mardi 23 avril 2024

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Lutte antiterroriste : Recourir au journalisme de solution pour donner espoir

joso uneLe Centre national de presse Norbert Zongo (CENOZO) tient un atelier de formation sur le journalisme de solution/ sensible aux genres, au profit de femmes journalistes du lundi 6 mars 2023 au jeudi 9 mars 2023, à Koudougou. Il s'agit de leur apprendre les bases du Journalisme de solutions (JOSO) et de les outiller sur les techniques de ce type de journalisme afin qu'elles intègrent l'approche JOSO dans les rédactions. Pour cette première journée de formation, il a été question de définir le journalisme de solutions, pourquoi faire ce type de journalisme et comment s'y prendre. Un accent particulier a été mis sur ce qui justifie la nécessité de s'intéresser au journalisme de solution. A ce niveau, l'exemple a été pris sur le traitement de la question sécuritaire par les médias au Burkina Faso. Pourquoi faire du JOSO au Burkina ? Marthe Akissi, journaliste ivoirienne, spécialisée sur les questions de santé/environnement, formatrice en journalisme de solution, a apporté des éléments de réponse.

En effet, selon elle, le journalisme de solution (JOSO) est une approche journalistique qui consiste à couvrir de façon rigoureuse et convaincante des réponses apportées aux problèmes de société. Autrement dit, le journaliste de solution met en lumière une solution par rapport à un problème révélé. Il ne doit pas mettre l'accent sur le problème car le journalisme ne se limite pas aux problèmes.

joso 2<< De plus en plus quand on ouvre nos médias, que ce soit à la presse écrite, celle en ligne, la radio ou la télévision, on a l’impression que le monde s’effondre et qu’on est à la fin des temps parce que tout est tensions, tout est guerre dans les ‘’Unes’’ des journaux et cela traumatise » a indiqué la formatrice.

Selon ses explications, lorsqu’on est en dehors du Burkina Faso, on a l’impression qu’il n’y a plus de population sur le sol burkinabè. Quelles en sont les causes, s’interroge-t-elle ? « C’est parce que les médias font un tapage autour du terrorisme,  sur le Burkina et l’on se demande s’il y a encore des populations qui y vivent. Ça nous terrorise, nous qui sommes hors du Burkina, parce que quand on veut venir au Burkina, on s’interroge si on ne va pas tomber dans le terrorisme ; cela inquiète également nos familles quand on leur dit qu’on vient au Burkina.

Quand je venais, des collègues m’ont demandé si j’étais sûre de revenir vivante. Mais c’est parce qu’ils sont habitués à ne voir que des informations négatives », a soutenu Mme Akissi

A 90%, ce sont de mauvaises informations qui sont servies aux populations. Les médias dramatisent les informations, ils inculquent aux populations des titres alarmistes, a-t-elle poursuivi.

Or, le monde n’est pas seulement problèmes ; plus on parle de paix et plus ça nourrit l’espoir de retrouver la paix. Pour paraphraser mère Theresa, dit-elle, plus on parle de guerre il n’y aura que la guerre.

joso 3De ce fait, la presse dans son ensemble doit faire attention à ce qu’elle donne aux populations comme infos parce que ces populations reçoivent beaucoup d’ondes négatives au point où on se dit que tout va mal au Burkina ; pourtant ce n’est pas le cas, d’où la nécessité de recourir au journalisme de solution afin de mettre fin à toute cette infobésité anxiogène.

Pour étayer son argument deux images ont été présentées pour montrer à quel point les informations négatives impactent  le cerveau et celles positives donnent de la bonne humeur.

Le journaliste de solution doit  donner confiance aux lecteurs, auditeurs et aux téléspectateurs, car ils  ont besoin d’être en confiance. Donc il ne s’agit pas de les stresser avec des informations qui démoralisent (des expressions attention ! Urgent !) mais de leur montrer que tout peut aller bien, a-t-elle conclu.

Laure Yaméogo, journaliste à TVZ, l’une des participantes, a apprécié cette nouvelle approche journalistique car cela permettra certainement aux médias de présenter une bonne image du Burkina au lieu de peindre les choses en noir.

Sita Traoré quant à elle, journaliste au journal Le Quotidien, soutient que les titres accrocheurs incitent plus à la lecture. << Les journaux sont bien vendus lorsqu’on parle d’attaque par exemple parce que chacun est pressé de découvrir le contenu de l’article », a-t-elle soutenu.

Flora Sanou

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