Le gouvernement burkinabè a interdit provisoirement l’importation et la vente du poisson tilapia sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit essentiellement de tilapia provenant de la Colombie, de l’Equateur, de l’Egypte, d’Israël, de la Thaïlande et des Philippines. Le poisson en cause serait porteur d’un virus dénommé ‘’Tilpia Lake Virus’’. Dans les rues de la capitale, les commentaires par rapport à cette mesure vont bon train.
Depuis le 18 janvier 2018, le poisson tilapia provenant principalement de six pays du monde est devenu non grata sur le territoire national. Ces pays sont la Colombie, l’Equateur, l’Egypte, Israël, la Thaïlande et les Philippines. Les vendeurs de cette espèce de poisson sont sans doute les premièrs concernés par cette nouvelle mesure du gouvernement.
Nous avons rencontré Mohamed TIENDREBEOGO, poissonnier sur l’Avenue Babanguida. Il n’as pas assez de temps à nous consacrer. Préoccupé à décharger sa marchandise composée majoritairement de tilapia communément appelé carpe tropicale, il dit avoir eu vent de la nouvelle grâce aux réseaux sociaux. « On ne vend pas ce genre de poissons ici. J’ai un bon fournisseur qui vend des poissons de qualité. D'ailleurs même, cette histoire ne date pas d’aujourd’hui. Depuis longtemps, certains de mes clients avaient arrêté de manger les carpes parce que selon eux, ce poisson serait impropre à la consommation », a-t-il souligné.
Souleymane TAPSOBA, également poissonnier, a lui aussi appris la nouvelle. Il craint surtout que cette interdiction n'ait des répercussions sur ses affaires. « Depuis que cette information m’est parvenue, je suis découragé. Déjà que le marché est morose, cette nouvelle risque de créer la psychose chez les clients. Vivement que cette histoire se termine sans grande conséquence sur nos affaires », a-t-il confié.
« C’est mieux de ne plus importer ce genre de poisson… »
Les consommateurs, eux, saluent cette mesure du gouvernement. Désiré ILBOUDO, agent de la douane est catégorique. « C’est mieux de ne même plus importer ce genre de poisson, car cela n’arrange pas le consommateur. Désormais, Je préfère m’abstenir de sa consommation. C’est mieux que le gouvernement essaie de communiquer davantage pour véritablement expliquer à la population quel type de poissons est bon ou impropre afin de permettre à tout un chacun de prendre ses dispositions », a suggéré ce quadragénaire.
Même son de cloche pour Boubacar MAIGA, qui souhaite qu’en plus de l’interdiction, des études scientifiques puissent éclairer les Burkinabè, car c’est un problème de santé publique.
Guy Resbron Barry
