dimanche 8 décembre 2024

CSC : Le nouveau collège des conseillers devant les sages du Conseil Constitutionnel

photo de familleLe 20 juillet dernier, monsieur Soahanla Mathias TANKOANO, juriste et conseiller spécial du président du Faso était porté à la tête du Conseil supérieur de la communication (CSC), fort d’un nouveau collège de conseillers de neuf (09) membres. Ce vendredi 03 août 2018, en compagnie de ses paires, ils étaient devant les sages du Conseil constitutionnel pour leur prestation de serment. Une prestation qui engage pénalement et moralement les nouveaux dirigeants de l’organe burkinabè de régulation des médias dans la conduite de leur mission pour les cinq années à venir.

 

prési CSC« Je jure solennellement de bien et fidèlement remplir ma fonction de membre du Conseil supérieur de la communication, en toute indépendance et impartialité, de façon digne et loyale et de garder le secret des délibérations ». Main levée et tour à tour, les neuf nouveaux conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC) sont passés prêter serment devant Kassoum KAMBOU et ses paires du Conseil constitutionnel.

Cette prestation de serment est censée apportée un nouveau souffle de vie à la maison de régulation enclin à des crises intestines depuis l’ère Nathalie SOME. C’est pourquoi, Mathias TANKOANO au cours de sa mandature compte travailler à chasser les vieux démons et à réinstaurer un climat de paix et d’union au sein de l’institution. « Nous tenons à rassurer les uns et les autres que le seul souci qui va nous animer c’est comment redorer le blason de cette maison qui doit être une maison commune. C’est vrai que quand on parle du CSC, on ne voit que l’aspect régulation, mais nous tenons à dire que le premier chantier qui va nous animer, c’est de ramener effectivement la sérénité  au sein de la maison et surtout travailler à ne pas décevoir ceux qui nous ont désignés », a-t-il confié.

conseMais pour y arriver, le juriste a conscience qu’il a besoin de la pierre de toutes les parties prenantes de la maison de régulation et du secteur de la communication au Burkina Faso. « Nous comprenons les appréhensions qui ont été dites ça et là, mais le seul message que nous avons, c’est de demander à toutes les personnes qui ont des appréhensions de bien vouloir nous accompagner dans notre mission pour que nous construisons un organe fort, crédible au service uniquement du peuple burkinabè », a-t-il martelé. Aussi, tend t-il la main à l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et au Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) qui, à la veille de cette prestation de serment criaient à l’exclusion et à la politisation du CSC, au regard du processus qui a conduit à la désignation du conseiller spécial du président du Faso et de ses paires pour former le collège des conseillers du CSC pour les cinq prochaines années. « Nous ne sommes pas fermés, nous ne faisons pas non plus de la polémique. Nous leur (AJB et SYNATIC) demandons de venir et de nous accompagner pour que nous puissions adopter un texte qui puisse établir un organe indépendant au service uniquement des intérêts du peuple burkinabè », a-t-il insisté.

juges bonLe président du Conseil constitutionnel, Kassoum KAMBOU tout en souhaitant plein succès à ces nouveaux dirigeants du CSC, les invite à toujours mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation au détriment des intérêts personnels. « Le succès sera d’autant plus important si vous avez toujours à l’esprit l’intérêt supérieur du peuple burkinabè pour lequel vous êtes désignés et en ayant à l’esprit que  le droit à l’information est un droit chèrement acquis par le peuple burkinabè », a-t-il insisté.

En outre, les Sages par la voix de leur président les ont exhortés à ne pas minimiser la puissance de ce 4e pouvoir qu’est l’information, un couteau à double tranchant.  « Je dois vous rappeler que si l’information peut être un facteur de cohésion sociale, mais peut être aussi source de graves fractures sociales. Dans vos délibérations quotidiennes, vous devrez avoir la sagesse que cette mission que vous avez peut non seulement être utile au peuple burkinabè, mais peut aussi lui être néfaste », a noté Kassoum KAMBOU.

Il faut noter que selon les dispositions de l’article 4 de la loi organique, Mathias TANKOANO et ses paires ont entre autre missions de veiller à l’application de la législation et de la réglementation relative à la communication au Burkina Faso, au respect de la déontologie professionnelle par les sociétés et entreprises, de radios diffusion sonore et télévisuelle privées et publiques, par les journaux et presse en ligne ou les publications périodiques publiques comme privées et de pourvoir à la liberté d’expression et au droit à l’information.

En rappel, c’est le 09 août prochain que Désiré COMBOÏGO, président par intérim du CSC doit passer le témoin à Soahanla Mathias TANKOANO.

 

Candys Solange PILABRE/ YARO

 

 

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