samedi 23 novembre 2024

Affichage anarchique : quand la réglementation est foulée aux pieds par certains annonceurs

affichage uneOuagadougou, la capitale burkinabè et aussi celle des grands affichages, est confrontée à un problème majeur qu’est l’anarchie dans ce domaine. L’affichage inapproprié de réclames sur des poteaux de feux tricolores, les panneaux d’affichage anarchiques, une « forêt » de panonceaux à certaines intersections, c’est le triste spectacle qu’il est donné de voir dans la première ville du pays. Pourtant, ce n’est pas faute de réglementation en la matière.

Il existe bel et bien une réglementation qui régit l’implantation des panneaux d’affichage et des panonceaux au Burkina. Aziz Bamogo, vice-président du CSC, est formel à ce sujet : « Il y a une réglementation sur l’implantation des panneaux. Pour le moment, elle est essentiellement portée par les mairies, les communes. C’est donc dire que ce sont les communes qui accordent l’autorisation d’implanter les panneaux sur des espaces réservés à cela.» Pourtant, le moins qu’on puisse dire est que sur le terrain, la réalité est tout autre.

 L’anarchie dans ce domaine peut être observée principalement  à deux niveaux : d’abord concernant l’autorisation de la mairie et ensuite à propos des espaces désignés pour les implantations. « Il y a deux ans, la mairie avait arraché des panneaux implantés sans autorisation. Quand on parle d’anarchie, on fait référence à ceux qui n’ont pas l’autorisation de fixer des panneaux mais qui le font tout de même, d’une part,  et d’autre part aux endroits où il est interdit d’implanter des panneaux comme devant les écoles, les  hôpitaux, etc.,  où on voit néanmoins des écriteaux », explique M. Bamogo.

Outre l’anarchie, les affiches sur les feux tricolores constituent à la fois un problème de salubrité et de santé publique dans la mesure où  ils peuvent être dangereux, eu égard aux messages qu’ils véhiculent. « L’affichage sur les feux tricolores n’est pas normal. D’ailleurs nous luttons contre cela, mais le problème, c’est qu’il y a trop de cas de ce genre», déplore quant à lui Adama Pamtaba, le chargé  de communication de la police municipale. 

affichage 2Selon l’ancien président des Publicitaires associés, Aziz Bamogo,  certains  font de la publicité alors  qu’au titre de la loi sur la publicité au Burkina, seules les agences de communication ont cette autorisation. N’importe qui ne peut pas s’arroger le droit de faire de la publicité parce qu’il en a envie. Sans compter que  l’utilisation de supports non appropriés comme les feux tricolores et autres est  interdit par la loi.

« Il faut noter que le message qui n’est pas contrôlé pose beaucoup de problèmes. C’est pourquoi selon la loi sur la publicité, ce sont les professionnels  qui sont habilités à faire de la publicité. Je vois parfois sur ces affiches des annonces à caractère médical, alors que la publicité au niveau médical est très encadrée.  Il y a des autorisations préalables à obtenir du ministère de la Santé. Or, des individus, sans le moindre contrôle, font la publicité de produits dont on ignore la provenance », a-t-il ajouté.

Edwige Sanou

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