Depuis près de trois (03) ans le Burkina Faso, est la cible de plusieurs attaques terroristes perpétrées par des individus non identifiés, opérant un peu partout sur le territoire national allant du Sahel en passant par l’Est jusqu’au Centre du pays. C’est un secret de polichinelle, les armées en Afrique manquent de moyens matériels pour faire face aux incursions terroristes. Faut-il alors envisager des contributions volontaires pour doter les corps habillés de matériels performants ? Radars info Burkina a tendu son micro à des citoyens de Ouagadougou.
Bonaventure KIEMTORE, commerçant « Si on nous demande de contribuer pour soutenir l’armée dans la lutte contre le terrorisme qui sévit au Burkina Faso, parce que ils n’ont pas les équipements qu’il faut pour combattre les ennemis, nous sommes prêts pour cotiser, afin de contribuer à payer des équipements adéquats pour affronter les ennemis. Je pense que la population doit aider l’Etat sur cette question, dans la mesure où nous sommes tous des victimes potentielles ».
OUEDRAOGO Drissa, mécanicien moto : « Je pense que c’est une bonne idée. S’il faut contribuer, je le ferai avec plaisir. Pour moi ce n’est pas uniquement le rôle de l’Etat de trouver une solution à ce problème dans la mesure où chacun a au moins un frère ou une sœur dans l’armée. Aussi je pense que quand il y a des attaques, ce n’est pas le gouvernement qu’on attaque, mais c’est la population et les militaires qui sont les premières victimes. Donc il faut que nous prenions le taureau par les cornes. Travailler ensemble, ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons combattre les ennemis ».
Pascal BADIEL, un agent de la santé « Selon moi, les équipements ne sont pas le problème, parce que depuis le début des attaques c’est des tueries, des morts, mais on n’a pas encore vu quelqu’un de gradé, qui a au moins dix(10) ou quinze (15) ans de service. C’est des enfants de un an de service, qu’on envoie sur le front et qu’on ne fait que tuer. Le problème n’est pas lié à l’équipement, mais plutôt à l’expérience. Si c’était un problème d’équipement on pouvait comprendre. Pour moi, il n’y a pas lieu de demander à la population de contribuer, mais il faut surtout envoyer des hommes expérimentés et compétents sur le terrain. En plus il ya des fissures au sein même de l’armée. Il faut que l’armée et la population travaillent en étroite collaboration pour que la paix revienne au pays. Il faut qu’on arrête d’envoyer nos jeunes frères se faire massacrer ».
Habibou KABORE, vendeuse de galette « Si on nous demande de cotiser, on va le faire. Comme c’est pour la sécurité du pays, on va le faire. Normalement c’est le rôle de l’Etat, mais si nous pouvons apporter notre grain de sable à la lutte pourquoi pas ? Depuis près de trois ans, les ennemis ne font que nous tuer. Les poulets même valent mieux que les humains en ce moment. Nous ne savons pas pourquoi ils font cela ».
Hamidou BIKIENGA, boutiquer « je suis prêt à contribuer pour mon pays, dans la mesure où c’est une question de sécurité. Je pense que c’est une très bonne idée, même si à la base c’est le travail de l’Etat, si nous devons contribuer pour que les choses s’améliorent on le fera ».
Propos recueillis par Edwige SANOU et Alexiane YAMEOGO