Au nombre des petits métiers lucratifs exercés dans la ville de Sya, figure la vente ambulante du café, du thé vert de Chine, du thé à infuser et de la Chicorée. Cette activité menée par des jeunes que l'on rencontre partout dans les artères de la ville, génère quotidiennement un revenu non négligeable dans un contexte d'austérité économique. Radars Info Burkina est allé à la découverte de ce gagne-pain.
Ils arpentent rues et ruelles de la ville de Bobo-Dioulasso à la recherche d'amateurs et d’inconditionnels consommateurs de boissons chaudes. Derrière leurs chariots chargés de thermos, de verres à boire, de bols, de bidons d'eau, de paquets de sucre, de paquets ou boites de thé, de café et de chicorée , ces vendeurs ambulants parcourent des kilomètres pour vendre aux travailleurs leurs breuvages. Ces boissons auraient la vertu de requinquer les consommateurs. Les clients apprécient le liquide servi. « J’aime surtout la chicorée qu'ils vendent. C'est très bon. Elle a un goût spécial qui reste dans la bouche après consommation. En plus, elle me fait retrouver mes forces. Ce qui me permet de continuer de travailler », confie Moumouni GANAME, mécanicien installé aux abords du Boulevard de la Révolution.
Le secret du succès de ce breuvage, tant apprécié par monsieur GANAME et bien d'autres consommateurs, réside dans sa préparation. « C'est du gingembre et de la menthe que nous écrasons ensemble pour obtenir une pâte à laquelle nous ajoutons un peu d'eau pour la fluidifier. Le tout est pressé dans un tamis. Le liquide obtenu est sucré légèrement, puis, est rajouté à la chicorée dissoute dans de l'eau chaude », explique Amadou, un vendeur ambulant. « Pour le thé à infuser et le café, nous avons des sachets et des sticks que nous préparons en versant simplement le contenu dans un verre. On y ajoute de l'eau dont le volume est fonction des exigences du client », poursuit-il.
Certains vendeurs empruntent toujours le même itinéraire tandis que d'autres parcourent la ville de façon aléatoire, sans itinéraire précis. Les premiers ont des clients qui leur sont fidèles et qui savent quasiment leurs horaires de passage. Les deuxièmes, eux, ont des clients fortuits. Le thé vert de Chine est vendu à 50 francs CFA la tasse, le thé à infuser et la chicorée à 75 francs CFA et le café à 100 francs CFA.
A la fin de la journée, ces vendeurs ambulants peuvent faire des recettes de l'ordre de trois milles cinq cent (3500) à quatre mille (4000) francs CFA. « J’arrive à subvenir à mes besoins avec ce travail. J'encourage donc les gens qui sont sans emploi, à essayer ce métier », conclut Amadou, tout en souriant.
Yéssy BAKO
