vendredi 3 mai 2024

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Saison hivernale au Burkina Faso : La saison des pluies ou la saison de tous les dangers

uneDans un passé récent,  les pluies étaient  très attendues par l’ensemble de la population au Burkina Faso, car étant une bénédiction pour le pays, majoritairement agricole. Elles représentaient de ce fait une grande joie pour les populations des quatre coins du pays, dans la mesure où elles allaient non seulement permettre d’apaiser un temps soit peu le climat chaud et sec, mais aussi et surtout, permettre de faire de très bonnes récoltes à la fin  de la campagne agricole. Aujourd’hui, nombreux sont les Burkinabè, qui lorsqu’ils voient des nuages se former, sont dans l’inquiétude et dans l’angoisse, car les eaux de pluies risquent de faire tomber à tout moment leurs habitations de fortune, mais aussi de les couper du reste du pays ou de la ville. Les eaux de pluies ont souvent un goût amer donc pour certaines personnes, car emmenant avec elles, leur lot de désolation en l’occurrence les inondations, les ponts cassés, les routes submergées rendant les voies inaccessibles. Cette saison pluvieuse qui commence ne fait pas l’exception à cette règle établie depuis un certain temps pendant l’hivernage au regard des dégâts déjà enregistrés.

 

Plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou à l’instar de Rayongo et de Bassinko sont difficilement accessibles en ces temps de pluies. En effet, après que le ciel ait pleuré, il devient difficile pour les habitants de ces quartiers et environnants de rallier la ville, car les voies sont impraticables, parce que submergées d’eau.vielle

A Rayongo où nous nous sommes rendus, c’est déjà la désolation après les quelques pluies enregistrées, alors que la saison pluvieuse n’est qu’à ses débuts. Ce sont des eaux à perte de vue qu’il y est donné de voir en lieu et place des voies prévues. A la place des hommes, ce sont les eaux qui y règnent actuellement en maître, et ce, au grand damne des populations.

Impuissants face à ce spectacle, les habitants sont souvent obligés de braver la puissance de ces eaux pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. D’autres même arrivent à y perdre la vie comme ce fut le cas récemment à Bassinko où un étudiant en médecine en fin de formation a été emporté par les eaux de pluies, alors qu’il tentait de regagner son domicile.fem

Ils sont nombreux, ces Burkinabè à se retrouver dans cette  situation difficile. Hommes, femmes et enfants, tous sont pris au piège en cette saison hivernale. Face à cette situation périlleuse, des enfants se transforment en secouristes afin d’aider les plus vulnérables à traverser ces eaux, et cela, moyennant quelques pièces d’argent.

 Dans son combat pour traverser  une voie prise d’assaut par les eaux de pluies, une sexagénaire que nous avons trouvée, toute trempée, et tremblante  de peur, avec son vélo qu’elle traine assez difficilement,  confie son désarroi. Son vœu le plus cher, c’est de voir s’ériger un pont sur cette voie afin de protéger les populations et de faciliter leur déplacement en tout temps. « Nous voulons que les autorités viennent construire un pont pour que nous puissions traverser en toute quiétude, soit qu’elles arrangent la voie, car nous souffrons beaucoup ».

Au même moment, des badauds s’attroupent autour  d’une jeune dame, nourrisson dans les bras, qui veut traverser la voix remplie d’eau. Très vite, les uns poussent la moto de l’infortunée et d’autres l’accrochent au bras pour la faire passer. Ces scènes sont monnaie courante dans cette partie de la ville, car il n’y a aucune autre alternative de rejoindre l’autre partie de la ville.

Comme ces deux femmes, ils sont nombreux les Burkinabè qui en saison pluvieuse sont partagés entre la joie et la désolation : La joie d’espérer voir une bonne campagne agricole, mais aussi la désolation de devoir faire des pieds et des mains pour circuler. L’eau stagnante barre la route aux riverains qui voudraient vaquer normalement à leurs taches quotidiennes mais, se retrouvent bloquer.

edIls implorent alors les autorités de venir à leur secours, car cela joue sur leurs activité.  « Notre demande c’est que les autorités viennent arranger la voie. A défaut d’arranger complètement, elles peuvent construire un pont qui va nous éviter de nager dans les eaux pour rejoindre d’autres rives. Pour nous les hommes c’est encore mieux,  mais les femmes doivent prendre leur vélo pour pouvoir traverser et mener convenablement leurs activités. Nombreuses sont celles qui rebroussent chemin à cause de la qualité de la  voie », explique Michel, habitant de la zone et commerçant.  « On doit aller travailler donc c’est difficile pour nous. Il faut  alors que le gouvernement construise ne serait-ce qu’un  petit pond  pour nous faire sortir de l’impasse.  Vous voyez, il est 11h et c’est à cause de l’eau qu’on n’est pas encore arrivé dans nos différents lieux de travail, alors qu’on a des familles à nourrir. Nous voulons que le gouvernement fasse quelque chose pour nous », implore t-il.

C’est donc dire que certains Ouagalais vivent la saison pluvieuse avec la boule au ventre et dans l’incertitude.

Edwige SANOU et Alexiane YAMEOGO (stagiaire)

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