jeudi 21 novembre 2024

rlst uneL'édition 2021 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), principal festival africain du 7e art, initialement prévue du 27 février au 6 mars, se tiendra finalement du 16 au 23 octobre. Oumar Dagnon, producteur, réalisateur, scénariste burkinabè, se réjouit que le FESPACO revienne.

Réalisateur, producteur, scénariste burkinabè et P-DG de la structure Watigroupe SARL, Oumar Dagnon ne cache pas sa joie quant à la reprogrammation de la biennale du cinéma. « Cela me fait chaud au cœur de savoir que le FESPACO revient. C'est vrai qu'il n'avait pas été annulé mais reporté. Qu'on ait une date maintenant, je pense que cela permettra à chacun de se préparer pour voir comment aborder ce festival », a-t-il affirmé. « Vu que des films ont été soumis à l'appréciation du comité de sélection, on va attendre que les résultats sortent », a-t-il ajouté.

Oumar Dagnon pense que le FESPACO a toujours été un moment de rencontres, un moment décisif dans la vente de programmes. C'est aussi le moment de tisser des partenariats pour voir dans quelle mesure construire des coproductions entre différentes productions et différents pays et surtout espérer avoir des accompagnements financiers, faire des réseautages, c'est-à-dire avoir un maximum de contacts possible.

Le réalisateur a saisi l’occasion pour évoquer les difficultés que le secteur rencontre au Burkina Faso. Des difficultés qui sont pour la plupart financières. 

« Pour produire des films, vous avez beau avoir un bon projet, si vous n'avez pas de financement assez conséquent pour mener à bout les aspects artistiques, techniques et esthétiques le projet, cela va sans dire que le projet va prendre des coups sur le résultat final », a-t-il martelé. Oumar Dagnon propose qu’il soit mis en place un fonds spécial dédié au cinéma burkinabè comme cela se fait au Sénégal et en Côte d'Ivoire dans la mesure où le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) n'est pas spécialement dédié au cinéma.

Le réalisateur, producteur, scénariste burkinabè s’est aussi prononcé sur la forte présence actuelle des techniciens du cinéma burkinabè sur de nombreux plateaux de cinéma à l’international. « Ce sont surtout les techniciens burkinabè qui sont sur beaucoup de plateaux de cinéma avec la série Cacao en Côte d’Ivoire, la série Wara au Sénégal. La plupart du temps, ce sont les techniciens burkinabè qui sont sollicités parce qu'on a de grands techniciens au Faso. Le fait que l'industrie cinématographique ne soit pas encore en marche ici fait que les choses stagnent ; forcément ils vont donc aller  monnayer leurs compétences ailleurs et c'est de bonne guerre », estime Oumar Dagnon.

Le réalisateur a conclu ses propos en invitant les autorités burkinabè à mettre l'accent sur le financement du cinéma parce que avant tout, c'est le Burkina qui est représenté à l'extérieur : « Quand on parle du FESPACO, tout de suite c'est le Burkina Faso. Je pense qu'on peut toujours avoir notre place dans le concert des nations mais en mettant en place des mécanismes de financement réels de tout ce secteur ».

Bessy François Séni

hmr uneIls font partie des meilleurs humoristes du Burkina. Eux, c'est Syatik et Kérékékankoukan du groupe Gombo.com, ce duo de fous du rire qui relève le défi d'être de plus en plus vu à des cérémonies lors desquelles il incarne le rôle d’enfants bien éduqués qui n’hésitent pas à dire tout à tout le monde. Qu’est-ce qui fait la particularité de ce groupe qui, depuis maintenant une dizaine d’années, arrache le sourire au public ? Réponse dans cet article.

Le groupe Gombo.com, composé de Syatik, Idrissa Nikiéma à l’état civil, qui est passé par le département d’études anglophones de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, et d’Ousmane Bamogo dit Kérékékankoukan, titulaire d'un BTS en maintenance électronique et informatique, a un parcours atypique, et c'est le moins qu'on puisse dire. Ayant fait leurs premiers pas dans le théâtre, ces deux amis d’enfance ont finalement opté pour l’humour.  «C’est après des formations en humour qu’on s'est rendu compte qu’on était à côté de la plaque ; on a opté pour l’humour mais à nos heures perdues, on fait du théâtre car cela nous permet de mieux nous former pour être meilleurs dans l’humour», nous a confié Ousmane Bamogo. hmr 2Comme on a coutume de le dire, la vérité sort de la bouche des enfants. C’est conscient de cela que ce duo a décidé d’incarner le rôle d’écoliers. « On a opté d’incarner le rôle d’enfants car l’enfant est pardonné d’office malgré tout ce qu’il fait et dit», a expliqué Idrissa Nikiéma. L’essentiel, c’est de proposer une représentation de qualité au public. Pratiquement absent depuis son dernier spectacle en février 2021, le groupe Gombo.com observe une sorte de pause mais, à en croire Ousmane Bamogo, « c’est un retranchement pour mener la réflexion sur de nouveaux personnages à incarner. » Avec la multiplication des spectacles, le groupe doit savoir qu’il lui est nécessaire de se réinventer s'il veut éviter de sombrer dans le piège de la monotonie, du déjà-vu. C'est en tout cas l’avis de John’s, artiste comédien, qui affirme : « Les artistes ont besoin d’explorer d’autres univers, artistiquement parlant, pour voir ce que cela donne, pour pimenter leur art. » Et d’exhorter la nouvelle génération à la créativité. Mais, ajoute Ousmane Bamogo, « la latitude est laissée au promoteur, voire au public, de choisir le rôle à incarner par Gombo.com : un rôle d’enfants ou de nouveaux personnages. » Toutefois, le groupe déplore le manque de salles pour les spectacles et invite le ministère de la Culture à œuvrer à diversifier les infrastructures dans tout le pays.

Syatik et son acolyte envisagent de créer au profit des jeunes qui désirent faire carrière dans l’humour un cadre leur permettant de se mettre en lumière après que ceux-ci auront été formés. « Le 2e mandat sera époustouflant », a conclu, taquin,  Idrissa Nikiéma.

Mathias Kam (stagiaire)

aka uneC'est l'espace culturel « Le rendez-vous » qui a servi de cadre le vendredi 9 avril 2021 pour le lancement officiel du clip vidéo du titre iii  de l'album Fulu de Bil Aka Kora. Entièrement réalisée au Canada, cette œuvre a tout de même gardé le parfum de l'esprit Djongo. L'artiste a également offert un concert riche en couleurs et en sonorités musicales pour faire vivre de bons moments à ses mélomanes sortis nombreux pour la circonstance.

C’est dans une ambiance festive que l’artiste musicien burkinabè Bil Aka Kora a communié avec ses fans. Après avoir fait vibrer la scène avec des titres mythiques comme Dibayagui, Vessaba, Fulu et bien d’autres, l’homme de la « Djongo music » a dévoilé le clip vidéo du titre iii de l'album Fulu. Entièrement réalisé au Canada, ce clip parle d’amour. « Je me suis remarié il n’y a pas longtemps et cela fait partie de la même dynamique », explique l’artiste.

aka 2Présent à cette soirée artistique, l’artiste Smockey n’a pas manqué d’éloges à l’égard de Bil. « C’est un musicien merveilleux. Ce qu’il faut retenir ce soir, c’est que les vieilles marmites font de la bonne sauce. Bil est un musicien qui a un bagage musical assez varié et puisé dans le terroir national», a-t-il déclaré.

L’album Fulu est composé de 11 titres et a été coproduit avec Shamar Empire de Jonathan Pitroipa. Du 10 juin au 19 juillet prochain, Bil Aka Kora sera en tournée en Italie. En décembre prochain, il sera respectivement à Ouagadougou et à Pô, sa ville natale.

Bessy François Séni

hmour 1Sous le haut patronage de la ministre de la Culture, Élise Ilboudo/Thiombiano, et du directeur du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA), Walib Bara, la 14e édition du FIRHO s’est ouverte le vendredi 9 avril 2021 au CENASA sur le thème «Humour et droit d'auteur». C’était en présence d’un nombreux public.

Cela fait 14 ans que se tient au Burkina le Festival international du rire et de l'humour de Ouagadougou (FIRHO), dont la promotrice n’est autre que la comédienne Augusta Palenfo. Dans son mot de bienvenue, celle-ci a remercié le public ainsi que les partenaires de cet événement culturel annuel et souhaité un bon festival à tous. «Le rire est thérapeutique, il guérit et rallonge la vie», a déclaré le directeur du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA), Walib Bara. Il a assuré que les dispositions étaient prises par sa structure pour honorer ses devoirs envers les artistes et a invité ces derniers à travailler à leur bien-être. hmour 3«C'est un honneur pour le BBDA d'être pris en compte dans le thème de ce festival. Cela nous invite à la veille pour assurer aux artistes un plein droit à leur dû qui récompense leurs efforts et travail», a dit M. Bara.

Augusta Palenfo, promotrice du FIRHO et par ailleurs ambassadrice des droits d'auteur, quant à elle, a lancé aux artistes un appel à l'union et les a exhortés à verser au BBDA leur contribution afin que celui-ci puisse la leur restituer le moment venu. «Les artistes doivent savoir que leur premier salaire est le droit d'auteur, donc ils doivent se déclarer au BBDA et accepter les exigences que cela implique afin de pouvoir bénéficier plus tard des retours», a-t-elle martelé avant d'ajouter que le thème de cette 14e edition invite tous les acteurs culturels à jouer leur partition pour un épanouissement artistique car «aimer l'art, c'est honorer l'artiste».

hmour 2Le FIRHO, qui se tient cette année du 9 au 11 avril, a traversé vents et marées avant de se positionner comme un festival international avec des humoristes venant des quatre coins du monde pour l’occasion.  Pour cette édition, Kôrô-Abou et Walass seront de la partie. L’une des principales innovations cette fois-ci est la participation au FIRHO de 10 filles des 13 régions du Burkina Faso formées à Ouagadougou pendant 10 jours pour «relever le défi féminin dans l'humour». Il y a également au programme un défilé de mode humoristique couronné par une coupure de gâteau d'anniversaire en présence de la première Dame du Faso, Sika Kaboré, et du couple Komboïgo.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

frh uneLa capitale burkinabè, Ouagadougou, abritera ce week-end le Festival international de rire et de l’humour (FIRHO) pour sa 14e édition. Cette rencontre culturelle du rire qui se tiendra du 9 au 11 avril 2021 sous le patronage de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, aura pour thème « Humour et droit d’auteur ».

Le FIRHO est un évènement humoristique qui s’est imposé au fil du temps au Burkina Faso. C'est un véritable cadre d’expression mais aussi un tremplin pour les humoristes. A quelques jours de l’ouverture de ce festival, sa promotrice, Augusta Palenfo, nous raconte l’ambiance qui prévaut.

L’envie de bien faire, d’être à la hauteur de l’évènement fait monter la pression mais « c’est une ambiance bon enfant qui m’anime malgré le stress », nous confie la promotrice d’entrée de jeu. Ayant un thème en rapport avec le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), à savoir « Humour et droit d’auteur », cette édition se veut une tribune de sensibilisation des artistes à se déclarer et à payer leurs contributions au BBDA. « Il faut que chaque artiste sache que son premier salaire, c’est le droit d’auteur ; cela sous-entend qu’il faut que chacun déclare ses œuvres mais également que chacun verse sa contribution afin que le BBDA puisse nous les reverser au moment opportun », explique Augusta Palenfo.

frh 2Un thème qui est un plaidoyer envers les artistes à faire leur part mais aussi une invite au BBDA à respecter sa part du contrat. La crise sanitaire qui secoue le monde n’arrange pas les choses en ce qui concerne le financement qui est un maillon essentiel du bon déroulement de toute activité, à en croire Augusta Palenfo : « Beaucoup a été fait et reste à faire à travers les bonnes volontés et les sponsors avec au premier plan le public.  Avec pour ambition nourrie de voir émerger de nouveaux talents issus des centres de formation.»

Augusta Palenfo lance un appel au public à sortir massivement rire avec des humoristes tels que Kôrô-abou, Pizaroro, Choco B, Oualas et bien d’autres  pour « guérir de tous ces maux qui minent notre société », Elle a conclu en exhortant «les jeunes à aimer ce qu’ils font et à se donner les moyens d’atteindre leurs objectifs».

Sié Mathias Kam (stagiaire)

catalg uneLe samedi 5 avril 2021 a eu lieu à la mairie centrale de Ouagadougou le lancement du premier catalogue de mode et de tourisme au Burkina Faso. Une initiative qui a permis de mieux faire connaître l’identité culturelle burkinabè à travers des stylistes.

Sous le haut parrainage de Sika Kaboré, première Dame du Faso, et en présence des ministres du Commerce et des Affaires étrangères a eu lieu le tout premier catalogue de mode et de tourisme du pays des hommes intègres qui vient à point nommé nous rappeler que notre culture est un patrimoine touristique et que de ce fait, tout apport qui vise à mieux faire connaître le Burkina Faso est le bienvenu. Le ministre Alpha Barry des Affaires étrangères a salué cette initiative qui vise à « donner un visage à la mode burkinabè ». Elle se veut transcontinentale et c’est pourquoi le ministre Barry exhorte les acteurs de ce secteur et les membres du corps diplomatique à vendre cette image du pays afin de le faire connaître davantage. Il s’engage à cet effet à « faire en sorte que ce catalogue soit dans les valises des voyageurs, soit présenté dans toutes les ambassades et tous les consulats généraux, dans toutes les missions diplomatiques et partout ailleurs pour montrer aux étrangers la culture burkinabè ». catalg 2Mode rimant avec pagne et tissu, cet événement a été l’occasion pour le ministre burkinabè du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, de saluer tous les artisans du pays avant d’inviter à la pérennisation d’une telle initiative pour que la destination Burkina Faso en ces temps de crise sécuritaire soit vue autrement, voire appréciée. « Soyez fier de vous habiller burkinabè, en faso-danfani, en koko-donda », a-t-il conclu.

Le rideau fut levé par Sika Kaboré sur la page de couverture du premier catalogue de mode et de tourisme accompagné des officiels présents.

catalg 3A noter qu’a également eu lieu à cette occasion le lancement officiel de la boutique virtuelle pour les créateurs de mode dénommée « tondaaga », qui signifie « notre marché » en langue nationale mooré. Selon le promoteur Issa Malgoubri, « acheter un produit chez tondaaga, c’est rendre service aux artisans burkinabè ».

Ce catalogue, œuvre d’Issa Sorgho alias « Sorobis », créateur de mode, directeur de publication et par ailleurs promoteur de Fashion Alive, à travers toutes son équipe et avec le soutien de la première Dame du Faso a rassuré de la disponibilité de ce joyau culturel.

Les catalogues sont disponibles et seront mis à la disposition du public dans les prochains jours. Ils sont à retrouver au musée national et à meuble de robe, sis à Ouaga 2000.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

manneq uneLe domaine de la culture regorge de potentialités pour booster l’économie burkinabè. Si certains secteurs dudit domaine tels que la musique, la danse ou l’humour sont sous le feu des projecteurs, d’autres comme le mannequinat peinent à se faire connaître. Le mannequin Amadou Bandé, dans les lignes qui suivent, nous parle des difficultés de son métier.

Etudiant, mannequin, acteur comédien et humoriste, Amadou Bandé nous confie que le mannequinat est pour lui un rêve d’enfance. C’est ainsi qu’en 2019, il décide de se lancer dans ce domaine après une formation proposée par une agence de mannequinat suite à un casting à l'issue duquel il  est retenu. C’est après 6 mois de formation qu’il a réellement commencé avec les défilés, selon ses dires.

Une nouvelle aventure commence alors pour le jeune homme. Mais la réaction de sa famille, de confession musulmane, ne se fait pas attendre. « C’est vrai que les gens aimaient ce que je faisais et m'encourageaient, mais du côté de ma famille c'était différent, car on considérait ce métier comme une dépravation des mœurs », explique Amadou Bandé. Mais à force de persister  et après avoir longuement expliqué les contours de ce métier, « ma famille a fini par me comprendre, à commencer par ma mère ».

manneq 2Très vite, Bandé est sollicité par des stylistes de la ville de Ouagadougou pour la promotion de leurs produits. Membre de la Ligue des sapeurs du Burkina, le jeune mannequin côtoie sur les podiums d’autres amoureux des défilés de mode comme le doyen Moussa, un professionnel qui défile un peu partout dans le monde. « C'est un grand frère avec qui je discute beaucoup et qui me donne des conseils », précise-t-il.

Selon Amadou Bandé, le mannequinat, « c’est un métier qui nourrit son homme, qui nous rend libres ». Il déplore néanmoins que le mannequin burkinabè soit moins valorisé que celui du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire. 

« Les mannequins burkinabè sont mal payés, ce problème de cachets se rencontre même dans la musique, l'art, le théâtre », s’offusque-t-il avant d’ajouter qu’il faut travailler à professionnaliser le métier.

Les mannequins burkinabè rencontrent de nombreuses difficultés sur le terrain, notamment en ce qui concerne leur prise en charge lors des prestations.

A l’endroit du ministère de la Culture, Amadou Bandé lance un appel à la professionnalisation du secteur du mannequinat. « Il faut vraiment insister sur la formation afin d'avoir des acteurs professionnels, car les gens ont tendance à négliger ce métier », a-t-il souhaité.

Pour finir, Amadou Bandé conseille aux jeunes qui veulent se lancer dans le mannequinat « de se fixer des objectifs à atteindre et de se donner à fond pour les réaliser. Il ne faut pas faire du mannequinat simplement par curiosité ou juste pour avoir des ‘’vues’’ sur les réseaux sociaux ».

Bessy François Séni

nconte uneLa 3e édition des Grandes Nuits du conte s’est ouverte le mardi 23 mars 2021 dans l'enceinte de la résidence coutumière du Larlé Naaba Tilgré à Ouagadougou.

« C’est une émotion aussi vive qui me fait verser des larmes, me donne la chair de poule et me fait frémir. Je n’avais pas vécu autant que ce soir », ainsi s’exprimait le Larlé Naaba Tilgré à cette cérémonie d’ouverture de la 3e édition des Grandes Nuits du conte.

Pour cette première nuit, c'est par le spectacle « Supiim », une scénographie sur le travail des forgerons et les techniques d'extraction de fer, qu’a été planté le décor. Pour le promoteur de cette rencontre culturelle qui n’est autre que le célèbre conteur burkinabè KPG, « Supiim » est un spectacle qui tisse les liens. nconte 2« C’est une allégorie qui reflète cette union, cette interintelligence qui existe dans l’atelier de forge. Elle permet de montrer au reste du monde que le continent africain est à l’image de l’atelier de forge, où tous les éléments sont interdépendants », explique-t-il.

nconte 3Cette édition qui se tient du 23 au 26 mars 2021 connaîtra la participation de musiciens et d’humoristes comme Bassitey (Burkina Faso),  Maréchal Zongo (Côte d'Ivoire), Abdoulaye Farouk (Bénin), Ozaguin (Centrafrique) et Sawani (France).

Un autre programme de musique live est également prévu, avec à l'affiche des créateurs comme Soul Bang's  de la Guinée, Kisto Koinbré, Dez Altino et Habibou Sawadogo du Burkina Faso.

Les Grandes Nuits du conte, 3e édition, ce sera l'occasion de voir de grands orateurs d'Afrique, ces véritables griots des temps modernes, dans la narration de leurs histoires les plus captivantes. Entre autres invités il y aura Massaba Gueye et Mor M'beng (Sénégal), Petit tonton conteur (Mali) et Al Sidi (Togo).

Bessy François Séni

kayawt uneCe vendredi 26 février, l’artiste burkinabè Abdoul Kaboré, dit Kayawoto, a présenté officiellement son tout premier album. Intitulé « Maouland », l’opus, composé de 14 titres qui parlent pour la plupart d’argent, s’adresse à la jeunesse. « Maouland », c’est aussi des featuring avec Floby et Smockey.

Très attendu des mélomanes, Kayawoto, qui se considère comme un phare et une balise de la nouvelle génération hip-hop burkinabè, voire africaine, relate des faits dont seraient victimes les jeunes. Dans les chansons qu’il propose à ces fans, l’artiste rappeur véhicule en mooré des messages à travers lesquels il exprime ce qu’il sait, voit et désire. L’album « Maouland », selon Kayawoto, « parle essentiellement de la vie, de la galère et d’argent. J’ai mis l’accent sur l’argent parce que tout le monde ne travaille que pour l’argent. Le message que je passe s’adresse surtout à la jeunesse, victime principale des vices de la société. Vous verrez que dans les titres proposés, ce sont les questions en rapport avec la situation des jeunes qui sont abordées ».    

kayawt 2L’album « Maouland », c’est aussi des feat avec Floby et Smockey, preuve que la nouvelle génération de rappeurs burkinabè peut compter sur les aînés pour se propulser. A entendre Smockey, les titres chantés en mooré sont en rapport direct avec les réalités des populations. «  C’est la nouvelle génération qui monte et on ne peut que l’accompagner lorsque c’est bon. On n’oublie pas d’où on vient », a-t-il ajouté.

kayawt 3Une telle collaboration, affirme Smockey, doit continuer. Vu la vague de rappeurs qui commencent à se faire connaître positivement dans le milieu du show-biz burkinabè, c’est tout le Faso qui gagne. « Je crois qu’il faut multiplier ces types de connexion afin de toujours fait rêver la jeunesse burkinabè qui n’attend que ça. Cela permet à la musique burkinabè de connaître un brassage et d’en sortir quelque chose de naturel », a-t-il affirmé.

Kayawoto, depuis quelque temps, s’est fait le porte-voix d’une tradition de l’oralité où tout ce qui existe se plie à la force et à la richesse de la parole. Ainsi, son style de rap se veut populaire, imprimant sa puissance sur les jeunes. Très vite, le clip de sa première chanson, « Tabi Yonsé », sortie en février 2019, s’est hissé aux sommets des hit-parades nationaux, voire internationaux. Kayawoto promet des concerts dans les régions du Burkina Faso afin de faire connaître son album.

Bruno Bayala

 

gmbo uneLe groupe Gombo.com organise un spectacle ce samedi 27 février 2021 au CENASA. Dénommé « Tout va se savoir », ce spectacle est un cri du cœur de ces humoristes burkinabè dont le talent n’est plus à démontrer. Pendant qu’ils étaient en pleine répétition ce jeudi 25 février, Radars Info Burkina s’est intéressé aux thèmes qu’ils aborderont à l’occasion dudit spectacle. 

Après les élections couplées du 22 novembre 2020, l’heure est au bilan pour le groupe Gombo.com dans un style humoristique visant à dénoncer les faits qui fâchent. Les deux complices, en compagnie de quelques comédiens burkinabè, vont tenir en haleine leur public durant plus d’une heure en dénonçant plusieurs faits sociaux.

Selon Ousmane Bamogo, dit kérékékakounka, « le spectacle ‘’Tout va se savoir’’ est un cri du cœur qui englobera plusieurs thèmes d’actualité dont l’élection présidentielle, la question des dialyses, la suppression de la dot au Burkina Faso et le coronavirus », a-t-il affirmé.

gmbo 2Pour Irissa Nikiéma, dit Siatik, ce spectacle, à l’instar des autres qu’ils ont déjà eu à donner, vise surtout à dire haut et fort ce que beaucoup n’osent pas dénoncer. « Nous sommes des journalistes humoristes. Ce qui se passe dans nos pays, on le dit. Nous sommes la voix des sans voix. S’il y a quelque chose qui se passe, on le dit pour tout le monde pour que chacun puisse prendre conscience de la ‘’vraie réalité’’. En dénonçant les faits, notre objectif est que les choses changent positivement », a-t-il indiqué.

« Tout va se savoir » est un spectacle dont les préparatifs ont débuté il y a 2 mois et qui devait se tenir l’année dernière, mais la COVID-19 a obligé à des reports. Et c’est finalement le samedi 27 février que rendez-vous a été donné à tous les fans de ce groupe. 

Irissa Nikiéma, dit Siatik, et son acolyte, Ousmane Bamogo, alias kérékékakounka, promettent, lors de ce spectacle, de dénoncer des choses qui se sont passées et à venir dans l’espoir de faire bouger les lignes. 

Bruno Bayala  

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