Exposition-vente dénommée Wekré : Les organisateurs satisfaits de cette 1re édition de la promotion des arts plastiques
Du 22 au 26 juillet 2020 à Ouagadougou, s’est tenue au Parc urbain Bangr-Weogo une exposition-vente dénommée « Wekré ou éclosion ». Une 1re édition qui vise à promouvoir le secteur des arts plastiques au Burkina. Radars Info Burkina a rencontré Aboubacar Sanga, entrepreneur et opérateur culturel, et Christophe Sawadogo, plasticien, fondateur des Ateliers Maaneeré, initiateurs du projet Wekré, pour avoir un bilan de cette activité.
Selon Aboubacar Sanga, l’idée d'organiser cet évènement a germé pendant cette période de COVID-19 qui a contraint les artistes à rester sur place. « J’avais la chance de connaître déjà Christophe Sawadogo, quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime. Des idées orientées vers le secteur des arts plastiques me passaient par la tête. C’est dans ce foisonnement d’idées que j’ai eu bien envie de faire quelque chose pour ce secteur. Un secteur qui mérite encore d’occuper plus de place au Burkina. En termes de notoriété hors du pays, c’est l’un des secteurs les plus prolifiques et qui représentent beaucoup le Burkina à l’étranger », a-t-il expliqué.
Ainsi donc le plasticien Sawadogo a adhéré au projet et a accepté de porter le projet Wekré à travers les Ateliers Maaneeré avec Aboubacar Sanga.
«En termes de bilan, pour une première édition je dirais que le bilan est positif. Nous avions pour objectif de mobiliser 50 artistes, nous les avons effectivement touchés. En termes de participation, on a eu plus de 45 participants. Les absents ont eu des contraintes sociales. Au niveau communication et visibilité pour le secteur des arts plastiques, le bilan est encore satisfaisant. Le lancement de l’activité devant l’ancienne Assemblée nationale a drainé du monde. Les médias ont répondu massivement à l’invitation.
Notre équipe de communication digitale a également fait un travail extraordinaire sur les réseaux sociaux. Comme toute exposition, sans être prétentieux, pour une première édition, on ne s’attendait pas à des ventes. Mais déjà devant l’AN il y a eu des ventes. Ensuite à Bangr-Weogo pour l’exposition-vente, à partir du 24 les affaires ont commencé à être florissantes. Le bilan des ventes est largement positif. Sur les trois derniers jours, il y a eu vraiment des ventes et des promesses en termes d’achat. Globalement le bilan de Wekré est positif », s’est réjoui l’entrepreneur et opérateur culturel.
Une activité qui ne s’est pas déroulée sans surprise. «Pour moi la surprise des surprises, c’est la révélation de jeunes artistes comme Wilfried Sanou. Il est un artiste assez jeune qui n’a pas eu tellement d’occasions d’exposer à des événements majeurs. Nous avons été surpris de voir son travail remarqué. Beaucoup d’amateurs, de collectionneurs nationaux s’intéressent à ce qu’il fait. Wekré pour nous, c’est de faire éclore de nouveaux talents», a relevé, pour sa part, Christophe Sawadogo.
En termes de perspectives, selon M. Sanga, il faut permettre aux artistes de travailler et de continuer dans la création. « Les artistes sont à la base de tout projet dans le milieu des arts et de la culture. Les artistes étant des créateurs d’œuvres, ce n’est pas à eux d’organsiner des évènements. Notre souhait et notre vœu, c’est d’être aux côtés de gens comme Christophe Sawadogo pour porter leurs projets en termes d’événementiels et organisationnels», a-t-il précisé.
Les initiateurs de Wekré souhaitent donner aux arts plastiques toute la place qu’il mérite ici au Burkina. « Donc c’est de travailler à ce que les Burkinabè commencent à acheter les tableaux, les sculptures, etc.», a conclu Aboubacar Sanga.
Aly Tinto