Les frais APE (Association des parents d’élèves) suscitent des débats ces derniers jours. Certains pensent qu’il faut simplement les supprimer tandis que d’autres citoyens proposent plutôt leur révision à la baisse. Pour ces derniers, l’Association a été créée dans un but : prendre en charge, au niveau local, certains aspects du fonctionnement des écoles. Pour Assamiyou Compaoré, président de l’Association des parents d’élèves du lycée Wendmanégda Ouaga 2000, il faut réguler les frais APE par des textes juridiques. Il estime qu’on ne devrait pas renvoyer un élève parce que ses parents n’auraient pas honoré lesdits frais.
Pour Assamiyou Compaoré, président de l’Association des parents d’élèves (APE) du lycée Wendmanégda Ouaga 2000, la création de l’association s’inscrit en droite ligne de la politique éducative du Burkina. Elle répond à la loi 64/CNT 2015 et a forcément besoin de textes juridiques pour l'encadrer. « Malheureusement, de nos jours, nous constatons des dérives en ce sens que certains en ont fait leur caverne d’Ali Baba », dénonce-t-il. M. Compaoré estime qu’il est anormal de faire cotiser chaque élève au lieu de chaque parent quel qu’en soit le nombre d’enfants. « Un parent ne devrait cotiser qu’une et une seule fois en son nom, quel que soit le nombre d'enfants qu'il a », précise-t-il.
Le président de l’Association des parents d’élèves (APE) du lycée Wendmanégda Ouaga 2000 précise qu’il n’est pas contre la suppression de la cotisation APE ; il préconise plutôt sa révision à la baisse et une cotisation raisonnable. « Une cotisation de 5000 F par parent et non par tête d'élève serait raisonnable», souligne-t-il.
Les frais d’APE sont utilisés pour combler le manque à gagner dans l'organisation de certaines activités comme « les prix excellence, le soutien social de l'administration, du corps enseignant et des élèves, la tenue d'examens blancs, les cours d'appui, l'organisation de conférences de sensibilisation au civisme, au code de la route, à la dangerosité de la prise des stupéfiants, à la santé sexuelle, à la nécessité de l'acquisition d’une CNIB », cite Assamiyou Compaoré.
Il se désole qu’il y ait un manque de transparence dans la gestion du fonds APE dans les structures d’enseignement et désapprouve l'absence de cadres de redevabilité, ce qui cause des dysfonctionnement dans certains établissements.
Il faut donc des textes d'encadrement et de gestion de ces cotisations. Ainsi, « tout est à revoir : non à la suppression mais oui à la diminution des frais de cotisation ».
« Malheureusement, certains du corps enseignant ne se gênent pas de renvoyer les élèves non à jour des cotisations de leurs parents alors que les autorités ont toujours dit que l'école est obligatoire de 7 à 16 ans », déplore le président de l’association des parents d’élèves (APE) du lycée Wendmanégda, qui fait remarquer que « c'est l'association du parent et non de l'élève ».
Nafisiatou Vébama