mode au Burkina.
RB :Quelle sera la particularité de ce défilé ?
OUM’C : Le but de ce défilé, c’est d’accompagner la campagne électorale. Nous sommes en pleine campagne et les acteurs de la mode veulent vraiment que ces élections se passent dans la paix, la cohésion et une parfaite entente, que chacun respecte le choix de l’autre. Que le vainqueur soit accepté et accompagné durant son mandat par toute la population. Ce qui sera spécial, c’est tout d’abord comme on le dit que le développement se fasse à travers les jeunes. Quand on mise sur la jeunesse, on a misé sur le long terme. Et c’est de cela qu’on a besoin. Certes, il y a des doyens qui vont accompagner le défilé ; on doit prendre toujours conseil auprès d’eux afin de pouvoir aller de l’avant, mais le défilé aura une coloration jeune. 80% des créateurs qui vont défiler sont des jeunes créateurs qui n’ont pas plus de 5 à 6 ans d’expérience. On veut leur donner la chance de s’exprimer.
RB : Qui sont les créateurs au rendez-vous ?
OUM’C : Il y a 8 stylistes à l’affiche : Bazemse, OUM’C, HB, YMAR MODE, T.BONTY, SAWALY, BLACK, TINA’O.
C’est un défilé mixte. L’accès est gratuit à tout le monde. Le défilé commence à 16h et prend fin à 19h30.
RB : Le défilé est parrainé par the Roch Label, un mouvement politique qui a décidé d’accompagner le président Kaboré lors de cette élection, qu’est-ce qui explique ce choix ?
OUM’C : C’est une association de plusieurs agences et nous avons déposé plusieurs demandes de soutien et c’est The Roch Label qui y a répondu favorablement pour nous accompagner afin de réaliser ce projet qu’il a jugé noble, surtout que ce sont des jeunes qui sont à l’origine.
RB : Un défilé soutenu par un mouvement politique, n’est-ce pas osé ?
OUM’C : Ce n’est pas vraiment un mouvement politique. Le mouvement politique, c’est le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), mais The Roch Label, c’est un label, une structure qui n’a rien à avoir avec le MPP. Donc The Roch Label est différent du MPP.
RB :Peut-on dire que ce défilé est une campagne déguisée en faveur du président sortant ?
OUM’C : Chacun est libre de son choix. Si vous sentez que Roch Kaboré peut faire votre affaire, vous votez pour lui. Si vous estimez qu’un autre de ses concurrents peut faire votre affaire, vous votez pour ce dernier. Nous sommes en démocratie et chacun est libre de faire son choix et de l’assumer.
RB : Quelles sont vos attentes en ce qui concerne la soirée de demain ?
OUM’C : Nous voulons que les gens viennent massivement suivre ce défilé. L’idée, c’est de faire connaître l’association au grand public et on veut dire aux gens que le mannequinat est un métier noble. Nous voulons inviter les personnes qui ont des préjugés à changer d’opinion et à nous accompagner. Que ceux qui empêchent leurs enfants d’exercer ce métier arrêtent de le faire et les accompagnent plutôt. Qu’on considère les mannequins comme des artistes. C’est cet objectif que nous visons.
RB : Y aura-t-il d’autres activités lors de cette cérémonie ?
OUM’C : Oui, il y aura des prestations artistiques.
RB : Qui par exemple ?
OUM’C : Je préfère taire leurs noms.
RB : Votre mot de la fin ?
OUM’C : Je remercie Radars Infos Burkina pour cette interview et j’invite la population à sortir massivement pour le défilé. L’entrée est gratuite, donc faites-vous plaisir ; cultivons la paix.
Propos recueillis par Aly Tinto et Farida Elise Sawadogo (stagiaire)
Des artistes membres du Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB) étaient en sit-in ce matin du mardi 3 novembre devant le siège du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA) pour « dénoncer sa gestion opaque et chaotique » et exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative minimale.
Beaucoup d’artistes musiciens ont pris d’assaut cette matinée du mardi 3 novembre la devanture du BBDA pour fustiger la manière dont ladite structure est gérée et exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative minimale de quatre points.
Un micro pour scander des slogans, des affiches pour exprimer leur ras-le-bol, en présence du secrétaire général du SYNAMUB, Almamy KJ. Les mécontents exigent la dotation de toutes les radios et télévisions d’un logiciel unique de comptabilisation des œuvres musicales exploitées, la publication des listes exhaustives et nominatives des bénéficiaires du Fonds exceptionnel de solidarité (FES) et du Fonds de solidarité exceptionnel (FSE), la transparence dans l’attribution du Fonds de promotion culturelle (FPC) ainsi que l’audit financier du BBDA avec la participation de toutes les organisations d’artistes.
« Dans le mois d’avril, 150 millions de francs CFA du Fonds de promotion culturelle (FPC) ont été dégagés pour soutenir les acteurs culturels, au nombre de 4 092, en période de COVID-19. Chacun a reçu 30 000 F. Jusqu’à présent, nous ne sommes pas rentrés en possession de la liste exhaustive et nominative d’autant plus que le BBDA nous dit que qu’elle est confidentielle. S’il n’y a pas anguille sous roche, qu’on nous fournisse cette liste. Quand les médias reçoivent les subventions de l’Etat, devant le nom de chaque média est mentionné le montant qu’il a perçu. Si on ne peut pas nous donner la liste exhaustive et nominative de ceux qui ont perçu les différents fonds, ce n’est pas l’audit qui se fera facilement. Voilà pourquoi nous sommes en sit-in ce matin pour dénoncer cette gestion opaque et chaotique de son premier responsable, Walib Bara », s’est offusqué Almamy KJ.
A l’en croire, à la demande du BBDA, le SYNAMUB a été reçu la semaine dernière car la direction voulait comprendre pourquoi il projetait de tenir en sit-in.
« Nous avons porté à leur connaissance les points de notre plateforme revendicative. Il n’y a pas eu de consensus », a confié le SG du SYNAMUB.
Pour Almamy KJ, d’autres actions de terrain seront menées pour la satisfaction de la plateforme. « On ne peut pas dissiper de l’argent impunément. Nous saisirons les institutions judiciaires les plus compétentes de notre pays pour exposer le problème », a-t-il dit.
Le directeur du BBDA n’était pas présent. Selon la direction de la Communication, le BBDA s’exprimera dans les jours à venir.
Il se tient du 14 au 30 octobre 2020 au Musée national à Ouagadougou le festival de l’or de Ouagadougou, dénommé « Ouaga Doré », dans l’objectif de promouvoir l’utilisation et le commerce de ce métal précieux par les populations de la zone de l’Afrique de l’Ouest. Cette 1re édition de Ouaga Doré ambitionne de contribuer à la mise en place d’une filière sous-régionale de transformation avec les bijoutiers et les acheteurs d’or de l’espace ouest-africain et du reste du monde. A quelques jours de la fin du festival, Radars Info Burkina s’y est rendu.
Le vendredi 16 octobre a eu lieu le lancement officiel du festival Ouaga Doré, une initiative du ministère des Mines en collaboration avec la structure Gold West Africa, qui met en valeur la culture et le commerce de l’or.
Dans l’enceinte du Musée national, deux salles sont aménagées pour magnifier le métal jaune. Dans une première, on trouve une exposition d’art de peintures techniques mixtes de Sadi Washington, peintre et artiste multimédia nigérian. Tous ses tableaux ont été réalisés au Burkina.
A côté des tableaux, ce sont des expositions qui célèbrent l’or dans l’objet d’art, le design, l’artisanat et le luxe, célébrant le rôle intégral qu’il a joué au cours des âges dans la culture, la tradition et l’économie de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont des œuvres dotées d’or artisanalement exploité au Burkina Faso, réalisées par des artistes burkinabè en collaboration avec la raffinerie d’or Kain Smith. Des bijoux sont également exposés. En outre, il y a des disques d’une partition musicale pour le festival Ouaga Doré dont l’auteur est Solo Diarra, musicien burkinabè renommé, griot de musique traditionnelle et conteur.
«Nous sommes venues pour voir comment se passe l’exposition et en profiter pour savoir les opportunités à saisir. La salle est bien fournie en objets d’art », a indiqué Kadi, une visiteuse qui était en compagnie d'une amie.
Ezekiel Efa Ekur, Nigérian, est de Gold West Africa. Il dit qu’à travers cette exposition, ils comptent agrandir le marché de l’or en Afrique de l’Ouest.
« Les week-ends, il y a une grande affluence. L’objectif principal, c’est l’exposition et par la suite de profiter nouer des contacts », a-t-il déclaré.
Dans la seconde salle, Salif Zoromé de la bijouterie Nerwaya, dont le responsable est Seydou Zoromé, président de l’Association des bijoutiers du Burkina Faso, a exposé des bijoux, des colliers, des bracelets, des alliances en or. «Nous avons présenté ce que nous savons faire avec l’or. Je suis dans le domaine depuis 20 ans. Le premier objectif de l’exposition, c’est de montrer ce que nous savons faire. Et en retour, on compte avoir des clients », a-t-il expliqué.
L’or représente 71% des recettes d’exportation du Burkina, soit 1, 420 milliard de francs CFA en 2019. Cela représente 15% des recettes publiques. Le nombre d’emplois nationaux directs et indirects est passé d’environ 10 000 en 2015 à plus de 51 000 en 2019.
Dans la soirée du mercredi 23 septembre 2020, l’artiste-musicien burkinabè Serge Bambara, plus connu sous son nom de scène Smokey, a convié le public à l'institut français du Burkina pour suivre la restitution de sa toute première comédie musicale, le « syndrome de la pintade ». Il s’agit d’une pièce qui aborde plusieurs sujets, dont le pillage des deniers publics, l'immigration, l'insécurité et la corruption. Elle est déjà programmée officiellement au festival des francophonies à Limousin, en France, en début octobre.
Philomène Nanéma, artiste-comédienne-humoriste plus connue sous le pseudonyme de Philo, et Ousmane Bamogo, dit Kérékakouka, également humoriste, ont joué avec Smokey au cours de cette soirée. Issouf Dembélé était à la guitare et Elisée Soudré à la batterie.
Des successions de scènes drôles et des messages poignants de Smokey ont tenu en haleine le public venu nombreux assister à cette restitution du « Syndrome de la pintade ». Le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, était également présent dans la salle.
C’est Smokey l’initiateur de ce projet. «Depuis quelques années, je réfléchissais à l’écriture d’une scène musicale. C’est ma première pièce. J’ai voulu une pièce qui puisse être jouée et comprise, même au-delà du Burkina Faso, et qui traite notamment de la question du système démocratique. Est-ce que la démocratie est réellement adaptée aux sociétés actuelles africaines et européennes ? Est-ce que les élites politiques et économiques ont trahi les populations ou est-ce que ce sont les populations elles-mêmes qui n’exercent pas leur droit de contrôle citoyen? La pièce essaie de répondre à toutes ces questions par l’humour et la musique », a-t-il expliqué.
6 mois, c’est le temps mis pour réaliser le projet. Mais à entendre Smokey, il a commencé à rédiger les textes de cette comédie depuis l’année dernière. « J’ai été lauréat visa pour la création l’année dernière. Grâce à ce prix, j’ai pu m’isoler deux mois pour écrire l’entièreté des textes. On est revenu en résidence ici (NDLR : A l’institut français), d’abord avec les humoristes pour écrire les sketchs et ensuite avec les musiciens pour écrire la musique. Après, il a fallu travailler la mise en scène », a-t-il détaillé.
Selon lui, si la parole est une arme, l’humour est son bouclier. L’humour a donc toujours été important, d’après Smokey, car il permet de faire passer des messages plus facilement.
La première saison du « Syndrome de la pintade » aborde des sujets comme les paradis fiscaux, l’immigration, l’insécurité, les détournements de fonds et la corruption. «La pièce dénonce tous ces maux très modestement en appuyant sur l’absurdité du monde, de certains comportements, l’emprise des multinationales, des oligarchies telles que les banques et institutions internationales », a expliqué l’artiste-musicien.
La pièce est déjà « assez attendue » au festival des francophonies à Limousin, en France. « On doit jouer le 2 et le 3 octobre prochains. Malheureusement dans ce contexte de COVID-19, on doit préalablement surmonter certaines difficultés », a précisé Serge Bambara.
A l’issue de cette pièce, Smockey envisage un projet d’écriture de livres et « pourquoi pas un projet d’écriture de films ».
Le public était visiblement ravi à la fin du spectacle. « J’ai adoré ce spectacle. J’avais déjà assisté à une répétition et ça m’avait beaucoup plu. Je viens de suivre la pièce en intégralité et je la trouve formidable. On a envie de danser, c’est drôle. Des messages politiques sont portés ; ça réveille et on a envie que le coton et le karité soit achetés au prix juste sur le marché international», a dit cette Européenne. Seydou Boni dit avoir hâte de voir la deuxième saison, car c’est un Smokey qu’il découvre avec un niveau très élevé et une mise en scène parfaite. Quant à l’actrice Augusta Palenfo, qui dit avoir bien aimé la pièce, elle a tout de même relevé sa longueur. « Ils ont commencé à 19h 43 et ont fini à 21h26, ce qui fait 1h45 mn. Je pense qu’il gagnerait à diminuer un peu le temps de musique. C’est vrai que l’acteur principal, c’est Smokey mais il ne faudrait pas non plus qu’il y ait plus de musique que de message à véhiculer », a-t-elle fait remarquer.
Yili Nooma, Azata Gansonré à l'état civil, est une artiste musicienne burkinabè ayant sorti en 2004 son 1er album, baptisé « Yennenga ». Après «Excision » en 2010, Yili revient avec «Bilfu Bilfu» en 2014. En 2007, elle est lauréate du Kundé du meilleur espoir de la chanson burkinabè. Et en août dernier elle a fait sortir un single : Allah Kaman. Radars Info Burkina s’est entretenu avec cette talentueuse artiste sur sa carrière ainsi que sur d’autres sujets en lien avec le showbiz au Burkina.
Radars Info Burkina (RB): Vous avez entre-temps disparu des radars du showbiz burkinabè. Qu’est-ce qui explique cela ?
Yili Nooma (YN): Merci de me donner l’occasion de m’exprimer, car j’ai beaucoup de choses à dire. Si je ne suis plus sur la scène musicale depuis longtemps, il faut dire que c’est parce qu’on a vraiment un souci de producteurs au Burkina. On fait de l’autoproduction. Or l’autoproduction, ça requiert de gros moyens si on veut faire des productions de grande envergure. Je veux dire faire des enregistrements dans de grands studios, réaliser des vidéos de bonne facture à coût de millions et faire une grande promotion. Moi, je n’ai pas ces moyens. Donc c’est vraiment difficile. C’est ce qui fait que je ne sortais pas depuis. Sinon j’ai des compositions, beaucoup de chansons.
C’est mon grand frère qui m’a soutenue dans la réalisation de mon premier album. C’est même lui qui l’a produit. Mais c’était difficile. J’ai d’abord fait le studio et par la suite il a fallu réaliser des vidéos et la promotion. Dieu merci, Karim Traoré d’ETK Productions a édité l’album. Il m’a permis de faire deux belles vidéos et m’a énormément soutenue dans la promotion de l’album. Je le répète, l’autoproduction est difficile. Il faut vraiment de grandes maisons de production pour positionner un artiste sur le plan national et surtout à l’échelle internationale. Des artistes sont beaucoup joués sur des chaînes. Mais il faut souligner qu’il y a des moyens derrière. Quand ta vidéo passe sur des chaînes comme Trace et Bblack, ça te permet d’être connu sur le plan continental, voire au-delà. Mais pour cela, il faut payer.
RB: Pourtant ils disent que c’est gratuit…
YN: Je ne le crois pas, d’autant plus que j’ai envoyé « Bilfu » en 2014 à la chaîne de télé Trace sans qu’il y soit diffusé.
RB : Parfois, ils disent que ce sont des vidéos qui ne répondent pas aux normes techniques.
YN: Pourtant, la vidéo « Bilfu » était de très bonne facture. Je vois des vidéos diffusées sur ces chaînes qui ne valent pas la mienne en matière de qualité. Je me dis que c’est une question de moyens financiers. Pour positionner un artiste, il faut faire sa publicité, réaliser des spots qui vont passer sur ces chaînes. Je répète que ce n’est pas gratuit.
RB : Mais vous avez été quand même soutenue ! Par exemple, l’ex-manager d’Alpha Blondy, Koné Dodo, à travers sa structure, vous a soutenue. Qu’en est-il de votre collaboration avec lui ?
YN : Avec Koné Dodo, j’avais signé un contrat de 3 ans pour un maxi. Mais deux ans après, ledit maxi n’était toujours pas sorti. Donc j’étais obligée de résilier le contrat parce que les choses n’avançaient pas. A cette période-là, Koné Dodo faisait de la politique en Côte d’Ivoire. Il était directeur du palais de la Culture et avait beaucoup à faire. Il ne s’est pas vraiment impliqué dans mon projet, donc j’ai été obligée de résilier mon contrat avec lui.
RB : Il y a des chansons d’artistes burkinabè sur des plateformes de téléchargement payant et malheureusement, ces artistes n’en sont même pas informés. Par exemple une de vos chansons, Yennenga, est sur FORTY FIVE sans votre accord.
YN: Effectivement, je le confirme ; je ne sais pas comment ma chanson s’est retrouvée sur ladite plateforme. Je mène ma petite enquête pour voir qui est derrière.
RB : Vous avez sorti un single et apparemment, la promo à l’échelle nationale n’est pas simple. Vous avez certes évoqué le cas de Trace, mais est-ce que même ici au Burkina les médias font votre promotion ? Quels sont vos rapports avec les hommes des médias dans le cadre de la promotion de vos œuvres ?
YN: Il faut dire qu’au Burkina, on a également un problème. On n’est pas beaucoup soutenu. La musique étrangère est plus présente ici que notre propre musique et à mon humble avis, cela n’est pas normal. Dans les maquis, les boîtes de nuit et autres, on entend plus la musique venue d’ailleurs que celle nationale. Je pense qu’il faut qu’on soit patriote. Avant, certains prétendaient qu’il n’y avait pas de bonne musique burkinabè. Pourtant aujourd’hui, il y a tellement de bonne musique burkinabè ! Il faut soutenir les artistes nationaux que nous sommes et jouer notre musique pour qu’on puisse nous connaître. Si tu fais sortir une œuvre et qu’elle n’est pas jouée, elle passera inaperçue. Et c’est difficile d’entrer de nouveau en studio pour faire sortir une nouvelle œuvre. Tu as beau faire les radios, participer aux émissions télé, si ta musique n’est pas jouée, tout cela ne sert à rien. C’est pourquoi je voudrais demander aux animateurs radios, aux DJ des maquis et boîtes de nuit de jouer notre musique pour nous permettre d’être connus chez nous. Car il y a des artistes ici au Burkina qui ne sont même pas connus chez eux alors que des artistes d’ailleurs sont joués en boucle. Quand ils sont invités ici pour des spectacles, ils sont connus donc ils arrivent à remplir les salles. En outre, ces artistes étrangers ont de gros cachets. Au niveau des cachets ici au Burkina, le problème se pose également. On n’est pas bien payé. J’ai refusé beaucoup de prestations parce que le cachet proposé n’était pas acceptable.
Pour faire une prestation live avec des musiciens, tu loues une salle pour les répétitions. Ensuite tu payes le cachet des musiciens et à la fin tu n’as rien. C’est comme si tu travaillais pour ne rien gagner et c’est difficile de tenir dans ces conditions. On veut aussi être des stars, rouler dans de grosses caisses, avoir des maisons luxueuses comme certains artistes nigérians. Mais avec les cachets que nous percevons ici, c’est vraiment difficile.
RB : On vous reproche également, en tant qu’artistes, de mettre l’accent sur la production de vos œuvres et de ne pas penser à un budget promotionnel. Quel commentaire en faites-vous ?
YN: Mais pour faire cela, il faut en avoir les moyens ! Personnellement, je n’ai pas un tel budget pour faire la promotion de mes œuvres. Je fais de l’autoproduction avec mes maigres moyens.
RB : Donc vous devez comprendre, si vous n’avez pas de budget promotionnel, qu’on ne joue pas beaucoup vos productions !
YN: C’est ce que je viens de dire : on n’a pas de gros cachets. Comment tu peux vivre, économiser et réinvestir cet argent dans ton travail ? Il faut être bien payé pour cela. Aux organisateurs de spectacles je demande de bien payer les artistes nationaux. Il ne faut pas nous donner des miettes et, à l’inverse, payer à coût de millions les artistes étrangers ! Comment pouvons-nous rivaliser avec ces artistes dans ces conditions ? Ces artistes ont les moyens de faire des clips à coût de millions, et on ne peut pas comparer un clip de 5 millions à un clip de 500 000 F. Si nous avons les moyens, nous allons faire de grosses productions et les gens vont aimer.
RB : L’actuel ministre de la Culture a dit qu’un artiste qui n’a pas les moyens, qui n’est pas talentueux, devrait aller faire autre chose.
YN: Je pense qu’un artiste talentueux a besoin d’être soutenu. Il n’y a pas ce chanteur burkinabè qui est connu partout dans le monde. Il faut que les Burkinabè puissent investir et avoir confiance en nous. Il y a de grands producteurs partout dans les pays. Mais ici on n’en dispose pas. Prenez le cas de notre compatriote Awa Boussim : quand Sony Music l’a prise dans son écurie, on a tous vu le résultat ! Elle a travaillé dans les meilleures conditions et réalisé une très belle vidéo. Ils ont mis les moyens qu’il fallait.
RB : Quelle est votre actualité ? Qu’est-ce que vous devenez ? Un album en préparation ?
YN: Je viens de sortir un single, Allah Kaman. Nous sommes en train de nous préparer pour la vidéo. Par la suite, je ferai sortir encore un autre single. Pour le moment, je ne parle pas d’album parce qu’un album, ça coûte beaucoup d’argent. Donc je vais aller de single en single et si j’ai un producteur qui est prêt à mettre les moyens, je pourrai ferai un album ou même des albums. J’aime mon travail, je ne vais pas laisser mes fans.
RB : On dit que certains artistes burkinabè sont capricieux, difficiles. Est-ce votre cas ?
YN: Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette perception des choses ; ça dépend. Moi par exemple, quand on me contacte pour une prestation et que le cachet ne m’arrange pas, je dis simplement non. Je veux pouvoir vivre de mon art. Je dois bien m’habiller, et si j’ai des musiciens, ils doivent aussi être à l’aise, pouvoir répéter dans de bonnes conditions. Je veux pouvoir bien payer mes musiciens, car ce sont des pères de famille… Donc si le cachet qu’on me propose n’est pas bon, je refuse de jouer. Tant que c’est bien payé, j’accepte de faire du live ou, à défaut, du playback parce qu’il y a des cérémonies où les organisateurs n’ont pas tout ce qu’il faut pour le live.
Les cinéphiles ont rempli la salle du Ciné Burkina le samedi 5 septembre 2020 à l’occasion de l’avant-première du tout dernier long-métrage « Ma parcelle ou la mort » du réalisateur burkinabè autodidacte Aboubacar Zida, dit Sidnaaba. Parmi les invités d’honneur il y avait le Poé Naaba et le Kamsonghin Naaba, qui représentaient le Mogho Naaba Baongho, Simon Compaoré, ainsi que le maire de l'arrondissement 12, Rasmata Compaoré.
Il était difficile de se trouver une place quelques minutes après le début de la projection du film « Ma parcelle ou la mort », femmes, hommes et jeunes ayant massivement fait le déplacement à cette salle obscure située en plein cœur de Ouaga qu'est le Ciné Burkina. Des sommités du cinéma burkinabè comme Hippolyte Wangrawa, plus connu sous le sobriquet de M'ba Bouanga, Alidou Sawadogo, dit Pagnag-dé, Moussa Sourgou, Roger Zami Guébré, encore appelé le commissaire de Tampy, ont joué dans cette fiction. Et la plupart des techniciens et des acteurs ont participé à la cérémonie inaugurale du film.
Dans « Ma parcelle ou la mort », Pagnag-dé, le chef de terre dudit patelin, décide de prendre ses distances avec M'ba Bouanga, chef du village de Zanmatenga. Il vend les terres à l’insu du chef du village à une société immobilière, déserte par la suite le village pour son nouvel immeuble dans lequel il vit désormais en cachette à Ouagadougou. Les mânes du village s’opposent au projet de la société immobilière et finissent par avoir la peau du chef de terre.
Des applaudissements nourris du public accompagnaient la projection du film.
«Jean Léonard Compaoré est le parrain de cette cérémonie parce que le film parle du foncier et lui, il fut ministre de l'Habitat sous Sankara. Il a travaillé dans la transparence. Pourquoi un film sur le foncier? L'idée est venue du Mogho Naaba Baongho. Un jour, je suis allé lui rendre visite et à mon départ il m'a suggéré de conseiller les populations au sujet de la vente accélérée des terrains. Où les enfants qu'elles sont en train de mettre au monde vont habiter ? Où ils vont travailler ? C'est une bombe à retardement. Puisqu’à la radio c'est pour un temps donné et qu’on ne peut pas toucher tout le monde, j'ai décidé de produire un film sur ce sujet brûlant. C'est ainsi que j'ai commencé à écrire le scénario du film « Ma parcelle ou la mort ». S’il avait fallu réunir une importante somme pour ce film, je n’aurais pas pu le réaliser, car je n'ai pas d'argent pour mobiliser tous ces grands techniciens et acteurs du cinéma burkinabè. Ils ont accepté de contribuer à la réussite du film. Le phénomène de la vente des terrains dans les périphéries des grandes villes nous inquiète beaucoup. Nous nous adressons surtout à ceux qui n'ont pas encore vendu leurs terres. C'est un film qui vise à interpeller », a expliqué le réalisateur autodidacte, Aboubacar Zida, dit Sidnaaba.
Selon le parrain, ce film est très important car «à travers l’histoire, les guerres et conflits ont été des crises de terre. Donc je pense que ce genre de film il faut qu’il soit vu, que cela soit discuté à tous les niveaux et que l’autorité elle-même s’implique pour qu’on puisse résoudre les problèmes à venir demain. Sous la Révolution, la terre appartenait à l’Etat, qui la destinait en fonction des besoins des populations et en fonction des besoins de développement futur tout en préservant les acquis et en prévenant l’avenir. Donc sous la Révolution, personne ne pouvait se permettre de vendre ne serait-ce qu’un mètre carré de terre. C’est ainsi qu’à l’époque on avait interdit le titre foncier. Ce sont les permis urbains d’habiter, des permis d’exploiter et des permis de mise en valeur qui étaient délivrés. A l’époque, personne ne pouvait avoir plus de deux parcelles. Pour avoir une parcelle, il fallait justifier au préalable sa non-détention d’une parcelle dans la localité où on était en train de lotir. Aujourd’hui malheureusement tout cela est un peu difficile à mettre en œuvre. Pourtant la terre n’est pas extensible ; avec le temps, il y aura forcément des conflits entre les générations », a soutenu Jean Léonard Compaoré, ex-ministre de Thomas Sankara.
Les acteurs, eux, sont contents d’avoir contribué à la réussite de ce film qui interpelle sur le problème foncier. « Le sujet est très bien. Sidnaaba a sérieusement évolué. Ses films sont de plus en plus professionnellement bons. Chapeau !», s’est réjoui Jacob Sou, acteur et réalisateur.
« Ma parcelle ou la mort » sera projeté au Ciné Burkina à partir d’aujourd’hui, lundi 7 septembre, dans la soirée et au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) à partir du 17 septembre.