dimanche 13 octobre 2024

E-Commerce ou vente en ligne au Burkina : Un couteau à double tranchant

myenLe coronavirus continue de gagner du terrain au Burkina Faso. Ainsi, le pays a passé le cap de la centaine de cas confirmés. Des mesures restrictives ont été décidées par les autorités, au nombre desquelles un couvre-feu de 19h à 5h. Les déplacements sont réduits au maximum. C’est là que le commerce en ligne ou e-commerce des produits alimentaires devrait entrer en jeu pour éviter le déplacement des personnes. Hélas, la plupart des plateformes de vente ne s’y intéressent pas, sans compter qu’il y a beaucoup d’arnaqueurs.

Dans cette situation de crise sanitaire où les autorités recommandent moins de déplacements, c’est maintenant que les sites de vente en ligne ou l’e-commerce devaient se mettre en branle. Certes le Burkina Faso n’est pas encore au même niveau que les pays reconnus comme référence mais il n’y manque pas pour autant d’opportunités. En effet, des initiatives existent, même s’il n’y a pas de répertoires officiels de vente et d’achat en ligne ; preuve d’un manque de suivi particulier de ce secteur par les autorités et notamment l’absence d’une législation adaptée.  Il suffit donc de lancer des recherches sur Internet pour découvrir le nombre important de plateformes organisées à partir du territoire burkinabè ou celles qui se réclament comme telles. Il s’agit, entre autres, de Burkinayaar, Digital Yaar, Mode and Me, Kabebafi et Iyaar. Vêtements, produits de beauté, matériel électro-ménager sont les articles vendus par ces plateformes. Vous remarquez qu’aucun ne propose de produits alimentaires. En plus de cela, des individus sans plateforme proposent leurs articles par exemple sur Facebook. Parmi ceux-ci se trouvent des arnaqueurs qui proposent diverses marchandises. Aboubacar Soré, étudiant en 3e année de biologie, raconte sa mésaventure avec un de ces individus malveillants : « J’ai vu sur Facebook quelqu’un qui vendait des disques durs d’1 terra à 25 000 F CFA. Le prix étant abordable, j’ai appelé au numéro indiqué et mon interlocuteur m’a donné rendez-vous devant Bangre-wéogo. Je m’y suis rendu et j’ai récupéré le disque en question. Il ne m’est pas venu en tête de vérifier avec mon ordinateur si ledit disque était en bon état. C’est arrivé à la maison que je me suis rendu compte qu’il ne fonctionnait pas. J’ai alors réessayé de contacter le vendeur sans succès. Il avait déjà filtré mon numéro ». Même son de cloche avec Mme Ouilli. Cette dernière dit avoir vu sur Facebook des pagnes « koko dunda » dont le prix était vraiment alléchant : 6000 francs CFA les trois pagnes. Elle voulait 3 lots, ce qui faisait un prix total 18 000 francs CFA. « J’ai appelé sur le numéro proposant l’offre, on m’a demandé une avance, précisément la moitié du montant total de ma commande, soit 9000 francs CFA. Après l’envoi de l’acompte, je n’ai plus pu entrer en contact avec mon interlocuteur jusqu’à présent », a-t-elle confié. Les ventes en ligne, si elles ne sont pas encadrées, constituent un couteau à double tranchant, foi de Mme Ouilli.                                                                                                                                                 Obissa

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